Ce tout petit, tout court drabble (moins de 500 mots, ça devient grave
) est pour Kami. Ben oui ma grande, il m'est venu à l'esprit alors que je regardais la photo de ta signature. J'adore définitivement le bras de Robert autour des épaules de Jude
Pour le titre, toutes mes excuses, mais ayant écrit ça en quelques minutes, j'avais pas le courage de rester trois jours sur un titre, ça aurait cassé la spontanéité du truc.
Bonne lecture
ooOoo
Robert était assis sur le canapé, les jambes posées sur la table basse devant lui et lisait tranquillement le dernier scénario que son agent avait jugé bon de lui envoyer. Un bon script au demeurant, ce qui était loin d’être le cas à chaque fois.
Allongé contre lui, Jude avait posé la tête sur ses cuisses et rêvassait, les yeux dans le vague. Robert lui avait bien proposé d’allumer la télévision s’il le voulait, mais il avait refusé, préférant le calme après la journée bien remplie qu’ils avaient eue. Ce genre d’instants de quiétude étaient suffisamment rare pour qu’ils en profitent au maximum.
Ils en étaient à un moment de leur relation où le silence ne les dérangeait plus. Ils pouvaient aisément se passer de mots sans que cela ne nuise à leur complicité. Jude avait même plutôt l’impression que cela ne faisait que la renforcer davantage.
Robert reposa finalement son script sur l’accoudoir à côté de lui, enleva ses lunettes et posa son regard sur son compagnon, le fixant amoureusement. Tout à fait le genre d’activité dont il raffolait. Il avait beau chercher, il n’y avait spectacle plus attirant. Se sentant observé, Jude leva la tête vers lui en souriant. Sourire auquel Robert répondit immédiatement. Une fois encore, les mots étaient bien inutiles dans un moment pareil. Robert posa sa main sur la joue de son compagnon et la caressa doucement, pouvant presque entendre Jude ronronner. Se délectant de la douceur de sa peau, il laissa sa main descendre sur son menton, dans son cou, pour finir par se glisser sous le peignoir, terminant sa course sur son torse. Jude se redressa légèrement pour s’approcher de lui et l’embrassa doucement. Et tandis que leurs souffles s’accéléraient sensiblement, les caresses restèrent lentes, tendres. Nul besoin de se presser, ils avaient tout leur temps. Au fil des mois, la profonde attraction physique qui les avait unis au début avait perdu de son intensité pour finalement laisser place à une tendresse infinie, qui s’avérait au final bien plus rassurante, et surtout moins éphémère. Aucun risque qu’elle ne disparaisse celle-ci. C’était l’amour, dans sa définition la plus pure.
Sans se quitter un instant des yeux, sauf lorsqu’ils s’embrassaient, ils finirent par se défaire de leurs peignoirs respectifs puis s’allongèrent sans se séparer. Ils firent l’amour lentement, prenant tout leur temps pour goûter l’autre, savourer l’instant. Comme si le moment était unique, tout en étant tellement familier. Et lorsqu’ils se prirent ensuite par la main pour gagner leur chambre, ils avaient le même petit sourire aux lèvres parce qu’ils avaient bien conscience que leur amour avait un goût d’éternité.
THE END.