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 Sujet du message: Re: Ping-pong (crackfic) - Johnny/Evan - G
MessagePosté: 02 Nov 2010 23:09 
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Bah exagère pas, toi t'es experte en fic et moi experte en Johnny :mrgreen: D'ailleurs, je passe mes qualifications pour le Master en Lambiel :mrgreen:

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 Sujet du message: Re: Ping-pong (crackfic) - Johnny/Evan - G
MessagePosté: 06 Nov 2010 14:25 
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Une petite suite... :bye:


Chapitre 5


« Oui, c’est bien cette adresse… une, non, deux pizzas au pastrami… et un coca… normal… »

Les pizzas au pastrami, Evan adorait ça, d’où une petite bedaine qu’il croyait dissimuler avec des sweats informes – vert bouteille, bleu sale ou beige fatigué.
« Et toi, demanda-t-il en se retournant vers Johnny. Qu’est-ce que tu veux ? »

Ce dernier épluchait le prospectus de Royal Pizza à la recherche de la pizza la moins calorique – sa moitié de pomme verte et son café de midi lui étaient restés sur l’estomac.

« La dame attend pour prendre ta commande », s’impatienta Evan en agitant le combiné.

Johnny choisit une pizza deux fois plus petite que la normale – garnie d’origan et de sauce tomate –, en se promettant de n’en manger que le quart.
« Vous me mettrez aussi une ultra diet pizza…
– Et une cannette de soda sans sucres, lui souffla Johnny.
– Mais t’es une vraie gonzesse ! » rétorqua Evan avec son tact habituel.

Les deux hommes se jaugèrent du regard.

« Et toi, un gros balourd », persifla Johnny.

Un partout, la balle au centre.

*

Les pizzas se firent longtemps attendre – à croire que leur commande s’était évaporée dans la nature.
Johnny, qui s’ennuyait, décida d’aller faire un brin de toilette. Et Evan liquida son pack de bière devant un match de basket.

Vers vingt-deux heures, enfin, un livreur aux yeux rouges sonna à la porte, expliquant, entre deux bouffées d’une cigarette bizarre, que son scooter était tombé en panne, que les pizzas avaient refroidi, qu’il avait fallu en préparer d’autres et que des extraterrestres…
« C’est bon, ça ira », le coupa Evan en lui prenant les pizzas des mains.
D’un coup de pied, il claqua la porte au nez du livreur.

« C’est arrivé ! » cria-t-il à l’attention de Johnny.
Ce dernier squattait la salle de bains depuis une bonne heure. Ça puait la rose et le magnolia dans tout l’appartement.

Evan déposa les emballages cartonnés sur la table de la cuisine. Les pizzas semblaient encore chaudes. Mais où étaient donc passées les boissons ? L’autre drogué avait dû les oublier…

Tandis qu’Evan prenait des couverts dans le tiroir du buffet, il entendit un pas léger derrière lui.
La tête enturbannée d’une serviette, Johnny s’assit sur le tabouret en face du sien :
« Eh ben, c’est pas trop tôt, fit-il remarquer. Un peu plus et j’avais faim. »

Evan fit volte-face. Son regard se figea. L’espace de trois secondes, il chercha ce qui pouvait bien l’embarrasser à ce point.
« Tu peux me donner un couteau ? » susurra Johnny en battant des cils – fallait toujours qu’il minaude, celui-là.
Evan s’avisa qu’il tenait toujours les couverts à la main. Il les jeta sur la table comme s’ils étaient chauffés à blanc.

Le service laisse vraiment à désirer, pensa Johnny en prenant un couteau.

« Johnny, finit par articuler Evan. Ça va peut-être te sembler con, mais…
– Quoi ?
– Tu… tu te balades toujours à poil comme ça ?
– Toujours quand je suis à la maison, répondit Johnny avec le plus grand naturel. Pourquoi ? »

Evan savait bien que Johnny n’était pas du genre à avoir froid aux yeux – qui d’autre que lui aurait osé se rendre à une soirée Halloween avec des stilettos et une combinaison sadomaso ? –, mais là, ça frisait la provocation. Il se croyait chez lui ou quoi ?
« Tu voudrais pas enfiler quelque chose ?
– J’ai déjà des patins, t’as vu ? plaisanta Johnny en lui montrant ses pantoufles roses.
– Te fous pas de ma gueule. »
Johnny se leva en soupirant – c’était bien la première fois qu’un homme lui demandait de se rhabiller. Il avait le cul qui tombait ou quoi ?
« Je n’aurais pas pensé que tu étais aussi coincé… mais bon, comme tu me fais l’amabilité de me recevoir… »

Johnny se dandina jusqu’à sa chambre, enfila son plus beau slip et, avec une démarche étudiée, revint poser son postérieur sur le tabouret. Il s’adressa à Evan d’un ton taquin :
« Ça va mieux comme ça, père la pudeur ?
– Un pyjama, ça aurait été trop te demander ? »
Johnny fit son regard le plus candide :
« Un quoi ?
– Un truc avec un haut et un bas.
– Tu voudrais pas que je mette un passe-montagne, non plus ? »

Evan poussa un soupir et attaqua sa pizza. Il n’arriverait pas à ses fins avec cet énergumène…

On n’entendait plus que le bruit des couverts et de leur mastication.

Evan mangeait la tête basse, en évitant de regarder Johnny. C’est pas qu’il le déconcentrait, mais…
Si, un peu. Il était vachement bien foutu, quand même. Une musculature fine, et pas un gramme de graisse dessus. Pas comme lui… Ça lui coupa l’appétit. Il repoussa son assiette :

« Tu finis pas ? demanda Johnny, feignant de s’inquiéter pour lui.
– Nan. Tu veux le reste ?
– Ah non ! quand je vois ta bedaine, ça… »

Johnny se mordit la langue, mais c’était déjà trop tard : comme une sagette empoisonnée, la remarque avait mortellement blessé l’orgueil d’Evan.
« Bon, dit celui-ci en se levant. Je vais pioncer. Y a de la vaisselle à faire. Rends-toi utile, l’incruste. »
Tout en marchant vers sa chambre, Evan se promit de faire dégager ce parasite dès le lendemain matin – et tant pis s’il devait finir sous les ponts.


A suivre...


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 Sujet du message: Re: Ping-pong (crackfic) - Johnny/Evan - G (ch. 5)
MessagePosté: 06 Nov 2010 16:27 
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Oh mais je suis certaine qu'il le fera pas partir :mrgreen: On a toujours besoin d'un Johnny chez soi :suite:

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 Sujet du message: Re: Ping-pong (crackfic) - Johnny/Evan - G (ch. 5)
MessagePosté: 06 Nov 2010 18:11 
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si il le vire je lui casse la gueule!!!

vite :suite:

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 Sujet du message: Re: Ping-pong (crackfic) - Johnny/Evan - G (ch. 5)
MessagePosté: 08 Nov 2010 01:43 
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Chapitre 6


Evan s’était rasé, douché, gominé, autobronzé, habillé, avait préparé son sac et enfilé ses baskets – bref, il était prêt à partir pour la patinoire.
Et accessoirement à mettre Johnny à la porte – avec son panda crétin et sa bébête au nom imprononçable.

Sentant le coup venir, ce dernier s’était terré dans sa chambre.

Evan attendit patiemment jusqu’à dix heures avant de frapper à la porte de Johnny. N’obtenant aucune réponse, il entra.

La chambre était plongée dans la pénombre. Evan discerna la fine silhouette de Johnny sous les draps, couché sur le ventre, avec Ping à sa droite et Pong à sa gauche, qu’il tenait chacun par le cou.
Hum, un adepte du triolisme, pensa Evan.
Il avait toujours su que ces rumeurs de partie à trois avec Lambiel et Joubert avaient quelque fondement…

Evan écarta brusquement les rideaux et un flot de lumière se déversa dans la chambre.

Mais Johnny resta immobile. Evan voyait à peine son visage, enfoncé dans l’oreiller, sous une chevelure en désordre.
« Allez, réveille-toi ! », lui cria-t-il d’une voix de stentor.
Johnny ne bougea pas un cil.
« Debout ! ».
Aucune réaction.
Hé ben, il a le sommeil lourd, songea Evan. Mais peut-être faisait-il semblant ? Evan s’approcha du lit pour en avoir le cœur net.

C’est alors que son regard tomba sur la table de chevet, jonchée de plaquettes de comprimés. Il en ramassa une.
Ambien, lut-il sur la pellicule d’aluminium. Ce truc lui disait quelque chose… Ah oui, des somnifères.
La boîte avait été entièrement vidée.
Cet imbécile aurait-il… ?

Un mouvement de panique s’empara d’Evan.
Il se mit à secouer Johnny comme un prunier.
Constatant que ça ne suffisait pas à le réveiller, il le prit par les cheveux et lui administra une grande gifle. Mais rien à faire : lorsqu’il lâcha Johnny, celui-ci retomba lourdement sur le matelas, pâle, inerte, sans vie.

« Putain, c’est pas vrai ! » gémit Evan.

Il vérifia que Johnny respirait encore, avant de se ruer sur le téléphone et de composer le numéro des urgences.
« Vous voudriez bien répéter plus lentement ? lui demanda la dame au téléphone.
– J’ai chez moi un gars qui a avalé une boîte complète de somnifères ! hurla Evan dans le combiné. Il faut que quelqu’un vienne ! tout de suite !
– Et un peu moins fort, c’est possible ? Vous venez de m’exploser le tympan. »

*

Les secours devaient arriver d’une minute à l’autre.

Evan se laissa tomber sur une chaise, hors d’haleine. Il traversait un cauchemar.
Tout ça, c’était de sa faute. Johnny était ruiné, au bout du rouleau et lui, comme un idiot, il n’avait pas su prendre des gants.
Toute sa vie, il aurait sa mort sur la conscience – car avec ce que Johnny venait de s’enfiler, aucune chance qu’il en réchappe.

Un fin digne d’une star hollywoodienne, comme il l’aurait souhaité.

Evan se recueillit.

Alors que les sirènes des secours hurlaient au loin, il entendit au-dessus de son épaule une petite voix ensommeillée lui demander :
« Mais qu’est-ce que tu fous ? »
Le cœur d’Evan manqua un battement. Johnny se tenait là, juste derrière lui. Ressuscité. Et nu comme un ver, bien évidemment.
« Tu pries ?
– Mais tu n’es pas… j’ai cru que… », haleta Evan.
Johnny clignait des yeux, sans paraître comprendre.
« Tu dormais si profondément.., ajouta Evan. J’ai essayé de te réveiller, mais… tu sais que tu m’as fichu la trouille ?
– C’est juste que j’ai pris des somnifères, répondit Johnny dans un bâillement. À quatre heures du matin, je ne dormais toujours pas. C’est tellement bruyant chez toi. »
Il se frotta la joue :
« C’est bizarre, murmura-t-il. J’ai dû me cogner dans mon sommeil, parce que j’ai super mal à la mâchoire. »

Pendant que les secouristes frappaient vigoureusement à la porte d’entrée, Evan restait là, les bras ballants, se demandant pourquoi il avait si spontanément imaginé le pire.

« Tu devrais ouvrir avant qu’ils ne défoncent tout », lui suggéra charitablement Johnny.
Et il s’en retourna dans sa chambre tandis qu’Evan, mort de honte, allait expliquer aux secouristes que c’était une fausse alerte.

*

Evan avait oublié de dire à Johnny de reprendre ses bagages – il s’en rendit compte sur le chemin de l’entraînement. Trop tard, donc.
Ça n’allait pas être simple de le déloger…

Lorsqu’ils se présentèrent à la patinoire, il était près de onze heures. Natalia et Guennadi les accueillirent avec une moue sévère :
« Hé ben, c’est pas trop tôt ! »
– On a eu… un petit contretemps, bafouilla Evan, qui ne savait plus où se mettre.
– Petit ? le reprit Natalia. Une heure, ça te paraît un petit contretemps ?
– Evan m’a cru à l’agonie, intervint Johnny en dépit du signe d’Evan lui intimant de la boucler. Le temps que j’émerge, il avait appelé les urgences.
– De mieux en mieux ! »
Evan se tordait les mains. Guennadi soupira :
« Bon, au boulot ! leur cria-t-il. Ôtez vos patins ! »
Les yeux de Johnny et d’Evan s’arrondirent.
« Aujourd’hui, on travaille les portés, expliqua Guennadi. Et pour éviter que Johnny finisse à l’hosto, on va faire ça là-bas, sur les tapis de sol. »

*

Johnny avait violemment repoussé Evan :
« Mais pourquoi ce serait à moi de faire la fille, hein ! »
Et il s’était fâché tout rouge.
« Tout ça, c’est parce que je suis différent, n’est-ce pas ? Pas family-friendly ? Donc, forcément, je ne suis pas un vrai garçon ! Espèce de réactionnaire !!! »

Guennadi se retint de justesse de gifler Johnny – lorsque cette petite peste s’y mettait, il pouvait être horripilant.
« Personne ne te demande de faire la fille, lui répondit-il du ton le plus posé qu’il put affecter.
– Tu le fais tout seul, marmonna Evan.
– Hein, quoi ? sursauta Johnny en se tournant vers son partenaire. Qu’est-ce que t’as dit ? »
Natalia comprit qu’il était urgent d’éteindre l’incendie :
« Il a dit qu’il était plus pratique que ça soit lui qui te porte que le contraire. C’est juste une question de gabarit. Tiens, soulève Evan, pour voir.
– Pas de problème », répondit fièrement Johnny – enfin un défi à sa mesure !

Mais lorsqu’il se retrouva en face d’Evan, il constata avec embarras que son partenaire faisait quinze centimètres de plus que lui. Et que ses bras étaient trop courts pour l’entourer entièrement.
Comme il n’était pas du genre à se démonter, Johnny essaya tout de même. Il réussit juste à ébranler Evan, qui devait faire un effort pour ne pas rire.
« C’est pas du jeu, maugréa Johnny en lâchant son partenaire. Il a du lest au niveau du bide ! »

*

Guennadi s’était montré inflexible : ils s’étaient entraînés toute la journée. Et Johnny, comme à son habitude, s’était pris un nombre incalculable de gamelles, tombant tantôt sur les coudes, tantôt sur le nez – Evan ne se souciait pas toujours de le tenir correctement.

Après l’entraînement, Johnny rentra directement à l’appartement.

Bien que recru de fatigue, Evan fit un tour à la supérette en bas de son immeuble pour remplir son frigo. Des bières, des brownies longue conservation et des plats surgelés pour lui ; de la salade, du tofu nature et des yaourts à 0% pour Johnny – il lui avait donné une petite liste, gribouillée au verso de sa carte de fidélité d’Eric Alt Salon.

Lorsque Evan rentra, Johnny était assis sur le canapé, entre Ping et Pong. Il zappait d’une chaîne à l’autre, sans prêter attention à lui. Même s’il n’était là que depuis hier, il avait pris ses marques. Au point de sembler inamovible.

Evan rangea les courses sans rien dire. Mais une question ne cessait de le turlupiner. Il passa une tête au-dessus du divan :
« Johnny ? appela-t-il.
– Moui ?
– Ôte-moi d’un doute. Ce matin… c’était une blague ?

Johnny eut un sourire indéfinissable.
Il approcha son index du visage d’Evan et le fit glisser le long de l’arête de son nez :
« Oh non, ça ne serait pas mon genre… » prétendit-il.
Evan se sentit bouillir ; pour un peu, de la fumée lui serait sortie des naseaux.
Attrapant brusquement Pong, Johnny le lui fourra dans les mains :
« Tiens, ajouta-t-il en plissant les yeux. C’est pour toi. Cadeau. Pour te remercier de t’être inquiété. Regarde comme il a de belles noneilles ! »
Et ça le faisait rire, en plus !
Evan se promit d’éventrer, de dépecer et de brûler Pong…
Avant de passer Johnny par la fenêtre !

Il allait lui montrer de quel bois il se chauffait !


A suivre...


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 Sujet du message: Re: Ping-pong (crackfic) - Johnny/Evan - G (ch. 6 !)
MessagePosté: 08 Nov 2010 03:06 
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bonjour, agent roraandco, BPP! (Brigade de Protection des Peluches).
J'intervient suite à des menaces prononcées à l'égard de...(regarde son carnet) Mr Pong...Je tiens juste à rappeler à Mr Evan que les tortures sur peluche sont punies de 100000000000000 euros d'amende, de 4 ans d'emprisonnement, de 6 ans d'interdiction de patinoire et de 20 ans d'interdiction d'approcher Mr Johnny!!

Je vous ai à l'oeil!!!

:suite: :suite:

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 Sujet du message: Re: Ping-pong (crackfic) - Johnny/Evan - G (ch. 6 !)
MessagePosté: 08 Nov 2010 21:33 
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bonjour, agent roraandco, BPP! (Brigade de Protection des Peluches).
J'intervient suite à des menaces prononcées à l'égard de...(regarde son carnet) Mr Pong...Je tiens juste à rappeler à Mr Evan que les tortures sur peluche sont punies de 100000000000000 euros d'amende, de 4 ans d'emprisonnement, de 6 ans d'interdiction de patinoire et de 20 ans d'interdiction d'approcher Mr Johnny!!

Je vous ai à l'oeil!!!


:lol: :lol: :lol:
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:bye:


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 Sujet du message: Re: Ping-pong (crackfic) - Johnny/Evan - G (ch. 6 !)
MessagePosté: 08 Nov 2010 21:57 
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Je suis explosée de rire xDDDD. :lol: :lol: :lol:

Pauvre Pong! Naaaaaaaaaaaaaaaaaan... *Cruel monde où les peluches ne sont que des jouets maltraités!*

J'ai eu aussi peur qu'Evan moi! Pauvre Johnnychou :?

:suite:

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 Sujet du message: Re: Ping-pong (crackfic) - Johnny/Evan - G (ch. 6 !)
MessagePosté: 09 Nov 2010 23:07 
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Et voilà :suite: . Bonne lecture :bye: .


Chapitre 7


« Non, je t’en supplie, ne fais pas ça ! » hurla Johnny en tentant de retenir le bras d’Evan.

Trop tard : jetée du huitième étage, la malle Vuitton alla s’écrabouiller en contrebas. Sous l’effet du choc, des slips et une paire de jarretelles s’éparpillèrent sur le trottoir. Des passants, intrigués, levèrent la tête.

Johnny pleurnichait, accroché au rebord de la fenêtre ; il avait englouti la moitié de ses cachets de 2010 dans cette malle :

« Mais pourquoi tu as fait çahahahabouhbouh ?
– Tu crois que j’aime qu’on se moque de moi ? rétorqua Evan. Alors que j’ai fait l’effort de t’accueillir ? »

Johnny eut une minute de repentance : d’accord, il n’aurait pas dû lui jouer ce mauvais tour… mais Evan s’était montré si cassant avec lui la veille. La tentation de la revanche était trop forte…

Evan pointa un doigt menaçant vers la malle :
« Si tu ne veux pas finir comme elle, tu as intérêt à débarrasser le plancher vite fait ! »
Johnny accepta l’arrêt du destin.

Il rassembla ses effets en silence : son manteau, ses chaussures à bouts pointus, Ping et Pong, qu’il tassa dans son sac de sport. C’était tout ce qu'il lui restait.
Evan avait déjà ouvert la porte. Johnny franchit le seuil tête basse. Il aurait voulu adresser une dernière parole à son hôte, mais rien ne sortit de sa bouche. La porte se referma sèchement derrière lui, comme s’abat une herse. Il se retrouva seul, dans un couloir glacial.

Johnny ne prit pas l’ascenseur. Il descendit par l’escalier miteux, comme un voleur, de crainte de croiser un témoin de sa déchéance.
Lorsqu’il fut dehors, il se rendit compte qu’il faisait nuit noire, et qu’il neigeait.
Forcément, on était en plein mois de décembre.

Johnny souffla dans ses mains pour les réchauffer et se mit à rassembler le contenu de sa malle, qui avait été pillée par des passants. Tous ses slips Dolce et Gabbana avaient disparu. Il touchait le fond…

Ceci fait, il s’assit à même le trottoir, contre le mur de l’immeuble, dans le coin mal éclairé où s’entassaient les ordures, et ramena un carton graisseux contre lui, pour se protéger du vent. Il n’irait pas plus loin. De toute manière, personne ne lui ouvrirait sa porte.

Blotti contre sa malle, Johnny tremblait de froid et de faim. Des flocons de neige s’étaient mêlés à sa chevelure noire. Au-dessus de sa tête, des fenêtres étaient éclairées. Johnny entendait des conversations, des bruits de couverts. Juste en face de lui, de l’autre côté de la rue, on se pressait dans le fast-food. Des gens se goinfraient, debout contre la vitre. Johnny pourrait sentir l’odeur des frites, des steaks grillés, du fromage fondu.

Son ventre se tordit.

Il posa une sébile sur le trottoir dans l’espoir de recueillir un peu d’argent. Mais, par ce temps affreux, personne ne s'arrêtait. Les gens passaient tout près de lui, presque en le piétinant, mais sans lui accorder un regard. Les automobiles lui jetaient de la boue.

Johnny prit son regard le plus émouvant, agrandit ses beaux yeux verts, battit tristement des cils, fit perler une larme à la lisière de ses paupières. La seule attention qu’il suscita, ce fut celle d’un garnement de trois ans, qui lui lança une boule de neige au visage avant de s’enfuir en riant.

Il était maudit, décidément, se dit-il en s’essuyant avec Ping.

Il ne pouvait même pas appeler sa mère. Son opérateur lui avait coupé sa ligne de portable dans la journée, à cause de trop nombreux impayés. Heureusement qu’il avait ses peluches pour lui tenir compagnie. Il embrassa la truffe de Ping et le mufle de Pong.

Les heures passèrent… enfin, c’est du moins l’impression qu’eut Johnny.
Ses menottes étaient toutes transies. Ping et Pong tremblotaient sur ses genoux.
Si je prenais une allumette, se dit-il, une seule pour réchauffer mes doigts ? Comme dans « la petite fille aux allumettes »…
C’était une histoire si romanesque… il adorait que sa grand-mère la lui raconte.
Mais pas de bol, il n’avait pas d’allumettes sur lui. Même pas un briquet – il s’était lassé très vite des cigarettes à la menthe.

La nuit n’en finissait pas.

Les mains de Johnny avaient bleui. Et il ne sentait plus ses pieds. Une torpeur traîtresse l’envahit. Son menton tomba sur sa poitrine. C’était la fin.
Il allait mourir de froid, là, dans cette rue solitaire. Comme un vagabond.

Tandis qu’il se sentait partir, il eut une dernière pensée pour Stéphane… et la petite veste Chanel de la 5e avenue…

« Remonte, imbécile ! », grogna une voix derrière lui.
C’était Evan, qui descendait ses poubelles. En découvrant Johnny couvert de neige, il avait eu un mouvement de pitié.
« Nan, eut la force de répondre Johnny, du bout de ses lèvres gercées. Laisse-moi crever en paix. »
Tandis qu’il tirait ses pieds à lui, il sentit qu’on le soulevait par les aisselles :
« Je ne t’ai pas demandé ton avis ! »

*

En tout et pour tout, Johnny était resté vingt minutes le cul dans la neige. Mais une expédition au pôle nord ne l’eût pas plus fatigué. À peine de retour, il s’effondra sur le lit et sombra dans un sommeil sans rêve.

Evan tira les couvertures sur lui et sortit de la chambre en jurant qu’on ne l’y reprendrait plus.

*

Alors qu’Evan, avachi sur son tabouret, regardait bêtement tourner le micro-ondes, le téléphone sonna : un numéro qu’il ne connaissait pas s’afficha sur l’écran. Il prit toutefois l’appel :
« Mumrf ?
– Bonsoir, c’est Tara, l’agent de Johnny. Yuki m’a donné votre numéro. Vous êtes avec lui, là ? Impossible de le joindre. J’ai l’impression que sa ligne est coupée.
– Mouais, se contenta de répondre Evan d’un ton réfrigérant – il n’aimait pas qu’on le dérange pendant le repas.
– Vous pouvez me le passer ? » demanda Tara, visiblement pressée.
Elle faisait pianoter ses doigts sur le rebord de son bureau.
« Nan, répondit Evan, qui n’avait pas envie de se traîner jusqu’à la chambre de Johnny.
– Ah… euh… bien », acquiesça Tara.
Elle ne s’attendait pas à être rembarrée de la sorte. Evan était bien le goujat qu’il paraissait être ! S’efforçant de garder son calme, elle poursuivit :
« Vous pourriez lui dire de me rappeler dès que possible ? Il faudrait que je lui parle d’un truc…
– Ouais », cracha Evan dans son combiné.
Tara n’insista pas. Pour l’instant, elle n’était sûre de rien, et elle ne voulait pas éveiller les soupçons d’Evan :
« Merci, c’est… »
Evan avait déjà raccroché.


A suivre…


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 Sujet du message: Re: Ping-pong (crackfic) - Johnny/Evan - G (ch. 7 !)
MessagePosté: 09 Nov 2010 23:39 
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non mais on n'a pas idée de couper à un moment pareil!!! j'ai hate de lire la suite!!!! J'adore!!

[ en mode agent de la BPP] pour avoir laissé Mr Ping et Mr Pong dans le froid ne serait ce que vingt minutes je condamne Mr Evan à être gentil avec Mr johnny à perpétuité, avec peine incompressible!!!

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on n'a pas idée de couper à un moment pareil!!!

Je suis sadique ! :lol:


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 Sujet du message: Re: Ping-pong (crackfic) - Johnny/Evan - G (ch. 7 !)
MessagePosté: 10 Nov 2010 19:24 
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Mais euh... kesk'ils font ces deux-là ?
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NAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAN.

Punaise, t'as réussi à me faire pleurer en visualisant la scène :( :( :( Pauvre Johnnychou. Si j'avais été dans la rue, hop, je prenais Ping, Pong et Johnny avec moi.

:suite: :suite: :suite:

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 Sujet du message: Re: Ping-pong (crackfic) - Johnny/Evan - G (ch. 7 !)
MessagePosté: 11 Nov 2010 12:22 
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Pas encore atteint(e)... mais presque
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Ouf, j'ai tout rattrapé !! Pauvre Johnny ! Fallait prévenir qu'il devait jouer dans le remake de Cosette, Rémi sans famille et Calimero réunis ! :lol: :lol: :lol: :lol:
Et puis Evan qui tient le rôle du gros beauf, le gras au bide et asocial :lol: :lol: :lol:

J'adore ! J'adore !
:suite: :suite: :suite:

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 Sujet du message: Re: Ping-pong (crackfic) - Johnny/Evan - G (ch. 7 !)
MessagePosté: 15 Nov 2010 22:06 
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Slash ou non, telle est la question...
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Merci pour les com's ! Voici la suite ! :bye:


Chapitre 8


« Ou-vre-la-bou-che !
– Nan !
– Mais puisque je te dis que j’ai pris la version sans sucres ! »

Bien qu’il tremblât de fièvre, Johnny insista pour voir l’étiquette du sirop. Evan la lui mit sous le nez en grognant :
« La confiance règne. J’avais pas raison ?"

Rassuré par la mention sugar free, Johnny daigna desserrer les dents et aspirer le contenu de la cuillère qu’Evan lui tendait : une mixture rosâtre et amère qui laissa un dépôt farineux sur sa langue.
« C’est dégueulasse, toussota Johnny au bord de la nausée. Manquerait plus que ça fasse grossir. »

Tout en revissant le bouchon du flacon, Evan parcourait l’ordonnance :
« Alors, le sirop pour la gorge, c’est fait. Le médoc contre la fièvre, c’est fait. Il te reste encore les antibios à prendre. Deux comprimés de 500. Tiens, de l’eau pour faire passer. »
Johnny trempa ses lèvres dans le verre en soupirant.
S’il avait su qu’il lui faudrait se fader un garde-malade du genre d’Evan, il aurait évité de tomber malade.


Tout avait commencé ce matin. Au moment de sortir du lit, Johnny s’était senti vaciller sur ses jambes. Il avait cru à une petite baisse de tension, comme ça lui arrivait souvent lorsqu’il sautait le dîner. Mais lorsqu’il était entré dans la cuisine, l’air avec lequel Evan s’était mis à le fixer au-dessus de son bol l’avait inquiété. Manifestement, il n’avait pas sa tête habituelle.
Il s’était assis sur le tabouret, qui lui avait paru soudain très haut, puis avait tendu une main engourdie vers le paquet de céréales. Ses gestes étaient maladroits, il s’en rendait bien compte.

« Tu te prépares pour un remake de Dracula ? avait lâché Evan, la bouche pleine. T’es pâle à faire peur.
– Mais non, ça va, avait bredouillé Johnny, tentant de se rassurer lui-même. Je suis toujours comme ça quand je me lève. Je déjeune vite fait, et on y va. »
Car il était inenvisageable qu’il n’aille pas répéter ce matin. La préparation du numéro prendrait trop de retard. Or, ce show, il devait le faire. Il n’avait pas le choix. Quitte à patiner malade. Il y avait quelques années de cela, en Corée, il avait assuré le spectacle jusqu’au bout – avant d’échouer à l’hôpital.

Johnny s’était efforcé de donner le change en souriant. Mais avec ses yeux étincelants et ses pommettes écarlates, il n’était pas franchement crédible.
Evan avait allongé le bras et touché son front du bout des doigts :
« T’as le front bouillant, on pourrait faire frire un œuf dessus ! »
Johnny, dépité, s’était mordu la lèvre : c’était bien ce qu’il craignait, il avait pris méchamment froid la veille. La poisse.
Il aurait dû avaler les vitamines fluos que Patti lui avait données.
Cependant Evan mâchouillait bruyamment ses céréales :
« Je suis pas médecin, hein, avait-il postillonné. Mais à vue de nez, je parie que tu es à 40 °C.
– Mais non, avait faiblement protesté Johnny. C’est pas de la fièvre, c’est juste parce que… parce que je sors de la douche, et que je la prends très chaude. »
Evan n’avait rien répondu, mais il ne paraissait pas convaincu.

Soudain, Johnny avait eu l’impression que le tabouret se dérobait sous lui. Il s’était retenu de justesse à la table, complètement désorienté.
Une main s’était posée sur son bras. Comme au travers d’un brouillard, il avait entendu qu’on lui disait :
« Va te recoucher ! Tu vois bien que ça ne va pas ! »
Johnny avait filé au lit sans demander son reste.

Après avoir appelé Natalia pour annuler l’entraînement, Evan s’était empressé de faire venir un médecin. L’autre lui avait fichu les jetons avec son teint cadavérique !

Johnny ne s’était pas laissé docilement ausculter. Il avait fallu que le médecin use de tout son pouvoir de persuasion pour explorer le fond de sa gorge.
« Naaaan, pas le bâton sur la langue ! s’était débattu Johnny. Ça me donne envie de vomir ».
Resté sur le seuil de la chambre, Evan s’était senti pris d’une irrésistible envie de fesser ce garçon trop douillet.
« Sale grippe, avait diagnostiqué le médecin, qui n’était pas un grand bavard. Je vais vous faire une ordonnance. »
Il avait gribouillé quelques hiéroglyphes sur un papier. Sans perdre une minute, Evan était descendu au Wallgreen chercher les médicaments.


Johnny fit la grimace en avalant ses antibiotiques. Les comprimés étaient si gros qu’ils lui faisaient mal à la gorge.
Toujours à son chevet, Evan l’obligea à se découvrir – pas trop tout de même, car Johnny était tout nu, comme d’habitude.
« Mais j’ai froooid, piailla Johnny en tentant de rattraper ses couvertures.
– C’est juste une impression, crois-moi. Tu sues comme c’est pas permis. Je vais te chercher un pain de glace. »
Mais le temps qu’Evan revienne, Johnny s’était endormi.
Evan enveloppa la glace dans une serviette de bain, qu’il cala contre le front de Johnny. Il posa une bouteille d’eau fraîche sur la table de chevet, à côté des médicaments. Et avant de sortir de la chambre, il ferma les rideaux et baissa le chauffage. C’est pas qu’il prenait soin de lui, hein, mais plus vite l’autre idiot serait guéri, plus vite il décamperait.

La vérité, c’est qu’il se sentait un peu coupable d’avoir mis Johnny à la porte hier.


Dans l’esprit embrumé de Johnny, les rêves succédaient aux rêves.

Surgissant de nulle part, Stéphane lui apparut dans un halo de lumière. Suprêmement élégant. Pantalon noir un peu flottant, chemise déboutonnée, les cheveux en bataille, une mèche sur l’œil. Et un sourire ravageur.

Ils étaient assis sur un banc, l’un tout contre l’autre, à l’ombre d’un arbre en fleurs. Stéphane soufflait à l’oreille de Johnny des mots que ce dernier ne comprenait pas, mais qui le remplissaient d’aise. Il faisait beau, trop beau pour que ce soit vrai.
Stéphane avait posé sa main sur la sienne. Bientôt son bras s’enroula autour de son cou. Il cessa de parler.
Leurs lèvres se rapprochèrent. Johnny ferma les yeux, s’abandonna. Il sentit le souffle de Stéphane sur son visage, l’odeur de son parfum.
Et puis plus rien.
Johnny rouvrit les yeux. Stéphane s’éloignait à toute allure de lui, comme aspiré par un cyclone. Il s’élança à sa poursuite. Trop tard. Tout s’assombrit. Stéphane disparut au fond d’un trou noir.
« Stéphane ! Stéphane ! hurla Johnny de toute la force de ses poumons. Stéphaaaaane ! »

Il se réveilla dans les bras d’Evan, qui tentait de le calmer :
« Mais qu’est-ce qu’il t’arrive ? lui demanda ce dernier. Pourquoi tu gueules comme ça ? »
Mort de honte, Johnny se dégagea de l’étreinte d’Evan pour disparaître sous les couvertures : personne n’était au courant de son béguin pour Stéphane. Même pas Tara. Et voilà qu’il venait de cracher le morceau en présence de la dernière personne à laquelle il aurait songé à se confier.

« Mwamtwin, maugréa-t-il, la tête enfouie dans l’oreiller.
– Hein ? Quoi ? Qu’est-ce que tu racontes ?
– Mwamtwinwevin ! répéta Johnny, plus fort cette fois-ci.
– Comment veux-tu que je comprenne si tu parles à travers les draps ? »
Johnny sortit brusquement la tête des couvertures pour crier au nez d’Evan :
« Fous le camp, je te dis ! »
Interloqué, Evan se mit à le dévisager avec des yeux en boules de billard.

Johnny s’avisa alors qu’une drôle d’odeur flottait dans l’air. Son regard glissa sur le côté ; un plateau était posé sur la table près du lit ; il vit un bol fumant, des fruits, un yaourt, des biscuits emballés. Rêvait-il ou… ?
« Je t’apportais juste à manger, expliqua Evan. Il est vingt heures. »
À ces mots, le cœur de Johnny se fendit en deux. Il se reprocha d’avoir été si sec avec Evan : ce type faisait ce qu’il pouvait pour se rendre agréable.
Le pauvre.
« Excuse-moi, tenta-t-il de se rattraper. Je… j’ai fait un cauchemar… un affreux cauchemar… mais je l’ai déjà oublié…
– Si ça peut t’aider, il semblerait qu’il y avait un certain Stéphane dedans. »
Johnny décela un éclair de malice dans le regard d’Evan. Instantanément, il rougit jusqu’à la racine des cheveux :
« Qui ça ? feignit-il de s’étonner.
– Le mec dont tu conserves la photo dans ton portefeuille. »
Johnny avait cessé de respirer : ha non, Evan n’avait tout de même pas...
« Quouâââ ! trouva-t-il enfin la force de s’écrier. Tu as fouillé dans mes affaires !
– Oui, pour donner ta carte d’assurance au médecin… Mais je m’en fous, hein. Tu couches avec qui tu veux.
– Mais, mais…, balbutia Johnny. Je ne couche pas avec… !
– Tu devrais manger, ça va refroidir », l’interrompit Evan avec un sourire entendu.
Et il quitta la chambre d’un pas désinvolte.
« Connard ! » siffla Johnny entre ses dents.


A suivre...


Dernière édition par rhetenor le 16 Nov 2010 23:50, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Ping-pong (crackfic) - Johnny/Evan - G (ch. 8 !!!)
MessagePosté: 15 Nov 2010 22:12 
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Rhooooo Johnny! Tu es si méchant avec Evan! Il te ramène chez lui, appelle le médecin, joue les infirmières et te prépare à manger et toi... Vilain garçon va!

PS: Moi aussi, M'dame, j'ai une photo de Stéphane dans mon portefeuille :D *Groupie moi? Naaaaaaan*

:suite: :suite: :suite:

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