*Half ayant fini de lister les citations*
Bon, alors, va falloir être à la hauteur...
*dégaine des fanions "Vive Gâ-L"
YIYIYIYIYIYIYIYIYIYIYIYIYIYIHAAAAAAAAAA!!!!!!!!
*court partout dans le forum en hurlant comme une possédée*
CETTE FIC! SAINTE LILITH MERE DES INCUBES!!!
Alors là, Gâ-L, je me prosterne!
En si peu de mots, tu arrives à faire passer tant de choses, et toutes si poignantes à leurs manières...
Voilà du tragique sans fausse pudeur! Voilà du drame réel qui ne jette pas de voile pudique édulcorant sur la bassesse du monde, la dégueulasserie des gens comme de la mort, la mort physique! C'est court, c'est tranchant, c'est fatal. Ca donne une horrifiante gifle au lecteur.
Mais alors, quel talent, sacré nom d'un p'tit Hobbit, quel talent!
Citation:
Il a les yeux pleins de larmes. Malgré son pull il frissonne. Bière et vodka, rhum et whisky, putes et baston n'ont pas réussi à le soulager.
Hum... C'est de l'incitation, là... Je peux...?
...
Il ira au Baston, au BAAAASTON,
Comme le prolo va au charbon!... *se dit qu'elle n'est vraiment pas sérieuse de commencer la review d'une fic pareille comme ça... -___-'*
Citation:
Il le repousse faiblement mais n'a pas assez de force et tombe contre une colonne de marbre écru. Des mains le soulèvent précipitamment. On le tient comme une vulgaire poupée de chiffon.
J'aime cette image. (Bon, j'aime l'intégralité de ce one shot: il ne manque pas un mot, il n'y a pas un mot de trop. Mais bon, j'ai bien dû quand même faire une sélection...) On voit à la fois la chute, physique, et la déchéance à laquelle Billy est réduit, entre les mains de ces singes obséquieux. Pourquoi? Qu'a-t-il bien pu lui arriver pour qu'il soit dans cet état?
Citation:
"Il est complètement fait celui-là. Regarde s'il lui reste quelque chose dans son portefeuille. -500 £ ! -Prend, prend..."
Ah, ça j'aime... *sourire amer* L'ordurerie... l'ordurerie et la superficialité des gens, dont le seul soucis est de piquer son fric à un mec qui n'en pâtira même pas, s'apprêtant, lui, à se supprimer...
Citation:
Maintenant, il faut le faire. Il se relève, trébuche, face contre terre sur le tapis luxueux. Même pas mal. Envie de pisser. Sa valise est là, à deux pas.
J'adore la narration saccadée. On a l'impression d'être dans le corps de Billy, et non omnisciente. On vit, on voit, on ressent tout en même temps que lui, sans avoir le pouvoir d'en comprendre plus.
Citation:
Anti-dépresseurs, somnifères, aspirine et autre traitements bénins. En gémissant Billy les ouvre, une par une. Nerveusement il éclate toutes les petites capsules, ouvre les tubes, entasse les pilules devant lui sur le tapis.
Alors, plusieurs choses m'ont touchée dans cette phrase:
L'idée très appropriée des "traitements bénins" qui ne vont en fait servir, uni, qu'à libérer totalement Billy des chaînes de sa vie.
Ensuite, j'entends malheureusement bien les gémissements à bouts, à la fois appeurés, anéantis et si douloureux...
Il sait qu'il va passer à l'acte. Il sait à présent qu'il n'y a plus d'arrêt et de marche arrière possible.
Et enfin, le petit tas que Billy s'applique à faire devant lui. On peut s'en demander l'utilité. On comprend qu'il veut voir sa mort, toute sa mort, de façon concrète à travers ces insignifiantes petites pillules... La mort pratique à consommer. La mort réelle. On imagine aussi que c'est peut-être une façon inconsciente de gagner du temps...
Citation:
Rassemblant toute sa concentration il vérifie qu'il n'y en ait plus. Ses yeux le trompent, putain de larmes ! Il ne sait plus ce qu'il voit ! Il n'est plus sûr de rien ! Il s'appuie contre sa valise, prend une poignée de cachets de toutes sortes et la fourre dans sa gorge. Lentement il déglutit. Ses hoquets rendent la manoeuvre encore plus difficile. Un goût acide remonte dans sa bouche. Son ventre est secoué d'un spasme et il vomit une grande partie de ce qu'il vient d'avaler. Par terre et sur lui. Non, merde ! C'est dégueulasse.
Passage éprouvant, s'il en est...
D'abord les larmes... on les voit, on les sent presque dans nos yeux avec lui, avec l'environnement obscur qui devient totalement flou, presque déjà étranger.
Puis les pillules... au fond de la gorge... les déglutitions laborieuses, les soubresauts de l'estomac, la salive, le vomi... Le dégoût empreint en Billy encore exacerbé et la volonté de quitter cette condition ignoble au plus vite...
Voilà, ça c'est du suicide. Concret, atroce, sale... réel, encore une fois. Et c'est ça qui fait que ça touche autant, si près. En tout cas c'est comme ça que je l'ai ressenti.
Citation:
Il est deux heures du matin. Crever à deux heure du mat' dans un hôtel londonien. Quel destin de merde !
Ca aussi ça ressemble à une amère fin de chanson de Renaud...
Et après, haaa... C'est tout de même la petite note féérique qui réconforte la slasheuse dans le drame... C'est le débarras de toute la pesanteur, de toute la crasse, de tout le manque et la décadence de l'être. C'est un peu angélique, ^___^, mais après tout ce qu'on a enduré avant, on le prend seulement avec bon coeur et soulagement. Alors, merci de ne pas nous laisser tout de même finir sur l'horreur, et de nous laisser sur l'espoir.
Citation:
-Et j'ai pas souffert, moi, peut-être, de te voir dans cet état ? Agonisant dans cette chambre là ? Oh, quand j'y repense... !
-Tais-toi, mon ange, ronronne Billy en faisant rouler son ami sur le nuage. On a l'éternité pour oublier.
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Voilà, merci pour cette image finale. Je pense qu'on n'aurait pu trouver plus adéquat pour la lectrice...
Merci, Gâ-L. Solennellement.
*va serrer frénétiquement la main*