Forum - Le Monde du Slash

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 Sujet du message: [En cours] Drabbles/OS- foot - multipairing- G à PG-13
MessagePosté: 09 Avr 2011 20:58 
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Après avoir donné 50 mots à Aeris pour des drabbles, je me suis dit que l'idée n'était pas mauvaise et que ce petit défi me permettrait d'écrire un peu sur ce fandom. Et l'inspiration aidant, ce ne sont plus vraiment des drabbles :mrgreen: Je les posterai au fur et à mesure que je les écris donc je ne garantis pas une mise à jour régulière.

J'espère que ça vous plaira!

Merci à Aeris pour les mots et la bêta!

Je ne connais pas les personnes apparaissant dans ces textes. Tout est faux. Je ne gagne pas d'argent avec ces écrits.



Thé – Steven Gerrard/Xabi Alonso

Assis dans le canapé, sa main dans celle de Steven, Xabi regardait la pluie tomber dans le jardin. Il détestait la pluie. Elle ne manquait jamais de rendre son humeur maussade. Et puis, il se trouvait toujours trempé jusqu'aux os avant de pouvoir se mettre à l'abri et il lui fallait toujours des heures pour se réchauffer. C'était l'une des choses auxquelles il n'était pas encore parvenu à s'habituer depuis qu'il était en Angleterre. Ça, et le thé que Steven essayait désespérément de lui faire boire.

Il allait poser sa tête sur l'épaule de Steven à la recherche d'un peu de tendresse pour chasser sa morosité quand son compagnon se leva et enfila ses chaussures.

- Stevie? Qu'est-ce que tu fais?
- J'adore la pluie, répondit-il avec un grand sourire avant de sortir dans le jardin.

Xabi soupira. Il se résigna à sortir lui aussi, mais veilla à rester sous l'avant-toit. Son compagnon restait immobile, le visage tourné vers le ciel.

- Reviens, tu vas être trempé.
- Mais c'est ça qui est bien!
- Stevie…
- Allez, fais pas ton rabat-joie. Viens avec moi.
- Mais je déteste la pluie!

L'Anglais se tourna enfin vers son compagnon et s'approcha de lui.

- Vraiment?

Il avait un sourire en coin qui n'annonçait rien de bon. Il voulut embrasser l'Espagnol mais celui-ci recula.

- Tu es tout mouillé!

Le sourire de Steven s'agrandit et d'un geste vif, il attrapa son compagnon par la taille pour l'entrainer vers le jardin. Et malgré l'ardeur que mit Xabi à se débattre, il finit sous la pluie.

- T'es mouillé aussi, fit Steven avec un sourire triomphant. Je peux t'embrasser, maintenant?

Xabi leva les yeux au ciel mais il ne protesta pas lorsque les lèvres de son compagnon se posèrent sur les siennes. L'Anglais resserra son étreinte et sa main vint flatter la nuque de son amant, sa langue caressait tendrement la sienne. L'instant aurait pu être parfait si l'Espagnol ne sentait pas ses vêtements se gorger d'eau, lui collant à la peau. Il rompit le baiser.

- On peut rentrer maintenant?
- Non, souffla l'Anglais en s'éloignant.

Xabi grogna. Il avait froid maintenant que son amant n'était plus contre lui. Et rester sous la pluie n'était pas vraiment l'idée qu'il se faisait d'un après-midi idéal avec l'homme qu'il aimait. Particulièrement quand ils avaient si peu de temps pour eux. Mais il fut tiré de ses pensées par un ballon qui le frappa en pleine poitrine.

- Bah alors? Je t'ai connu plus réactif!

L'Espagnol regarda le ballon, puis Steven.

- Tu ne veux quand même pas jouer?
- Pourquoi pas?
- Parce qu'il pleut et que… Que…

Steven ne l'écouta pas, préférant dribbler, contourner son ami et envoyer le ballon entre deux chaises de jardin.

- Allez, c'est pas drôle tout seul… A moins que t'aies peur de perdre?

Xabi leva les yeux au ciel face à cette tactique, mais décida de jouer le jeu.

- C'est toi qui devrais avoir peur, dit-il chipant le ballon à l'Anglais.
- C'est ce qu'on va voir, rétorqua Steven, marquant le début d'une lutte acharnée.

Ils ne se laissèrent aucun répit. Et soudain, la pluie ne dérangeait plus Xabi. Il faisait ce qu'il aimait avec l'homme qu'il aimait, le reste n'avait plus aucune importance. Il se sentait bien, à sa place. Et le rire de Steven lui faisait oublier le bruit de l'averse.

Couverts de boue et trempé jusqu'aux os, ils ne s'arrêtèrent que lorsque Steven trébucha, entrainant Xabi dans sa chute. Couché sur son amant, l'Espagnol n'avait plus vraiment envie de jouer. Le souffle court, les cheveux collés contre son front, l'eau ruisselant sur ses joues, Steven était incroyablement attirant. Il l'admira un instant avant de capturer ses lèvres. Puis sa bouche dévia sur sa joue pour arriver sur son cou.

- La pluie ne dérange plus, on dirait, souffla Steven.
- Je pourrais peut-être apprendre à l'aimer.

Steven sourit. Mais un frisson parcourut l'Espagnol, lui rappelant pourquoi il détestait tant la pluie.

- J'ai froid. On rentre?
- Je te rappelle que tu es couché sur moi.
- Moui.

Xabi embrassa son compagnon une dernière fois puis se leva, aidant Steven à faire de même. Une fois à l'intérieur, ils se séchèrent et se changèrent. Puis ils retrouvèrent leur place dans le canapé et l'Espagnol se blottit contre son ami.

- J'ai toujours froid, murmura le Basque contre son oreille.
- Je vais te faire du thé.

Xabi ricana. Ce n'était pas exactement à ça qu'il avait pensé pour se réchauffer.

- Toi et ton thé.
- Quoi?
- Rien, rien.

Steven mit de l'eau à chauffer puis alla chercher une couverture qu'il étendit sur son amant. Il repartit vers la cuisine quand l'eau fut prête et il revint quelques minutes plus tard avec une théière et deux tasses. Il les remplit, ajoutant un sucre dans celle qu'il tendit à Xabi.

- Merci.

L'Anglais sourit. De ses cheveux encore humide, une goutte d'eau coula sur sa tempe, jusqu'à sa joue où Xabi l'effaça d'un baiser. Steven se glissa sous la couverture et sa main libre trouva celle de son compagnon.

Ils burent en silence, en regardant la pluie tomber. Xabi n'avait plus de raison d'être mélancolique et il appréciait ce moment de calme. Il savait qu'à présent, il n'associerait plus le mauvais temps au froid et à la tristesse, mais à Stevie. Il commençait même à apprécier le thé si cher à son compagnon.

Fin

Oui... Je sais... Clichés... J'ai honte :oops:

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 Sujet du message: Re: Drabbles/OS- foot - multipairing- G à PG-13
MessagePosté: 10 Avr 2011 16:21 
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Ah enfin! :bravo: :bravo:

De rien pour les mots! Quand je vois ce que tu en fais, je suis ravie de te les avoir donnés! Et pour les clichés, j'avoue qu'en te donnant le mot "thé", je m'attendais à ce genre de chose! :wink:


Vivement :suite: :suite:

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Merci Kamiel pour ma signature!


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 Sujet du message: Re: Drabbles/OS- foot - multipairing- G à PG-13
MessagePosté: 27 Avr 2011 23:10 
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Localisation: Ailleurs quelque part dans le monde entre Toronto & Los Angeles. ♥
J'aime beaucoup ce drabble il est génial! =D
Ils sont vraiment tout mignons ces deux la! ;)
Tout cela autours d'un seul mot : bravo! :bravo: :bravo:

:suite: :suite:

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19 Juillet, un rêve de réalisé :) #ThirtySecondstoMars :)


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 Sujet du message: Re: Drabbles/OS- foot - multipairing- G à PG-13
MessagePosté: 20 Mai 2011 20:18 
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Merci beaucoup! Voilà le suivant!

Déception - Steven Gerrard/Xabi Alonso

Après un long voyage à travers les rues de Liverpool, le taxi s'arrêta enfin. Xabi paya et sortit avec empressement. Son pas était plus rapide que d'ordinaire, à la limite de la course, mais il prit tout de même le temps d'apprécier ce qui l'entourait. Ce jardin, cette maison, cela ne faisait qu'accroître son excitation. Arrivé devant la porte, il sonna. Et dût se retenir de recommencer quelques secondes plus tard, n'ayant pas obtenu de réponse. Trois mois qu'il attendait ce moment, trois mois qu'il n'avait plus eu une vraie conversation avec Stevie, tous les deux trop occupés par leurs obligations avec leurs clubs, leurs femmes, leurs enfants. Trois mois qu'il rêvait de cette visite surprise. Alors il avait de quoi être impatient. Il se força toutefois à se calmer. Après tout, il savait parfaitement que Steven n'aurait peut-être que très peu de temps à lui consacrer. Il savait que, s'il avait pris des affaires pour passer le week-end en Angleterre, il ne pourrait dormir avec Steven. Et à présent qu'il attendait sur le seuil, il réalisait qu'il y avait une autre possibilité, celle que Steven ne soit tout simplement pas là.

Il avait pourtant vérifié le planning de l'équipe, pas de match ce week-end, pas d'entrainement non plus. Il appuya une nouvelle fois sur la sonnette. Sans plus de succès. Il ne pouvait pas y croire. Il s'était pourtant forcé à ne pas se faire de films, de peur d'être déçu. Mais jamais il n'avait pensé repartir sans avoir vu son compagnon. Alors il sonna une nouvelle fois, longuement, plus par dépit que par réel espoir. Et finalement, la porte s'ouvrit.

Steven se figea en découvrant l'identité de son visiteur. Il resta muet, son cerveau ayant clairement de la peine à analyser les informations que ses yeux lui envoyaient. Et son expression incrédule fit sourire Xabi. Ce dernier ne put pas résister plus longtemps à l'envie de serrer son amant dans ses bras et il l'attira contre lui. Il nicha son visage dans son cou, s'emplissant de l'odeur de Steven, de la chaleur de Steven. Et après quelques secondes, l'Anglais lui rendit son étreinte.

- Tu m'as manqué, souffla Xabi.

Il n'obtint pas de réponse, mais ne s'en formalisa pas. Il n'eut la force de s'éloigner que de longues minutes plus tard. Steven étant toujours figé, l'Espagnol le poussa légèrement pour pouvoir entrer. Une fois dans le salon, il regarda autour de lui à la recherche d'Alex ou des filles, mais il ne vit personne. Il se tourna alors vers Steven qui reprenait enfin ses esprits ou, en tout cas, assez pour refermer la porte. Il n'avait toujours pas dit un mot et le Basque commençait à s'inquiéter. Il comprenait que son compagnon soit surpris, mais pas à ce point. Cette expression stupéfaite aurait dû laisser place à de la joie depuis longtemps déjà. Il commençait à avoir la désagréable sensation que Steven n'était pas content de le voir, qu’il était presque mal à l'aise.

Quand l'Anglais parvint enfin à ouvrir la bouche, ce fut pour bredouiller si bas que l'Espagnol l'entendit à peine.

- Je… Xa… Xabi, je…

Il évitait soigneusement le regard de son compagnon et celui-ci est définitivement inquiet. Il voulut demander ce qui se passait, mais une voix l'interrompit.

- Stevie? Tout va bien? Pourquoi tu me laisses tout seul?

Xabi se glaça, son cœur cognant dans sa poitrine. Il avait peur de comprendre. Il ne voulait pas se retourner, comme si, tant qu'il n'avait pas vu Fernando, rien n'était réel. Mais il se tourna vers le couloir menant aux chambres et le Madrilène était bien là. Le cœur de Xabi s'arrêta. N'ayant pas entendu de voix, Fernando n'avait pas pris la peine de se vêtir et il ne portait qu'un boxer. Cela ne laissait aucun doute à propos de sa présence chez Steven. Ça, et son expression gênée quand il aperçut son compatriote. Le cœur de Xabi n'était plus qu'un tas de poussière.

Le Basque ne vit pas Fernando disparaître dans la chambre pour s'habiller, pas plus qu'il ne le vit quelques minutes plus tard traverser le salon et sortir. Un silence pesant s'installa, jusqu'à ce que Xabi trouve la force de tourner vers Steven dont les yeux ne quittaient pas le sol.

- Depuis quand?
- Deux… Deux semaines.

L'Espagnol encaissa, la douleur menaçant de le submerger. Il avait espéré que cela n'avait duré qu'une nuit, une erreur de parcours après une soirée trop arrosée. Mais deux semaines, ce n'était plus une erreur.

- Tu l'aimes?
- Non! On… On a beaucoup parlé parce que… On se sentait seuls et…
- Je ne veux pas de détails! hurla Xabi.

Les épaules de Steven se voûtèrent.

- Je suis désolé, souffla-t-il en levant enfin les yeux.

Mais l'Espagnol ne vit pas la douleur dans ce regard ou ne voulut pas la voir.

- C'est trop tard, dit-il froidement.
- Xabi… Dis pas ça…
- Qu'est-ce que tu veux que je dise? Que pendant que tu tapais Fernando, je ne pensais qu'à toi? Que toutes les nuits que t'as passées à le baiser, je rêvais de toi?
- Je… Je ne voulais pas te faire de mal, je…
- Et comment tu comptais t'y prendre, hein? En espérant que je ne découvre rien jusqu'au jour où tu aurais enfin le courage de me quitter?
- Je n'ai jamais voulu te quitter! Je...
- Mais tu ne comptais pas m'en parler non plus!
- Laisse-moi t'expliquer.
- Il n'y a rien à expliquer!

Xabi n'en pouvait plus. Chaque minute passée dans cette maison, chaque regard vers cet homme qu'il aimait tant, chaque mot de Steven le blessait un peu plus. Il se demandait comment il tenait encore debout, comment il parvenait encore à ravaler ses larmes. Se réfugier dans la colère l'avait protégé quelques minutes, mais cela ne durerait pas. Il s'effondrerait bientôt, tout comme son monde s'était effondré. Mais pas devant Steven.

Il ramassa le sac qu'il avait lâché en entendant la voix de Fernando et se dirigea vers la porte. La main de Steven se referma sur son poignet, le forçant à se retourner. Ce contact lui brûla la peau. L'Anglais le fixait de ses yeux humides, emplis de douleur.

- Je t'aime, souffla-t-il.

Une lame de plus dans le cœur de Xabi. L'Espagnol se dégagea et sortit sans un regard vers Steven, claquant la porte derrière lui.

En arrivant en Angleterre, il avait craint d'être déçu parce que son compagnon n'aurait pas assez de temps pour lui. La déception aurait été moins douloureuse.

Fin

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 Sujet du message: Re: Drabbles/OS- foot - multipairing- G à PG-13
MessagePosté: 21 Mai 2011 06:17 
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Mais euh... kesk'ils font ces deux-là ?
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C'est trop triste, pauvre Xabi :( . La fic est super :mrgreen: :mrgreen: . :court: :court:

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 Sujet du message: Re: Drabbles/OS- foot - multipairing- G à PG-13
MessagePosté: 21 Mai 2011 09:04 
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Ouh là... ça commence à devenir grave !
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:( pauvre xabi! une suite, stp!!!!! :suite: :suite: :suite:

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 Sujet du message: Re: Drabbles/OS- foot - multipairing- G à PG-13
MessagePosté: 21 Mai 2011 12:35 
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Localisation: Ailleurs quelque part dans le monde entre Toronto & Los Angeles. ♥
C'est trop triste, pauvre Xabi! :(
Sinon ta fic est super, toujours aussi bien écrite. :D

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 Sujet du message: Re: Drabbles/OS- foot - multipairing- G à PG-13
MessagePosté: 11 Juin 2011 15:04 
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Merci! Je suis contente que ça vous ait plu. Et voilà la suite!


Pardon - Steven Gerrard/Xabi Alonso

Xabi était l’un des premiers arrivés à la soirée organisée par Sergio, comme toujours. Il était l’un des plus classes, comme toujours. Comme si rien n’avait changé. Du moins, il voulait s'en convaincre, que sa rupture avec Steven ne l’avait pas affecté, qu’il était resté le même. Si Steven avait eu une telle facilité à tirer un trait sur une relation de plus de quatre ans, alors cela ne valait pas la peine de souffrir de cette séparation. Enfin, en théorie. La mise en pratique était un peu plus compliquée.

Il salua tout le monde, même Fernando. Mais c'était probablement les seules paroles qu'il lui adresserait. Il savait être professionnel avec lui quand il le fallait, le reste du temps, il restait poli parce qu'il appréciait Sergio et ne voulait pas se disputer avec lui. Il avait songé à lui dire comment son compagnon s'occupait quand il était loin de lui, mais il avait renoncé, laissant le soin à Fernando de le faire. S'il le faisait un jour. S'il tardait trop, Xabi finirait peut-être par décider que Sergio avait le droit de savoir. En attendant, passer une soirée avec l'amant de son ex-compagnon ne le réjouissait pas vraiment. Il s'installa donc à côté d'Iker sur le canapé, le plus loin possible de Fernando.

Ils discutaient depuis plusieurs dizaines de minutes lorsque la sonnette retentit. Ils se regardèrent surpris, se demandant qui pouvait manquer. Et ils furent encore plus étonnés en voyant le sourire rayonnant de Fernando alors qu'il se dirigeait vers la porte. Il discuta un peu sur le pas de la porte puis laissa entrer ce mystérieux visiteur. Celui-ci s'avança en lançant un regard timide autour de lui, se figeant en découvrant Xabi.

L'Espagnol se glaça lui aussi. Et il se sentit mourir. Loin de Steven, il pouvait ressasser son amertume, se forcer à la haïr, se dire qu'il valait mieux qu'ils se soient séparés, pour lui et pour Nagore. Mais face à lui, toutes les défenses qu'il avait érigées pour se protéger de la douleur tombaient. Et il souffrait. C'était tout son être qui se transformait en poussière, venant rejoindre les éclats de son cœur brisé des mois plus tôt. Il avait mal autant que ce jour-là, comme si le temps ne s'était pas écoulé depuis. Mais sa détresse n'apparut que quelques secondes sur son visage avant qu'il ne se ressaisisse pour lancer un regard noir à Fernando. Arborant un sourire angélique, celui-ci se dirigea vers la cuisine. Xabi osa un rapide coup d'œil vers Steven, constatant qu'il semblait aussi surpris et en colère contre Fernando que lui, puis reprit sa conversation avec Iker comme si de rien était. Il était bien décidé à ignorer l'Anglais toute la soirée. Au moins autant qu'il l'était à dépecer Fernando.

Il évita soigneusement Steven jusqu'à ce qu'ils passent à table et déjoua les stratagèmes de Fernando qui essayait de les faire asseoir côte à côte. Il mangea l'entrée sans un regard vers le Liverpuldien à l'autre bout de la table. Il arrivait presque à paraître naturel. Malgré l'envie de l'observer, de chercher la moindre trace de tristesse sur son visage. Pour se prouver qu'il avait tort et que leur séparation l'avait lui aussi affecté, ou pour se conforter dans son idée que l'Anglais ne méritait pas qu'il souffre pour lui, il ne savait pas très bien lui-même.

Une fois l'entrée terminée, Fernando débarrassa la table. Xabi força Sergio à rester assis et aida le Madrilène à amener les assiettes jusqu'à la cuisine.

- Qu'est-ce qu'il fait là? demanda-t-il froidement lorsqu'ils furent seuls.
- De qui tu parles?
- Ne joue pas à ça avec moi, Fernando.

Le plus jeune posa les assiettes sur le plan de travail et se retourna vers son aîné en accrochant son regard.

- Je l'ai invité à Madrid parce que je m'inquiétais pour lui.
- Et parce que tu voulais en profiter pour le baiser pendant que Sergio a le dos tourné?
- On n'a jamais recommencé depuis…
- Depuis que je t'ai trouvé chez lui?
- Oui.
- Et tu n'as pas pensé à me dire qu'il serait là?
- C'était voulu.

Xabi grogna et voulut rejoindre les autres, mais Fernando le retint.

- Attends! Je sais que tu me hais, mais… Ecoute-moi… S'il te plait.

Le Basque se retourna, le regard dur.

- Il… Il va mal, tu sais. Tu devrais…
- Quoi? Tu espérais qu'il suffisait de me mettre dans la même pièce que lui pour que tout redevienne comme avant?
- Je voulais seulement que vous ayez une chance de parler.
- Au lieu d'essayer de rafistoler notre couple, tu ferais mieux de t'occuper du tien. Qu'est-ce que tu crois que Sergio fera quand il apprendra, hein?
- Il… Il a refusé de me parler pendant deux semaines.
- Tu lui as dit?
- Bien sûr que je lui ai dit. Je n'en pouvais plus de vivre avec ça. Et je… Je me disais que ce serait moins dur s'il l'apprenait de ma bouche.
- Et il est revenu.
- Oui… Il m'a expliqué qu'il était prêt à me pardonner si je l'aimais vraiment, mais qu'il n'oublierait jamais. Je… Je sais que j'ai perdu une partie de sa confiance que je ne retrouverai plus jamais. Mais au moins… Je ne l'ai pas perdu lui.

Xabi lisait toute la souffrance de son compatriote dans ses yeux, sa honte, sa colère contre lui-même et la certitude qu'il ne pourrait jamais rien faire pour réparer ses erreurs. Et soudain, le Basque le haïssait un peu moins.

Ce regard le hantait encore quand il regagna sa place à table. Et il observait Steven en se demandant ce qu'il aurait lu dans ses yeux s'il avait accepté de les voir. Lui avait tout perdu. Mais quand les prunelles de l'Anglais se tournèrent vers lui, il détourna le regard.

Il continua d'ignorer Steven en dégustant le plat principal, mais il avait de plus en plus de mal. Quand ils retournèrent au salon, faisant une pause avant le dessert, il avait perdu le fil de sa conversation avec Iker et Marcelo. Il s'installa à côté d'eux sur le canapé, mais ne leur portait plus aucune attention, pas vraiment d'humeur à plaisanter avec eux. Il était trop plongé dans sa douleur, dans ses souvenirs. Et son regard se posait de plus en plus souvent sur Steven, assis seul dans un coin, les yeux rivés sur le sol. Il devait se sentir bien seul au milieu de tous ces inconnus qui ne parlaient de loin pas tous anglais. Xabi avait bien vu Cristiano essayer de faire la conversation, mais il avait fini par abandonner face au manque de coopération du Britannique. Alors Steven se retrouvait seul. Et Xabi savait combien il détestait la solitude.

- Je ne pensais pas dire ça, mais il me fait de la peine, dit Sergio en s'asseyant à côté du Basque.

Mais celui-ci n'avoua pas qu'il partageait ce sentiment.

- Tu as accepté qu'il vienne?
- Ça ne me fait pas plaisir de voir Nando passer du temps avec lui, crois-moi. Mais je le fais pour toi. Alors tu as intérêt à aller lui parler.
- Je n'ai pas envie.
- Xabi, je sais ce que tu ressens. Je sais que tu as mal et c'est à toi de savoir si tu peux lui pardonner ou pas. Mais je sais aussi que tu l'aimes. Ça crève les yeux.
- Qu'est-ce que ça peut faire que je l'aime puisque de toute façon, ça ne compte pas pour lui.
- Ah oui? Regarde-le, Xabi. Tu penses vraiment que ça ne compte pas?

Le Basque laissa une nouvelle fois son regard se poser sur Steven. Les épaules voûtées, les yeux perdus dans le vide, il ne cherchait même pas à dissimuler son malaise. Ou peut-être n'en avait-il tout simplement pas la force. Quand il le voyait ainsi, Xabi savait que Sergio avait raison. Mais il n'était pas prêt à l'admettre. Il allait détourner le regard quand Steven leva les yeux, tombant directement dans les siens. Pendant quelques secondes, il put voir le désespoir de l'Anglais, il put voir ses yeux se remplir de larmes. Puis Steven se leva et sortit sur la terrasse.

Xabi aurait voulu que cela le laisse indifférent, mais il avait le cœur serré. Il n'avait jamais supporté de voir Steven souffrir. Et cela n'avait pas changé. Il l'aimait encore. Mais était-ce suffisant? Sergio remarqua son trouble et posa une main sur son épaule.

- Va lui parler.
- Mais je…
- Tu as besoin de comprendre et lui de t'expliquer. Ce n'est pas en l'évitant et en te forçant à le haïr que tu souffriras moins.

Xabi soupira. Il savait que Sergio avait raison. Mais quelque chose le retenait. La crainte de réaliser que ce en quoi il avait cru pendant toutes ces années n'était qu'un mensonge peut-être ou celle de céder trop facilement et de voir Steven recommencer dans quelques mois. La conscience aussi de ce que Nagore ressentirait si elle apprenait un jour. Il hésita longuement, fixant l'endroit où se trouvait Steven quelques minutes plus tôt. Mais au fond de lui, n'avait-il pas toujours espéré le revoir? Il finit par réaliser qu'il le regretterait longuement s'il passait à côté de cette chance.

Il se leva et rejoignit l'Anglais sur le balcon, le trouvant accoudé à la rambarde. Il l'imita, restant juste un peu plus loin que nécessaire. L'entendant arriver, Steven tourna brièvement vers lui son visage baigné de larmes, mais son regard retourna rapidement vers la ville. Et les mots sortirent à toutes vitesses de sa bouche.

- Je suis désolé, je savais pas que tu serais là. Nando m'a invité à passer du temps à Madrid pour me changer les idées, mais il m'a pas dit que tu serais là. Je…
- Je sais, le coupa Xabi d'un ton plus froid qu'il ne l'aurait voulu.
- On est pas ensemble! continua Steven avec le même empressement. Il s'inquiétait pour moi, mais il n'y a plus rien entre nous.
- Je sais.

Cette fois, Steven se tut et le silence s'installa. Du coin de l'œil, Xabi voyait son corps trembler. Son cœur se serra. Il aurait voulu fuir, mais il ne pouvait pas. Il ne savait pas quoi dire. Il ne voulait pas de cris, pas de dispute. Alors il resta muet, tout comme l'Anglais.

Le regard du Basque se posa sur la lune. Elle était pleine cette nuit-là, magnifique. Cela le ramena quatre ans en arrière, à un soir où ils avaient décidé de s'éloigner de la pollution lumineuse de la ville et avait passé la nuit à regarder les étoiles, allongés dans un pré, blotti l'un contre l'autre. Il se souvenait du calme de cette nuit-là, du bonheur que la présence de Steven lui apportait, de l'amour. Une larme roula sur sa joue.

- On était bien tous les deux, souffla-t-il.
- Oui, répondit Steven d'une voix étranglée.
- Alors pourquoi?

Steven resta silencieux quelques instants, essayant d'organiser ses pensées et de calmer ses sanglots. Puis, après de longues minutes, il souffla:

- Parce que je me sentais tellement seul. Et on se parlait si peu, je… J'avais peur que tu m'oublies, que tu décides que tu vivais très bien sans moi… Je sais que c'est pas une excuse, que tu souffrais autant que moi, mais… J'en ai beaucoup parlé avec Nando. C'était le seul qui pouvait vraiment me comprendre. Ça nous a rapprochés. Et… On a dérapé. Je m'en suis voulu… Je m'en veux tellement.
- Ça ne t'a pas empêché de recommencer, l'interrompit froidement Xabi.

Il ne voulait pas être amer, mais il ne parvenait pas à réagir autrement. Souffrir de voir Steven dans cet état était trop dangereux.

- Non… On s'était promis de ne pas recommencer mais… Pendant un moment, on s'est senti moins seul… Pendant un moment, j'arrivais presque à croire que si tu me quittais, je pourrai continuer… Même si… Après… Je me sentais toujours plus seul… Toujours plus honteux… Et que j'avais toujours plus peur que tu partes… Je suis désolé, Xabi. Je suis tellement désolé.

L'Espagnol ne dit rien, ne sachant pas comment réagir. Il se disait que tout aurait été plus simple si Steven avait aimé Fernando. Il l'aurait quitté, l'aurait haï un temps, puis serait revenu à des sentiments plus raisonnables, comprenant que quelque chose n'avait pas fonctionné et qu'il devait l'accepter. A la place, il y avait une erreur, et deux hommes qui souffraient d'être loin l'un de l'autre.

L'Anglais se redressa et essuya ses larmes, tenant de calmer ses pleurs, d'être digne, mais échouant lamentablement. Xabi détourna le regard. Il sentait toutes ses défenses tomber en voyant Steven si triste. Il s'était forgé une carapace pour se protéger de ses sentiments pour le Britannique, mais elle ne semblait servir qu'à blesser un peu plus Steven. Alors devait-il vraiment s'y accrocher coûte que coûte?

- Je suis désolé pour le mal que je t'ai fait, souffla Steven.
- Tu souffres autant que moi.

Le Liverpuldien haussa les épaules.

- Je suppose que je le mérite.

Le silence s'installa à nouveau. Xabi était perdu dans ses souvenirs, ceux qu'il avait voulu oublier. Mais il réalisait qu'oublier les quatre plus belles années de sa vie ne le rendrait pas plus heureux, juste plus vide. Steven, lui, avait fini par se calmer. Mais c'est la gorge nouée qu'il finit par dire:

- Je vais rentrer à l'hôtel, je n'ai rien à faire ici. Je ne voudrais pas gâcher ta soirée, j'en ai fait assez de ce côté-là… Alors… Je suppose que c'est le moment de te dire au revoir… J'espère que… Un jour, on pourra être amis.

Xabi se tourna vers lui, les larmes aux yeux. Son cœur lui criait de le serrer contre lui, de dire que tout était oublié et que tout recommencerait comme avant. Mais son cœur avait été détruit à Liverpool, et le nouveau, celui qu'il avait commencé à se fabriquer avec les éclats de l'ancien, n'était pas terminé et bien trop fragile pour qu'il ose s’y fier. Pourtant, sa main se posa sur celle de l'Anglais. Il sentit un frisson parcourir son échine à ce contact et sut qu'il ne pouvait plus revenir en arrière.

- Reste, souffla-t-il.

Mais voir Steven partir, rester tous les deux seuls avec leur peine, leur amour, il trouvait cela soudain ridicule. Cela ne l'empêchait pas d'avoir peur. Peur de se tromper, de souffrir encore. Mais il souffrirait plus sûrement s'il laissait Steven s'en aller. Il croisa le regard surpris de l'Anglais et essuya délicatement sa joue. Puis il se pencha vers lui et posa ses lèvres sur les siennes. Pendant quelques secondes, il ne bougea pas, savourant cette sensation enfin retrouvée. Puis sa langue vint goûter les lèvres de Steven avant de se glisser entre elles pour retrouver sa jumelle.

Ils ne se séparèrent que de longues minutes plus tard. Le regard brillant d'espoir de Steven accrocha celui de Xabi.

- Est-ce que… Ça veut dire que tu es prêt à me pardonner?
- Oui… Il me faudra un peu de temps, mais oui.

Steven lui offrit un sourire rayonnant et le serra contre lui, si fort qu'on eût dit qu'il voulait se fondre en lui pour ne faire plus qu'un. Xabi lui rendit son étreinte et l'Anglais nicha son visage dans son cou. Et le silence ne fut plus interrompu que par quelques mots d'amour. Il n'y avait rien d'autre à dire, juste des retrouvailles à savourer, et la présence de l'autre dont ils s'emplissaient comme si la fin du monde approchait.

La voix de Sergio finit par les tirer de leur rêverie.

- Désolé de vous déranger, mais les autres réclament le dessert depuis dix minutes. Je suis pas sûr de pouvoir sauver mes brownies encore longtemps.
- On arrive, répondit Xabi.

Sergio repartit dans le salon et Steven souffla:

- Je n'ai pas envie de retourner avec les autres.
- Moi non plus. Mais Sergio va se vexer si on ne goûte pas ses brownies.
- Tu es sûr que tu ne dis pas ça parce que tu tiens à les manger?

Xabi éclata de rire, pour la première fois depuis des mois.

- Je t'assure que c'est vrai!

Il appuya son front contre celui de l'Anglais et souffla:

- On partira après, promis… Je veux être avec toi… Juste avec toi.

Il resta ainsi quelques secondes, profitant du calme et de l'intimité de ce moment. Puis il prit le visage de Steven entre ses mains et s'éloigna légèrement pour le voir. Et quand il croisa son regard empli de bonheur, ses peurs s'effacèrent. Il savait qu'il avait fait le bon choix.

- Je t'aime, murmura-t-il avant de l'embrasser tendrement.
- Je t'aime aussi.

Ils se sourirent, puis main dans la main, ils retournèrent à l'intérieur, marchant enfin à nouveau dans la même direction.

Fin

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 Sujet du message: Re: Drabbles/OS- foot - multipairing- G à PG-13
MessagePosté: 11 Juin 2011 15:58 
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Le slash, kesako ?
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Ta fic' est super ! J'adore ton style :bravo:
Et puis c'est trop meugnon :wouah:

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She means the world to me
As far as I believe she's made of ecstasy
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Hommage à Camille ♥


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 Sujet du message: Re: Drabbles/OS- foot - multipairing- G à PG-13
MessagePosté: 13 Juin 2011 08:27 
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Slash ou non, telle est la question...
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Localisation: Ailleurs quelque part dans le monde entre Toronto & Los Angeles. ♥
Trop meugnon! :wouah: Ce drabble est génial! :D :bravo:

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"Il est parfois difficile de descendre de son nuage.."


19 Juillet, un rêve de réalisé :) #ThirtySecondstoMars :)


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 Sujet du message: Re: Drabbles/OS- foot - multipairing- G à PG-13
MessagePosté: 13 Juin 2011 10:06 
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Je te l'ai dit, j'adore ce double drabble!

C'est magnifiquement écrit et très émouvant!

:bravo: :bravo: :bravo:

Vivement que tu en écrives d'autres!

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Merci Kamiel pour ma signature!


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 Sujet du message: Re: Drabbles/OS- foot - multipairing- G à PG-13
MessagePosté: 26 Oct 2011 20:08 
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Merci (avec beaucoup de retard :oops: ). J'ai de la peine à continuer ces drabbles, je ne sais pas si je les écrirai tous, surtout en me limitant à ce fandom. En attendant, voilà le suivant.

Rouge à lèvres - Cristiano Ronaldo, mention de Cristiano/Kaka

Cristiano referma la porte de la chambre de Cristiano Junior qui dormait paisiblement. Ils étaient seuls dans la maison et à l'abri de toute visite surprise. Exactement ce dont Cristiano avait besoin. Cela faisait des jours qu'il recherchait ce calme, ce temps pour lui, ce temps pour elle. Il s'approcha du gigantesque tableau qui décorait son salon et l'écarta légèrement du mur. Sur le rebord du cadre était cachée une clé qu'il saisit avant de remettre l'image en place. Puis il descendit au sous-sol, vers la pièce que personne d'autre que lui ne connaissait, et glissa la clé dans la serrure. Il se sentait parfois paranoïaque, presque ridicule, mais il savait que c'était nécessaire. Si quelqu'un découvrait son secret, sa carrière était terminée.

Il pénétra dans une pièce spacieuse comportant un canapé et une table basse faisant face à une télévision. Contre l'un des murs était placée une armoire et celui d'en face était couvert d'un miroir. Une pièce d'apparence banale si on omettait son emplacement sous-terrain et l'égocentrisme que semblait trahir la taille de la glace. Cette pièce qui était devenue le refuge de Rosalia, celle qui causait tant de tourments à Cristiano. Cela faisait des années qu'il la connaissait. Il avait mis du temps à l'apprivoiser, mais à présent, il aurait voulu pouvoir la montrer au lieu de la garder cachée dans la cave. Cela ne serait peut-être jamais possible.

Se préparant à la rejoindre, il se dévêtit, évitant soigneusement de croiser son reflet. Il détestait se voir dans ces moments-là, quand le besoin se faisait si fort. Puis il se plaça face à l'armoire et l'ouvrit. Dans un tiroir, il trouva un premier accessoire qu'il enfila, puis il passa en revue les différentes tenues suspendues devant lui, hésitant, tant sur la couleur que sur la coupe. Il finit par se décider pour le noir et s'habilla. Il trouva une paire de chaussures assortie et s'assit pour les mettre. Il se dirigea ensuite vers la salle de bain et, apercevant Rosalia dans le miroir, il lui sourit.

Dans la salle d'eau, il était bien obligé d'être face à son reflet, mais il ne le dégoûtait plus autant à présent. Encore quelques étapes et il serait parfait. Il commença par verser une petite quantité de liquide beige dans sa main et l'appliqua sur son visage. Puis il saisit une boite de poudre qu'il étala sur ses joues avec un pinceau. Il décora ensuite ses paupières d'un brun chocolat avant de mettre du mascara. Il termina par un rouge à lèvres beige et saisit la perruque posée à côté des produits de maquillage. Il la revêtit avant de retourner dans la pièce voisine.

Il s'autorisa enfin à s'admirer. Dans ses talons aiguilles et sa robe noire dévoilant ses genoux, sa poitrine ni trop généreuse ni trop plate, son visage maquillé encadré de mèches noires, Rosalia se trouvait belle. Elle ressemblait encore un peu trop à un travesti et pas assez à une vraie femme, mais la transformation s'était améliorée depuis ses débuts. Et pour l'instant, elle devrait s'en contenter.

Elle s'admira quelques instants, savourant ces instants. Etre enfin celle qu'elle était au fond d'elle-même était un profond soulagement. Cela faisait trop longtemps qu'elle n'avait pas eu le temps et la solitude nécessaire pour le faire. Dans son apparence de femme, à défaut d'un corps de femme, Rosalia se sentait vivre. Elle sourit une nouvelle fois à son reflet et remonta dans la maison.

Cristiano se sentait ridicule, il avait l'impression d'être l'une de ces grandes folles des clichés. Mais il ne pouvait nier que Rosalia était là, quelque part en lui, qu'il était elle et qu'elle avait besoin de ne plus jouer son rôle d'homme. Pendant longtemps, elle n'avait pas osé sortir de la cave. La honte, la peur prenaient toujours le dessus. Mais peu à peu, elle avait pris de l'assurance, avait appris à se maquiller, à se vêtir, à marcher avec des talons comme la femme qu'elle était. Et elle avait fini par sortir de la cave. Toujours quand elle était seule, bien sûr, mais c'était déjà un poids en moins.

Elle ne faisait rien de fondamentalement différent de Cristiano. Elle vaquait aux mêmes occupations. A la seule différence qu'elle se sentait elle-même, libre. Ou aussi libre que possible en étant enfermé chez elle. Une nuit, ne tenant plus, elle était sortie, là où elle était sûre que personne ne la verrait. Elle avait passé quelques dizaines de minutes à marcher dehors, quelques dizaines de minutes pendant lesquelles elle s'était sentie profondément bien, jusqu'à ce que la peur la ramène précipitamment dans la sécurité de sa maison. La carrière de Cristiano était trop précieuse. L'une des seules choses qui parvenait à le réconcilier avec son corps d'homme. Et le scandale serait trop douloureux, pour lui et pour ses proches qui ignoraient tout de Rosalia. Même Ricky n'était pas au courant. Cristiano avait trop peur de le voir fuir. Les doutes, la souffrance de ne pas être soi-même, c'était un fardeau qu'il devait porter seul.

Les pleurs de Cris Junior tirèrent Rosalia de l'émission qu'elle regardait. Elle monta dans la chambre et prit son enfant dans ses bras, celui qu'elle aurait voulu pouvoir mettre au monde, chantonnant une berceuse pour l'apaiser. Les seules circonstances dans lesquelles elle s'autorisait à parler, tant sa voix sonnait faux à ses oreilles.

Elle passa le reste de l'après-midi à s'occuper de son fils, profitant autant qu'elle pouvait de ces instants de semi-liberté. Puis Cristiano reprendrait son rôle. Et comme chaque nuit, il rêverait qu'on l'appelle Rosalia.

Fin

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 Sujet du message: Re: Drabbles/OS- foot - multipairing- G à PG-13
MessagePosté: 26 Oct 2011 20:11 
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Inscription: 25 Juin 2009 13:24
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Ah mais moi ze veux que tu continues!!! Il te faut juste une bonne cure de slash footballistique! * part fouiller dans ses fichiers*

Et ce drabble-ci, est une vraie merveille! Je l'adore! Je ne sais pas où tu es allée chercher cette idée mais elle est géniale! Et c'est un sujet qui aurait pu virer au ridicule mais tu l'as magnifiquement écrit! Tout en douceur et en détails! :bravo: :bravo:

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 Sujet du message: Re: Drabbles/OS- foot - multipairing- G à PG-13
MessagePosté: 30 Oct 2011 21:55 
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Inscription: 04 Fév 2009 14:50
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Merci beaucoup! Je suis contente que ça te plaise, c'est vrai que c'est pas un sujet facile et je voulais surtout pas tomber dans la caricature ou le ridicule. Quant à l'idée, je me demande moi aussi d'où ça vient.

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 Sujet du message: Re: Drabbles/OS- foot - multipairing- G à PG-13
MessagePosté: 17 Nov 2011 18:59 
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Mais euh... kesk'ils font ces deux-là ?
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Inscription: 05 Juil 2011 22:29
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j'adore tes fics sur ces joueurs de foot on ressent bien tout les sentiments de ces hommes surtout continu d'écrire :D :slashvaincra:

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