Je suis contente que mon couple brésilien vous ait plu! J'adorais Guga aussi! Et comme les médias n'arrête pas de comparer Thomaz à Gustavo, ce couple s'est imposé comme une évidence!
Voici les deux premiers drabbles pour les huitièmes. Un troisiéme devrait suivre!
Huitièmes de finale
Haine
Stanislas Wawrinka / Roger FedererIl y a quelques années, nous étions amis…
Il y a quelques années, nous étions complices…
Il y a quelques années, nous étions amants…
Puis, tu as tout détruit. Tu l’as choisie, tu l’as épousée. Elle t’a offert le plus beau des cadeaux. Et j’ai cessé d’exister.
Aujourd’hui, nous sommes des étrangers l’un pour l’autre.
Aujourd’hui, nous sommes rivaux sur le court.
Aujourd’hui, nous sommes seulement deux adversaires.
J’ai fini par cesser de t’aimer et pas construire un nouveau bonheur. Mais je suis incapable de rester indifférent à ta présence, à ton sourire… Alors, j’ai choisi de te haïr.
Visiteur du soir
Juan-Martin Del Potro / Fernando VerdascoQuand Fernando avait repéré Juan-Martin dans les tribunes, son cœur s’était emballé. Cela faisait si longtemps qu’ils ne s’étaient pas vus. Trop longtemps.
Et même si la visite de Juani à Paris n’était pas une surprise, Nando fut ravi de voir qu’il avait choisi d’assister à son match.
Avec un peu de chance, ils se croiseraient dans les vestiaires ou dans les allées du stade.
Mais ce ne fut pas le cas. Et le soir, Nando rejoignit sa chambre, dépité. Il avait perdu. Et n’avait pas réussi à croiser Juan-Martin.
Il se laissa tomber sur son lit en se disant que de toute façon, cela n’aurait peut-être rien changé. Il ne savait pas si l’Argentin partageait ses sentiments. Il n’était pas en état d’affronter une déception de plus.
Il se rappela cependant sa dernière rencontre avec Juani. Depuis l’US Open, les deux hommes s’étaient croisés fréquemment et ils avaient souvent prit plaisir à discuter. De plus en plus longtemps. Jusqu’à ce que, durant l’Australian Open, Juani vienne rendre visite à Nando dans sa chambre. Ils avaient discuté de tout et de rien pendant des heures et avait finit par s’endormir, tout habillés au milieu du grand lit. Le matin, quand Fernando s’était réveillé, il était blotti dans les bras de l’Argentin. Il avait feint le sommeil pour profiter encore un peu de cet instant. Jusqu’à ce que Juan-Martin s’éveille à son tour et s’éloigne en s’excusant. Ils s’étaient séparés rapidement après le petit-déjeuner. Et chacun avait reprit l’entraînement. Puis ils avaient perdu en huitièmes de finale et étaient repartis chez eux. Après cela, la blessure de Juani les avait éloignés plus encore…
Mais Fernando se souvenait avec une précision étonnante de la chaleur dégagée par le corps de l’Argentin, de son odeur, de la douceur de sa peau… Et depuis des mois, ce souvenir le hantait…
Il ne lui avait pas fallu longtemps pour comprendre que son cœur s’emballait pour l’Argentin. Alors, le revoir aujourd’hui, avait ranimé la flamme que l’Espagnol avait tenté de maîtriser depuis son retour d’Australie.
Mais il réalisa qu’il s’était peut-être fait de faux espoirs… Juani n’était pas venu le voir après le match… Et cette étreinte nocturne en Australie ne signifiait probablement rien pour l’Argentin.
Le Madrilène était toujours perdu dans ses pensées lorsqu’on frappa à la porte de sa chambre. Nando se leva et alla ouvrir. Vu l’heure, il s’attendait à voir un membre de son staff ou Rafa à la recherche d’un partenaire pour une partie de jeux vidéo. Mais certainement pas l’homme qui occupait toutes ses pensées.
- Juani ?
- Euh…Salut, Nando.
- Qu’est-ce que tu fais là ?
- Euh… Je te dérange ?
- Non… Pas du tout ! Entre…
Fernando se décala pour laisser Juan-Martin pénétrer dans la pièce. Il referma la porte derrière lui. L’Argentin semblait un peu mal à l’aise. Il avait souvent cet air-là… Mais pas avec Nando. Enfin, pas depuis leur rapprochement à la fin de la saison dernière.
- Juani ?
- Je… J’ai voulu venir te voir après le match… Mais comme tu as perdu… Enfin, je me suis dit que t’aurais peut-être pas envie d’être dérangé.
- Ca m’aurait fait plaisir de te voir.
Juani cessa alors d’admirer la moquette de la chambre pour croiser le regard de Fernando. Et, pris par une même inspiration, les deux hommes s’enlacèrent. Fernando posa sa tête contre la poitrine de Juani, serrant sa taille fermement. Juani passa ses bras dans le dos de l’Espagnol qu’il caressa doucement.
Ils restèrent ainsi de longues minutes, silencieux, savourant simplement ce contact intime. Puis, Fernando susurra :
- Tu m’as manqué.
- Toi aussi.
Il ne leur en fallut pas plus pour comprendre que l’autre ressentait la même chose, pour deviner ses sentiments. Ils s’éloignèrent un peu et échangèrent un regard valant mille mots.
Mais aucun des deux ne bougea… Ils avaient peur. Peur d’avoir mal compris ce qui pourtant était évident.
La main de Juani se posa finalement sur la joue de Nando et leurs visages se rapprochèrent lentement, comme si chacun voulait laisser à l’autre une chance de tout arrêter. Mais aucun des deux n’en avait envie… Non, ils avaient attendu trop longtemps pour reculer maintenant.
Alors, enfin, leurs lèvres se touchèrent, se frôlèrent, se caressèrent… Longtemps, lentement. Le baiser s’éternisa. Leurs corps se rapprochèrent. Puis, leurs langues entrèrent dans la danse. Sensuelle, enivrante… Parfait.
C’est à bout de souffle qu’ils se séparèrent finalement.
Ils se sourirent. Simplement.
- Pourquoi… Pourquoi tu n’avais rien dit avant ? demanda Fernando tout en attirant son compagnon vers le divan où ils s’installèrent, blottis l’un contre l’autre.
- Pour la même raison que toi, je suppose. J’avais peur que tu ne ressentes pas la même chose que moi.
- Et qu’est-ce que tu ressens exactement ? demanda Nando, taquin.
Juan-Martin, lui, était très sérieux lorsque, les yeux dans les yeux, il répondit au Madrilène.
- Je t’aime.
Fernando frissonna sous l’intensité de se regard et il ne put que répondre dans un murmure.
- Je t’aime aussi.