Voici un petit OS mettant en scène Rafa et un de ses meilleurs ami et partenaire de double, Marc Lopez.
Et tout a été inspiré par ces interviews de la maman de Rafa :
http://www.rafaholics.com/2010/12/rafa-nadals-mother-ana-maria-parera.html?m=1Merci à bethan pour la relecture et les conseils!
DarknessDisclaimers : Je ne connais pas les personnages de ma fic, je ne raconte donc pas leur vie et je ne tire aucun profit financier de ce récit !- Bon, les garçons… Je vous ai laissé des plats à réchauffer dans le congélateur… Et le garde-manger est plein !
Ana-Maria Nadal se tenait sur le seuil de la maison familiale à Manacor, une valise posée à côté d’elle. Elle devait se rendre à Madrid pour gérer la fondation de son fils et allait donc le laisser seul quelques jours. Enfin, pas vraiment puisque, comme toujours lors de l’intersaison, Marc s’était installé chez son ami pour s’entraîner avec lui.
- Merci, Ana-Maria !
- Oh, Marc, je compte sur toi pour empêcher Rafa de passer ses nuits à jouer à la console, hein !
- Je ferai ce que je peux ! répondit-il en riant.
- Et toi, n’oublies pas d’inviter Toni à manger avec nous samedi ! Je rentre vendredi ! J’espère que je retrouverai la maison dans le même état que je l’ai quitté !
- Ne t’inquiète pas maman, je suis certain que ça sera une vraie catastrophe ! répondit Rafael en riant.
Ana-Maria lui sourit puis serra Marc dans ses bras avant de l’embrasser.
- Surveille-le bien !
Rafael lui tira alors la langue, espérant que sa mère ne remarque rien… Mais c’était sans compter sur son intuition féminine !
- Rafa !
- Pardon, Maman…
Le jeune homme baissa les yeux et prit la valise de sa mère qu’il accompagna jusqu’au taxi qui l’attendait. Ils s’enlacèrent une dernière fois, Ana-Maria lui rappela encore de l’appeler en cas de problème puis monta dans la voiture tandis que Rafael rejoignait Marc à l’intérieur.
Puis, comme ils s’étaient déjà entraînés le matin même, ils allumèrent la console de jeux qu’ils ne quittèrent qu’en soirée, lorsque les grognements de leurs estomacs commencèrent à perturber leur concentration.
Rafael réchauffa un des plats préparés par sa mère qu’ils dégustèrent dans le salon, assis par terre, leurs assiettes sur la table basse.
Puis, ils recommencèrent à jouer.
Cette fois, ce furent les bâillements répétitifs de Rafael qui les forcèrent à s’arrêter. Il était grand temps pour eux de faire leurs lits. Car, comme à chaque fois qu’ils étaient seuls dans la grande maison, ils s’installèrent dans le salon, tirant le matelas de Rafael jusqu’au centre de la pièce avant de remettre draps et oreillers en place. Ils passèrent ensuite à tour de rôle dans la salle de bains. Rafael repassa aussi dans sa chambre pour prendre Nora. L’énorme girafe en peluche était un cadeau de Marc. Il l’avait offert à son ami après sa victoire à l’US Open. Et depuis, le Majorquin ne la quittait plus. Nora avait remplacé son ancien lapin en peluche et c’était elle qui, à présent, le rassurait et l’aidait à calmer sa peur du noir.
Marc sourit en voyant Rafael revenir en serrant Nora dans ses bras.
- Tu dors toujours avec ? le taquina-t-il.
- Bien sûr ! Toutes les nuits depuis New-York.
Marc fixa un instant Rafael. Ils étaient amis depuis longtemps. Mais ces derniers temps, le jeune homme s’était surpris à poser un regard différent sur son ami d’enfance. A se laisser envouter par son sourire, à se laisser charmer par un geste, une expression, à admirer plus qu’il ne l’aurait dû son corps musclé. Alors, le fait de savoir que Rafael dormait avec sa girafe chaque nuit, le rendit incroyablement heureux.
Un étrange silence s’était installé entre les deux amis et Rafael le rompit en premier.
- Bon… On se couche ?
Marc acquiesça et éteignit le plafonnier, laissant les autres lampes de la pièce allumées. Ils s’allongèrent ensuite chacun de leur côté du matelas. Ce n’était pas la première fois qu’ils dormaient ensemble. C’était même presqu’une habitude lorsque Marc venait s’entraîner avec Rafael. Mais depuis qu’il avait prit conscience de ses sentiments pour son ami, cette situation mettait Marc un peu mal à l’aise. Surtout quand Rafa angoissait et qu’il venait se blottir contre lui.
Mais ce soir-là, le Majorquin resta de son côté et s’endormit rapidement. Marc eut un peu plus de mal. Il ne cessait de se retourner dans le lit, incapable de trouver le sommeil.
Soudain, toutes les lumières s’éteignirent. Marc poussa un cri. Et cela réveilla Rafael qui lui aussi se mit à hurler. Il avait une peur irrépressible de l’obscurité et ajouté à son réveil en sursaut, cela provoqua une véritable crise de panique chez le jeune homme.
Marc le prit dans ses bras pour tenter de le calmer.
- Rafa… c’est rien, je suis là ! C’est juste une coupure de courant…
- Il fait tout noir ! Il fait tout noir ! Il fait tout noir ! Il fait tout noir !, répétait le Majorquin tremblant.
- Je sais… Attends… On va chercher des lampes de poche.
- Non ! hurla l’espagnol en s’agrippant au torse de son ami. Reste près de moi !
- Rafa… Il faut bien qu’on trouve une lampe, non ?
- Je… Je sais pas où elles sont, marmonna tristement Rafael. C’est maman qui les a rangées…
- Mmm… On pourrait l’appeler ?
Rafael hocha la tête et attrapa à tâtons son téléphone sans lâcher Marc. Il composa le numéro de sa mère qui mit un certain temps à répondre et qui ne sembla pas ravie d’être ainsi réveillée en pleine nuit.
Elle leur indiqua cependant où se trouvait les lampes, dans un tiroir de la cuisine, à leur place habituelle. Rafa la remercia.
- Dans la cuisine… Le tiroir près du frigo…
- Ok, je vais les chercher !
- Non !
Une nouvelle fois, Rafael s’agrippa à Marc.
- On y va tous les deux ? proposa-t-il.
Rafael accepta et ils se levèrent pour se diriger vers la cuisine. Mais entre l’obscurité et le fait que Rafa était littéralement collé au dos de Marc, cela ne fut pas simple.
Marc trouva malgré tous les deux lampes de poche et en tendit une à Rafa. Mais elles étaient loin d’être suffisamment puissantes pour éclairer toute une pièce. Et le Majorquin resta donc fermement accroché à son ami.
Ils retournèrent alors dans le salon.
- Qu’est-ce qu’on va faire ? demanda Rafa.
- Ben, essayer de se rendormir, non ?
- Mais t’es fou ! Il… Il fait tout noir !
- Rafa… On ne sait pas quand l’électricité va revenir.
- Mais… Je… Je peux pas dormir ! Il fait tout noir ! répéta-t-il. Je… Je sais, je vais appeler Feli !
- Feli ?
- Oui, il sait toujours quoi faire, lui !
- Rafa… Il est minuit et demi… Il doit dormir !
- C’est mon meilleur ami ! Je peux l’appeler la nuit !
Marc tenta de maîtriser sa jalousie et n’ajouta rien alors que Rafael composait le numéro du Tolédan.
- Feli ?
- …
- Oui, je sais l’heure qu’il est… Mais j’ai un énorme problème !
- …
- Non, personne n’est mort…
- …
- Personne n’est mourant non plus…
- …
- Mais si c’est grave ! Il fait tout noir !
- …
- Oui, j’ai allumé la lampe ! Mais y’a plus d’électricité !
- …
- Quoi ? Ben, je sais pas, on a pas vérifié.
- …
- Oui, Marc est là.
- …
- QUOI ? T’es fou… On…On va pas aller dans la cave alors qu’il fait tout noir !
- …
- On a des lampes de poche… J’ai appelé Maman…
- …
- Jouer ? Mais à quoi ? Si y’a pas d’électricité
- …
- T’es pas tout seul ?
- …
- Oh, tu lui diras bonjour !
- …
- Euh, oui bonne nuit, plutôt !
- …
- Oui…
- ….
- Salut… Merci.
Rafael raccrocha et se rapprocha de nouveau de Marc.
- Alors qu’est-ce qu’il a dit ?
- Qu’on devrait aller à la cave vérifier si c’est pas le disjoncteur qui a sauté. Et que sinon on avait qu’à jouer comme David et lui pour passer le temps. Mais la PlayStation, elle va pas.
- Jou…Jouer ? répéta Marc en éloignant instinctivement Rafael qui s’était presqu’installé sur ses genoux.
- Oui… J’ai pas compris…
- David était là ?
- Oui… Tiens, d’ailleurs c’est bizarre qu’il soit resté si tard chez Feli.
- Vraiment bizarre ! répondit Marc en tentant de se retenir de rire face à la naïveté de Rafael.
Mais le Majorquin ne fut pas dupe.
- Pourquoi tu dis ça ?
- Tu n’as vraiment aucune idée du genre de jeu auquel ils peuvent jouer ?
Rafael hocha la tête contre le torse de Marc.
- Ils jouent… A des jeux d’adultes, tu vois…
- Ils… Ils couchent ensemble ? s’exclama Rafa.
- Ben oui !
- Et… Feli… Il a dit qu’on devait jouer aussi… Il… Il veut qu’on …
Cette fois, Marc se tut, incapable de trouver les mots. Son cœur lui hurlait de sauter sur l’occasion… Son corps aussi. Mais son esprit restait réticent et craignait de perdre l’amitié de Rafael.
- Marc ? insista le Majorquin.
- Oui ?
- Tu crois que Feli a voulu dire qu’on devait… Euh… Enfin, le faire aussi ?
- Je… Je sais pas.
Le silence s’installa alors. Rafael était resté blotti contre Marc, tenant fermement sa lampe de poche d’une main et Nora de l’autre. Marc lui avait laissé son bras autour de la taille de Rafael.
Ils restèrent ainsi de longues minutes. Puis, Rafael se tourna vers son ami.
- Tu aurais envie ?
- Hein ?
- De… Enfin, tu vois, quoi… marmonna Rafael.
L’obscurité empêcha Marc de le voir rougir.
- Euh… Je… non, je vois pas.
- On pourrait le faire…, souffla le Majorquin en se détournant légèrement.
- Hein ?
Marc sursauta. Il avait dû s’endormir… C’était un rêve. Rafa ne pouvait pas avoir réellement dit ça.
- Jouer… Tous les deux.
C’est à cet instant précis qu’une autre coupure de courant se produisit…dans le cerveau de Marc.
- …
- Marc ?
- …
- T’as pas envie ? insista Rafael qui commençait à regretter d’avoir posé cette question.
- …
- Je… c’est rien… On va essayer de dormir alors.
Rafael était un peu déçu… Avant ce soir, il ne s’était jamais autorisé à penser à Marc autrement que comme à un ami… Mais leur discussion, les mots de Feli et l’obscurité avaient réveillé une attirance depuis longtemps enfouie.
-
- Non, non ! Je… Enfin…
- Oui ?
- Je savais pas que toi t’en avais envie…
- Depuis longtemps, avoua Rafael en détournant le regard.
- Oh ?
- Et… Et toi ?
- Longtemps aussi…
- Oh ?
Rafael avait un peu de mal à y croire mais il n’hésita pas longtemps et déposa alors Nora sur son oreiller avant de se tourner vers Marco. Et c’est à la lueur des lampes de poche qu’ils unirent leurs lèvres pour la première fois.
Puis, les lampes roulèrent sur le sol lorsqu’ils s’enlacèrent plus tendrement.
Et c’est dans la pénombre qu’ils apprirent à se découvrirent, l’obscurité décuplant les sensations.
Ils ne s’éloignèrent l’un de l’autre que lorsque, deux heures plus tard, l’électricité revint. Ils étaient nus, étroitement enlacés, se caressant et s’embrassant passionnément. Mais ils s’interrompirent alors. Comme si la lumière venait de leur faire prendre conscience de ce qui se passait.
Rafael fixait Marc, l’air un peu hagard. Ce dernier voulu alors s’éloigner, croyant que son ami était déjà en train de regretter ce qui s’était passé. Mais Rafael le retint et murmura tout contre ses lèvres.
- Vas éteindre la lumière…
Marc sourit et obéit non sans avoir faire un petit détour par la salle de bain pour chercher de quoi jouer encore un peu.