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 Sujet du message: [Finie] Secret Lover - David Ferrer/??? - OS - G
MessagePosté: 25 Fév 2011 11:54 
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Voici un OS écrit pour bethan à l'occasion de la Saint Valentin... Mais qui a pris un peu de retard... :wink:

Bonne lecture!

Secret lover
Disclaimers : Je ne connais pas les personnages de ma fic, je ne raconte donc pas leur vie et je ne tire aucun profit financier de ce récit !


David avait reçu la première carte à Auckland. La réceptionniste la lui avait tendue à son arrivée à l’hôtel. Une simple enveloppe blanche. Il ne l’avait ouverte que bien plus tard, après son entraînement et un repas léger. Il découvrit alors la carte, blanche, elle aussi, et portant seulement trois mots : « Je t’aime ». Il n’accorda pas beaucoup d’importance à cette déclaration. Elle devait sûrement provenir d’une fan enamourée qui avait appris que David logerait dans cet hôtel. Pourtant, il se retint de jeter l’enveloppe et la glissa dans une des poches de sa valise.

***

Lorsque la deuxième enveloppe arriva, quelques jours plus tard, cela attira un peu plus l’attention de David. L’enveloppe était toujours immaculée mais cette fois, elle contenait une photo. Un miroir embué et, tracé à la main, un autre « Je t’aime ». David regarda le verso de la photo espérant y trouver le nom de l’expéditeur mais il était tout aussi blanc que l’enveloppe. Il décida de garder ce deuxième message et le glissa avec le premier dans sa valise.

***

Une troisième enveloppe l’attendait à son arrivée à Melbourne. Un drôle de frisson parcourut son corps lorsque le réceptionniste la lui tendit. David dut s’avouer que, bien qu’il s’agisse certainement d’une fan un peu trop empressée, cela commençait à l’amuser. Il s’autorisa même à ouvrir l’enveloppe aussitôt les portes de l’ascenseur refermées. Cette fois, il découvrit une autre phrase sous forme d’interrogation. « M’autorises-tu à t’aimer ? ». Cela intrigua un peu plus le jeune homme… Que pouvait-il répondre à cela ? Et puis, il n’avait de toute façon aucun moyen de contacter la personne qui lui avait envoyé cette étrange question…

Il sortir de l’ascenseur encore perdu dans ses pensées et il lui fallut quelques secondes pour réaliser qu’on l’appelait.

- Ferru ? Ferru !
- Hein ?
- Eh ben, t’étais loin, toi.
- Oh, salut, Feli.
- Tu pensais à quoi ? Ou à qui ? ajouta le Tolédan en remarqua la petite carte dans les mains de son ami.
- Hein ? Ça… Euh… C’est rien… J’étais juste dans la lune.
- Mais oui, bien sûr !

Feli lui donna une petite tape dans le dos mais, heureusement, n’insista pas. Soudain, David se sentit un peu ridicule avec son admiratrice secrète.

- Tu viens manger avec nous, ce soir ? On va tous au resto.
- Euh… Oui…
- Y’aura Rafa, Fer et Tommy. Peut-être que Pico viendra aussi.
- D’accord…
- On se retrouve dans le hall vers 19h…
- Ok…
- Bon, je vais voir si Rafa… euh… Enfin… S’il a besoin de quelque chose quoi !

Feliciano bifurqua dans un autre couloir. David sourit. Il n’était pas dupe des explications du Tolédan et savait très bien que Rafa et lui étaient plus que des amis. Cela ne le gênait pas. Chacun avait le droit de vivre sa vie comme il l’entendait. Il était juste un peu déçu que ses amis n’osent pas avouer leur relation, au moins à leur entourage.

Arrivé dans sa chambre, David reprit la petite carte dans ses mains et il resta longtemps à la fixer, comme si cela allait lui permettre de découvrir l’identité de son expéditeur.

***

La quatrième lettre arriva à la fin de la première semaine du tournoi. Cette fois, David la trouva sous sa porte en s’éveillant. Il se précipita pour la ramasser mais il s’arrêta. La personne qui lui envoyait ces messages connaissait le numéro de sa chambre. Cette idée l’effraya un peu. Mais la curiosité finit par prendre le dessus et il ramassa l’enveloppe puis l’ouvrit. Il n’y trouva qu’un origami en forme cœur.

Il fut un peu déçu de ne pas y trouver une lettre ou un quelconque indice sur l’identité de son admiratrice. Mais l’originalité du présent le toucha.

Il n’avait jamais reçu de telles attentions… A vrai dire, sa vie sentimentale était plutôt calme… Voire quasi inexistante. Il y avait bien eu ces quelques flirts d’adolescents… Ces jeunes filles qu’il avait embrassées dans les recoins du centre d’entraînement. Et puis cet amour d’adolescent, troublant, pour Juanqui, son meilleur ami. Un étrange mélange d’admiration, d’amitié et d’une attirance plus complexe aussi qu’il avait mis longtemps à admettre. Des années sans oser rien dire durant lesquelles il ne s’était confié qu’à Marat… Mais Juan-Carlos ne partageait pas ses sentiments. Alors, il avait exploré… Quelques femmes pour quelques nuits. Des hommes aussi… De plus en plus souvent mais jamais très longtemps.

Jamais David n’avait connu l’amour… Le vrai… Celui qui vous donne ces papillons dans le ventre… Celui qu’on partage, celui qui vous rend incroyablement heureux et peut vous détruire aussi facilement.

Alors, ces petits messages anonymes étaient comme une bouffée d’air frais dans sa vie parfois bien monotone. Il remit alors l’origami dans son enveloppe qui rejoignit les autres.

***

David avait perdu la veille… En demi-finale… Il ne savait pas s’il était déçu ou simplement fier d’être arrivé jusque là. Il descendit au restaurant de l’hôtel pour rejoindre Javier. Il s’installa à leur table.

- On reprend l’avion à 14 heures, lui annonça-t-il.
- Ok…

David voulu se relever pour aller se servir un café mais Javier reprit.

- Oh, tiens, la réceptionniste m’a apporté ça pour toi.

La vision de l’enveloppe blanche fit frémir David. Il la prit délicatement et la fixa.

- Tu n’ouvres pas ?
- Je… Ça peut attendre.
- Tu sais ce que c’est ? insista Javier.
- Oui… Je… Une fan… C’est rien.
- Oh ? Elle t’a déjà envoyé des lettres ?
- Oui…. Une…
- Elle ne te harcèle pas, au moins ?

Les questions de son entraîneur mettaient David de plus en plus mal à l’aise.

- Non, non… Ne t’inquiète pas !

David glissa l’enveloppe dans la poche de sa veste et alla chercher son café.

Finalement, il ne put ouvrir l’enveloppe que bien plus tard, dans l’avion, alors que Javier venait de s’endormir.

Il regarda longtemps le morceau de papier plié en deux et au travers duquel il devinait une écriture manuscrite. Une lettre… Enfin. L’impatience et l’anxiété se mêlaient. Allait-il enfin en savoir plus sur son admiratrice. Il s’était pris à l’imaginer… Blonde, le visage fin, la silhouette élancée… Des yeux bruns… Ou bleus. Il hésitait.

Lentement, il déplia la feuille. L’écriture était soignée, droite mais il s’en dégageait un certain dynamisme. Il commença à lire.

« David,

Cela fait bien longtemps que je pense à toi plus que je ne le devrais… Mais aujourd’hui, j’ai décidé de te dévoiler ce que je ressens pour toi.

Pourquoi maintenant ? Peut-être par ce que mes sentiments sont devenus si forts que je suis incapable de les maîtriser, de les garder pour moi.

Mais sache que je n’attends rien de toi… Le simple fait de savoir que tu liras cette lettre me suffit… Pour l’instant du moins.
Alors qui sait…
»

La missive se terminait sur ces mots. David la relut…Encore et encore, appréciant l’idée que quelqu’un puisse ressentir de tels sentiments pour lui. Puis, comme les autres, la lettre se retrouva dans sa valise.

***

De retour chez lui, à Valence, David ne s’attendait vraiment pas à ce qu’une autre lettre arrive dès le lendemain. Cette fois, l’enveloppe contenait une photo. L’image d’une bouche. Et derrière ces mots : « Je voudrais t’embrasser… Me laisserais-tu faire ? ».

Toute cette histoire commençait vraiment à troubler David… Et le fait que son admiratrice ait réussi à se procurer son adresse l’inquiétait un peu.

Pourtant il décida de laisser tout cela dans un coin de son esprit pour l’instant. Il devait se préparer pour rejoindre Juanqui et Rafa. Tous trois un peu blessés, ils avaient décidé de passer la soirée ensemble à Madrid. Ils avaient même loué une chambre d’hôtel pour passer la nuit là-bas avant de rentrer chez eux le lendemain.

David les rejoignit donc là bas quelques heures plus tard. Ils allèrent souper dans un restaurant italien puis décidèrent d’aller boire un verre dans un bar de la capitale avant de retourner à l’hôtel.

Mais alors que Rafael et Juanqui discutaient avec enthousiasme, David était perdu dans ses pensées. Il repensait à son admiratrice secrète, à ces étranges messages… Tout cela le préoccupait de plus en plus, il y pensait presque continuellement.

- David ?

La voix de Rafael le ramena sur terre.

- Hein ?
- Tu pensais à quoi ?
- Je… Euh…Rien…
- Oh, allez, tu peux me dire à moi …

David hésita. Il chercha Juanqui du regard et le repéra près du bar… C’était peut-être le moment de se confier…

- Ben… Depuis Auckland, je reçois des lettres d’une admiratrice…
- Ou peut-être un admirateur…
- Hein ?
- Ben oui, moi je reçois souvent des lettres d’admirateurs… Pas toi ?
- N… Non…

L’idée choqua David… Le troubla aussi. Et l’image de la jeune femme blonde qu’il avait imaginée laissa place à celle d’un beau brun au sourire charmeur.

- David ?

David rougit, réalisant que l’idée d’avoir un admirateur secret ne le laissait pas indifférent.

- Hein ?
- Olala, t’es vraiment obsédé par cette histoire, hein !
- Mais non, je…

L’arrivée de Juanqui avec les boissons sauva David d’embarrassantes explications… Car oui, il pensait certainement trop à toute cette histoire. Et il ne savait même pas si ce n’était pas qu’une vaste blague. Il soupira et commença presque à regretter d’avoir seulement ouvert la première enveloppe.

***

Deux autres lettres arrivèrent les jours suivants. La première contenait la photo d’un œil avec ces mots : « Je voudrais admirer librement ton corps... Me laisserais-tu faire ? ». La seconde la photo d’une main et une phrase semblable : « Je voudrais caresser ta peau… Me laisserais-tu faire ? ».

Mais bien plus que ces étranges demandes ce fut la seconde photo qui troubla David. La main était clairement celle d’un homme… La largeur de la paume, le grain de la peau, la forme des doigts… Il n’y avait aucun doute possible.

Un homme… David repensa à sa discussion avec Rafael. Il avait un admirateur secret… Un homme était amoureux de lui. Un homme voulait le toucher, l’embrasser. Et cette idée faisait courir d’agréables frissons le long de son dos.

Il en vint à espérer que tout cela soit sérieux… Que cet inconnu soit l’homme de sa vie… Comme dans les contes de fées auxquels il n’avaient jamais vraiment cru.

Il passa de longs moments à regarder tous les messages qu’il avait reçus… A s’imaginer à quoi pouvait ressembler l’homme qui les lui avait envoyés… A penser à ce que cela lui ferait de le rencontrer… Et il finit par glisser sa main sous son jeans et à de laisser emporter par ses fantasmes.

***

Les jours qui suivirent plus aucune enveloppe blanche n’arriva… Et David ne put s’empêcher de penser que finalement, il ne s’agissait que d’une blague stupide. Pourtant, il avait du mal à ne plus y penser, à ne pas guetter le passage du facteur, à ne pas se redresser au moindre bruit dans l’allée. Et il se sentait de plus en plus ridicule de s’être ainsi laissé charmer par un inconnu, un plaisantin peut-être.

Pourtant, il ne pouvait pas nier que son humeur s’en ressentait… Javier l’avait trouvé triste. Il n’avait pas répondu la dernière fois que Feli l’avait appelé… Et s’il l’avait pu, il n’aurait pas quitté son lit de la journée. En quelques jours, il était passé d’une douce euphorie à la déprime totale… Tout ça à cause de stupides messages !

Trois fois déjà, il les avait pris pour les jeter… Trois fois déjà, il s’était arrêté juste au-dessus de la poubelle. Il ne sentait pas encore capable de renoncer totalement à ses espoirs de bonheur.

Et le soir, en s’endormant, il se prenait à rêver d’un prince charmant qui ferait battre son cœur et lui ferait découvrir enfin le véritable amour.

***

Presque deux semaines après la dernière lettre, David se leva pour trouver une enveloppe d’un rouge vif glissée sous sa porte. Son cœur manqua un battement et il mit quelques secondes avant d’avancer dans le hall pour se saisir de l’enveloppe écarlate. Elle ne portait aucune indication. Il l’ouvrit lentement. Une autre lettre, cette même écriture fine et droite. Il retint sa respiration et lut.

« David,

Il m’a fallut longtemps pour t’écrire cette lettre… J’ai hésité. Il n’était pas encore trop tard pour faire marche arrière et oublier ces quelques messages. Mais finalement, j’ai décidé de prendre le risque… Le plus grand risque de ma vie peut-être.

David, je sais que j’avais décidé de ne rien te demander… Pourtant, je voudrais que tu m’accordes une faveur… Une soirée. Je te demande une soirée.

Toi et moi, le 14 février. Laisse-moi t’offrir la plus belle St Valentin que tu aies jamais connue.
»

David se dit que cela ne serait pas très compliqué… Il n’avait jamais vraiment eu l’occasion de fêter la St Valentin. Il reprit la lecture, troublé, curieux.

« Je serai devant chez toi à 20h… Si tu es prêt à me laisser une chance, à nous laisser une chance, viens. Sinon, nous recommencerons à vivre comme si de rien n’était et j’essayerai d’oublier ce que je ressens pour toi…

A dans deux jours, j’espère…
»

Pas de signature… Un soupir de frustration passa les lèvres de David. Mais rapidement, il réalisa qu’en fait il avait enfin une occasion de découvrir l’identité de son admirateur… Il fallait simplement qu’il accepte de prendre le risque.

Il y pensa pendant les deux jours qui suivirent… Changeant d’avis une bonne centaine de fois… Trouvent mille raisons pour refuser ce rendez-vous et autant pour l’accepter. Mais finalement, le jour-j, il était toujours aussi perdu que lorsqu’il avait reçu la lettre. Alors, il décida d'apeller la seule personne capable de l’aider, la seule personne à qui il avait jamais parlé de sa vie sentimentale. Il composa le numéro de Marat, espérant qu’il répondrait rapidement. Le Tsar décrocha après quelques sonneries.

- David ? demanda-t-il surpris.

Malgré leur amitié, les deux hommes ne s’étaient plus parlé depuis un certain temps.

- Oui… Je… Je te dérange pas ?
- Pas du tout… Y’a un problème ?
- Non… Enfin, pas vraiment… C’est compliqué !
- Ben explique-moi !

David raconta tout à Marat. Depuis la première enveloppe à Auckland jusqu’à celle reçue deux jours plus tôt… Il lui parla aussi de sa discussion avec Rafael, de son trouble lorsqu’il avait découvert qu’il avait affaire à un homme, de ses peurs et de ses doutes aussi.

Marat l’écouta sans rien dire et lorsqu’il intervint il ne sembla pas vraiment surpris.

- Et donc tu m’appelles pour prendre la décision à ta place ?
- Hein… Non… Mais… Je…, bafouilla David.
- Ferru… Si tu en as envie, accepte. C’est un risque à prendre… Mais si tu ne le fais pas tu risque d’avoir des regrets et alors il sera trop tard.
- Tu crois ?
- Oui…
- Je… Je crois que je vais accepter.
- Parfait.

Marat semblait étrangement joyeux mais David était bien trop perturbé pour s’en rendre compte. Surtout qu’une question venait de surgir dans son esprit.

- Mais… Qu’est-ce que je vais mettre ? hurla-t-il presque dans le combiné.
- Mmm… Je pense qu’un pantalon et une chemise sont de rigueur… Pour le début de soirée du moins, le taquina Marat.
- Arrête ! C’est sérieux ! Il…Il sera là dans cinq heures !! Je… Je n’ai rien à me mettre !
- Calme-toi Ferru… Ce… Cet homme est tombé amoureux de toi comme tu es… C’est avec toi qu’il veut passer sa soirée pas avec un top model engoncé dans une tenue de marque.
- Je… Oui, tu as surement raison.
- J’ai toujours raison ! Alors, tu vas te calmer et choisir une tenue simple, dans laquelle tu te sens bien !
- Ok…
- Oh et lave-toi les cheveux… Il les adore…Enfin, il doit surement les adorer ! Comme tout le monde.
- Mes cheveux ? Qu’est-ce qu’ils ont mes cheveux ?

Marat soupira devant la naïveté de son ami.

- Oh rien à part que tout le monde en est jaloux… Même Feli.
- Feli ?
- Oui, bon, on verra ça plus tard, hein ! Je te rappelle que tu as rendez-vous avec un bel inconnu ce soir, alors va te préparer !
- Ok… Je… Oui !
- Parfait ! Et tu n’oublies pas de me rappeler demain pour tout me raconter, hein !
- Ok…

David n’écoutait plus vraiment Marat, il était en train de réaliser qu’il allait passer toute une soirée avec un homme qu’il ne connaissait pas… C’était à la fois très effrayant mais surtout étrangement excitant. Il marmonna un au revoir puis raccrocha.

***

A 19h45, David était dans son hall… Finalement, il avait opté pour un pantalon classique et une chemise bordeaux. D’après Feli, elle mettait en valeur ses yeux. Il avait aussi lavé ses cheveux et même utilisé de l’après shampooing pour les rendre encore plus brillants. Il s’était parfumé… Et recoiffé une bonne dizaine de fois. Il ne s’était jamais senti aussi mal à l’aise… Et il ne savait même pas pour qui il faisait tout cela.

Il fit alors de nombreux aller-retour dans le hall, regardant sans cesse sa montre… Jusqu’à ce qu’à 19h59 précises, on ne sonne à la porte. Il se précipita pour aller ouvrir puis se ravisa. Il ne voulait pas montrer son impatience. Alors, il attendit quelques secondes, tenta de respirer plus calmement puis il ouvrit la porte. Et se retrouva nez à nez avec un homme âgé, au visage sévère et vêtu d’un costume sombre.

- Monsieur Ferrer ?
- Je… Euh… Oui…
- Vous êtes attendu.
- Ah…

David était un peu perdu. L’homme se décala pour le laisser passer et il aperçut alors la limousine garée dans l’allée. Sa carrière de tennisman l’avait habitué à un certain confort mais pas à un tel luxe. Il resta bouche bée.

- Nous pouvons y aller ?

David hocha la tête avant de passer sa veste et de fermer la porte. Il suivit l’homme jusqu’à la voiture et ce dernier lui ouvrit la porte arrière. David inspira profondément, conscient qu’il allait enfin découvrir l’identité de son amoureux secret. Il se pencha et entra dans la limousine. L’odeur du cuir des sièges se mêlait à un parfum vaguement familier. Il mit de longues secondes avant de lever les yeux pour croiser ceux de son admirateur.

- Bonsoir David… Je suis vraiment content que tu aies accepté mon invitation.

Il reconnut sa voix avant son visage… Juan… Son admirateur, c’était Juan. Le jeune homme était assis sur la banquette de cuir noire et il fit un petit geste de la main pour que David s’installe lui aussi. Il s’exécuta, toujours trop troublé pour parler. Il ne pouvait détacher son regard de Juan. C’était… Non… Ils étaient amis, ils se côtoyaient régulièrement… Alors pourquoi toute cette mise en scène ?

- Tu veux un peu de champagne ? proposa Juan qui ne semblait pas très détendu non plus.
- Pour…Pourquoi ? l’interrompit David.
- Hein ?
- Pourquoi tu as fait tout ça ?
- Oh… Je… Ecoute, je te l’expliquerai… Plus tard. D’abord, je voudrais qu’on profite de la soirée…Si tu es toujours d’accord.

David comprit que Juan lui offrait la possibilité de tout arrêter, de faire comme si rien ne s’était passé. La limousine n’avait pas encore démarré. Il pouvait faire marche arrière… Mais s’il restait, cela signifiait qu’il était prêt à laisser une chance à Juan, prêt à accepter les sentiments de l’Argentin. David repensa aux paroles de Marat. Suivre ses envies pour ne pas avoir de regrets… Les attentions de son ami l’avaient touché. Personne n’avait jamais fait cela pour lui. Alors il hocha la tête et osa enfin croiser le regard de Juan.

- Je veux bien du champagne, murmura-t-il en souriant.

Juan sourit aussi. Il tapota la vitre qui les séparait du chauffeur et la voiture démarra. Puis il prit une bouteille de champagne et remplit deux coupes. Ils trinquèrent.

- A cette soirée, alors ? demanda l’Argentin.
- A cette soirée !

Ils burent une gorgée puis David se prit à admirer son compagnon. Juan portait un pantalon classique et une veste noire sous laquelle il devina une chemise d’un blanc immaculé. Il était très élégant. Ses boucles, parfois un peu sauvages, semblaient avoir été coiffées avec soin. Il souriait et, comme toujours, des petites rides encadraient son regard. Il était beau, remarqua David. Comme si, pour la première fois, il l’observait vraiment, voyant l’homme derrière l’ami.

- Tu es très élégant ce soir, dit Juan en souriant toujours plus.
- Toi… Toi aussi.

David était timide… Il l’avait toujours été. Mais, ce soir, il se sentait en confiance. Il savait que, quelque soit l’issue de cette soirée, Juan et lui étaient avant tout des amis.

- Alors ? Où est-ce que tu m’emmènes ? demanda-t-il après avoir bu un peu de champagne.
- C’est une surprise… Mais je suis certain que ça va te plaire.
- Oh ?

Ils étaient amis mais pas aussi proches que Juan pouvait l’être de Rafael par exemple.

- Disons que… Je me suis renseigné, avoua Juan en rougissant légèrement.

David le trouva très mignon et il s’autorisa à l’admirer. Avant de réaliser ce qu’il venait de dire.

- Renseigner ?
- Je… Je crois que j’en ai trop dit, là…
- Pas assez… Alors ? Je peux savoir qui t’as renseigné ?
- …
- Juan… Je finirai par le savoir, non ? Et puis, si la soirée est réussie, je te promets de ne pas les frapper ! ajouta David en riant.

Juan rit aussi avant d’avouer.

- Juanqui et Marat… Feli aussi. Du coup, Rafa s’en est mêlé.
- Tu es en train de me dire que tous mes amis étaient au courant ? Depuis le début ?

Juan hocha la tête.

- Tu m’en veux ? demanda-t-il penaud.

David le trouva absolument adorable… S’il lui en avait voulu, cette moue l’aurait fait craquer. Mais, il n’était pas fâché.

- Non…

Les deux hommes se sourirent alors. La soirée s’annonçait bien.

La limousine se gara devant un des meilleurs restaurants de la ville. David avait déjà eut l’occasion de s’y rendre avec Juanqui et quelques investisseurs pour promouvoir leur tournoi. Et il avait toujours souhaité y retourner. Juan était, en effet, bien renseigné.

Ils entrèrent et Juan demanda à être conduit à la table qu’il avait réservée. Elle était située dans un coin de la grande salle, légèrement en retrait. Intime, parfaite.

Autour d’eux, de très nombreux couples dînaient en tête à tête. L’ambiance était romantique. Mais pourtant, cela ne gêna pas David.

Juan l’informa qu’il avait commandé le menu spécial de la Saint Valentin et on leur apporta bientôt l’apéritif et les amuses-bouche.

La discussion s’entama naturellement… Ils commencèrent par parler de tennis évidemment mais rapidement ils abordèrent tout à tas d’autres sujets. La nourriture était absolument délicieuse et leur stress de début de soirée fut vite oublié. Ils ne virent pas le temps passer.

Et lorsque le dessert arriva, David fut un peu déçu que la soirée touche déjà à fin… Jusqu’à ce que la main de Juan se pose juste à côté de la sienne sur la nappe ivoire. Leurs doigts se frôlèrent et David se sentit rougir.

- Euh… Je… J’ai encore prévu quelque chose après le repas.
- Oh ?
- Tu… Tu es d’accord ?

L’Argentin semblait de nouveau un peu mal à l’aise. Alors, pris d’une audace soudaine, David posa sa main sur celle de Juan en hochant la tête.

- Bien sûr.

Il fut récompensé par le plus lumineux des sourires. Et leurs doigts s’entrelacèrent et ne se lâchèrent pas tandis qu’ils dégustaient leur dessert. Et une fois leurs assiettes vides, ils discutèrent encore longtemps, leurs maints toujours unies.

Finalement, Juan appela le serveur et paya l’addition. David voulut lui proposer de partager mais Juan ne lui laissa même pas le temps de terminer sa phrase.

- Je t’invite. Et il n’est même pas question d’essayer de protester, ajouta-t-il.

Ils récupérèrent alors leur veste et sortirent du restaurant. La limousine arriva et le chauffeur vint leur ouvrir la porte. Ils reprirent place sur la grande banquette, bien plus proches qu’à l’aller.

- Je suppose que c’est inutile de te demander où on va ?
- Complètement… Mais ne t’inquiète pas, on sera bientôt arrivés.

David sourit et Juan se rapprocha un peu, reprenant sa main dans la sienne. Ils restèrent silencieux durant le court trajet, ils avaient besoin d’un peu de temps pour apprivoiser cette nouvelle intimité entre eux.

Puis la limousine s’arrêta et ils en sortirent. David reconnut immédiatement l’endroit où ils se trouvaient. Les Jardins du Turia… Le plus grand parc de la ville dans l’ancien lit du fleuve. A cette heure tardive, le lieu était presque désert mais toujours illuminé de nombreux lampadaires. Un bruit étrange attira l’attention de David alors que Juan l’avait rejoint… Un drôle de « clap-clap ». Il se tourna vers l’origine du bruit et vit apparaître une calèche tirée par deux chevaux. Il se retourna vers Juan qui lui sourit timidement… Pourtant, il n’avait aucun raison de douter. David trouvait l’idée tellement romantique…

La calèche s’arrêta devant eux et ils y montèrent. Puis, le cocher leur tendit une immense couverture qu’ils purent mettre sur leurs genoux.

- Tu as eu une très bonne idée, murmura David tout en glissant sa main sous la couverture pour serrer celle de Juan.
- C’est vrai ? Ca te plaît ?
- Beaucoup.

En réalité, David n’avait jamais eu l’occasion d’être traité ainsi, de passer une soirée aussi romantique. Ses relations n’avait jamais été assez sérieuses pour cela, il n’y avait pas eu assez de sentiments. Mais ce soir, Juan lui faisait découvrir ce conte de fées auquel il commençait à croire… Son prince charmant était venue l’enlever dans sa superbe limousine. Il sourit en pensant cela.

Les deux hommes restèrent silencieux, profitant de la ballade, de la beauté du décor et du calme. David finit par poser sa tête sur l’épaule de Juan et ce dernier passa un bras autour de ses épaules. Ils restèrent ainsi jusqu’à ce que la calèche les ramène à leur point de départ.

Puis, toujours en silence, ils rejoignirent la limousine et Juan demanda au chauffeur de les ramener chez David. Ils parlèrent peu durant le trajet mais David retrouva sa place dans les bras de Juan.

Tous deux redoutaient que cette soirée se termine et lorsque la voiture d’arrêta, aucun des deux ne bougea. David se sentait si bien. Il aurait voulu que cet instant dure encore et encore.

- Juan… Tu… Tu voudrais venir boire un dernier verre ? proposa David, bénissant la lumière tamisée qui devait dissimuler la rougeur de ses joues.
- Non, merci…
- Hein ?

Juan posa délicatement sa main sur la joue de David.

- Ecoute… Cette soirée a été parfaite… Je ne voudrais pas la gâcher en précipitant les choses. Je veux prendre mon temps… Je veux te laisser le temps de savoir ce que tu désires. Tu comprends?
- Oui… Mais… On va se revoir ?
- Si tu en as envie.
- Je…Je crois que oui.

Juan sourit et rapprocha son visage de celui de David. Leurs lèvres se frôlèrent et ils fermèrent les yeux. Le baiser resta très chaste, caresses subtiles entre leurs bouches. Puis Juan approfondit ce contact, partant à la découverte de la bouche de David. Pourtant, il n’y avait que de la tendresse dans ce baiser qui s’éternisa. Lorsqu’enfin, ils se séparèrent ce ne fut que pour reprendre leur souffle avant d’initier un second baiser. Puis un autre et un autre encore. Mais jamais ils ne franchirent la frontière du désir.

Finalement, ils s’éloignèrent un peu. Leurs regards s’accrochèrent. Ils eurent bien du mal à se quitter et Juan insista pour raccompagner David jusqu’au pas de sa porte où il l’embrassa encore.

La porte à peine refermée, David s’y appuya et ferma les yeux, tentant de revivre la délicieuse sensation des lèvres de Juan sur les siennes. Il venait de passer la plus belle soirée de sa vie… Et s’il ne partageait pas encore les sentiments de Juan, il était tombé sous le charme de l’Argentin. Et il attendait avec impatience leur prochain rendez-vous.

Peut-être que sa vie n’était pas si monotone que ça, tout compte fait.

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Merci Kamiel pour ma signature!


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MessagePosté: 25 Fév 2011 15:28 
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Ouh là... ça commence à devenir grave !
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Oooooohhh c'est tout choupinou!!!! J'adore!! :bravo: :bravo:

Chunhua.

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MessagePosté: 01 Mar 2011 18:18 
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Bon, je te l'ai déjà dit, mais j'adooooooooooooooore!!!!! J'adore l'idée des cartes et la façon dont ça touche David. Il est adorable. Et puis, la soirée est parfaite. Ils sont vraiment mignons tous les deux. :bravo: :bravo:

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 Sujet du message: Re: Secret Lover - David Ferrer/??? - OS - G
MessagePosté: 02 Mar 2011 20:52 
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Ouh là... ça commence à devenir grave !
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J'ai bien aimé ce petit OS ! A vrai dire j'avais pas du tout deviné qui était l'homme mystérieux, j'ai même pensé que c'était Marat (oui Marat est partout lol)
Pis David est toujours adorable dans les fics lol

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C'est pas parce que c'est un film sur les handicapés qu'il doit y avoir que des handicapés dans la salle, monsieur ! Parce que quand il y a eu la Marche de l'Empereur, il me semblait pas qu'il y avait des pingouins

"- Mais madame ce n'est pas une galette que vous tenez, c'est un enfant!" "- Oh c'est parce que je viens d'accoucher, j'ai pas l'habitude...
"Vous avez coupé votre femme en morceaux, vous avez peinds les morceaux et vous les avez exposé dans une exposition pop art. Mais vous êtes un artiste!''

Je crois qu'on est sur une aire ou y'a des mecs qui aiment bien les sensass'. Je crois qu'on est sur une aire où quand t'es une petite connasse, il vaut mieux faire demi tour. Je crois qu'on est sur une aire de paintball.


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 Sujet du message: Re: Secret Lover - David Ferrer/??? - OS - G
MessagePosté: 02 Mar 2011 21:49 
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:reviews: :reviews:

Bethan, contente que ça t'ai plu!!!

Je rêve? :shock: Galou a reviewé une de mes fics fluffy??? C'est possible ça? :wink:

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Merci Kamiel pour ma signature!


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 Sujet du message: Re: Secret Lover - David Ferrer/??? - OS - G
MessagePosté: 04 Mar 2011 11:49 
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Ouh là... ça commence à devenir grave !
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Inscription: 03 Juin 2004 19:05
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lol j'avais fait une cure de Angst juste avant

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C'est pas parce que c'est un film sur les handicapés qu'il doit y avoir que des handicapés dans la salle, monsieur ! Parce que quand il y a eu la Marche de l'Empereur, il me semblait pas qu'il y avait des pingouins

"- Mais madame ce n'est pas une galette que vous tenez, c'est un enfant!" "- Oh c'est parce que je viens d'accoucher, j'ai pas l'habitude...
"Vous avez coupé votre femme en morceaux, vous avez peinds les morceaux et vous les avez exposé dans une exposition pop art. Mais vous êtes un artiste!''

Je crois qu'on est sur une aire ou y'a des mecs qui aiment bien les sensass'. Je crois qu'on est sur une aire où quand t'es une petite connasse, il vaut mieux faire demi tour. Je crois qu'on est sur une aire de paintball.


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 Sujet du message: Re: Secret Lover - David Ferrer/??? - OS - G
MessagePosté: 10 Déc 2011 19:50 
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Inscription: 09 Déc 2011 13:28
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Oh c: Moi aussi, j'ai pensé que c'était Marat son rendez-vous secret. En même temps, c'est bien amené pour qu'on pense ainsi.
Sinon, l'idée des cartes est excellente. J'ai trouvé ça très romantique. Et j'ai adoré lire la façon dont ça touchait Dada. Cette étrange fascination que ça provoque chez lui. Il est vrai que notre petit Dada est souvent adorable dans les fics. C'est un trait de caractère qui lui va très bien :B
Vraiment, ton OS est rempli de trucs vraiment romantiques. Entre la balade en calèche, le repas au restaurant, les lettres anonymes, c'est vraiment adorable c:


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