Nouvelle fic, même pairing XD Je varie pas trop en ce moment lol
Disclaimer: ne les connais pas et ne raconte pas la vérité Merci beaucoup à Aléa pour la beta!
It would be too easy
Je pousse la porte de la maison de mon amant, et soupir de bien-être. Le simple fait de me retrouver entre ces murs m’apaise. Je ferme à clé, et me colle quelques secondes à l’entrée, les yeux clos, pour savourer mon retour. Et puis j’entends quelque chose… Un son que je crois reconnaître, que j’ai peur de reconnaître. Je m’avance, lentement, vers la chambre de mon homme. Les bruits sont de plus en plus clairs et sont comme des lames sur ma peau. Seule la raie de lumière provenant du bas de la porte me guide. Je n’en ai pas vraiment besoin de toute façon, je connais le chemin sur le bout des doigts. Je me retrouve sur le seuil, le cœur battant à tout rompre. Ma main se pose sur la poignée. Je me doute déjà ce que je vais trouver. Mais je dois le voir. Je dois en être sûr, tant pis si ça me blesse. Deux corps mêlés sur des draps froissés. La personne à qui j’étais prêt à donner mon cœur penchée sur une blonde. J’entre et fais grincer le plancher. Tu te retournes, l’air effrayé. « Tim ? -Tu ne m’attendais pas si tôt je présume. » La fille ramasse ses vêtements et sort en vitesse. Aucun de nous ne lui prête la moindre attention. Je prends son jean par terre et lui jette à la figure. « Je t’attends dans le salon. » Je vais dans la pièce principale sans un regard en arrière. Je m’appuis sur un meuble, et tente de contrôler ma respiration. Je ferme les yeux pour calmer la colère sourde dans mes veines. Il me rejoint enfin. Il ne dit rien d’abord mais je sens avec une précision affolante sa présence. Je peux même deviner sa posture et la tension de ses membres. Il se décide enfin à parler. « Je… Je suis désolé. -Un peu tard pour les regrets tu ne crois pas ? -J’ai tout foutu en l'air… Je n’aurais pas dû te traiter comme ça, tu mérites mieux. -Ça, ça ne fait pas de doute. -Je comprendrais, si tu voulais juste récupérer tes affaires, te retirer du groupe et ne plus me revoir. -Wow, deux minutes Jay, tu vas un peu vite en besogne tu ne crois pas ? -Quoi ? -Je n’ai jamais dit que je te quittais. » Il me regarde, les yeux ronds, l’incompréhension clairement marquée sur son visage. « Mais… Mais je t’ai trompé Tim… -Oui je sais. Je sais aussi que ce n’est pas un total hasard si je t’ai surpris. -Je ne saisis pas. -Arrête de jouer Jared, j’ai compris comment tu marches. Dès que tu sens qu’une relation devient sérieuse, tu fais tout pour la saborder. Tu te fais passer pour un salaud et ça t’arrange parce l’autre personne dégage en jurant de ne plus te revoir. Tout ça parce que tu as peur. Tu es mort de trouille à l’idée de tomber totalement amoureux, parce que tu sais que si tu fais ça tu donneras à quelqu’un de l’ascendant sur toi, et surtout le pouvoir de te faire mal, très mal. Mauvais nouvelle pour toi Leto, je suis pas prêt à lâcher prise.» Le chanteur me fixe, terrifié mais incapable de bouger, comme un animal pétrifié par les phares d’une voiture. Il est complètement décontenancé et je sens un peu de fierté monter en moi : peu de personnes peuvent se vanter d'avoir accompli ça. « Tu… Tu… » Jared se retrouve à court de mots, et décide de faire passer son message autrement. C’est étonnant qu’un gars de son gabarit puisse avoir une si bonne droite. « Je peux savoir ce que j’ai fait pour mériter ça ? -Ne crois pas que tu me connais ! Tu fais erreur ! -Si tu n’as pas organisé cette mise en scène exprès, tu devrais normalement être soulagé que je te donne une seconde chance. » Il se retourne, en croisant les bras, fuyant la question sous-jacente mais me donnant raison néanmoins. Je me rapproche et lui dit à l’oreille : « Dis-moi de te quitter. -Quoi ? -Si tu n’es pas rassuré, c’est donc que tu veux qu’on se sépare. Alors dis-le moi. » Il me fait face de nouveau, ouvre la bouche à plusieurs reprises comme s’il voulait parler mais est comme muet. Il se jette sur moi pour me frapper, mais j’avais anticipé sa réaction. Je retiens facilement ses poignets et me contente de le fixer alors qu’il se débat. Ses mouvements s’arrêtent enfin, sa tête se pose sur mon torse et je passe mes bras autour de sa taille. « Tu as peut-être peur de vivre avec moi, mais tu ne peux pas vivre sans moi. Je le sais. Je ressens la même chose. » Il cache son visage dans le creux de mon cou et murmure : « Où est-ce que cela nous mène? -On essaye, c'est tout. -Ce n'est pas si simple. -Vraiment? Pourtant c'est l'impression que ça donne. » Il détourne son regard vers le mur mais laisse sa tête posée sur mon épaule. Il ne dira pas que j'ai raison, qu'il n'a aucun argument à opposer, mais c'est tout comme. J'embrasse ses cheveux et ajoute: « Si ça doit ne plus marcher dans une semaine, un mois, un an, et bien tant pis, on aura été heureux un moment. Mais je ne vais pas te laisser abandonner. Jamais. »
Fin
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