Après le succès très correct de
Man love in the Mannschaft ; j'ai décidé de remettre le couvert avant d'écrire le prologue de cette première fic footbalistique qui m'a bien amusée. Je change de couple, histoire de ne pas paraître pour une
Löw addict (que je suis, ceci dit) pour la paire des adorables attaquants Miroslav Klose et Lukas Podolski. Klose a indiqué, à 31 ans, qu'il s'agissait là de sa dernière Coupe du Monde.
Il s'agit là du premier volet de mon IPod Challenge ; initié par l'une des membres, qui consiste à placer votre MP3 sur aléatoire et à écrire une fic sur la première chanson qui sera jouée. On commence par
"Run" de Snow Patrol.
Titre : Light up
Pairing : Lukas Podolski/Miroslav Klose
(et Hans Flick/Joachim Löw, en fond, vous pensiez que j'allais les oublier ?)Rating : G
Résumé : A l'annonce de la future retraite de Miroslav, ces camarades se réunissent pour un dernier hommage.
Touché, l'attaquant ne peut néanmoins ignorer l'absence d'un de ses pairs...
Disclaimer : Je ne connais pas la vie de ces jeunes hommes. Je m'amuse juste, et gratuitement.
▲▼▲▼▲▼▲▼▲▼▲▼▲▼▲▼▲▼▲▼IPod Challenge (1) Snow Patrol – Run ▲▼▲▼▲▼▲▼▲▼▲▼▲▼▲▼▲▼▲▼ I'll sing it one last time for you
Then we really have to go
You've been the only thing that's right
In all I've done Rassemblé dans le restaurant de l’hôtel, Joachim Löw acheva son discours de remerciement. S’adressant directement à Miroslav Klose, l’un de ses meilleurs éléments, il réclama une ovation pour le doyen respectable et respecté qui les quitterait bientôt. Emu, le natif de la Pologne serra les mains tendues, étreignit les camarades qui se jetaient contre lui, lui faisant jurer d’assister à la prochaine Coupe du Monde.
En retrait, Hans, l’adjoint, détendit l’atmosphère en spéculant sur l’avenir brillant du joueur :
- Qui sait ? Peut-être qu’il y assistera à ma place ou celle de Joachim ! Pestant sur le banc pendant que nous serons tranquilles dans des hamacs à Cuba en train de boire des cocktails !
- Tu ne penses qu’à boire ! Répliqua Joachim, hilare. Miro, je t’engage dès demain à la place de cet alcoolique notoire !
- Il finirait par vous manquer, coach. Fit remarquer Miroslav.
Tapotant le dos de son attaquant, l’entraîneur lui confia qu’il y aurait dorénavant un manque autant sur le terrain que dans les vestiaires. Enchanté de tant de compliments et d’attention, Miroslav chercha cependant longtemps l’un de ses camarades sans l’identifier de la masse de joueurs présents :
- Phil, tu n’aurais pas vu Lukas ?
Le capitaine de la sélection haussa les épaules, n’en sachant rien. Inquiet, Miroslav s’éclipsa jusqu’à l’étage occupé par ses camarades. S’arrêtant en face de la porte de Podolski, il frappa à quelques reprises, dans l’espoir d’une réponse. La porte s’ouvrit finalement sur le jeune blond, uniquement vêtu de l’un de ses shorts hérités d’une campagne pour une grande marque :
- J’aurais bien aimé te voir en bas, Lukas.
- Je n’aime pas les séquences émotion. Tu devrais le savoir.
- Je n’aime pas non plus, mais j’aime vous avoir à mes côtés, toi y compris, pour rendre le moment un peu moins difficile.
Ecartant la porte et reculant dans sa chambre, Podolski invita son comparse à le rejoindre. S’asseyant sur son lit, le cadet ramena ses genoux contre sa poitrine, se recroquevillant sur lui-même.
- Tu n’aurais pas envie de prolonger encore de quatre ans ? Jusqu’à la prochaine coupe du monde ?
- Je n’en ai plus la force, tu le sais très bien. Répondit Miroslav en le rejoignant, se postant à quelques centimètres seulement pour caresser son dos, dans l’espoir de le calmer.
Passant son bras autour de ses épaules, il l’amena contre lui enfouissant son visage dans les cheveux blonds :
- Allez, p’tit Lu, on se verra toujours. Je ne vais pas vous lâcher du jour au lendemain, non plus ! Il reste quelques match amicaux…
- On ne passera plus jamais deux semaines ou un mois à l’hôtel ensemble… Sans toi, l’ambiance est vraiment nulle.
Riant légèrement, Miroslav lui fit remarquer que cette remarque était certes très flatteuse mais peu agréable pour les autres. Le jeune homme reprit sa bouderie de plus belle :
- Qui je vais réveiller, le matin, en sautant sur son lit ? Qui je vais atomiser maintenant sur FIFA 2010 durant nos soirées consoles ? A qui je vais refiler mes légumes que le coach me force à manger ? A qui je vais raconter mes tonnes de problèmes et mes bêtises ?
- Tu ne réveilleras personne, Özil est une vraie plaie à la Xbox, tu pourras toujours jeter tes carottes dans l’assiette de Bastian et-
- Qui se jettera dans mes bras après un but ? Qui cachera mes chaussettes avant le début d’un match ? A côté de qui je pourrais dormir dans l’avion, dorénavant ?
- Stop, stop ! Puis, je te signale que ce n’est pas moi qui aie planqué tes maudites chaussettes mais Thomas !
Fondant sur son aîné, Lukas passa ses bras autour du cou et se retrouva bien vite allongé sur lui. La tête enfouie dans le creux de l’épaule du futur retraité, il marmonna quelques phrases incompréhensibles, hachées de sanglots :
- Miro, pars pas !
- Il le faudra, Lukas… Murmura, ému, le grand dadais qui portait dans ses bras l’un des espoirs de l’Allemagne.
L’allongeant sur le matelas, Miroslav s’installa à côté de lui, sur le flanc :
- Je t’inviterai à la maison, à Munich, pour de longues vacances… On ira manger une glace en ville, faire les boutiques, on se fera un gigantesque tournoi de Xbox ! Je te donnerais la chambre d’ami juste en face de la mienne. J’irai te souhaiter une bonne nuit avant de rejoindre mon lit, rien ne changera vraiment sinon le contexte...
- Tu sais bien que cela n’aurait rien à voir avec nos virées en équipe nationale… Il y a nos familles.
- Il y a des hôtels… On est toujours parvenu à être discret, on peut continuer.
Klose laissa sa main glisser de l’épaule à la hanche de son ami ; caressant la peau et s’arrêtant au tissu, il vint reposer sa main sur celle de Lukas :
- Je crois en nous, p’tit Lu. Si je ne le faisais pas, j’aurais posé un halte-là il y a déjà six ans. Je n’aurais jamais verrouillé la porte de ma chambre et nous n’aurions jamais... Nous n’en serions pas là aujourd’hui.
- Je n’ai pas le courage d’affronter d’autres difficultés…
- Aimer vraiment est toujours un défi, Lukas. Répliqua l’aîné en caressant la joue de son compagnon du dos de la main. On surmontera les obstacles, comme on l’a toujours fait jusqu’ici.
Les yeux toujours aussi humides, Podolski tourna sa tête, embrassant la paume de la main de Miroslav. Celui-ci l’embrassa à son tour, pudiquement :
- Tu restes la plus belle rencontre de ma carrière et mes plus beaux souvenirs dans cette équipe sont ceux que nous avons en commun. Tu es sans doute la meilleure chose qui me soit arrivé durant ces années pas toujours si faciles.
Serrant son amant dans ses bras, Lukas s’arrêta à hauteur de son oreille pour lui faire une promesse pour le moins ambitieuse :
- Cologne-Munich, ce n’est pas si loin quand on s’aime. Ceci dit… Dans quatre ans, on jouera à Rio. Je veux que tu y viennes. Je veux… Faire ce qu’on fait de mieux, dans la plus belle suite du plus bel hôtel de cette foutue ville. Un rendez-vous, pour tenir bon. Je veux grimper au septième ciel avec toi, je veux te rendre fou de moi.
- Et nous le ferons, promis.
L’embrassant tendrement sur le front, il secoua l’épaule du jeune homme juste avant que celui ne s’endorme, las et fatigué de cette tristesse qui n’avait pas de raison d’être. Rassuré, Lukas accepta de laisser repartir Miroslav à la petite réception improvisée, à l’étage inférieur. Il décida même d’enfiler rapidement l’une de ses plus belles tenues, sous les yeux gourmands de son amant, pour rejoindre les autres. Faire la fête, descendre l’unique coupe de champagne autorisée par les entraîneurs sous les yeux délavés et alcoolisés de ceux-ci, rire quand ces derniers feignent leurs querelles, tel un vieux couple, et se réconcilient aussi vite. Ils sont alors terriblement crédibles ou simplement peu doués pour la comédie. Le reste de l’équipe ne se prononce pas : «
Les mecs qui couchent entre eux, dans notre milieu, ça n’existe pas. »
Assis face à face à la table, Lukas et Miroslav se moquent tout autant d’Hans et Joachim, occupés à se bredouiller des compliments en rougissant. A la différence de leurs collègues, ils ont une opinion bien différente : les mecs qui couchent entre eux, dans leur milieu, existent bel et bien. Réfugié dans des chambres d’hôtel et qui, faute de mieux, s’abreuvent de promesses aussi exotiques que des nuits de rêve à Rio. Et ces mecs sont probablement les plus heureux.
Light up, light up
As if you have a choice
Even if you cannot hear my voice
I'll be right beside you dear ▲▼▲▼▲▼▲▼▲▼▲▼▲▼▲▼▲▼▲▼En espérant attirer autant de personnes qu'avec l'autre fic !