Un grand merci à toutes
ça fait très plaisir d'avoir autant de reviews sur ce texte
Et parce que je sais pas vous faire attendre, et que je suis trop gentille, voila la suite et fin
Bon je préviens... il y a grand risque d'overdose de sucre.. ^^'
Vous me direz ??
( il faut que je trouve une motivation pour certaines fics en cour :p )
Je n’ai pas le temps de m’interroger, tes lèvres sont déjà sur les miennes. Juste une seconde, une fraction de seconde, un minuscule morceau d’éternité, pour lequel rien ne sera plus jamais comme avant. Comme si mon monde venait de changer, de tourner sur lui même, de regarder là où avant tout semblait si obscure.
Parce que je n’avais jamais pensé que cela pourrait vraiment arriver, même si c’est une erreur, même si ta bouche a fui la mienne aussitôt, même si tes yeux refusent de s’attarder sur moi. Parce que c’est arrivé, et que plus rien désormais ne me dit que c’est impossible.
Mes lèvres restent entrouvertes, peut-être sous l’emprise de mon souffle erratique, peut-être dans l’espoir absurde que les tiennes s’y reposent. Un gémissement pathétique s’étouffe dans ma gorge alors que tes doigts s’attardent un instant sur mes joues, hésitants, semblants se demander si ce qui vient de se passer est réel, si
je suis réel.
- Je. Je sais pas ce qui m’a pris, bredouilles-tu, cherchant à t’éloigner encore un peu.
Seulement mes bras retiennent les tiens, mes poings se crispent sur ta veste, ma raison me crie de te lâcher, mais mon cerveau refuse de lui obéir.
- Shannon… ! Je lance comme un appel désespéré que tu ne dois pas comprendre, tout ton corps crispé me hurlant ta volonté de fuir.
Tu t’immobilises, et je me retrouve face à toi sans plus savoir quoi faire. Mes iris balaient de nouveau ton visage, ton air troublé, cherchent des réponses dans tes yeux. Je n’y trouve que des questions, des incertitudes, et la même peur que celle qui fait trembler mon ventre.
- Je….
Au final je ne sais plus quoi dire. Dis-moi, Shannon, que suis-je sensé répondre ? Je n’avais pas préparé ce scénario en venant ici, des tas d’autres, mais pas celui-là. Je ne suis pas lâche pourtant, mais face à toi, j’ai l’impression de ne plus me reconnaitre, de n’être qu’un homme perdu dans quelque chose de trop grand pour lui. Parce que notre amour serait grand Shannon Leto si tu le laissais exister ! Oh oui, il serait si grand… si grand que sa possibilité incertaine me fait déjà tourner la tête.
- Je suis désolé, souffles-tu encore devant mon mutisme.
Je secoue la tête, essayant de te faire comprendre que je ne t’en veux pas. Il va bien falloir que les mots arrivent à sortir, ils n’attendent que ça… Je n’attends que ça.
- Ne le sois pas…
Un son étranglé a fini par s’échapper de ma gorge et je manque de soupirer de soulagement quand je vois tes yeux se fixer enfin dans les miens. Ton visage est tellement près, je vois l’ombre de ta barbe, la douceur satinée de ta peau. Il faut que je me concentre terriblement pour ne pas reposer mes lèvres sur les tiennes, là et maintenant.
- Pourquoi ? demandes-tu, plus interrogatif qu’incertain désormais.
- Parce que je ne t’en veux pas.
Je n’arrive rien à dire de plus explicite, et j’espère que tu comprendras. Mon cœur bat entre mes cotes, si vite qu’on croirait qu’il essaye de s’en échapper.
- Je ne suis pas sûr ce cela suffise, grimaces-tu.
- Comment ça ?
- Tu ne m’en veux pas, d’accord, mais est-ce que tu n’as pas cette image sous les paupières quand tu me regardes ? Est-ce que tu ne te demanderas pas si je ne vais pas recommencer sans prévenir ?
- Justement !
Je mors ma lèvre inferieure avec violence, comme si cela pouvait rattraper le mot que j’ai laissé échapper. Je sens mes joues bruler et mes yeux se ferment sous la vague de gène qui me submerge.
- Explique ? Demandes-tu.
Ton pouce passe sur ma bouche abimée, m’empêchant de m’acharner plus longtemps. Un frisson remonte le long de ma colonne vertébrale, mes paupières se rouvrent, et une chaleur sans nom envahi ma poitrine. Ton regard est noyé de nouveau par cette lueur étrange... de désir ?
Je prends une inspiration tremblante, et les doigts étroitement refermés sur le tissu de ton manteau, je me lance dans le vide.
- Je crois que je ne serais pas contre, tu sais… que tu recommences sans prévenir…
J’essaye de te faire un sourire en coin, d’avoir l’air sûr de moi, je sais que j’échoue lamentablement, mais que cela n’a pas la moindre importance. Pas alors que tes yeux s’écarquillent un peu plus, pas alors que tes lèvres s’entrouvrent de surprise.
- Oh… ooh…
Tu hoches la tête lentement, comme pour réaliser, ta main est de nouveau sur mon visage, à caresser la ligne de ma mâchoire. Et moi je me mets à trembler, d’anticipation et d’angoisse. Je lève ma paume jusqu'à la tienne, j’enserre mes doigts au creux des tiens.
Enfin tu sembles sortir de ton étonnement, tes yeux retrouvent leurs clarté translucide, ils brillent si fort soudain, le bonheur tord ta bouche.
Et ton sourire se pose sur le mien, tes lèvres s’emparent des miennes de nouveau, sans aucune hésitation cette fois. Je sens leur douceur et leur force, les miennes s’entrouvrent en réponse, mélangeant nos souffles saccadés. Je gémis faiblement et m’accroche à ta nuque. Un rire d’allégresse t’échappe et réveille des papillons dans mon ventre. Le baiser est désordonné, imparfait, troublé par une passion trop nouvelle, une urgence qui nous brule. Mais pour rien au monde je ne voudrais qu’il s’arrête, j’ai l’impression d’avoir attendu cet instant depuis que je te connais. Parfois je me dis que j’attendais déjà bien avant.
C’est le manque d’oxygène qui nous sépare. Cette fois c’est moi qui ris, les deux mains glissées dans le désordre de tes cheveux, ma bouche revenant se poser sur la tienne par intermittence, je finis par enrouler mes bras autours de ton cou avec force et me serrer contre toi. Tu soupires de contentement contre mon épaule, et la puissance de tes avant-bras se referme sur ma taille. Je suis à ma place, contre la chaleur de ton corps, la fermeté de ton torse sur le mien, je me sens presque fragile sous ton étreinte, plus protégé que jamais.
Mais mon cerveau réclame des explications, ton cœur qui bat contre le mien ne lui suffit pas, il veut savoir ce que cela veut dire, si le nœud d’angoisse dans ma gorge risque de te voir t’éloigner de nouveau.
- Je crois que cette fois c’est à moi de demander pourquoi ? Pourquoi maintenant ?
Je murmure en refusant de quitter la proximité de ta bouche, m’émerveillant des frissons électriques qui montent dans mes reins à chaque frôlement.
- Je pourrais en dire autant tu sais, ricanes-tu.
- Oui, mais j’ai posé la question en premier.
Ton sourire encore, contre le mien, et ma raison qui flambe. Mais je secoue la tête, refusant de tomber dans ton piège.
- Alors ?
Tu me regardes droit dans les yeux, avec un sérieux qui me fige. Seule ta main qui s’infiltre avec lenteur sous mon-t-shirt, tout contre ma hanche, me dit que tu n’as pas abandonné la partie.
- C’était pas prémédité… mais je crois que je n’aurais pas supporté une autre tournée à tes cotés dans les mêmes conditions que la précédente.
- Quelles conditions ?
Tu lèves un sourcil et ton bassin s’appuie plus lourdement sur le mien.
- Avoir toujours envie de te toucher, ne pas savoir ce que tu penses ? Avoir peur de te faire fuir ? Avoir le ventre qui se tord quand tu enlèves ton haut après un concert, mais me refuser d’aller te prendre dans mes bras pour poser mes lèvres entre tes omoplates ? Tout un tas de choses, Tim… qui ont fait de ce tour un enfer pour mes nerfs.
Je croyais que rien ne pouvait allumer plus de feu dans mon ventre que ta bouche sur la mienne, j’avais tors… définitivement tors. Je respire lourdement, les joues brulantes, un désir sans nom au creux des reins.
- Et toi ? Demandes-tu. Pourquoi je ne me suis pas pris ton poing dans la figure ? Pourquoi est-ce que tu t’accroches à mes cheveux comme si ta vie en dépendait ?
Peut-être bien parce que ma vie en dépend justement…
- Euuh… à peu près pour les mêmes raisons, je balbutie.
- Il va falloir que tu fasses mieux que ça, glisses-tu près de mon oreille.
- Parce que je n’ai pas dormis de la nuit en me demandant comment allaient se passer nos retrouvailles, à savoir si j’aurais seulement assez de volonté pour ne pas te plaquer contre un des murs du studio. Parce que j’ai toujours eu envie de toi, et que je n’ai jamais su te le dire. Parce que…
- Oui ?
- Je… ne suis pas sûr que ce soit une bonne idée de dire ça maintenant…
- Vas-y ? Je suis là, je ne bouge pas. Je suis près à l’entendre.
Ce pourrais-t-il que tu aies déjà compris ? En tout cas tes mains sont douces autour de mon visage, tes yeux dans les miens m’encouragent.
- Parce que… je crois que je t’aime…
- Et moi j’en suis sûr Tim Kelleher…
Je ne peux rien répondre, tes lèvres sur les miennes m’en empêchent, brulantes de passion, de désir, délivrées de toutes ses interrogations, elles se sentent libre d’inviter les miennes dans un ballet enivrant. Je t’embrasse à en perdre le souffle, t’arrachant un gémissement rauque quand ma langue part faire connaissance avec la tienne, frissonnant sous l’emprise de tes paumes sur mes hanches.
Je renverse la tête en arrière, pour une dernière interrogation, plus si sérieuse.
- Ça veut dire que toi et moi … ?
- Hum ?
- On est ensemble ?
Tu mors ma lèvres, en plissant les paupières.
- Il semblerait bien. Je ne te laisse pas repartir de toute manière.
Je suis sûr que le sourire qui s’étend sur mes lèvres a quelque chose de terriblement niais.
- C’est Jared qui risque d’être ravi, je grimace en plissant le nez.
- Je crois que oui en fait, souris-tu. Mais je me fiche de ce qu’il pourra dire de toute façon.
Comme pour répondre à notre question, le bruit de la porte extérieure se fait entendre. Quand on parle du loup… Tu grognes de frustration contre mes lèvres et les captures une dernière fois avec violence. Le regard que tu me lances en t’éloignant de moi alors que la porte s’ouvre sur le leader veut tout dire. Oh non, tu n’en as pas fini avec moi. Mais ne t’en fais pas Shannon, je n’attends que ça. Toi et moi avons encore beaucoup de choses à nous dire, et tout autant à découvrir. J’ai encore ton goût sur ma bouche, alors que ton frère nous submerge de recommandations et d’ordres. Ton goût sur ma bouche et la chaleur de ton regard dans mon dos. Cela me suffira bien pour les quelques heures à venirs.
Et après… après nous irons rattraper tout ce temps perdu, toi et moi…
FIN
-----------------------------------------------------------
Alors ? *stress*