Comme pour chaque Grand Chelem, me revoilà avec une série de drabble inspirés par les matchs et les news!
Alors vu mon emploi du temps chargé de ces derniers jours (la fin de l'année est, contrairement à ce que l'on pense, toujours chargée pour les profs!), voici trois petits drabbles! Mais d'autres devraient suivre dans les prochains jours!
Merci à bethan pour sa relecture!
Drabbles - Wimbledon 2010Disclaimers : Je ne connais pas les personnages de ma fic, je ne raconte donc pas leur vie et je ne tire aucun profit financier de ce récit !Premier tour
Interrogations
Ernests Gulbis/Rafael NadalJ’ai appris le forfait d’Ernests, ce matin, sur Internet… Je n’ai pas pu m’empêcher de lui en vouloir… Déjà à Roland Garros, il s’était fait éliminé si tôt que je n’avais pû que le croiser, un jour, par hasard. Alors j’avais espéré qu’ici, nous pourrions passer un peu de temps ensemble et que j’aurais enfin les réponses à toutes mes questions…
Toutes ces interrogations qui me hantent depuis des semaines, des mois presque. Depuis que nous avons commencé à nous croiser régulièrement pendant les tournois, à passer du temps ensemble, à communiquer par e-mail lorsque nous ne pouvions nous voir.
Cette relation étrange a évolué si lentement que je ne sais plus où nous en sommes, ni même ce que nous sommes devenus l’un pour l’autre… Je voudrais pouvoir lui demander… Savoir si tous ces sous-entendus, tous ces petits jeux sont aussi sérieux pour lui que pour moi. Savoir si lui aussi attend mes messages avec impatience. Surtout savoir s’il ressent la même chose que moi...
Mais le destin semble s’acharner contre nous, nous séparant toujours davantage. Et puis il y a cette peur qui me retient… Cette peur de perdre ce que j’ai. Cette crainte de tout gâcher en désirant davantage alors que je pourrais me satisfaire de notre relation actuelle. Cette peur qui combat sans cesse ce minuscule espoir qu’un jour nous pourrions être plus que des amis.
Le fil de mes pensées est interrompu par la sonnerie de mon portable. Je décroche sans faire attention au nom qui s’affiche sur l’écran.
- Allô ?
- Rafa ? Salut !
- Er… Ernie ?
- Euh, oui… Je te dérange ?
- Non… Non, pas du tout… Je pensais justement à toi.
- C’est vrai ça ?
- Bien sûr… Tu n’as pas compris que je pensais tout le temps à toi ?
Nous voilà repartis dans notre petit jeu… Mais ce n’est pas ce que je veux aujourd’hui.
- Tu appelais pour quoi ?
- Euh… Ben… Rien de spécial.
Ernie semble mal à l’aise… Veut-il me dire quelque chose ? Je devine que si je ne pends pas les choses en main, rien ne se passera.
- Tu sais… Ça me fait plaisir de t’entendre.
- Ah oui ?
Il a l’air surpris mais je me force à continuer, à jouer le tout pour le tout.
- Tu me manquais… Vraiment.
- Vraiment ?
- Oui… Tu sais Ernie… Tout ça… Enfin, tout ce que je t’ai dit… Je le pensais.
- …
Le silence me tue… Ai-je tout perdu à vouloir plus ? Je m’apprête à m’excuser lorsque la voix d’Ernie résonne dans le combiné.
- Rafa… Moi aussi, je le pensais.
- C’est vrai ?
C’est à mon tour d’être surpris… Surpris mais surtout incroyablement heureux.
- Oui… Rafa… Après Wimbledon… On pourrait se voir ?
- Je… Oui… Oui !
- Et… On… On fera quoi ?
Cette fois, fini de jouer, finis les sous-entendus. Il veut une réponse claire et je vais lui donner.
- Je ne sais pas… On verra… Mais je crois que j’aurais très envie de t’embrasser.
- Je… Je crois que je te laisserai faire.
Je souris. Finalement, j’ai bien fait de lui parler.
Traditions
David Ferrer / Juan-Carlos FerreroWimbledon est sans conteste le tournoi le plus traditionnel… Chaque événement semble dicté par une tradition ancestrale. C’est cela qui fait son charme.
De l’obligation de s’habiller en blanc aux uniformes verts et mauve des arbitres jusqu’à la pluie presqu’aussi obligatoire que le reste, tout à Wimbledon respecte la tradition et les innovations sont rares.
Et même si la plupart des joueurs avouent trouver cela un peu ridicule, aucun ne voudrait changer quoi que ce soit, trop conscient que cela toucherait au cœur même du tournoi.
Mais la tradition aucun personne ne voudrait toucher est certainement celle des fraises à la crème.
Et Juanqui et David ne faisaient pas exception à la règle. Alors, comme chaque année, deux jours avant le début du tournoi, ils profitaient d’une soirée en tête à tête, dans la petite maison qu’ils louaient non loin du club.
C’était leur tradition à eux… Un salon éclairé par quelques bougies, une couverture sur le sol et un bol rempli de fraises à la crème.
Pardon
Fernando Verdasco / Feliciano LopezFernando s’était laissé tomber sur son lit dès que son père l’avait quitté… Oui, il avait perdu ! Oui, il avait mal joué ! Mais il n’avait pas besoin qu’on le lui rappelle sans cesse !
Il grogna en enfonçant son visage dans son oreiller… Il voulait être seul. Il n’avait pas besoin qu’on lui lance toutes ses erreurs à la figure.
Mais visiblement, certaines personnes ne l’entendaient pas de cette oreille. Fernando entendit la porte de sa chambre s’ouvrir à la volée et il se maudit de ne pas l’avoir verrouillée. Il se releva avec peine pour aller faire comprendre à son visiteur qu’il n’avait aucune envie de voir qui que ce soit !
Il tomba alors nez à nez avec Feliciano et, avant qu’il ne puisse réagir, ce dernier lui administra une baffe magistrale.
- Non mais qu’est-ce qui te prend ? hurla le Tolédan sans permettre à Nando de dire quoi que ce soit. Je sais que tu m’en veux, je sais que tu penses que tout est de ma faute mais merde ! Tu es en train de tout foutre en l’air, Nando !
- Feli… Je n’ai pas envie de parler, marmonna le Madrilène encore un peu sonné.
- Je m’en fous ! Tu vas m’écouter !
Feliciano repoussa alors Nando sur le lit, le forçant à s’asseoir.
- Je ne sais pas ce qui te prend mais si tu continue à te comporter comme un crétin, tous les efforts que tu as fournis ces dernières années seront réduits à néant !
- Feli, c’est bon… J’ai déjà eu droit au discours de mon père ! souffla Nando en tentant de se relever.
Mais Feliciano l’en empêcha.
- Je me fiche de ce que ton père t’a dit ! Il ne sait rien ! Il ne sait pas pourquoi tu te comportes comme ça ! Je sais que tu m’en veux, que tu penses que je t’ai trahi mais c’est pas une raison pour passer d’une soirée à une autre et d’une fille à une autre !
- C’est un peu tard pour être jaloux, non ? répliqua sèchement le Madrilène.
- Ça n’a rien à voir avec de la jalousie Nando ! J’essaye juste de t’empêcher de faire une connerie ! De tout foutre en l’air sur un coup de tête !
- Arrête Feli ! J’ai pas besoin de tes conseils ! Tu as perdu le droit de te mêler de ma vie la nuit où tu as couché avec Maria et que tu lui as fait un gosse !
- Mais merde Nando ! Combien de fois je devrai te dire qu’elle m’a piégé !
- Tu m’as trahi Feli ! Je me fous de tes conseils ! Je ne veux plus que tu te mêles de ma vie ! hurla le Madrilène avant de fondre en larmes et de prendre son visage entre ses mains.
Ce spectacle brisa le cœur de Feli qui en oublia sa colère. Il alla rejoindre Nando sur le bord du lit et le serra contre lui.
- Pardon… Pardon Nando… J’ai jamais voulu te faire de mal…
- Mais tu l’as fait !
- Je donnerais tout pour effacer cette nuit… Tout !
- Mais tu ne peux pas revenir en arrière, murmura le Madrilène entre deux sanglots.
- Je sais Nando… Chaque jour je le regrette… Et je n’oserai même jamais te demander de me pardonner… Ce que j’ai fait est impardonnable… Mais j’ai tout gâché… Et aujourd’hui… A cause de moi, tu te fous en l’air… Je peux pas supporter ça Nando… Je peux pas laisser l’homme que j’aime foutre sa vie en l’air.
- Ma vie c’était toi Feli ! J’ai tout perdu… Alors ma carrière… A quoi bon ?
- Dis pas ça !
- Mais c’est vrai… Je… Depuis qu’on a rompu, plus rien ne m’intéresse… Ces filles, j’ai pas couché avec elle… J’aurais pas pu ! Ces soirées, je ne m’y amuse pas… Mais elles m’aident à oublier que je suis seul… Que tu n’es plus là…
- Nando… Qu’est-ce que tu veux ? demanda Feli en forçant son ami à le regarder dans les yeux.
- Je sais pas… Je… Je sais pas si je pourrais à nouveau te faire confiance… Mais je peux pas vivre sans toi… J’ai essayé mais je peux pas !
- Nando…
- Feli… Me laisse pas… Me laisse plus jamais…
Cette fois, les deux compagnons sanglotèrent et resserrant leur étreinte.
- Plus jamais Nando ! Je te promets que je ferai tout pour mériter à nouveau ta confiance ! Je t’aime, Fer !
- Je t’aime aussi, Feli !