Aloha les gens...
Je pourrai vous raconter la génèse de cette fic, mais non
J'espère juste que ça vous plaira.
Enjoy!
Disclaimer : Je ne connais ni Scott Caan, ni Alex O'Loughlin (et c'est bien dommage). Ce qui est décrit dans cette fic ne saurait être le reflet de la réalité concernant leur vie.**********
Mea HunaAlex plissa les yeux en sortant de la voiture. Malgré ses lunettes de soleil, la luminosité sur Hawaii était toujours aussi intense. Il grimaça quand il vit la horde de photographes qui attendaient déjà devant l’aérogare. Bande de vautours. Il plaqua un sourire sur son visage et s’avança vers eux avec détermination. Pas qu’il n’aimait pas les journalistes, ça faisait partie du boulot, mais à certains moments, comme celui-ci, il aurait préféré n’être qu’un homme anonyme parmi tant d’autres qui venait chercher un ami à l’aéroport.
Quand les photographes le virent, ils foncèrent vers lui et les flashes commencèrent à crépiter, accompagnés par les questions habituelles.
— Alex, comment va Scott ?
— Comme on peut aller dans ces circonstances, répondit l’Australien sans se départir de son sourire.
— Est-ce qu’il va reprendre le tournage ?
— Oui, il est prêt. Et toute l’équipe et moi-même allons l’aider de notre mieux.
— Comment va Malia ? Qu’est-ce que ça vous fait d’être à nouveau papa ?
— Malia va bien, et je suis très heureux. Excusez-moi.
Il fonça vers la zone V.I.P., trouvant calme et refuge derrière les portes vitrées gardées par deux cerbères Samoans.
L’attente ne fut pas longue. Il était arrivé alors que l’avion se posait. Il repéra rapidement le petit blond au milieu des passagers de première classe. Son cœur se serra. Scott semblait dans un autre monde, le front plissé, les épaules voutées. Il leva la tête et un timide sourire, auquel Alex répondit, trouva sa place sur le visage fatigué. Alex se rapprocha jusqu’à ce qu’ils soient face à face et ils s’embrassèrent dans une étreinte virile avec force claques dans le dos avant de se séparer. Alex prit le sac de Scott et sourit.
— Tu vas bien ? demanda-t-il dans un murmure.
— Ca ira mieux quand on sera à la maison et que je pourrai enfin te prendre dans mes bras sans témoin, murmura l’autre en retour.
— Je sais… Comment ça s’est passé ? Tu veux en parler ?
Scott haussa les épaules et soupira.
— Des fleurs, des discours, des tas de gens que je n’avais jamais vu de ma vie me dirent que ma mère était formidable. Comme si j’avais besoin d’eux pour le savoir.
— Et ton père ?
Le blondinet eut un autre mouvement d’épaules avant de se diriger vers la sortie, le brun sur ses talons.
— Ca va. Enfin, à peu prêt. Il a dit qu’il viendrait plus tard.
— Ca me fera plaisir de le revoir.
— Ca lui fera plaisir aussi…
Ils sortirent de la zone V.I.P. et le manège avec les journalistes recommença. Scott répondit avec un sourire triste aux condoléances et ils parvinrent enfin à la voiture d’Alex. Le brun jeta le sac dans le coffre et s’installa derrière le volant tandis que le blond se vautra dans le siège passager avant de soupirer en se frottant le visage à deux mains.
— J’aurai aimé que tu sois là, tu sais. Papa et moi, on a regretté ton absence.
— Scotty…
— Ouais, je sais… Sunset On The Beach et tout le bordel. Hey ! T’as jamais remarqué ? Sunset On The Beach… SOTB… Comme Son Of The Bitch !
Alex cligna des yeux plusieurs fois avant d’éclater de rire, allégeant considérablement l’atmosphère.
— Tu m’as manqué aussi, Scotty, fit l’Australien en prenant la main du blond pour la serrer quelques instants.
— Allez, O’Loughlin ! Ramène-nous à la maison !
Alex sourit et démarra la voiture, quittant enfin le parking de l’aéroport.
Pendant le trajet, ils discutèrent du Sunset On The Beach, de la réaction des fans au premier épisode de la troisième saison, de la carte de condoléances signée par des fans du monde entier que Scott avait reçu, des études de Saxon, de la grossesse de Malia.
— Y’a une chose qui me désole, fit soudain le Californien. C’est que ma mère ne connaitra jamais son premier petit enfant.
— Je sais, Scotty. Je suis désolé.
— Tu n’as pas à être désolé, babe. C’est la vie. Un tombeau pour un berceau. C’est comme ça depuis la nuit des temps. Mais si elle avait pu tenir encore quelques semaines…
Alex ne manqua pas la larme solitaire qui glissa le long de la joue de son ami. Il tendit la main pour l’essuyer, mais Scott la repoussa.
— Hey ! Mais tu fais quoi là ? Tu veux qu’un journaliste nous voit ou quoi ?
Alex écarta sa main en haussant les épaules.
— Je sais pas… Peut être…
— Peut être ? fit le blond en haussant les sourcils.
— Qu’est-ce que tu veux que je te dise d’autre, Scott ? Cette situation commence à me taper sur les nerfs. Et puis c’était ton idée, ton scénario… J’étais pas spécialement pour je te rappelle.
— Je pensais que c’était une bonne idée à la base.
— Une bonne idée ? Planquer notre relation ? Faire croire à tout le monde que je sortais avec Malia et ensuite annoncer qu’elle et moi on allait avoir un bébé… Tu parles d’une bonne idée ! Tu as honte de moi ? Honte de nous ?
Alex se sentait un peu mal de gueuler sur Scott alors que celui-ci traversait une période de deuil, mais il n’en pouvait plus.
— Hey ! J’ai dit que je pensais que c’était une bonne idée. Je n’ai absolument pas honte de toi ou de notre couple. Je voulais juste qu’on nous foute la paix. Tu sais comment sont les journalistes. Toujours à l’affut du moindre scoop, du moindre faux pas de notre part. Faire passer Malia pour ta petite amie était bien plus simple…
— Malia a gentiment accepté de nous rendre service en étant notre mère porteuse, en assumant le rôle de la petite amie de Alex O’Loughlin, avec tous les problèmes que ça peut générer pour elle et pour moi. Je ne trouve pas ça
simple… Qu’est-ce qui va se passer si le bébé nait blond ? Parce que je te rappelle quand même qu’on a décidé, tous les deux, que ce serait toi le père biologique parce que moi j’ai déjà Saxon. C’est
ton sperme qu’on a utilisé pour la fécondation !
Scott soupira et regarda un moment le paysage à travers la vitre. Un silence pesant s’installa dans l’habitacle, et Alex, une nouvelle fois, se sentit mal à l’aise. Il tendit une main avec hésitation pour la poser sur la cuisse du blond.
— Scott..., murmura-t-il.
— Est-ce que tu es prêt à dire à tout le monde que nous sommes en couple ? Que cet enfant est le mien ? Que nous sommes ensemble depuis presque deux ans maintenant ? fit le blond sans le regarder.
Alex lui jeta rapidement un coup d’œil avant de se concentrer sur la route.
— Moi je le suis, Scott. Je suis prêt depuis longtemps. J’ai mis mon fils dans la confidence. Je ne l’aurai jamais fait si je n’étais pas certain de ça. De nous. De la famille qu’on est en train de créer… Mais est-ce que toi tu es prêt ?
Scott se tourna enfin, les yeux brillants et tellement bleus.
— Je n’ai jamais voulu te faire du mal en voulant garder notre relation secrète, tu le sais ? Je voulais juste qu’on soit tranquille. Toi, moi, Sax, le bébé… Mais avec du recul, et avec tout ce qui s’est passé, je me rends compte que j’ai agi comme un imbécile. Est-ce que tu peux me pardonner pour ça ?
Alex se gara, et Scott se rendit compte qu’ils étaient arrivés à destination. L’australien détacha sa ceinture et se tourna vers son amant pour prendre ses deux mains dans les siennes.
— Je ne vais pas te pardonner. Tu n’as rien fait de mal. Tu as juste voulu nous protéger et je le comprends. Ca n’a pas été facile, je dois l’avouer. Mais on est tout les deux dans ce bateau, et on va l’amener à bon port, n’est-ce pas ?
Scott hocha la tête plusieurs fois puis s’éclaircit la voix. Peine perdue, quand il s’aperçut que les mots qui sortaient de sa bouche étaient rauques d’émotion.
— Maman… Maman était folle de joie quand je lui en avais parlé il y a quelques temps… Elle m’avait dit que tu étais parfait pour moi, et que notre bébé serait élevé par des parents bien. Et j’espérais vraiment, vraiment, qu’on pourrait aller la voir tous les quatre. Et puis… Et puis elle est partie, et je me suis rendu compte que j’avais été idiot de vouloir cacher mon bonheur, d’avoir étouffé la vérité. La mort de ma mère m’a ouvert les yeux. La vie est trop courte. Alors il faut en profiter au maximum. Alors oui, je suis prêt à dire à tout le monde que nous sommes en couple, et qu’on va avoir un bébé.
La dernière phrase avait été murmurée, et de nouvelles larmes coulèrent le long des joues de Scott. Alex lâcha les mains de son amant et les remonta vers son visage, chassant les larmes avec ses pouces, avant de se pencher pour l’embrasser tendrement, puis de le serrer dans ses bras.
— Tout ira bien, Scott… Nos fans nous soutiendrons, quoi qu’il arrive. Et quand bien même, ça ne changera rien à notre bonheur, hein ?
Depuis le refuge qu’était le cou d’Alex, Scott hocha la tête.
Alex avait raison.
Tout irait bien.
FIN
Mea huna : secret