Salut tout le monde,
Alors ceux qui était samedi au starbucks devraient reconnaitre cette fic, ou au moins le sujet pour ceux qui avait pas commencé à la lire
( Cette fic est pour vous toutes d'ailleurs :p )
Sa vole pas très haut, mais donnais moi quand même votre avis
Bien sur je ne les connais pas, et ceci ne prêtant pas raconté la vérité !
Est-ce vraiment moi qui ai eu cette idée ? C’est la question que je me pose alors que mon regard s’attarde sur la caisse claire qui me fait face. Dans ma main, le poids étrange des baguettes, dans ma tête le rythme sans fin de Kings and Queens. Et dans mon ventre l’angoisse qui monte avec violence. Je souffle profondément et recommence une nouvelle fois.
Mais rien ne va, le rythme se perd, mes coups s’attardent, je me sens maladroit, hasardeux, définitivement pas à ma place. J’ai envie de lâcher prise, de jeter cette baguette contre le mur. Mais une voix grave m’arrête alors que mon poing allait frapper l’instrument.
- Qu’est-ce qui se passe Tomo ?
Je me sens rougir, mes joues prennent feu. Je ne voulais pas qu’il sache, pas avant que cela soit au point, pas avant que je l’ai présenté à son frère pour avoir son accord. Mais il est là face à moi, et toute la frustration des dernières minutes resurgit, j’ai envie de me précipiter dans ses bras, d’enfouir mon visage contre son cou, et d’oublier que j’ai ne serais-ce qu’eu l’idée de l’imiter, même vaguement. Je voulais juste qu’il soit fier de moi…
Alors je baisse les yeux, la gorge nouée. Il lit en moi comme dans un livre ouvert, et il s’approche déjà. Sa main est sur ma joue, brulant mes sens, me faisant presque suffoquer. Après près de trois ans de vie commune, ça en deviendrait presque pathétique.
Il relève mon menton, et mes iris rencontrent les siennes, tellement profondes.
- Juste une idée stupide, je souffle sous son regard insistant, je n’ai jamais rien su lui taire.
- Je suis sûr que non, raconte.
Je grimace, et me glisse hors de son étreinte, légèrement mal à l’aise. Je vais me planter devant l’instrument maudit, tapotant la peau du bout des doigts d’un air distrait.
- Je voulais jouer Kings and Queens avec les Street Drum Corps voila !
Je sens sa présence dans mon dos, sa chaleur qui s’infiltre en moi alors que son torse touche mes épaules, ses lèvres contre mon cou laissent s’échapper un son étrange, proche d’un ronronnement félin, répandant une lame de feu au creux de mon ventre.
- Je crois qu’une image de toi sur scène avec des baguettes dans les mains pourrait remplir mes fantasmes pour les six prochains mois, murmure-t-il d’une voix rauque.
Un frisson remonte de mes pieds jusqu'à ma tête, mon visage se renverse en arrière pour observer le sien par-dessus mon épaule.
- Peut-être bien. Mais ça n’arrivera pas.
- Quel est le problème ?
- Je suis trop nul.
Un instant je sens l’empreinte de ses dents sur ma peau alors qu’un sifflement mécontent lui échappe.
- T’as un sens du rythme impeccable, dis pas n’importe quoi.
- J’y arrive quand même pas.
- C’est ce qu’on va voir, affirme-t-il presque joueur soudain, alors que je le regarde sans comprendre.
Ses mains quittent mon ventre pour se poser sur mes épaules et redescendre le long de mes bras, lentement, appuyant suffisamment fort, me faisant sentir sa présence, juste assez pour me faire trembler. Arrivé sur mes poignets, il s’étire un instant pour attraper les deux morceaux de bois posés sur la caisse claire. D’un mouvement vif, il me les cale l’un après l’autre au creux des paumes. Ses mains remontent, elles ne vont pas loin, elles s’enroulent simplement autour des miennes, presque jusqu'à mêler nos doigts.
Sa présence m’enveloppe totalement, ses cuisses sur l’arrière des miennes, son torse dans mon dos, ses bras le long des miens, son menton au creux de mon cou. J’ai envie de me laisser aller contre lui, de profiter de sa chaleur, de son odeur, de ce désir enivrant qui me prend aux reins à cette seconde. Mais je ne bouge pas, j’ai compris son intention, et j’essaye malgré moi d’écouter ma raison.
- T’es prêt ? chuchote-t-il manquant de me faire gémir.
Je suis prêt à tellement d’autre chose. Et il le sait très bien, je sens son sourire dans mes cheveux. J’ai envie de le traiter d’allumeur. Mais je fini par hocher simplement la tête.
Alors son corps se met lentement en branle le long du mien, recréant la mélodie de la musique, son pied tapote le rythme. Et bientôt ses mains se joignent au mouvement, entrainent les miennes. Je sens les vibrations remonter des baguettes jusque dans mes avant-bras, celles de son corps se répandre sous ma peau, je me laisse emporter. Soudain l’exercice me parait d’une simplicité infernale et je me surprends à marquer moi-même le tempo.
Quelques minutes plus tard, ses doigts ont retrouvé ma taille, ses lèvres le creux de mon cou, et c’est mon seul corps qui imprime le rythme, alors que le sien se laisse entrainer.
Le morceau s’achève enfin, et son emprise sur mes hanches se ressert encore un peu, il m’enferme contre lui. Je me contorsionne pour lui faire face, sa bouche capture la mienne sans me laisser le temps de réagir. Il y a tellement de force dans ce baiser, tellement de passion, je me sens vibrer. Je réponds avec autant d’envie. Il finit pourtant par échapper à mes lèvres.
- Tu vois, tout est absolument parfait, murmure-t-il la voix trop rauque pour mon propre bien.
- Il semblerait que cela soit en bonne voie.
- Besoin de quelques cours supplémentaire peut-être ?
- Exactement.
- Profiteur.
Non… Amoureux.
FIN
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Alors ?