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Mais euh... kesk'ils font ces deux-là ? |
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Inscription: 05 Juin 2010 17:19 Messages: 422
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Titre : Misery Rating : G Pairing :Matthew Bellamy / ?
Note :Je sais que je devais faire une fiction Brian/Matt pour le retour d’Emma mais malheureusement j’ai vraiment du mal , je coince assez sur le caractère de Brian . En écoutant une énième fois un live de Muse , j’ai eu l’idée de ce petit texte . J’espère ne pas avoir fait trop de fautes d’orthographe . Je m’excuse en avance pour le coté fluffy mais je ne pouvais me résoudre à faire autrement
Glastonbury , Juin 2004
Le concert vient de se terminer , et je lâche un soupir . J’ai encore les mains qui tremblent , le visage en sueur , le corps en surchauffe , le coeur qui bat à 100 à l'heure . Mes doigts retracent lentement le contour de ma guitare , encore pendue à mon cou . Une décharge électrique me traverse, fait frissonner chaque parcelle de ma peau . C’est si bon ! Je renverse ma tete en arrière , ferme les yeux , et me concentre sur toutes ces sensations qui m’envahissent , grisantes , enivrantes , gravant chaque instant dans ma mémoire . J’écoute une dernière fois la foule en délire , et papillonne des yeux , sortant de mon état semi léthargique , me retournant vers Dominic . Mais au lieu que mes iris océans rencontrent ses prunelles chocolats , je tombe sur le mur noir d’en face. Je cherche frénétiquement mon batteur , et me rend bel et bien compte qu’il n’est pas à mes cotés .
Précipitamment , je dépose mon instrument dans les bras d’un technicien , lui ordonnant d’en prendre le plus grand soin . Je m’aventure alors dans les couloirs sombres que sont les backstages pour retrouver celui qui me sert de confident , de meilleur ami . Beaucoup de monde se presse dans ces couloirs . Certaines personnes s’arrêtent pour me féliciter , mais je n’accorde d’attention à aucune , cherchant toujours Dom . Il n’est toujours pas là ... La panique s’empare petit à petit de moi , crispant chacun de mes membres... J’observe chaque ombre qui bouge , chaque parcelle de lumière . Au détour d’un couloir , mon regard se pose sur une tête qui m’est familière .... Je saute – ou presque- sur Christopher , le bassiste du groupe . Il observe mon visage inquiet et souffle un bon coup avant de raccrocher au téléphone . Ses traits sont heureux : il devait être en communication avec son épouse ,Kelly , comme à la fin de chacune de nos prestations. Je lui demande clairement s’il a vu Dominic depuis la fin du concert. Il hoche la tête négativement et mon cœur se serre d’appréhension . Il n’a même pas le temps de me demander pourquoi que je suis dèja parti sur les chapeaux de roue dans les dédales des couloirs .
Cela fait maintenant une dizaine de minutes que je suis à la recherche de mon ami et toujours aucunes traces de lui . Chaque seconde passée à le chercher me secoue de peur . Ce n’est pas dans ses habitudes de s’éclipser comme ca ! Alors que je demande une énième fois à un technicien s’il a croisé le chemin du batteur , le bruit d’une ambulance retentit . Instinctivement , mes pas se pressent vers la sortie ... Je me rends finalement compte que je suis à la limite de courir . Je pousse la dernière porte noire qui me sépare de l’extérieur et tombe sur un attroupement de personnes , toutes agglutinées telles des sangsues autour de l’ambulance . Je tente de me frayer un chemin et écarte plus ou moins brusquement les Hommes , qui me dévisagent avec un drôle d’air .Un mauvais pressentiment serre ma poitrine . Sur mon chemin des murmures fendent l’air ... En voulant passer , je bouscule un ambulancier. Il est sur le point de me réprimander , mais dès qu’il voit mon visage , il se tait et me laisse passer . Mon inquiétude accroit encore et encore , atteignant un point de non-retour . J’arrive enfin devant cette foule , et le spectacle que je vois me déchire le cœur .
Je n’entends pas les ambulanciers dissoudre tout ce petit monde . Je ne sens pas l’odeur hospitalière qui envahit petit à petit les lieux . Mon souffle est coupé . La seule chose que je vois .... m’arrache une larme . Dominic , mon ami , mon complice , mon collègue , le fêtard de la bande , le blagueur , celui qui est plein de vitalité , de fraicheur , qui sourit à chaque instant ... est agenouillé par terre , et son regard vide fixe un brancard blanc . Mes yeux détaillent en vitesse le brancard , et je me rends compte que le père de Dominic , William , y est allongé , pale comme un mort . Je l’avais aperçu lors du concert , il semblait si fier de son fils ... Je me sens mal lorsque l’ambulancier recouvre le visage de William avec un drap blanc . Il est donc vraiment décédé ... Choqué , je me retourne vers son fils . Ses cheveux blonds sont plaqués sur son front , et ses yeux chocolats sont écarquillés . Le détail qui me secoue est cette lueur de tristesse au fond de ses iris , une tristesse profonde et violente . Mon ventre se tord . Ses joues sont souillées par un flot de larmes incessant . Sa bouche est légèrement entrouverte . Je m’approche de lui , tel un automate . Je m’agenouille devant lui , et remarque que ses lèvres forment une litanie formée d’un seul et unique mot ... Papa . Mes mains se posent sur ses épaules . A ce contact , il réagit quelque peu , et ses orbes marrons se plongent dans mes yeux lagons . Notre échange visuel semble être hors du temps , et je comprends sa douleur , sa peine . Mes mains descendent au milieu de son dos et je le serre dans mes bras , tentant de lui faire passer tout le réconfort possible . Je le serre fort , si fort ! Le sol pourrait s’écrouler sous nos pieds , un éclair pourrait me foudroyer , une tempête pourrait se déclarer , je ne cesserai de le serrer . Il enfouit sa tête dans mon cou . Ses cheveux chatouillent ma peau , et je sens ses perles salées inonder le col de ma chemise . Mais je continue de le serrer , le serrer comme si ma vie en dépendait ...
Un infirmier me secoue soudain l’épaule . Je lui fais signe de nous laisser . Il acquiesce , et l’ambulance dans laquelle le père de Dom est enfermé démarre , en direction de l’hôpital le plus proche . Nous nous y rendrons plus tard . Dominic n’est pas encore en état de faire face au corps inanimé de son défunt père , j’en suis convaincu . D’ailleurs , pour l’instant il est toujours contre moi , la tête nichée au creux de mon cou . Je jette un coup d’œil aux alentours et aperçoit qu’il n’y a que lui et moi , la sécurité ayant dispersée les gens .Je lui murmure quelques paroles apaisantes et décide de l’emmener loin , loin de toute l’agitation du festival . Je l’aide à se lever , ce qu’il fait sans contester , et nous marchons jusqu'à notre bus de tournée. Le bus est complètement vide : tous doivent être en train de faire la fête , et de profiter de ce grand espace . J’emmène Dominic vers une couchette , et l’y allonge tranquillement . Le batteur me regarde faire sans rien dire , toujours avec des yeux inexpressifs . Je lui demande si ca va et là il s’effondre en larmes , une seconde fois .
Après plusieurs minutes , ou secondes , ou heures peut être ? les larmes de Dominic semblent se tarir et il relève la tête vers moi . Son visage dévasté me fait tellement souffrir ... Ses prunelles mouillées me fixent , et c’est d’une voix pleine d’émotion , presque enfantine qu’il murmure ces paroles .... « Tu crois qu’il va revenir ? Tu crois qu’il était fier de moi ? » La tristesse me prend à la gorge , et cette fois ci c’est moi qui enfouit ma tête dans son cou . « -Je ne crois pas qu’il reviendra Dominic . Je ne penses pas . Mais il y a une chose que je sais ... Il était fier de toi , je l’ai vu dans son regard pendant le concert . Il t’aime j’en suis certain . Certain .» Il s’apaise quelque peu . Je retire mon visage de son cou , et m’allonge à ses cotés . Nous nous serrons étroitement l’un et l’autre . Je le sens qui s’affaisse peu à peu . Je suis soulagé . Tellement soulagé . J’ai tellement peur que le décès de son père le hante . Mais je ferai tout pour l’aider , tout . Il arrivera à surmonter la pente . Avec notre aide ... Avec mon aide .Avant de tomber à mon tour dans les bras de Morphée , je contemple une dernière fois ce beau visage , le visage de mon meilleur ami ...
Meilleur ami ? Cette soirée m’a permis de comprendre une chose ... Je tiens beaucoup trop à Dominic. Du moins je tiens à lui non pas comme un ami pourrait tenir à lui . Non . Je tiens à lui comme un amant peut y tenir . Je l’avoue enfin , je suis amoureux , éperdument fou de mon batteur . Je souris tristement à cette confidence intime . Jamais il ne le saura ... Mais ce n’est pas grave . je serai son ange gardien , celui qui sera là pour le soutenir quoi qu’il arrive . Mes paupières s’alourdissent . Mes doigts frôlent ses lèvres . Mon visage s’approche alors doucement , presque religieusement du sien. Il a toujours les yeux fermés , et je sens à sa respiration qu’il dort . Je dépose alors un baiser léger comme l’air sur ses lèvres si attirantes . Mes paupières se ferment immédiatement après , et je tombe volontiers dans le sommeil . Un sourire s’installe au creux de mes lèvres .
Je n’ai pas le temps de voir Dominic ouvrir doucement les paupières , retracer le contour de ses lèvres , et me prendre la main . Mais j’aurai tout le temps de voir nos mains entrelacées demain .....
Dernière édition par Stiwii le 24 Oct 2010 21:18, édité 1 fois.
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