Voici deux autres drabbles pour le premier tour!
Double soutien
Mardy Fish / Bob Bryan / Mike Bryan Les frères Bryan
Mardy Fish
Perdre au premier tour d’un Grand Chelem, ce n’était jamais facile.
Mais pour Mardy, cela était encore plus difficile à encaisser. Il savait que les plus belles années de sa carrière étaient derrière lui.
Et puis perdre alors que Bob et Mike, eux, ne cessaient de gagner…
Bob et Mike, Mardy eut la surprise de les trouver assis dans le vestiaire lorsqu’il sortit de la douche.
- Bobby ? Mikey ? Qu’est-ce que vous faites là ? demanda l’Américain, surpris.
- Du tricot, ça se voit, non, répondit Mike alors que les deux frères se levaient.
- On est venu soutenir notre Fishy… Ca ne te fait pas plaisir ? ajouta Bob.
- Si ! Bien sûr que si !
Mardy sentit les jumeaux se placer à côté de lui avant de l’enlacer.
Alors, entouré par ses deux amants, protégé par leur étreinte, Mardy oublia la douleur de la défaite.
Inquiet
Juan-Martin DelPotro / Rafael NadalJuan-Martin ne s’était jamais énervé comme ça, surtout pas sur un court de tennis.
Mais depuis ce matin, rien ne semblait devoir bien se passer. L’Argentin avait mal dormi, se réveillant finalement en retard. Son échauffement matinal ne s’était pas déroulé aussi bien que les entraînements précédents.
Et puis surtout, il y avait ce GSM désespérément muet.
Il avait promis de l’appeler pourtant… Il tenait toujours ses promesses.
Et entre inquiétude et colère, Juan-Martin était incapable de se raisonner. Il savait pourtant que l’arbitre avait raison, il savait qu’il avait trop tardé pour challenger.
Mais ce bouillonnement en lui était trop fort.
Finalement, l’Argentin parvint à transformer sa colère en rage de vaincre. Jusqu’à s’imposer.
Mais une fois seul dans les vestiaires, ses sentiments le submergèrent de nouveau et sous les yeux ébahis de son entraîner, il fondit en larmes.
- Eh ? Juanma ? Qu’est-ce qui se passe ? s’enquit Franco.
- Rien, soupira Juan-Martin.
- Allez, arrêtes ! Je ne t’ai jamais vu t’énerver sur le court ! Ni pleurer sans raison d’ailleurs !
Juan-Martin renifla et essuya ses larmes avant de se tourner vers son entraîneur.
- Si je te le dis, tu vas pas être content…
- On dirait un gosse effrayé par son père, se moqua gentiment Franco.
- C’est à cause de Rafa, chuchota l’Argentin.
- Je savais que ça arriverait… Je savais que ça finirait par influencer ta carrière…, s’emporta l’entraîneur.
- Et moi, je savais que tu dirais ça…
- Allez, raconte-moi, reprit Franco, plus calmement.
- Ben…Comme on se voit quasiment pas pendant le tournoi…On s’était promis de s’envoyer un SMS tous les matins… Et de se téléphoner le soir… Et…Enfin, ce matin… Il m’a oublié.
- Eh ! C’est rien, ça arrive…
- Non…Pas à Rafa… Il n’oublie jamais d’habitude…Il ne m’oublie jamais.
- Ecoute, il ne joue pas aujourd’hui… Appelle-le !
- Je…Je sais pas. Et s’il voulait plus me parler ? Et s’il voulait me quitter ?
- Il t’a dit quelque chose hier ? Vous vous êtes disputés ?
- Non… Tout va bien…Enfin, je crois.
- Alors, appelle-le, insista Franco.
Juan-Martin finit par attraper son téléphone portable et appuya sur la touche d’appel automatique attribuée à son petit ami.
Une première sonnerie… La main de Juan-Martin se crispa sur le téléphone.
Une deuxième sonnerie…Le cœur de Juan-Martin se serra.
Une troisième sonnerie… Une larme coula sur la joue de Juan-Martin.
Une quatrième sonnerie…Une réponse, enfin. Un soupir de soulagement.
- Allô ?
- Rafa ?
- Juani ?
- Rafa…Je…Enfin, tu vas bien ?
- Euh oui… Et toi ? Tu as une voix bizarre.
- Ben…Je…Enfin, je sais que c’est ridicule mais...Ce matin…
- Oh, le message ! Tu n’as pas reçu mon petit mot ?
- Quoi ? Quel mot ?
- Et bien, j’avais laissé un mot pour toi à la réception… Je trouvais ça plus mignon qu’un SMS… Mais je suppose qu’on ne te l’a pas donné.
- Non…Je…Je me sens bête. J’ai cru que tu ne m’aimais plus, ajouta l’Argentin, piteusement.
- Ca n’arrivera jamais, Juani… Je t’aime plus que tout… Tu le sais, non.
- Oui…Je…Je suis désolé.
- Hein, c’est rien… Dit, ça te dirait si je passais une heure dans ta chambre… J’ai un peu de temps libre et tu me manques beaucoup.
- Oui… Toi aussi, tu me manques…
- Alors, appelle-moi dés que tu es rentré à l’hôtel, d’accord.
- D’accord. Je t’aime Rafa.
- Je t’aime Juani…
L’Argentin raccrocha et se tourna vers Franco qui lui souriait tendrement.
- Tout s’arrange ?
- Oui…
- Tant mieux.