Une fic par jour, entre le café et le DVD du soir, ça vous maintient en forme ! Celle-ci est très courte mais il y a un moment que je n'avais plus écrit sur eux. J'espère notamment que cela fera plaisir à Glasgow. C'est sûrement la première d'une nouvelle longue série.
♣♣♣♣♣La porte de la résidence Londonienne claqua brutalement. Ecrasant son compagnon contre le mur, Jude lui ravit ses lèvres, faisant sauter le premier bouton de la chemise de l’Américain, visiblement ravi de l’enthousiasme de son compagnon. Déposant un baiser sur la joue de son aîné, le Britannique prit la parole, la voix déjà essoufflée et éraillée :
- Merci pour ce premier anniversaire en avance.
Robert sourcilla : leur premier rendez-vous galant datait d’un an jour pour jour, il en était certain. Arrêtant brusquement leurs échanges, il posa sa paume sur la bouche vorace de son partenaire :
- Attends, la date officielle, c’était le dix-neuf.
- Vingt, Bob. Allez, arrête, on s’en fiche. C’était fabuleux et ce qui suit va être-
- Non, ça va me poursuivre toute la soirée !
Soufflant de dépit, Jude s’écarta, les mains soudainement bien nerveuses, peu habituées à se voir refuser l’accès au corps parfaitement taillé de l’Américain.
- On a attendu d’être rentré pour s’embrasser. C’est bien ça qui compte, non ?
- Je suis persuadé que j’ai passé le seuil de ton appart’ avant minuit.
- Après. On est resté un bon moment au restaurant, mon grand, répliqua Jude, infantilisant légèrement son amant en lui pinçant les joues. Mais c’est pas un drame, tu sais.
Lorsque les mains de son compagnon attrapèrent ses poignets, l’Anglais sût immédiatement qu’il n’arriverait à rien ce soir s’il ne reconnaissait pas, à tord, que son ami avait raison.
- C’est vrai, on est rentré avant minuit.
- Non, non, je ne sais plus ! Ca me perturbe.
La situation était pire qu’estimée précédemment. Jude désespéra tout bonnement d’aboutir à la chambre et se planta devant l’Américain, les poings sur les hanches :
- Tu penses honnêtement que c’est l’moment ?
- C’est toujours le moment pour des choses aussi importantes, lui assura Robert en durcissant son regard, visiblement gêné par l’indifférence de son compagnon. On est incapable de se souvenir de la date où nous nous sommes mis ensemble, tu te rends compte ?
Jude soupira : l’alcool lui avait effacé des souvenirs bien plus importants et délicats que cette fichue date. A quelques quarts d’heure près, ce détail était-il si important ? Estimant que non, il retourna se coller contre le corps de Robert, glissant une main sous sa chemise avant que celui-ci ne l’enlève brusquement.
- Mais t’es pas possible ma parole ! On ne va pas passer le reste de notre soirée d’anniversaire à tenter de deviner quelle est réellement l’heure à laquelle on s’est embrassé !
- Vous les Européens, vous êtes tellement-
- Oh, tais-toi Yankee-Downey.
Fulminant, Jude enleva sa veste et la jeta au pied du porte-manteau, s’enfuyant en rage vers sa chambre. Se clouant dans le lit, s’entortillant dans les draps, l’Anglais lui assura qu’il pouvait occuper le canapé pour cette nuit. Robert grimaça immédiatement :
- Enfin Jude…
- Robert, tu abuses sincèrement parfois… J’ai plus envie de jouer à ça aujourd’hui.
- Mais-
- La semaine a été infernale. Ce n’est pas pour me prendre la tête avec toi sur un détail aussi futile que-
Emergeant des couvertures, Jude ausculta le visage de son compagnon. Celui-ci semblait réellement peiné de sa dernière remarque et lui fit savoir, s’allongeant à ses côtés et prenant ses mains dans les siennes :
- Judy… Y’a rien qui est futile quand ça en vient à toi et moi.
Foutu Downey. Complètement adouci par cette déclaration, l’Anglais bredouilla légèrement avant de se reprendre, souhaitant mettre un terme à cette dispute qui avait à peine débuté.
- Ecoute… Je m’en fiche de savoir si notre baiser s’est passé à onze heures trente-quatre ou minuit vingt-cinq. Il a eu lieu, et c’est la seule chose qui compte, non ?
- Oui.
S’approchant de lui, Jude passa ses bras autour de l’épatant corps du quadragénaire et lui embrassa la tempe avant de descendre à hauteur de son oreille :
- Si tu te demandes… Quand nous pouvons fêter cette date très… très importante. J’ai une solution qui, je suis sûr, nous arrangera tous les deux.
- Laquelle ? Bêla Robert, visiblement affecté.
Ecartant enfin les pans de la chemise de l’Américain, Jude caressa l’un des pectoraux et releva la tête, les yeux malicieux et le sourire éblouissant :
- Faire comme si… aujourd’hui et demain étaient notre anniversaire. Qu’est-ce que tu en dis ? Deux restaurants, deux longues, longues, longues nuits.
Une mine de joie illumina instantanément le visage de Robert. Promenant ses doigts dans les boucles blondes, gémissant lorsque Jude défit le premier bouton de son pantalon, il s’arrêta brusquement, interrompant son jeune compagnon dans son approche des plus délicieuses et délicates :
- Jude ? Est-ce que cela veut dire que je dois t’offrir deux Rolex ?
L’Anglais leva les yeux au ciel. Foutu, foutu, foutu Downey.
♣♣♣♣♣Pour une fois, j'ai joué sur un Downey plus enfantin et sensible que Jude. J'espère que l'alchimie fonctionne néanmoins