Titre : Mes bassistes et moi... Auteur : Tatu Beta : Narcheska (même si c'est une betalecture assez sommaire) Pairing : Shannon/3 bassistes, Shannon/Devinez qui ça peut être à la fin :p Rating : PG-13 Disclaimer : Je ne connais aucun de ces charmants jeunes hommes en réalité (même si j'en ai rencontré la majeure partie lol), je ne prétends donc pas raconter la vérité, et je n'écris bien entendu pas dans un but lucratif, mais plutôt disons... ludique :p Note : J'étais avec Narcheska dans un Relai, nous feuilletions divers magasines musicaux, et notamment le Bassiste magasine, et la on trouve une interview d'un batteur (je ne sais pas qui c'était !) dont le titre était... "Mes bassistes et moi". Aussitôt, je me dis que ça ferait un super titre de fic. Quelques minutes plus tard, je saute dans le train et après quelques heures, j'ai réussit à pondre... ça... J'espère que vous aimerez !
Mes bassistes et moi...
Mon frère m’a fait réfléchir à quelque chose de bizarre il y a quelques jours. Il a eu la bonne idée de me faire remarquer que je ne suis sorti qu’avec des bassistes depuis quelques années. Je parle de relations sérieuses parce que pour les coups d’un soir, je ne suis pas tout à fait aussi sélectif.
Et c’est vrai qu’il a raison.
Ça a commencé avec Matt. Mattiew. Il me semble qu’il a été mon premier véritable amour. En fait, il a été mon premier homme ; puisqu’avant lui je n’avais jamais pensé qu’aux femmes. Nous étions encore si jeunes ! Le groupe n’était même pas encore monté ! Ça a duré deux années, deux années formidables auxquelles je pense encore avec nostalgie. Mais la construction de Thrity, la création de l’album, le fait de travailler avec lui… toutes ces choses ont fini par essouffler un peu notre relation. Il a rencontré Libby, nous nous sommes justes séparés, nous sommes restés bons amis, voire même bons amants à l’occasion quand la tournée nous portait trop loin et trop longtemps. Et puis il s’est marié, et il a eu plus de scrupules à la tromper. Et enfin, ils ont projeté de faire des enfants… C’est là qu’il est parti.
Entre temps, j’ai rencontré Pete Wentz. Il m’a rendu à moitié fou de désire pour lui pendant près de trois ans. J’étais fidèle, Matt se trouvait d’autres moyens de se détendre. Mais Pete lui a toujours été un coureur. J’ai su le tenir un certain temps, mais il a fini par aller voir ailleurs. Souvent des femmes d’ailleurs… J’ai un moment pensé que je serais bien capable de rendre tous les homos de la terre hétéro si ils restaient près de moi trop longtemps… Y’a de quoi déprimer. Toujours est-il que j’ai fini par le quitter. C’était vraiment trop dur de trouver des photos de lui dans divers magasines ou sites people, s’affichant avec tout un tas de nanas pendant que je bossais à l’autre bout de la Terre.
Et puis, il y a eut Tim – ramené un beau jour par Mattie. Celui-ci voulait nous le faire écouter parce qu’il allait se marier et qu’il aurait besoin de trois semaines de vacances pour sa lune de miel… en plein milieu d’une tournée estivale… Je me souviens encore de son air un peu gêné voir – complètement paniqué – quand Matt lui a mis sa basse entre les doigts sous nos yeux un peu effarés. Tomo était le plus surpris, j’étais le plus déçu et Jared le plus blessé. C’est pas évident d’apprendre le futur mariage d’un ami proche de cette manière.
Toujours est-il qu’il était là, enroulé dans un sweet-shirt deux fois trop grand, caché derrière ses cheveux longs. Mon cœur a eu un drôle de battement tout à fait inédit. Je me souviens vaguement avoir entendu Tomo pousser un drôle de juron. Mais c’est à peu près tout. A part Timmy qui s’appropriait cette basse qu’il ne connaissait pas sans s’occuper de Jared qui faisait les cents pas, écoutant Matt lui expliquer pourquoi il n’avait rien dit plus tôt. Ce jour-là, on aurait du se rendre compte que c’était le début de la fin, le début de notre collaboration avec Tim.
Les quelques concerts qu’il a fait avec nous cet été-là ont suffit. Il était timide. Vraiment. Et ça me faisait craquer davantage. Je l’ai séduit beaucoup plus vite que je pensais. Mattie est revenu et j’étais presque déçu. J’étais soulagé aussi quand il nous a annoncé son départ ! Au moins… au moins mon amoureux pourrait revenir et Jared arrêterait de se tourmenter pour le groupe. C’était chaque jour plus dur de faire croire aux Echelons, de faire croire aux journalistes, que tout allait bien. Il y avait un malaise entre nous. Le bassiste était constamment de mauvaise humeur. De temps en temps, il me relançait. Il m’a même promis de quitter Libby si je lui laissais une nouvelle chance. J’ai refusé.
Il est parti. Tim est revenu. Ça a bien marché au début. On s’entendait bien. On passait beaucoup de temps ensemble, on s’aimait. Mais sur le plan sexuel, on n’était pas vraiment compatibles. Pourtant, je le trouvais tellement beau et sexy. J’étais ébloui par lui. Par son corps. Et je crois que c’était un peu la même chose pour lui. On éprouvait du plaisir. Mais pas comme on aurait voulu. Je n’arrive pas trop à l’expliquer. On s’est séparé sans heurts. Presque sans larmes.
Bien sûr, cette analyse ne m’avance pas à grand-chose. Parce que ça fait plusieurs mois que je n’ai plus personne. Et soyons honnête j’ai un peu passé l’âge de « butiner ». J’irais pas jusqu’à dire que je me sente seul. Mais je n’en suis pas si loin. Jared m’a suggéré d’ouvrir un peu les yeux. Et il a surtout précisé qu’il n’y a pas que les bassistes qui savent utiliser un manche. Mais je ne suis pas certain de ce qu’il a voulu dire.
Je me dirige vers notre studio. On n’y enregistre plus rien pour le moment, mais nous avons gardé l’habitude de passer du temps là-bas à chaque fois que nous sommes à la maison. Avant de pousser la porte, j’entends quelques notes de basse un peu hésitantes. Je suppose que Tim est en train de composer ou de répéter quelque chose qu’il ne connait pas. Pourtant, quand je passe le chambranle, c’est Tomo que je vois s’essayer à la basse. J’avoue que je suis un peu surpris. Pas qu’il n’ait jamais montré d’intérêt à l’instrument. Mais il s’entraine constamment sur sa guitare pour devenir chaque jour un peu meilleur. D’ailleurs, il me lance un regard un peu coupable et repose bien vite l’instrument sur son socle.
Légèrement suspicieux, je vais m’installer derrière ma batterie, je passe un peu les paumes sur ses peaux, toujours ému de la retrouver. Du bout des doigts, j’improvise un rythme. J’adore jouer sans baguette parfois. Ça me donne l’impression de communier plus pleinement avec elle. Tomo m’accompagne avec sa gratte qu’il a récupérée. Nous sommes tellement proches tous les deux que nous sommes capables de faire un bœuf pendant des heures et sans interruption. Il me suit quelque soit le tempo, je le suis quelque soit la mélodie. En fait, je crois que nous sommes en phase. Il n’y a guère que mon frère que je connaisse aussi bien.
Une fausse note me tire de ma rêverie. Décidément, mon croate me parait un peu perturbé aujourd’hui. Je pose mon regard sur lui pendant quelques secondes.
- Qu’est-ce qui t’arrive ? - R… Rien… - Allez, dis-moi. Je vois bien que quelque chose te chiffonne. - Pas du tout… Je dois être fatigué sans doute !
Je ne le crois pas du tout ! Il vit chez nous les trois quart du temps et je sais qu’il dort comme un bébé ! D’autant qu’on ne tourne pas en ce moment ! Je me lève et m’approche un peu de lui. Il change imperceptiblement de position, assis sur sa flycase. Je lui prends sa guitare des mains et la remets à sa place. Je ne peux pas dire qu’il semble spécialement mal, mais son air gêné et légèrement tourmenté me pousse à attirer son visage contre mon ventre et à l’enlacer comme ça, moi debout et lui assis, dans mes bras.
Il se tend légèrement et finit par soupirer doucement. Ses mains viennent se poser sur mes hanches puis glissent sur mes flancs. Il respire un peu plus vite, toujours appuyé contre moi. Ses doigts remontent vers mes omoplates sans les atteindre. Ils dérivent ensuite lentement sur mes reins pour venir enfin s’installer sur mes fesses.
Je ne sais pas trop quoi en penser. Quand ses phalanges s’égarent sur mes cuisses, je m’écarte un peu pour fixer mes yeux dans les siens.
- C’est pour ça que je jouais de la basse tout à l’heure. - Pardon ? - Je…
Sans terminer sa phrase, il se redresse et plante sur mes lèvres un baiser tout doux qui me cloue sur place. Dire que je suis surpris serait sans doute un million de fois en dessous de la vérité. Pour moi, Tomo a toujours été hétéro.
- Je suis amoureux de toi, Shannon. J’en peux plus de t’attendre ou de me faire détrôner par le premier bassiste qui passe ! Un ça va, deux je gère, trois je supporte mais le prochain je jure que je le tue !!
Apparemment il attend une réaction. Mais je suis incapable de dire quoi que ce soit. Il s’éloigne alors de mon étreinte, triste, déçu, blessé.
- Attends Tomo ! Laisse-moi le temps de digérer ça tu veux… Pourquoi tu ne m’as jamais rien dit ! - J’ai pas su trouver l’instant propice. - Et là, il l’est ? - J’en sais rien mais une journée de plus sans pouvoir t’embrasser…
Son visage suppliant finit de me convaincre. Je crois que j’en ai autant envie que lui. Peut-être pas depuis aussi longtemps, mais peu importe. Mes mains prennent toutes seules la direction de sa nuque où elles se posent pour l’attirer vers moi. Mon front vient s’appuyer contre le sien tandis que mes yeux se ferment. J’attends qu’il m’embrasse. J’attends qu’il fasse encore le premier pas. Il n’a jamais fais ça et je ne veux pas le brusquer. C’est son nez que je sens en premier sur le mien. Je fonds complètement quand il les frotte doucement l’un contre l’autre. Parfois, dans le mouvement, ses lèvres frôlent les miennes. De plus en plus souvent, de plus en plus longtemps. Enfin, je sens l’humidité de sa langue sur mes lèvres. Il me supplie silencieusement de le laisser approfondir le baiser. Je ne me fais pas prier.
Mon cœur explose dans ma poitrine tandis qu’il me serre plus fort dans ses bras. J’ai l’impression qu’il est l’homme que j’attendais depuis toujours. Il était juste là. Il avait toujours été là pour moi depuis que je le connaissais. Je crois que je n’étais pas prêt. Il a su attendre. Je l’en remercie. Parce que ce qui commence aujourd’hui, je n’en ai aucun doute, ne finira jamais…
Fin.
Voilà ! Quelque chose à en dire ?? Bisous ! Tatu
_________________ Tatu, Grande Prêtresse du Culte Shannonien (En charge des Divisions "Chaussettes Loufoques" et "Bandeau Vert-Fluo") [Starbucks Division] Shannon est le Grand Maître du Piou-Piou !! Prosternons-nous ! Aoooom ! Aoooom ! Aoooom !
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