Hello tout le monde, Dernier OS en date. Écrit sur les deux derniers jours. Je vous le poste maintenant, sans être passé par une bêta ( bouuh pas bien ) Et j'espère que ça vous gênera pas trop.
Je voulais avoir des avis, et je me suis dis que c'était sans doute le moyen le plus rapide. Et je me suis surtout dis, que si je commençais trop à le lire, j'allais le trouver encore plus catastrophique qu'il n'est, et pas le poster du tout.. ou dans très longtemps lol. Pas tout as fait dans le genre de ce que j'écris d'habitude... quoi que pas forcement très différent. Mais ça rend pas exactement ce que je voulais je crois. Bref vous verrez :p Donnez moi votre avis surtout !
La dernière ombre
Une rage, une rage sans fond à l’intérieur de mon ventre, une envie de tout briser, de faire mal, d’avoir mal. Un cri dans ma gorge qui voudrait s’échapper, qui voudrait tellement fort. Je suffoque immobile. Je t’ai vu… Au détour de ce couloir, je t’ai vu, avec ses lèvres sur les tiennes. Est que tu sais seulement combien je te hais à cette seconde ? A quel point je le hais lui ? Bien sur que nom, tu n’as aucune raison de t’en douter, n’est ce pas. Pourtant l’envie est là, de voir ses lèvres tachées de rouge, de voir mon poing sur son visage. De faire partager cette souffrance qui ne devrait même pas être née. Parce que je ne devrais pas t’aimer tu sais, pas de cette façon là. Parce que ce désir que j’ai de toi, celui qui me fait vibrer si fort, celui qui me fait trembler certaine nuit seul dans le noir, celui que tu feins d’ignorer, ne devrait même pas exister. Parce que tu es un homme, et parce que j’en suis un, n’a sans doute pas la moindre importance. Ce n’est pas ce qui t’as empêché d’aller trouver sa bouche. Parce que tu es cet homme là entre tous, serait sans doute une plus juste réponse.
Je suis la dernière ombre, celle qui cachée derrière n’attend plus de lumière. Et j’ai pris gout parfois à cette obscurité. Je voudrais simplement que tu sois mon soleil. Je n’ai que faire des autres, de ton frère, de vos règles, de n’être pas vraiment des vôtres. Que faire d’avoir à dire mon nom chaque fois qu’un journaliste entre dans une pièce, que faire de ne pas le voir apparaitre plus tard dans leur papier. Cela n’avait même pas d’importance tu sais, que lui ils le connaissent, que lui il ait une place un peu plus grande que moi. Mais il y a eu ses lèvres, et il y eu les tiennes, au détour de cette porte et mon monde se fissure. Je n’aime pas l’amertume qui s’attarde sur ma langue alors que tu approches. Ce gout de violence qui ne me ressemble pas. Je n’aime pas avoir à détourner mon regard, pour ne pas croiser le tien, pour ne pas que tu y lises toute cette brutalité. Ma gorge est sèche, tu ne m’as pas laissé le temps de reprendre contenance. C’était derrière cette porte et tu viens de la franchir comme si de rien n’était, sans même savoir que quelqu’un vous à vu. Sans savoir que quelqu’un c’était moi.
- Tim ?
Ta voix à mon oreille est comme une agression, une envie de fuir, une envie de faire face. Une envie de ternir quelque peu ton sourire. Je le trouve faux, ton sourire, est ce que tu te sens coupable ? Tes sourcils sont froncés. Sans vraiment que je le veuille, sans que je puisse m’en empêcher, les mots sortent, bien trop froid, trop vulgaire.
- Est-ce que Jared le sait ? - Quoi donc ? - Que tu baises le claviste à moins d’une heure de notre prochain concert ?
Je lève les yeux à temps pour voir les tiens s’écarquiller, ta bouche s’entrouvrir d’une stupéfaction non feinte. Je pourrais presque rire tu sais, s’il n’y avait pas ce gout de sang sur mon palais.
- Que je baise le… ça te regarde ?
C’est vrai, après tout tu ne m’as jamais rien promis, et à vrai dire je croyais ne rien attendre.
- Il faudrait peut être le prévenir le pauvre. Il pourrait prendre peur en découvrant que tu n’es qu’un salaud. Perdre un membre même pas deux mois après son arrivé, ça l’a…
Cette fois la douleur est belle et bien physique. Ma joue résonne durement sous la marque de ton poing. Oh oui, donne moi une excuse ! Mon bras est lancé avant même que tu puisses réagir, bêtement je savoure le bruit que ta chair fait sous mes phalanges, ta grimace de souffrance. Mon souffle se coupe alors que tu me pousses contre le mur, ton coude en travers de ma poitrine empêchant tout mouvement. Nos respirations se mêlent, bien trop rapide. Ta main vient bloquer la mienne alors que mon poing voulait frapper de nouveau. Je me rends compte que tu es beaucoup trop proche, et je ne peux rien y faire. La vague de colère prend encore de l’ampleur alors qu’une autre étincelle renait dans mon ventre. Tu n’as sans doute pas compris d’où venaient l’attaque, le pourquoi du comment. Mais cela ne t’empêche pas d’y répondre avec la même violence. Tu n’as jamais su prendre de cou, tu frappes avant qu’on te fasse mal.
- Tu n’as pas l’air de te plaindre, quand je te baise juste avant un concert.
Ta bouche crache ses mots avec une ironie qui me hérisse, juste au dessus de la mienne. J’en sens presque la brulure. J’ai envie d’avancer la tête et de mordre ta bouche, histoire d’effacer ton sourire. Ce serait bien trop dangereux pour cette flamme qui ne demande qu’à exploser dans le creux de mes reins. Je crois que cela me serait égal. C’est la colère qui brule encore un peu plus fort qui me sauve, au moins à cette seconde.
- Vas te faire foutre. - Toi d’abord…
C’est un murmure à mon oreille, et mon traitre de corps qui frisonne. Je n’ai pas le temps de réagir, tes lèvres sont déjà sur les miennes avec une violence inédite. Je pourrais fuir, je réponds avec la même force, la même rage. Mes dents s’attardent, te blessent, et toi tu ris. Tu approfondis notre échange, nos langues se battent en duel. Tu goutes ma bouche comme tu ne l’as jamais fait avant, sans le moindre répit. Tes doigts se sont glissés dans mes cheveux et attirent mon visage contre le tien. Je reprends mon souffle, j’essaye de ne pas suffoquer, de ne pas me noyer dans ta passion, de ne pas oublier. Pourtant ma main vient sur ta nuque, mes hanches avancent, cherchent ton contact, frissonnent en découvrant que la violence à un effet certain sur ton anatomie. Je t’embrasse à en perdre la tête, sans que je m’en aperçoive la rage s’épuise, l’envie reste plus forte que jamais, le désir. Tu finis par nous séparer pour reprendre ton souffle, ton front contre le mien, j’ai l’impression que tes yeux incroyables plongés dans les miens sondent mon âme.
- Maintenant dit moi ce qui se passe, demandes-tu. - Je t’ai vu avec lui, je réponds déjà lasse de cette guerre. - Et qu’est ce que tu as vu ? - Toi, entrain de l’embrasser derrière cette porte.
Ton pouce passe sur ma joue, tu sembles presque apaisant soudain.
- Erreur, dis-tu, tu l’as vu lui qui m’embrassait. - C’est un peu facile. - Je n’ai pas baisé le claviste comme tu l’as si bien dit.
Je grimace sous mes propres mots. Tes doigts s’attardent sur ma lèvre fendue, je pourrais regretter ma violence, je pourrais presque.
- Et même si tu l’avais fait. Tu me l’as fait comprendre, ça ne me regarde pas. C’est raté pour l’air neutre je crois. - Ça pourrait.
Je me contente de secouer la tête, reniant cette facilité. Tu ne t’en sortiras pas si vite. Même si mon cœur se révolte, se met à battre et à vibrer sous tes mots, sous l’espoir qu’ils font naitre.
- Qu’est ce qui c’est passé alors ? il t’a sauté dessus, et tu t’es empressé de glisser ta langue dans sa bouche ? Un éclat dur passe dans tes iris, et pourtant tu souris. - Est-ce que tu es jaloux ? - Est-ce que j’en aurais le droit ?
Tu ne sembles pas vouloir répondre, après une seconde d’hésitation tu libères enfin ton bras qui me maintenait au mur. Je me mets à regretter ta chaleur, la pression de tes hanches.
- Il m’a sauté dessus oui, et je l’ai laissé faire, voir où il voulait en venir. - Et ? - Je crois qu’il a pensé que mon lit était l’étape la plus rapide vers l’officialisation. Un rire un peu amer s’étouffe dans ma gorge. - J’aurais pu lui répondre, là-dessus. Le coin de ta lèvre remonte. - Oui. - A moins que ce ne soit ce que tu as toujours pensé, c’est peut être pour… - Non !
La réponse a fusée rapidement et tu te reprends, avec la volonté étrange d’être sincère.
- Non ce n’est pas pour cela. Pas vraiment. Je ne voulais pas que tu crois que je t’utilisais, que j’engageais une relation sérieuse avec toi en te faisant miroiter une possible officialisation. - Parce que me sauter dessus une fois tout les trois mois, entre deux portes, sans dire un mot, ne devait pas me donnait l’impression d’être utilisé ?
Tu baisses la tête, pourtant tu semblerais presque amusé.
- C’est difficile parfois de contrôler ce désir que j’ai de toi. - Tu ne m’as jamais rien promis. - Je sais. - Et je ne t’ai jamais rien demandé. - Je sais. Du désir hein, c’est tout ce qu’il y a en fin de compte. - T’es peut être bien un salaud finalement.
Tu n’aimes pas ce mot, et tes yeux sont de nouveau dans les miens, tu es proche à me frôler. Je sens ta chemise contre ma peau, et ton odeur sur mon visage. Ma respiration se perd, mon pouls s’affole. Pourtant, tout dans ton regard n’est que douceur. - Pas un salaud, un imbécile. C’est dur d’ignorer ce que je ressens pour toi depuis des mois, alors que tu es si proche, alors que tu me dis ces mots. Dur de ne pas t’embrasser là, maintenant, de céder encore une fois sans poser de question. Tu prends les devants, ta bouche s’appose sur la mienne, juste un instant, pleine d’un égard que je ne te connaissais pas non plus.
- Un imbécile qui espère que ce n’est pas trop tard. - Trop tard pourquoi ? - Cette relation sérieuse que je ne t’ai jamais proposée.
Les dernières brides de ma colère se défont, le nœud dans mon ventre se relâche pour de bon. Je pourrais bien aller remercier Braxton finalement, si mon poing ne voulait pas découvrir son visage aussi fort.
- Est-ce que vous me demandez de sortir avec vous Monsieur Leto ? je plaisante en glissant mes bras autour de ta taille. - Oui, je vous demande de sortir avec moi Monsieur Kelleher. - Alors la réponse est oui.
Ton sourire se fait éclatant. Le mien doit l’être aussi. Je me sens bêtement heureux de t’avoir dans mes bras, à ne plus avoir peur de te voir les quitter. Le soulagement est visible sur ton visage. Je te trouve beau. Je me penche sur tes lèvres. Avec lenteur je découvre de nouveau leur douceur, leur saveur ineffable. Le bout de ma langue passe apaisante sur la coupure que j’y ai faite. Ta bouche s’impatiente, entraine la mienne pour danser de nouveau. Nos corps se perdent l’un contre l’autre, le désir nous enivre. Ton bras au creux de mes reins m’attire à ta rencontre. Tout a toujours était si fort, si passionné entre nous. Mais tout n’a pas toujours eu ce gout d’absolue. Je reprends mon souffle contre ta peau.
- Est-ce que Jared le sait ? - Quoi donc ? - Que tu vas me faire l’amour, à moins d’une heure de notre prochain concert.
FIN
------------------------------------------------------------ Alors ?? *angoisse*
_________________ "In that last dance of chance
when i know you will not be mine
i will let you go with longing
and the hope that you will be fine"
fool's fate, Robin Hobb.
[Starbucks Division]
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