Forum - Le Monde du Slash

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BONNE ANNÉE 2024 À TOUS ET À TOUTES !!!

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 Sujet du message: [Finie] Elles - Fernando Verdasco/Feliciano Lopez - PG-13
MessagePosté: 12 Juin 2010 20:25 
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Voilà un petit OS inspiré par les dernières aventures de Feli et Nando. Pour ceux qui n'ont pas suivi, la copine de Feli (qu'il a quittée entre temps) lui a fait un enfant dans le dos et raconte plein de conneries sur lui. On pourrait penser que ça l'aurait dégoûté des couvertures, mais non, le revoilà aux bras d'une autre fille. Nando, de son côté, a été vu en compagnie de Shakira (qui décidément a l'air de beaucoup aimer les tennismen lol). Et puisque je parle des photos dans le texte, les voilà. (Rien à voir, mais remarquez le superbe choix de chaussures de Nando :laughing: :laughing: )

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Je tiens à remercier Aeris pour les infos qui ont mené à cet OS et pour la relecture.

Je ne connais aucune des personnes apparaissant dans ce texte, je ne raconte pas leur vie, tout est faux et je ne gagne pas d'argent avec texte.

Sur ce, bonne lecture!


Elles

Je n'arrive pas à y croire. Quand Maria José lui a fait un enfant dans le dos, je pensais qu'il en aurait eu assez des couvertures, au moins pour un temps. J'espérais l'avoir rien que pour moi pendant quelques mois, jusqu'à ce qu'il décide d'en prendre une autre. Mais ces mois n'ont été que des semaines. Le voilà déjà aux bras d'une autre fille, tout aussi vulgaire que la précédente, et mon cauchemar recommence.

Je comprends qu'il ait peur que notre relation soit dévoilée. Je comprends que cela le rassure de s'afficher avec une femme. Mais j'ai mal. Il dit n'aimer que moi, pourtant je suis presque sûr qu'il leur dit la même chose. Qui me dit que ce n'est pas à moi qu'il ment? Il me répète qu'il joue un rôle avec elles, mais je commence à trouver qu'il le joue un peu trop bien. Evidemment, il est obligé de passer du temps avec elles, de leur faire croire qu'elles comptent pour lui, de sortir, de coucher avec elles, pour qu'elles restent. Mais était-il vraiment obligé d'en retrouver une si vite? A croire que ça lui plait vraiment d'avoir une relation avec une femme. Peut-être même qu'il en a besoin.

La première fois qu'il est sorti avec une femme, j'ai eu énormément de mal à l'accepter. Il m'en avait parlé avant, bien sûr. On avait d'ailleurs eu une grosse dispute à ce sujet. Et puis, il avait l'air tellement terrorisé à l'idée de ce qui se passerait si les journalistes apprenaient notre relation que j'ai fini par capituler. J'ai cru mourir de jalousie. Je n'en dormais plus la nuit. A chaque fois que je le voyais, je pensais à elle. Quand ses mains touchaient ma peau, je ne pouvais m'empêcher de me dire qu'elles avaient touché la sienne. Je ne pouvais m'ôter de la tête le fait que je n'étais plus le seul à contempler son corps et à y goûter. Je lui en ai parlé, mais j'ai senti que si je m'obstinais, j'allais le perdre alors je me suis tu. Plus encore que la jalousie, l'idée qu'il puisse me quitter me rendait fou. Puis, peu à peu, la douleur s'est atténuée. Ou plutôt, je m'y suis habitué, j'ai appris à vivre avec elle et les doutes. Comment ne pas douter en le voyant dans les bras d'une femme? Quand il vit avec une femme. Ce n'est pas avec moi qu'il se réveille le matin, ce n'est pas moi qui suis le premier à voir son visage, à lui parler. Ce n'est pas avec moi non plus qu'il partage ces instants de calme avant le début de la journée. Ce n'est pas dans mes bras qu'il s'endort. Nous n'avons jamais vécu ensemble. Si j'ai connu tout ces instants avec lui en tournoi, je ne les ai jamais connus chez nous. Il n'y a pas de chez nous. Je ne sais même pas à quoi ressemble chez lui, je n'y ai plus mis les pieds depuis qu'il y a amené l'une de ses couvertures. Il trouve ça idiot. C'est vrai que, plusieurs fois, nous aurions pu partager un moment d'intimité chez lui au lieu de nous voir à l'extérieur, si je l'avais voulu. Mais c'est trop dur.

Je crois que le pire, ce sont ces soirées où nous nous retrouvons tous les trois. Officiellement, je suis son meilleur ami, alors il est normal que je rencontre ses couvertures un jour ou l'autre. Il fait ce qu'il peut pour éviter ces situations mais ce n'est pas toujours possible. Bien sûr, dans ces cas-là, il abandonne un peu son rôle de parfait petit-ami, mais ça fait tellement mal. Je ne reviens jamais tout à fait indemne de ces entrevues. En général, je passe la nuit à boire et à pleurer, une fois rentré. Quand je n'envisage pas carrément de sauter par la fenêtre. Voir tous ces gestes qui ne sont pas réservés qu'à moi, cet autre corps si près du sien, ça me rend malade. Même s'il n'est pas attiré par les femmes, même si tout cela n'est qu'une comédie, ça me rend malade. Elles ne devraient pas avoir les privilèges qu'ils leur offre. Surtout pas quand je commence à douter de ses sentiments pour moi.

Je sais que j'aurais dû le quitter il y a longtemps. Cette histoire me détruit un peu plus chaque jour. Pourtant, je suis incapable de partir parce que je sais que ce serait encore pire loin de lui. Je ne sais plus vivre sans lui, chaque tournoi qui nous sépare me le rappelle. Il y a toujours ce manque qui me prend aux tripes, qui m'empêche de profiter réellement de quoi que ce soit, qui allonge les heures, qui me ronge de l'intérieur. Je sais que si je le quitte, mon espérance de vie dépassera difficilement un mois. Mais je ne peux pas continuer comme ça. Je ne peux pas continuer à être près de lui en me demandant sans arrêt si c'est moi qu'il aime ou la femme qu'il dit être sa couverture. Que je laisse les choses continuer ainsi ou que je le quitte, je fonce droit dans le mur. J'aimerais lui faire comprendre ce que je ressens, mais il ne m'écoute pas. Je ne sais plus quoi faire. Je pourrais revenir sur le sujet, mais je sais que cela se terminerait en une nouvelle dispute et que rien n'aura changé. Je crois qu'il sera incapable de réaliser ce que j'endure tant qu'il ne l'aura pas ressenti lui aussi. Cela m'amène à une solution qui me dégoûte. Non, je ne peux pas. Rien que de l'imaginer, cela me donne envie de vomir. Ou peut-être… Peut-être que je pourrais trouver un compromis… Oui, je crois que ça pourrait marcher. Il vaudrait mieux, parce que c'est ma dernière chance avant de devenir complètement fou.

*****
La sonnette retentit trois fois, trois coups de longueur précise. Il n'y a que Feli qui sonne comme ça. Nous ne devions pas nous voir aujourd'hui, il ne devait même pas revenir de Londres entre le Queen's et Wimbledon. Je devine qu'il a vu les photos. Je ne pensais pas que ce serait si rapide. Je prends une grande inspiration avant d'ouvrir, mon estomac est noué. Je feins la surprise en le trouvant derrière la porte.

- Feli? Qu'est-ce que tu fais là?

Il ne prend pas la peine de répondre et force le passage pour se retrouver dans le salon. Son regard me glace le sang. Je referme la porte et le rejoins.

- Qu'est-ce que tu fous avec elle?
- De quoi tu parles?
- Ne me prends pas pour un idiot! Qu'est-ce que tu fous avec cette fille?
- On es simplement allé manger ensemble.
- Oh, arrête tes salades, je suis sûr qu'il y a plus que ça. Comment t'as pu me faire ça?

Sa question est purement rhétorique et je préfère ne pas y répondre, je risquerais d'être vraiment amer. Au lieu de ça, je m'assieds et le laisse déverser sa colère. Je sais que ses reproches sont infondés et pourtant, ses mots me blessent. On ne voit rien sur ces photos, seulement un groupe de gens dans la rue. J'avais même peur qu'il ne s'inquiète pas et que mon plan tombe à l'eau. Et au final, il hurle à la trahison alors que lui me trompe depuis des années sans vouloir admettre ma souffrance. Mais ce n'est pas le moment de m'apitoyer sur mon sort. Feli fait les cent pas dans le salon et ses mots deviennent de plus en plus durs. Mon manque de réaction l'agace. Je finis par dire d'un ton calme:

- Ça fait mal, n'est-ce pas?
- Quoi?
- Me voir avec une fille, ça fait mal, hein?
- Tu… Tu l'as fait exprès? Tu voulais juste me blesser?
- Non. Je voulais te faire comprendre ce que je ressens.
- Alors t'as couché avec elle? Tu ne pouvais pas m'en parler, non, c'était tellement plus agréable de te taper Shakira.
- Arrête, j'ai pas couché avec elle.
- C'est ça, tu vas me faire croire que t'as essayé de me rendre jaloux et que t'en as même pas profité?
- Je n'en suis pas capable! Je… Je suis pas comme toi!
- Parce que tu crois que ça me plait de jouer la comédie avec ces filles?
- Je m'en doutais, c'est toujours pareil. A chaque fois que j'essaie de t'en parler, tu joues les victimes. Et moi tu crois que ça me plait que tu couches avec elles?
- Je n'ai pas le choix.
- Bien sûr que si, tu l'as.
- Non. On est trop complices tous les deux. Si au moins l'un de nous deux ne s'affiche pas avec une femme, les rumeurs ne tarderont pas.
- Ça a l'air tellement simple pour toi.
- Ça ne l'est pas! Les seules femmes que je trouve sont celles qui se contentent du peu que je leur donne, c'est-à-dire ma carte de crédit. Elles sont insupportables. Jouer la comédie est insupportable.
- Alors essaie d'accepter que, moi aussi, je vis un enfer!

Mon cri résonne dans la pièce. Feli s'est arrêté de tourner en rond. Il me dévisage et je réalise que mes joues sont baignées de larmes. Je continue d'une voix tremblotante:

- Ce que tu as ressenti en voyant ces photos, imagine… Imagine ce que ça serait si tu savais je couche avec elle, que je vis avec elle. Imagine que je passe plus de temps avec elle qu'avec toi… Et maintenant, imagine que tu ressens ça chaque jour depuis onze ans.

Il ne dit rien. Je crois qu'il retient ses larmes, mais je n'en suis pas sûr, les miennes brouillent ma vision. Il finit par s'agenouiller en face de moi et il prend ma main de la sienne.

- J'en peux plus, Feli.
- C'est toi que j'aime. Tu le sais, ça?
- Non. Non, justement, je ne sais plus.
- Nando, dis pas ça. Je t'en supplie, dis pas ça.
- J'ai l'impression que tu y as pris goût.
- Non! Bien sûr que non!
- Alors pourquoi tu en as déjà trouvé une autre? Les gens n'auraient pas trouvé bizarre que tu restes seul quelque temps après ce qui s'est passé avec Maria José.
- Nando…
- C'était quand la dernière fois que je t'ai eu rien que pour moi? Il y a quatre ans? Cinq?
- Je… Je ne sais pas.
- Je ne supporte plus de te partager, Feli. Et quand je dis partager… Elles ont tous ce que je devrais avoir.
- Mais tu es le seul à posséder mon cœur.
- Je ne suis plus sûr que ça me suffise.
- Nando… Il n'y a que toi qui compte. Je fais ça pour nous, pour qu'on nous laisse tranquille. Je peux essayer de passer plus de temps avec toi si tu veux, on pourrait…
- Quitte-la.
- Je ne peux pas.
- Tu vois, tu y as pris goût.
- Ça n'a rien à voir! Je veux simplement éviter que les journalistes nous tombent dessus.
- Mais je m'en fous des journalistes! Si je dois mettre fin à ma carrière pour vivre avec toi, je le ferai!
- Nando, je…
- Mais pas toi… Au fond, tu n'as jamais assumé… C'est à toi de voir, Feli. Mais sache que je ne peux pas continuer comme ça.
- Tu… Tu veux dire que…
- Que je te demande de choisir entre elle et moi.

Il ferme les yeux, sers un peu plus fort mes mains et reste silencieux quelques instants. Quand il ouvre la bouche, ses yeux fixent le dossier du canapé. Je me mords la lèvre jusqu'au sang pour ne pas éclater en sanglot.

- Je t'aime, Nando, mais je… Je ne suis pas prêt à affronter tout ce que la presse pourrait dire sur nous si elle l'apprenait… On pourrait encore continuer comme ça quelques années, le temps qu'on prenne tous les deux notre retraite. Et quand ils ne s'intéresseront plus à nous, on…

Je ne le laisse pas finir. Je dégage mes mains des siennes et me lève pour ouvrir la porte de la maison. Feli n'a pas bougé. Il me lance un regard suppliant.

- Nando, ne fais pas ça… Je t'en prie ne fais pas ça.
- Vas-t-en.

Ma voix tremble un peu, mon ton n'est pas franchement autoritaire, mais c'est le mieux que je puisse faire. Feli finit par se lever et s'approche de moi. Il pose une main sur ma joue, mais je me dégage.

- Je suis certain qu'on pourrait trouver un moyen. Pourquoi… Pourquoi on n’essaierait pas de…
- Arrête, Feli… Vas-t-en… S'il te plaît.

Je vois à peine ses larmes à travers les miennes. Il finit par se résigner. Les épaules voûtées, il sort, de ma maison et de ma vie, et je ferme la porte derrière lui. Je parviens à ne pas m'écrouler tout de suite. Je titube jusqu'au salon et me laisser choir à même le sol. Je voulais lui ouvrir les yeux, mais ça n'a pas suffi. Je pensais compter plus que son image, mais j'ai passé la moitié de ma vie à me mentir. Tout ce que j'avais, je l'ai perdu.

*****

Je gis toujours sur le sol, dans la position exacte dans laquelle je suis tombé. Je crois qu'il a fait nuit et qu'il fait de nouveau jour, mais je ne suis sûr de rien. Je n'ai pas pu détourner mes pensées de Feli plus d'une demi-seconde. Je ne cesse de revoir tous ces instants qu'on a vécus ensemble, ces instants de bonheur qui ne sont plus que des souvenirs. J'ai l'impression qu'un trou se creuse dans ma poitrine à chaque fois que j'y pense. Ça fait mal, ça fait tellement mal. Et tout ça, c'est ma faute. Si j'avais souffert en silence encore quelques années comme il l'a proposé, on aurait pu être heureux tous les deux. Plusieurs fois, j'ai voulu me lever pour l'appeler et le supplier de me pardonner pour ce j'ai dit, mais à chaque fois, la douleur m'a cloué au sol. A quoi bon souffrir pour être avec lui s'il a honte de moi? Et à quoi bon vivre sans lui?

Je retire ce que j'ai dit, mon espérance de vie sans lui est bien en-dessous d'un mois. Combien de temps on peut rester à demi-mort par terre sans boire, manger ou bouger avant de mourir vraiment? Est-ce qu'on peut mourir de douleur? Ou est-ce que je ferais mieux d'en finir pour enfin ne plus souffrir? Je ne suis même pas sûr d'en avoir la force.

Mes pensées sont interrompues par la sonnette. Comme si j'avais envie d'aller répondre. Mon visiteur finira par se lasser. En attendant, le bruit me vrille les tympans. Et l'inconnu insiste. Il abandonne la sonnette mais frappe contre la porte. S'il voulait la défoncer, il ne s'y prendrait pas autrement.

- Nando! Ouvre! Je sais que tu es là! Ouvre-moi, s'il te plait!

Feli… En entendant sa voix, j'ai l'impression que mon cœur implose. Je ne veux pas le voir, ça fait trop mal. Je veux juste qu'il me laisse tranquille, qu'il me laisse mourir en paix.

- Très bien. J'entre alors.

J'oubliais qu'il avait le double de la clé. J'entends le cliquetis de la serrure puis la porte s'ouvrir. Non, je veux juste rester seul. Je ne veux pas le voir, pas maintenant que je l'ai… Que je l'ai quitté.

- Nando! Non! T'as pas fait ça?! Non!

Il court vers moi. Je l'observe sans comprendre ce qui l'inquiète. Qu'est-ce que ça pourrait bien lui faire de toute façon? Ce n'est pas moi qu'il a choisi. C'était ma dernière carte. Je n'avais pas osé imaginer qu'il ne me choisirait pas. Je me suis trompé sur toute la ligne.

Il semble se calmer en remarquant que mes yeux le suivent. Il s'agenouille à mes côtés.

- Nando, regarde-moi. Est-ce que tu as essayé de… Est-ce qu'il faut que j'appelle une ambulance?
- Non… Je vais très bien.

Ma voix n'est qu'un souffle. Je suppose qu'elle ne convaincrait personne. Il scrute la pièce, mais ne semble pas trouver ce qu'il cherche.

- Tu me promets que t'as rien avalé qui… Enfin…
- Promis… Laisse-moi tranquille… S'il te plaît.
- N'y pense même pas.

Il passe ses mains sous mes aisselles et me force à me redresser pour me serrer contre lui. Je veux me débattre mais je n'en ai pas la force. Son étreinte est trop agréable. Je niche mon visage dans son cou et me laisse enivrer par son odeur. Je sens ses larmes tomber sur ma nuque. Sa voix tremble.

- Je suis tellement désolé. Je te demande pardon. Je…
- Arrête… Je veux pas de ta pitié. Tu as fait ton choix.
- Non! Non, je l'ai quittée… Je t'aime, Nando.

Je pensais ne plus avoir de larmes, mais mes yeux sont humides. Il me serre plus fort contre lui.

- Dis-le encore.
- Je t'aime. J'ai besoin de toi. Je veux qu'on vive ensemble, juste toi et moi. Je veux être rien qu'à toi.

Je pourrais douter encore un peu, mais j'ai envie de le croire. Envie de croire que c'est la fin de mon cauchemar, qu'après onze ans passés à la partager, et plus encore à l'aimer, je vais enfin être le seul dans sa vie. Cette fois, je pleure vraiment.

- Je te demande pardon. J'aurais dû voir… Je m'en veux tellement.
- Je te pardonne.

Les mots glissent sur ma langue sans que j'aie pu y réfléchir. Mais au fond, j'ai toujours été prêt à lui pardonner, à oublier, si seulement il réalisait qu'il m'avait blessé. Nous avons perdu assez de temps comme ça, je n'en ai pas à perdre encore en rancune. Tout ce que je veux, c'est qu'on soit heureux, juste tous les deux.

- Tu… Tu veux encore de moi?
- Bien sûr. Je t'aime, Feli.

Il me serre si fort que j'ai l'impression qu'il va me briser les côtes, mais je ne m'en plains pas. Sa main caresse doucement ma nuque. J'ai la sensation qu'un immense poids vient de quitter mon cœur. Je me sens libre, enfin. Libre de l'aimer.

Nous restons longtemps silencieux, blottis l'un contre l'autre, jusqu'à ce que Feli desserre son étreinte et se lève en m'aidant à faire de même. Il s'assied sur le canapé et m'invite à m'asseoir sur ses genoux. Nos lèvres se trouvent, nos langues se mêlent. Nous mettons tout notre amour dans ce baiser, mais il reste tendre. Puis ma tête retrouve sa place sur son épaule et ses bras passent autour de ma taille.

- On est mieux là, non?
- Oui.
- Tu trembles. Tu as froid?
- Un peu.
- Combien de temps tu es resté par terre comme ça?
- Je ne sais pas.
- Depuis que je suis parti?
- Oui.
- Nando… Tu as mangé au moins?
- Non.
- Il faut que tu manges. Je vais te préparer un sandwich, d'accord? Et après, on ira prendre un bon bain chaud tous les deux pour te réchauffer.
- D'accord.

Inutile de protester en disant que je n'ai pas faim, quand Feli a décidé de s'occuper de moi, il ne change pas d'avis. Je m'assieds sur le canapé pour le laisser se lever. Il revient quelques minutes plus tard avec une couverture dans laquelle je m'enroule, puis il se dirige vers la cuisine.

Quand je mords dans le sandwich qu'il me tend, je réalise que je suis affamé. J'ai dû manquer deux ou trois repas. Toutefois je mange lentement et en profite pour observer mon compagnon. Ses yeux sont cernés et rougis. Je devine qu'il a passé une nuit presque aussi mauvaise que la mienne. Mais ce qui me choque, c'est l'inquiétude et la douleur que je lis dans son regard. Je réalise ce qu'il a dû ressentir en me trouvant dans cet état après ce que je lui ai dit hier. J'ai peur que ce soit une image qui le hante.

- Je ne veux pas que tu t'en veuilles, Feli.
- Quel genre d'homme je serais si, en découvrant que je n'ai pas vu à quel point l'homme que j'aime a souffert pendant onze ans, je ne m'en voulais pas?
- Ecoute, je sais qu'on pourra jamais vraiment oublier tout ce qui s'est passé, mais on pourrait au moins essayer. Il faut qu'on aille de l'avant.
- Tu… Tu es vraiment prêt à me pardonner, alors.
- Oui. On a tous les deux assez souffert comme ça. Ça ne sert à rien qu'on continue à se gâcher la vie avec cette histoire.

Il caresse doucement ma joue et m'observe quelques secondes avant de répondre.

- Tu as raison.

Ses lèvres viennent goûter les miennes, sa main caresse ma nuque. Il y a une telle tendresse dans ses gestes que cela m'émeut. D'autant plus que je pensais ne jamais revivre un tel instant. Je sens les larmes me monter aux yeux, mais j'ai assez pleuré. Je romps le baiser et m'écarte un peu.

- Tu n'avais pas parlé d'un bain?
- Je m'en occupe. Finis ton sandwich pendant ce temps.
- Merci.

Un peu plus tard, je m'installe dans la baignoire, entre les jambes de mon compagnon. Je me laisse aller contre lui, l'eau chaude me détend.

- On pourrait peut-être se chercher une maison après Wimbledon? chuchote Feli.
- Oui, ça serait parfait.

Je ferme les yeux. Cela fait trop longtemps que je ne m'étais pas senti aussi bien. J'ai l'impression de revivre. Il n'y a plus que lui et moi. C'est sur cette pensée que je sens le sommeil me happer, sachant que, lorsque je me réveillerai, Feli sera toujours là. Et cela n'est pas près de changer.

Fin

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Dernière édition par bethan le 25 Oct 2010 06:07, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Elles - Fernando Verdasco/Feliciano Lopez - PG-13
MessagePosté: 12 Juin 2010 21:56 
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Ouh là... ça commence à devenir grave !
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Inscription: 03 Juin 2004 19:05
Messages: 2851
Localisation: Au centre ! Au centre spécialisé ohé ohé !
Ah j'aime beaucoup, c'est vrai quel coureur ce Feli, il a quand même piqué une ex de Ronaldo ! J'ai de la peine pour Nando, c'est rare ! mais bon ça se comprend, on peut pas vivre sans Feli !

:bravo: :bravo:

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C'est pas parce que c'est un film sur les handicapés qu'il doit y avoir que des handicapés dans la salle, monsieur ! Parce que quand il y a eu la Marche de l'Empereur, il me semblait pas qu'il y avait des pingouins

"- Mais madame ce n'est pas une galette que vous tenez, c'est un enfant!" "- Oh c'est parce que je viens d'accoucher, j'ai pas l'habitude...
"Vous avez coupé votre femme en morceaux, vous avez peinds les morceaux et vous les avez exposé dans une exposition pop art. Mais vous êtes un artiste!''

Je crois qu'on est sur une aire ou y'a des mecs qui aiment bien les sensass'. Je crois qu'on est sur une aire où quand t'es une petite connasse, il vaut mieux faire demi tour. Je crois qu'on est sur une aire de paintball.


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 Sujet du message: Re: Elles - Fernando Verdasco/Feliciano Lopez - PG-13
MessagePosté: 14 Juin 2010 09:44 
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Inscription: 01 Mai 2006 20:20
Messages: 1522
Paaaaauvre Nando! Le début fait vraiment trop mal au coeur pour lui!
Heureusement que Feli réfléchit et prend la bonne décision!
La fin est trop choupi!
J'adore! :heart:

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ALEPICFICS, forum uniquement consacré aux picfics :
http://alepicfics.exprimetoi.net/index.htm

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 Sujet du message: Re: Elles - Fernando Verdasco/Feliciano Lopez - PG-13
MessagePosté: 14 Juin 2010 18:45 
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Messages: 1456
Merci beaucoup à vous deux. Je suis contente d'avoir pu vous toucher avec mon Nando.

_________________
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 Sujet du message: Re: Elles - Fernando Verdasco/Feliciano Lopez - PG-13
MessagePosté: 26 Avr 2011 16:26 
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Inscription: 25 Juin 2009 13:24
Messages: 1988
Quelle horreur!!! Je n'ai pas reviewé cette fic!!! Mais comment c'est possible, ça??? :shock: :shock: Une FeliNando de ma cocci, en plus!!

Je suis désolééééééééééééééééééééééééééeeeeeeeeeeeeeee! :calin: :calin: :calin:

Donc c'était une bonne idée de relire tes fics! :wink:

Enfin donc, évidemment j'ai adoré! J'aime les FeliNando où ils sont tous malheureus pis se retrouvent dans une effusion de fluffy! (modérée cette fois!)

Donc c'est quand tu veux, hein, pour en écrire d'autres! Je suis en manque de FeliNando!

_________________
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Merci Kamiel pour ma signature!


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 Sujet du message: Re: Elles - Fernando Verdasco/Feliciano Lopez - PG-13
MessagePosté: 02 Mai 2011 15:33 
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Inscription: 13 Sep 2009 14:58
Messages: 744
Sympa comme tout, cette fic ! :bravo:


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 Sujet du message: Re: Elles - Fernando Verdasco/Feliciano Lopez - PG-13
MessagePosté: 02 Mai 2011 19:26 
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Inscription: 04 Fév 2009 14:50
Messages: 1456
Merci beaucoup!

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 Sujet du message: Re: Elles - Fernando Verdasco/Feliciano Lopez - PG-13
MessagePosté: 10 Déc 2011 22:00 
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Inscription: 09 Déc 2011 13:28
Messages: 1698
Localisation: England
Un happy end !!! ♥
Étant donné que c'était vraiment mal parti, laissez-moi exprimer ma bonne humeur & ma joie ♥
Parce que vraiment, c'était dur de les voir (enfin lire) autant souffrir ._. Surtout Nanco. Piouh, quelle patience. Quel amour ! Des fois, je trouve que le fait que Feliche soit aussi coureur de jupons & aveugle me donne envie de le baffer & de vérifier qu'il a bien les yeux en face des trous u_u'. Vraiment, pendant onze ans tout de même ! Et lire que Nando déprimait sur son carrelage, dans son hall d'entrée, c'est dur, vraiment dur. J'étais horrifiée en lisant ça, moi. A murmurer des : "Nan, nan, c'pas possible, c'pas possible :'(" Bon, heureusement, la fin rattrape tout ♥


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 Sujet du message: Re: Elles - Fernando Verdasco/Feliciano Lopez - PG-13
MessagePosté: 10 Déc 2011 23:23 
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Merci beaucoup!! Voui, je pouvais pas le laisser comme ça, ce pauvre Nando.

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