Forum - Le Monde du Slash

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 Sujet du message: [Miles away] Jude/RDJ | G | (Fin)
MessagePosté: 18 Jan 2010 00:27 
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Je "commet" une autre fic, étant dans une période assez Lawesque-Downesque. Ici, point de choses intimes, juste du fluff, une fic légère et mignonne. En abordant cependant, des sujets pas toujours roses (pensées morbides, notamment). Je ne comprend aucunement connaître la vie de mes personnages. Dans la fic, j'ai décidé de faire évoluer un petit peu Susan, l'épouse de RDJ. :) En espérant que cela vous plaise.

Edit : n'ayant strictement rien à faire, ou presque, pour quelques temps... Je reprends cette fic, pour en faire quelque chose de plus long. Elle comptera six ou sept chapitres. Pour fêter cela, et en espérant que vous serez nombreux à me lire, une petite photo pour illustrer cette fic.
:slashvaincra:

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▼▲▼▲▼▲

Prologue - Question de confiance.

▼▲▼▲▼▲

Londres, 11:40 PM.

Demandez à quelqu’un le souvenir le plus mémorable qu’il conserve d’une ville. Une chance sur trois pour qu’il vous cite le nom de la dite ville, et le fait de la voir illuminée pendant la nuit. Jude partageait cet avis. L’obscurité qui le rendait anonyme, les lumières colorées qui lui renvoyaient des souvenirs positifs de fêtes, de sorties et cette atmosphère où même le bruit se fait plus doux, plus agréable.

Installé sur le toit d’un des bâtiments, trois étage au-dessus du restaurant dans lequel il était censé se trouver à ce moment précis, le jeune homme s’était assis contre un des murs et laissaient son regard se poser au hasard du cirque qui se tramait au pied de l’immeuble. Les discutions à table le fatiguaient, cette impression d’être en permanence décrypté, de voir le moindre de ses gestes ou propos décortiqués le rendaient malade. Inviter les journalistes ne lui avait pas paru être une très bonne idée, mais Guy avait insisté. Quand il avait prit connaissance du plan de table, la coupe était devenue pleine. Soucieux de ne pas attirer d’avantage les rumeurs sur les penchants tendancieux du film et de contenter tout le monde, les principaux acteurs avaient été séparés. Principaux, impliqués naturellement Robert et lui. Surtout eux, en réalité. Il lui aurait été plus facile d’endurer les questions lourdes, les remarques douteuses, personnelles si son comparse avait été là. Parce qu’ils en auraient rit et aussi parce qu’il l’aurait tiré de l’embarras quand il s’était lamentablement empêtré dans une réponse toute faite concernant ses nouvelles relations. Sans se plaindre, Robert était parti s’installer à l’autre bout de la table. Pas un mot, pas un signe de déception. Dans un couple, il y en a toujours un qui aime plus que l’autre. Peut-être était-ce valable pour les amitiés.

Un bruit métallique attira son attention. Une silhouette s’approcha de lui, il reconnut Susan la femme de son ami. Elle s’approcha et s’étonna de sa présence.
- Eh bien, qu’est-ce que vous faites là ? Rob vous cherche partout.
- Je prenais l’air deux secondes. Je ne me sentais pas très bien.

Ses traits s’adoucirent. Elle s’agenouilla près de lui, prenant soin de ne pas tâcher sa robe.
- Nous l’avions remarqué. Admit-elle dans un sourire. Du moins, lui. Je faisais d’avantage attention à tout ce cirque de critiques et de cinéphiles, ils me rendent complètement anxieuse à prendre leur tonne de clichés !

Son rire était communicatif, clair, féminin. Quelque chose d’incroyablement attirant. Jude comprenait parfaitement pourquoi Robert semblait fou d’elle. Gentleman, il lui fit un compliment pour la rassurer :
- Vous n’avez pas à vous en faire, vous êtes ravissante ce soir. Attention à vos arrières, vous feriez presque de l’ombre à nos deux actrices.
Elle apprécia le commentaire, rougissant légèrement. Sur un ton taquin, elle lui avoua être très contente et très fière de recevoir enfin quelques mots sympathiques sur sa tenue, changée en dernière minute.
- Robert ne porte pas vraiment attention à ce genre de chose.
- Ah bon ? Je l’ai pourtant toujours vu très amoureux. Répondit-il, particulièrement étonné de cette information.
- Oui, c’est le cas. Mais il n’est pas démonstratif. Il ne dit pas ce genre de choses, il trouve cela inutile. C’est son avis, pas le mien. C’est quelqu’un de bien, mais il est très mystérieux. Même trop, parfois. Il est juste-
- Fascinant. Compléta Jude, presque inconsciemment. Je veux dire-
- Non, cela lui convient très bien. Je suis uniquement surprise de voir que vous posez mieux les mots sur lui que je ne peux le faire. C’est très étrange et très … Fascinant, aussi. Remarqua-t-elle en restant près de lui, dans le but de poursuivre la conversation. Avant de partir, je peux vous poser deux petites questions ? Je souhaitais le faire de façon naturelle et je pense que… le toit d’un restaurant londonien, dans le vent, les escarpins dans une flaque d’eau, ce n’est peut-être pas une situation rêvée mais suffisamment informelle …

Il se releva et l’invita à faire de même, ils se retrouvèrent ainsi face à face.
- Qu’est-ce qui vous plait tant chez mon mari ? Je veux dire, je l’ai rarement vu partager une telle complicité. Et si je sais pourquoi il vous adore, j’aimerai savoir ce qui vous plait tant chez lui.

Un moment de silence. Un pur instant où Jude eu envie de se jeter par-dessus le muret. Un sentiment d’être percé à jour, ou simplement de devoir organiser ses pensées, faire face à une situation délicate pour que tout rentre dans l’ordre et que rien ne paraisse suspect. Autrement dit, ceci n’était pas une mission pour un esprit qui n’était pas au meilleur sa forme. Alors si la première réponse qui sortit de sa bouche n’était peut-être pas celle à dire, il espérait au moins paraître sincère.
- Tout. Je veux dire, nos discussions ont parfois débordés sur son passé, le mien aussi, et je reste complètement … Fasciné, en fait, c’est véritablement le mot, de ce par quoi il est passé et de l’homme qu’il a réussi à devenir malgré tout. De cette manière d’assumer totalement ce côté sombre de lui-même.

La jeune femme sourit tristement. Elle partageait son avis, admettant quelques réserves quant au fait que Robert soit aussi bien dans sa peau qu’il n’y paraissait. « Mais c’est un bon début de réponse ». Quant vint le moment de la fatidique deuxième question, le cœur de Jude s’emballa quelque peu. Sauvé par le même bruit qu’il avait entendu plus tôt, il vit Robert apparaître : les cheveux complètement défaits, le souffle court.
- Je te cherchais depuis tout à l’heure ! T’es drôlement malin de partir sans rien dire à personne, toi !
En retrait par rapport à son mari, Susan lui fit signe qu’elle s’éclipsait et disparut du côté de la cage d’escalier. Jude haussa un sourcil pour marquer son mépris envers les remontrances de son ami, il s’assit de nouveau au même endroit où il s’était posté plus tôt dans la soirée.
- Qu’est-ce que ça aurait changé ? Tu étais bien dans ton coin, non ?
- Est-ce que tu as, au moins, regardé tes messages sur ton portable deux secondes ?

Hésitant, Jude plongea sa main dans sa poche et en sortit un portable qu’il alluma seulement. Sept messages reçus, sept devant de RDJ. De « Ca va ? Pas l’air dans ton assiette. » à « Mais t’es où ?! ». Malgré sa culpabilité de s’en être prit à son ami sans raison, il esquissa un sourire qui disparut rapidement quand Robert lui signala qu’il avait entendu toute leur conversation, malgré lui.
- Je suis content de savoir ce que tu penses de moi. Vraiment, je ne suis pas ironique. J’ai souvent besoin d’être rassuré, de recevoir de l’affection… Mais comme elle te l’a dit, j’en donne rarement. A force de trop dire certains mots, ils deviennent vides de sens. Je suis compliqué, comme mec hein ? Enfin, c’était quoi ton mot encore ? Fascinant ! Se souvint-il avec une pointe de moquerie gentille dans la voix.

Se bataillant l’un contre l’autre, se donnant de faux coups de poings, Rob atterrit également par terre et vint s’asseoir contre son acolyte.
- Ce que j’aime chez toi, c’est que tu es un exact inverse. Tu as su rester optimiste, si tu fais quelque chose de mal, on ne te blâme pas parce que… dans le fond, on a juste l’impression que tu le fais sans te rendre compte des conséquences, tu vis pour le plaisir, pour être heureux, point. C’est pas méchant, tu sais ! J’aime juste cette légèreté chez toi, ça me motive à venir bosser ou à me lever quand le poids des vieilles années pèsent trop lourds sur mes épaules. Et puis, ce sentiment de pouvoir parler à cœur ouvert. Je ne me sens pas gêné, ni obligé de jouer un rôle.

Troublé, Jude murmura quelque chose qui ressemblait à « Pareil. » Ne sachant trop si c’était une bonne chose à faire, il le questionna sur la deuxième question que son épouse n’avait pas eu le temps de lui poser. Le plus naturellement du monde, il répondit « Ce que tu attends de moi. » sans même se retourner pour le regarder ou faire poser sur lui un regard inquisiteur. Dans un silence complet, Robert sortit son briquet et alluma la cigarette qui pendait à ses lèvres. « Tu ne veux peut-être pas y répondre, je m’en doute. Mais j’aurai vraiment apprécié connaître ta réponse. Par curiosité. »
Pour le geste. Ils semblaient tous les deux savoir sans même se concerter qu’exprimer le fond de leur pensée n’auraient guère été correct. Pas pour des hommes comme eux. Et parce que, contrairement à ce qu’ils croyaient, leur pudeur se manifestait parfois entre eux deux. Décidé à lui en donner une, Jude chercha longtemps après une réponse convaincante, ni trop falsifiée ni trop brute, trop directe.

- Apprendre sur toi quelque chose qu’elle ne sait pas. Etre l’une des personnes qui comptent le plus pour toi, mais surtout, une de celles qui te connaissent le mieux. Jusqu’au plus infime détail, de la plus intime des manières.
Sans un mot, Robert se leva. Alors qu’il s’attendait à le voir partir, Jude fut horrifié de le voir, à la place, escalader le muret et faire face au vide. Il s’approcha, doucement, le suppliant de ne pas faire l’idiot et de descendre tout de suite.
- Laisse-moi faire. Monte près de moi, ici. – Voyant qu’il hésitait, il insista – Pour me connaître, tu vas devoir me faire confiance, jusqu’au bout.
Le cœur au bord des lèvres, Jude le rejoignit. Robert se glissa derrière lui, le serrant au plus près. Les pieds sur un mur de soixante centimètres à peine, à neuf ou dix mètres du sol, l’aîné sentait le cœur de Jude battre à travers sa propre poitrine.
- Relax. Calmes-toi, je suis là et je ne te ferais jamais de mal.
- Me calmer ? Comment veux-tu que je puisse être calme alors qu’on pourrait s’écraser à tout instant ! Je ne comprends même pas comment tu fais pour ne pas fermer les yeux !
Un sourire apparut sur les lèvres de l’américain.
- Je vais t’apprendre une chose sur moi, comme prévu. Une parmi d’autres. Et je peux te jurer que celle-là, elle ne le sait pas. – Il marqua une pause durant laquelle, il pesa le sens de chacun de ses mots.- Je m’en fous complètement de finir dix mètres plus bas.
Dos à lui, Jude était horrifié par ces propos. Il ne parvenait même pas à bouger, un frisson lui parcourant la colonne vertébrale alors qu’une sueur glaciale meurtrissait la peau brûlante sur laquelle elle coulait.
- Tout ce que j’ai pour l’instant, c’est du bonus. De la vie en plus, celle que je ne devrai normalement plus avoir. Je ne l’ai pas mérité à une époque et je ne la mérite toujours pas. Mais je ne sauterai pas. Tu sais pourquoi ? J’ai une dette. Je ne mérite rien, mais des gens autour de moi me retiennent. Je suis prit dans une toile d’araignée. Elle est faite de mes proches. Ma femme, mon fils. Puis, toi. Je vous sens tellement prêt à retenir chacun de mes souffles, si collés à moi, que j’aurai peur de vous entraîner dans le vide. C’est confus, je sais. Ce que je veux que tu saches, c’est que sans vous, je ne suis rien. Mais ça, elle s’en est rendu compte. Qu’une fois sur deux, au moment de m’endormir, je pense à quelqu’un d’autre. Elle ne te déteste pas… Au contraire, elle a l’impression d’avoir une troisième personne pour tenir la corde qui me retient parmi vous.

Doucement, Robert dégagea la chemise du pantalon du benjamin et glissa sa main brûlante en-dessous, frôlant sa peau et se permettant seulement d’appuyer la caresse quand il arriva au niveau du cœur. Il s’approcha pour une dernière phrase devant le vide. Même si le vent leur sifflait aux oreilles, il comprit chacun des mots que l’américain prononça d’une voix basse et douce, en serrant le poing contre le torse du jeune homme.
- Il se passe beaucoup de chose, là, chez moi en ce moment. Laisse-moi le temps d’y mettre un peu d’ordre.

Ils descendirent tout les deux. Une fois à terre, ils se regardèrent avant de baisser la tête, aucun des deux n’appréciant les scènes débordantes de bons sentiments. Leur pacte fut plus discret mais aussi plus symbolique. Pour rejoindre la salle, Jude prit la main de Robert dans la sienne, sans d’autres réactions qu’un sourire entendu et partagé.

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Commentaires, critiques, je prend tout. Pourvu que cela m'aide à avancer ou me fasse plaisir. ;)

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Dernière édition par Tommaso le 08 Mar 2010 23:40, édité 6 fois.

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 Sujet du message: Re: Question de confiance. Jude Law/Robert Downey Jr. G Fluff
MessagePosté: 18 Jan 2010 07:21 
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roh ca fait du bien au reveil de lire ce genre de chose
quelle belle facon de decrire les sentiments
j aime beaucoup
:bravo: :maiseuh:

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 Sujet du message: Re: Question de confiance. Jude Law/Robert Downey Jr. G Fluff
MessagePosté: 18 Jan 2010 08:22 
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Bon... J'ai essayé de me retenir de lire parce que je me suis dis que ça allait me mettre en retard, mais j'ai pas résisté --'
Mais je n'ai pas été déçue ! Loin de là.
Cet OS est vraiment beau. J'aime le côté fragile de Jude et la belle complicité qu'il y a entre lui et Robert.
La scène sur le muret m'a beaucoup fait penser au première épisode de Queer As Folk (oui, oui, accro jusqu'au bout ^^)
Une dernière citation avant que je file. Celle d'une phrase que j'ai trouvé très jolie:
Citation:
Au contraire, elle a l’impression d’avoir une troisième personne pour tenir la corde qui me retient parmi vous.


Voilà... Désolée pour la brièveté de la review alors que cette fic' en mériterais une bien plus grande mais là je suis grave en retard --'


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 Sujet du message: Re: Question de confiance. Jude Law/Robert Downey Jr. G Fluff
MessagePosté: 18 Jan 2010 10:05 
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C'est une très belle fic. :heart: :heart: :heart:

J'adore ce couple. Tu as parfaitement réussi à faire resortir la complicité qui les unis ainsi que leur fragilité. :bravo:

J'espère que j'aurais l'occasion d'en lire beaucoup d'autre comme ça.

DSandrine


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 Sujet du message: Re: Question de confiance. Jude Law/Robert Downey Jr. G Fluff
MessagePosté: 18 Jan 2010 17:54 
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Je n'ai qu'un mot à dire: SUPERBE :wouah: :heart: :wouah: :heart:

BRAVO :bravo: :bravo: :bravo:

valbone :ange:

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 Sujet du message: Re: Question de confiance. Jude Law/Robert Downey Jr. G Fluff
MessagePosté: 18 Jan 2010 18:24 
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J'adore ! :bravo: Vraiment superbe, poignant, tendre... tout ce que j'aime ! ^^
Et j'aime beaucoup le rôle que tu fais tenir à Susan. Franchement, je ne la connais qu'en photo, mais elle semble sympathique.

Encore :bravo: :bravo: :bravo:

Cybelia.


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 Sujet du message: Re: Question de confiance. Jude Law/Robert Downey Jr. G Fluff
MessagePosté: 18 Jan 2010 23:43 
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Très belle fic! J'adore! :D


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 Sujet du message: Re: Question de confiance. Jude Law/Robert Downey Jr. G Fluff
MessagePosté: 19 Jan 2010 18:16 
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Localisation: Ile de france
Vraiment très belle fics :D
Leurs sentiments sont juste assez complexe et intéressants, très réussi.
J'aime bien ton style.

En bref, j'ai aimé ^^
Hésite pas a recommencer :D

:bravo: :bravo: :bravo:

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"In that last dance of chance
when i know you will not be mine
i will let you go with longing
and the hope that you will be fine"
fool's fate, Robin Hobb.

[Starbucks Division]


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 Sujet du message: Re: Question de confiance. Jude Law/Robert Downey Jr. G Fluff
MessagePosté: 20 Jan 2010 10:31 
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Localisation: Dårlig Ulv Stranden
gemini. Heureuse de t'avoir bien fait commencer ta journée ! :) Merci à toi.

Lio. Même si je suis désolée de t'avoir mit en retard, ça fait plaisir de voir que tu n'as pas pu résister ! Pour la scène du muret, je t'avoue qu'après l'avoir écrit, j'ai pensé la même chose... ah, Michael Novotny ! :wouah: Merci en tout cas pour cette review. :)

DSandrine. Une future (actuelle?) RDJude addict ? Ca fait plaisir, on est peu de francophones ! Merci, et j'espère te revoir pour une peut-être prochaine fiction avec ces deux-là ! :)

valbone09. Merci beaucoup ! Et au plaisir de te revoir sur une de mes fics ! :)

cybelia. Pour Susan, c'est vrai qu'elle a l'air très sympathique ! L'idée de la mettre comme personnage dans cette fic m'est venue après m'être aperçue qu'elle semblait assez bien s'entendre avec Jude. Au terme d'une interview, elle embrasse son mari... et serre Jude dans ses bras après. C'était chou, je trouve. Merci en tout cas pour ton commentaire ! :)

Crazynuts. Merci ! Et au plaisir de te revoir ! :)

Narcheska. Merci pour le commentaire et ne t'en fais pas, je n'hésiterai pas longtemps avec d'en écrire une autre.
Pourquoi pas un sequel à celle-ci, d'ailleurs... *part réfléchir*

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 Sujet du message: Re: [Miles away (ex-Question de confiance)] Jude/RDJ | G | Suite
MessagePosté: 23 Jan 2010 15:04 
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Après un prologue, voici le premier chapitre. Toujours avec la présence de Susan, et la "preuve par trois" que l'épouse d'un de nos chouchous n'est pas toujours un frein à une histoire idyllo-slashique. :lol:

▼▲▼▲▼▲

Chapitre un - Question de distance.

▼▲▼▲▼▲

Londres. 4:45 AM.

Allongé dans le lit, Jude se retourna une ultime fois et recroquevilla ses doigts sur une chemise bleu marine. Il l’apporta lentement à son visage, en huma l’odeur. Son cœur se gonflait de nostalgie autant que les larmes qui perlèrent aux coins de ses yeux. Etre fort, c’était la seule promesse qu’il avait pu faire au terminal de Heathrow, deux jours plus tôt. Quand, juste au moment de séparer, Robert était revenu sur ses pas en courant, éventrant son sac pour en sortir quelque chose. A bout de souffle, il lui avait tendu la chemise qu’il serrait à présent contre lui. Dans un sourire, l’américain lui avait enlevé son écharpe pour la passer autour de son propre cou. Histoire qu’ils aient chacun un peu de l’autre avec eux. Et qu’il ne lui manque pas. Pas de trop. Les yeux brillants, Jude lui avait assuré qu’il tiendrait bon. Sans se retourner, il était en suite reparti rejoindre son avion. Et sa femme. Sa vie à présent rangée. Loin d’être ordinaire - une vie d’acteur n’est jamais une vie normale - mais équilibrée. Qui était-il pour venir chambouler ce précieux et fragile monde ? Lui-même savait trop bien les difficultés de préserver une vie et des relations familiales saines, alors à quoi bon s’immiscer dans celle des autres ?

Pourtant, ce soir, il ne pouvait faire autrement que de penser à lui. A eux. Il aurait été simplement incapable de mettre un nom sur cette relation, faite de discrétion, de compassion et de complicité. Quelque chose de tellement doux au cœur à certains moments et qui le mettaient en pièce à d’autres. Un désir dont il ne prenait connaissance que quand l’absence se faisait sentir. Se maudissant d’être si faible, il attrapa le portable qui traînait sur sa table de chevet et composa un numéro qu’il connaissait par cœur. Le type de détails complètement effrayant quand il se souvenait ne pas retenir son propre numéro.

▼▲▼▲▼▲

New York. 11 :45 PM.

Debout, appuyé contre la balustrade, Robert avait profité de quelques minutes sur la terrasse pour fumer une cigarette et rester au calme quelques instants. Même si son épouse avait souhaité se blottir contre lui après la tournure qu’avait prit leur soirée, cette cigarette du soir était un rituel immuable. Et Dieu seul savait à quel point Robert pouvait être à cheval sur les habitudes. « Parce que ces habitudes sont ce qui nous empêche de dépasser les limites.»
Alors même la plus infime des manies revêtait un caractère sacré.
Ce moment de plaisir fut malheureusement interrompu par la sonnerie de son téléphone, il le sortit de sa poche et sourit :
- Judesie ? Il n’est pas un peu tard de l’autre côté de l’Atlantique ?
- Si, c’est le problème justement.

Avec un demi-sourire, il devina rien qu’au son de sa voix que son moral n’atteignait pas les sommets cette nuit. Il suffisait de le connaître pour s’en rendre compte. Il prit la voix la plus douce et amicale qu’il pouvait pour lui parler.
- Un coup de blues, ce soir, peut-être ?
- Oui, on peut dire ça. Répondit le jeune homme, découragé. Je n’arrive pas à dormir. Tu me manques. Une semaine, c’est vraiment trop long…
- Je sais, Jude. Plutôt que de compter les jours qui nous séparent, prépares-nous un petit programme sympa. Le temps passera beaucoup plus vite que tu ne le crois. En attendant, essaies de bien te reposer qu’on puisse profiter pleinement de notre semaine ensemble, d’accord ? Je pense à toi.
- Moi aussi. Dors bien, remets mon bonsoir à Susan. Je pense à toi aussi. A bientôt.
- Autant de sa part. Allez, dors bien, Jude.

Il glissa son portable dans sa poche. Les coudes appuyés sur la balustrade, il se prit la tête dans les mains. Au moment d’écraser sa cigarette, il ressentait souvent le besoin d’en allumer immédiatement une autre. Encore plus quand il se sentait coupable. Honteux, voir carrément écœuré de son comportement. Alors qu’il venait d’étreindre sa femme, de lui montrer à quel point il la désirait et l’aimait, il ressentait une autre envie : celle d'être à Londres, avec Jude, pour le rassurer et passer du temps avec lui. Cette situation n’irait pas en s’améliorant, il le savait très bien. Repensant brièvement aux événements survenus sur le toit, quelques jours plus tôt, il devait bien avouer qu’il était loin d’avoir maitrisé la situation. Sans l’alcool, il aurait peut-être pu contrôler ses impulsions et ne pas laisser Jude se faire de fausses idées. Mais remettre ce flirt sur le vin rouge et le champagne était bien trop facile. C’était sans nul doute beaucoup plus complexe que cela.

Fatigué, il jeta son second mégot et s’en alla rejoindre son épouse qui l’attendait, à demi-réveillée. Il retira son jeans et se glissa dans les draps, quelque peu tendu. Elle s’approcha et posa sa tête sur son torse. Elle pouvait sentir rien qu’au rythme de son cœur que quelque chose le contrarier. Et peu de choses en ce moment étaient une source d’inquiétude pour lui.
- Tu veux peut-être qu’on discute un peu ? Avança-t-elle, sans le brusquer en l’embrassant dans le cou. Je n’aime pas vraiment te voir ainsi. Même pas du tout.
- Tout va très bien. Le ton était quelque incisif, sûr de lui.

Les yeux noisette se posèrent sur une écharpe grise en velours, pliée soigneusement sur le radiateur. La jeune femme sourit, consciente que son mari observait sa réaction avec attention. La discussion aurait pu être close, c’était sans compter sur l’audace et l’entêtement de Susan.
- Tu lui as dit que je l’embrassais, j’espère ?

Robert s’étrangla, après une quinte de toux qui l’obligea à se redresser. Il se retourna, les yeux apeurés et surpris. Elle se mit à rire innocemment.
- De qui pourrais-tu recevoir un coup de fil à une heure pareille, sur ton numéro personnel ? On ne peut pas écouter les conversations depuis cette chambre, je te rassure, mais on peut tout de même entendre quand quelqu’un parle sur le balcon. A moins que tu ne deviennes sénile, j’ai conclu que…
- Stop, Sherlock ! Lui répondit Robert, les yeux au ciel. Je n’ai aucune envie de me disputer après avoir passé un si bon moment !

Elle s’assit également dans le lit, posa la tête contre son épaule. Inconsciemment, il commença à lui caresser les cheveux, à jouer avec les boucles brunes.
- Qui te parle de se disputer ? J’aime beaucoup Jude. Je m’inquiétai pour lui, d’ailleurs. Je pense que ce n’est vraiment pas facile pour lui d’être loin de toi.
- Ce ne devrait pas être le cas. Nous sommes de simples amis. Nous ne devrions- Il ne devrait pas me regretter à ce point, tout de même !

Susan le regarda d’un air désolé. Elle prit sa main dans la sienne et le regarda dans les yeux, soucieuse qu’il comprenne le moindre mot du message qu’elle avait à lui faire passer. En effet, elle avait beau l'aimer de tout son cœur, Robert ne semblait pas être un expert pour négocier les affaires qui avaient trait aux sentiments.
- Rien n’est simple dans une relation. Encore moins dans la vôtre. Tu le sais aussi bien que moi. Je sais que tout cela t’effraie. Ce que je sais aussi, c’est que tu devrais d’avantage faire confiance à ton cœur et oublier un peu ta tête par moment. Si tu avais adopté la même conduite à une époque, nous ne serions jamais ici tous les deux !
- Je rêve ou tu me pousses dans ses bras ? S’exclama l’homme, complètement surpris et quelque peu choqué. Pas choqué de l’idée en elle-même, mais de la réaction de sa femme. Je rêve, ce n’est pas possible ! Si tu voulais quelque chose de plus… intéressant dans notre vie intime, tu pouvais m’en parler tout de suite, inutile de mêler un de mes amis à ça !

Elle attrapa son visage dans sa main fine et le tourna vers elle, décidée. Elle l’appela par son nom complet, d’une voix dure et forte.
- Tu ne comprends rien, ma parole ! Je ne vois aucunement Jude comme un partenaire, je le vois comme quelqu’un de confiance ! Si tu venais à perdre pieds, nous serions sûrement les deux premiers à te passer le savon de ta vie !

Sonné, Robert poussa un soupir. Dépassé et exténué, il s’écroula sur le lit. Elle continua néanmoins de lui parler, souhaitant aller jusqu’au bout de sa pensée.
- Je n’ai aucune envie qu’il souffre, il est attachant et je le trouve très prévenant avec toi. Je te supplie juste d’être délicat si tu voulais mettre un frein à votre histoire. Essaies, pour une fois, de faire preuve de finesse si cela devait avoir lieu. Je n’ai pas à savoir ce qui se passe entre vous, ni même où vous en êtes actuellement. Ce n’est que tes affaires et les siennes. Quitte à partager ton cœur et ma place, je préfère que ce soit avec quelqu’un que je connais et que j’estime. Je n’ai jamais prétendu avoir l’exclusivité sur tes sentiments, aussi longtemps que tu es capable de me dire que tu m’aimes en toute honnêteté.

Il ouvrit la bouche ; sa voix grave se cassa quelque peu sous le coup de l’émotion.
- Je t’aime. N'en doutes jamais.
- Bien. Je t’aime aussi. C’est tout ce qui importe à mes yeux.

Blotti contre lui, elle finit par s’endormir, rassurée et apaisée.

▼▲▼▲▼▲

New York, 01 :30 AM.
Londres, 06 :30 AM.

D’un côté de l’Atlantique comme de l’autre, le sommeil ne fut pas facile à débusquer. La chemise bleue encore piégée dans ses mains, Jude jeta un coup d’œil au réveil. Il maudit son agent de lui avoir prit un rendez-vous de si bonne heure et se leva, les yeux cernés et le corps vidé de toute énergie.

Son épousée serrée contre lui, Robert posa un baiser sur son front. Balayant la chambre du regard, les chiffres lumineux de l’horloge attirèrent son attention. Après un modeste calcul, il tâcha d’imaginer ce que pouvait bien faire son ami à cette heure-ci. Après de longues heures de conversation avec lui-même, il finit par s’abandonner à un sommeil mouvementé.

En portant la tasse de café à ses lèvres, Jude déplia le journal pour en lire les titres. L'un d'entre eux lui arracha un sourire : « Robert Downey Jr. en route pour un Golden Globes ? » ; Il semblait que, décidement, rien ne pouvait l’empêcher de penser à lui. Pas même quelques milliers de kilomètres.

▼▲▼▲▼▲

Avis, commentaires, critiques constructives... Tout est le bienvenu. J'essaie toujours d'y prêter attention et d'en tenir compte. :)
Note : (+) (London) Heathrow est le principal aéroport de Londres. Au cas où. ;)
(+) Judesie est un surnom réellement utilisé par RDJ dans certaines interview. La première utilisation remonte à une remarque de RDJ
qui affirmait qu'après avoir vu Jude sans moustache pour la première fois depuis des mois, qu'il avait pleurniché "That's not my Judesie !"
Anecdote sympathique en passant. :D

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Kami 2.0 || «Il ne faut jamais faire de littérature, il faut écrire et ce n'est pas pareil.» C. Bobin

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 Sujet du message: Re: [Miles away (ex-Question de confiance)] Jude/RDJ | G | Suite
MessagePosté: 23 Jan 2010 16:01 
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Localisation: ♫ J'ai longtemps cherché un paradis sur Terre... ♫
J'adoooooooooooooooooooooooooore !!!! ^^

J'aime vraiment beaucoup le rôle que tu donnes à Susan.

:suite:

Cybelia.


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 Sujet du message: Re: [Miles away (ex-Question de confiance)] Jude/RDJ | G | Suite
MessagePosté: 23 Jan 2010 17:01 
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J'adore! Vivement la suite! :D


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 Sujet du message: Re: [Miles away (ex-Question de confiance)] Jude/RDJ | G | Suite
MessagePosté: 25 Jan 2010 10:21 
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Slash ou non, telle est la question...
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Localisation: Sous une cascade
Génial!!!!!!!! une suite :heart: j'adore :wouah:

Citation:
Quitte à partager ton cœur et ma place, je préfère que ce soit avec quelqu’un que je connais et que j’estime. Je n’ai jamais prétendu avoir l’exclusivité sur tes sentiments, aussi longtemps que tu es capable de me dire que tu m’aimes en toute honnêteté.

Il ouvrit la bouche ; sa voix grave se cassa quelque peu sous le coup de l’émotion.
- Je t’aime. N'en doutes jamais.
- Bien. Je t’aime aussi. C’est tout ce qui importe à mes yeux.


j'aime beaucoup ce passage :heart:


vivement :suite:

BRAVO :bravo: :bravo:

valbone :ange:

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 Sujet du message: Re: [Miles away (ex-Question de confiance)] Jude/RDJ | G | Suite
MessagePosté: 27 Jan 2010 22:37 
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Pas encore atteint(e)... mais presque
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Inscription: 07 Juin 2009 19:41
Messages: 1257
Localisation: Dårlig Ulv Stranden
Voici la suite de cette histoire. Elle n'est pas finie, il reste encore quelques chapitres. :)
Merci à tous de me suivre, j'espère que vous serez encore plus nombreux après la sortie du film Sherlock Holmes !
Pour les habitués, je vous remercie de vos conseils et commentaires, ils me font vraiment plaisir ! :heart:

▼▲▼▲▼▲

Chapitre deux - Question de doutes.

▼▲▼▲▼▲

New-York. 08:45 AM.

Dépitée, Susan raccrocha son téléphone. Elle consulta les premières pages de son agenda et y inscrivit quelque chose au crayon, sous les yeux suspicieux de son mari.
- J’ai bien peur d’être obligée de partir d’ici quelques heures pour Philadelphie. Un contrat à négocier, je préfère aller voir sur place. C’est particulièrement urgent et-

Déçu, Robert termina son café en passant en revue les chaines de sa télévision. Ils s’y étaient fait : leur métier n’était pas vraiment synonyme de routine.
- Je suis vraiment désolée, Rob. Je te promets de faire aussi vite que possible. Je pourrais te rejoindre mercredi à Londres, ne t’en fais pas.

Elle l’embrassa amoureusement. Appréciant cet instant, il ferma les yeux et sourit. Elle s’avança vers leur chambre pour préparer sa valise, puis revint finalement sur ses pas :
- Hm. Tu pourrais partir à Londres par le premier avion au lieu d’attendre après-demain. Ce serait une bonne surprise pour lui, tu ne penses pas ?

Il resta muet, surpris du talent de son épouse. Cette manière innocente de donner l’impression de ne se douter de rien et de tout ignorer, tout en distillant des remarques légères d’un ton anodin. Elle déposa un paquet sur la table basse, à proximité de lui.
- Jures-moi que tu ne l’ouvriras qu’une fois sur place.

Sa curiosité piquée au vif, il lui promit toute fois de l’écouter et de faire selon sa volonté. Il prit la surprise, emballée dans un papier noir brillant. Il appuya ses deux pouces dessus et en conclu que le cadeau devait être un vêtement.

▼▲▼▲▼▲

Londres, 03 :25 AM.

S’éveillant brusquement, Jude mit un certain temps à retrouver ses esprits. Le bruit de sa sonnerie venait de le tirer du sommeil, chose pourtant rare et précieuse en ce moment. Il chercha son téléphone dans la montagne de désordre qui régnait près de son lit. A la vue du numéro, son cœur fit un bon. Il décrocha en quatrième vitesse :
- Rob, quelque chose ne va pas ? Demanda-t-il, inquiet.
- Oh, non, tout va bien ! Ne t’en fais pas ! Pourquoi tu me demandes ça ?

Jude soupira, agacé d’avoir été réveillé sans raison.
- En quel honneur tu m’appelles, dans ce cas ? Tu as oublié le décalage ? Il est quelle heure chez toi ?

- Un peu plus de trois heures et demie, pourquoi ?

Un bref d’œil vers son réveil lui fit hausser les sourcils. Après une rapide soustraction, il devait avouer que quelque chose clochait dans tout cela.
- Je pense que ta montre s’est arrêtée, il devrait être vingt-deux heures et demie chez toi.
- Chez moi, je ne sais pas. Devant ta villa, en revanche…

Dans l’empressement, il raccrocha et se précipita dans son hall, il poussa la porte d’entrée. Robert l’attendait là, le téléphone encore collé à l’oreille et la valise en main. Jude l’invita à rentrer immédiatement et regarda d’un œil surpris son bagage.
- Je ne suis pas encore passé à l’hôtel. Je me suis dit qu’après tout, je pouvais faire un détour.
- Un détour ? Tu restes ici, oui ! Il sera encore temps de déposer tes affaires demain. Je suis heureux de te voir !

Robert écarta ses bras, sourit et haussa les épaules. Bien qu’hésitant, le britannique s’accrocha à lui et le serra maladroitement contre lui. Retenue dans un premier temps, l’étreinte devint tout à coup beaucoup plus franche. Il replia ses bras autour de lui alors que le blond enfouissait sa tête contre son épaule. Il tourna son visage, respirant brièvement l’odeur de ses cheveux.
- Tu ne risques pas de prendre froid dans ton pyjama ? Demanda-t-il, un sourire moqueur aux lèvres, en contemplant le simple caleçon qui servait de tenue nocturne à l’anglais.

Soudainement, un léger sentiment de gêne apparut entre les deux hommes, pourtant habitués à se changer en présence l’un de l’autre. Peut-être était-ce la proximité entre eux qui était responsable de ce sentiment nouveau.
- Je vais aller enfiler une chemise. Tu peux m’attendre dans le salon. Tu sais où c’est. Lui indiqua Jude, se dirigeant quant à lui vers sa chambre.

S’écroulant littéralement dans le divan, Robert souffla enfin après neuf heures de vol et une course en taxi à travers Londres particulièrement stressante. Il s’amusa de la vitesse à laquelle il était parvenu à s’organiser pour rejoindre Londres. Susan qui le blâmait souvent pour son laisser-aller serait surprise. Seul, dans un silence complet, au milieu du salon de son ami, il se sentait pourtant très bien, apaisé. Lorsqu’il le vit revenir, il déposa un paquet emballé, tiré de sa valise, à proximité du sofa et proposa à Jude de venir s’asseoir à côté de lui. Discutant de tout et de rien, le benjamin se rapprochait de plus en plus. L’américain mis un terme à ce petit jeu et passa son bras autour de lui, l’attirant contre son torse.
- Susan n’a rien dit que tu sois venu me rejoindre plus tôt ?
- Absolument pas ! D’ailleurs, elle nous a laissé un petit cadeau. Je devais attendre pour l’ouvrir. Confia Robert, impatient. Alors vas-y, ouvre !

Arrachant sans trop de précautions le papier, Jude en dégagea deux écharpes complètement identiques. Amusé, il enfila la sienne et donna l’autre à son ami.
- Tu crois qu’elle a remarqué que tu empruntais parfois les miennes ?
- Evidemment, je les laisse toujours dans la chambre, près de moi. Histoire d’avoir un souvenir quand je dors, pas trop loin.

Ces phrases auraient fait bondir n’importe quels hommes. Cependant, les mots avaient un tout autre sens entre eux deux. Même l’expression la plus suspicieuse n’éveillait aucunement leur méfiance, les laissant persuadés qu’il n’y avait rien de plus qu’une amitié. Une amitié particulière, et rien d’autre. Depuis l’incident sur le toit, ils devaient cependant avouer que certaines paroles, certains gestes n’avaient plus la même signification. Les embrassades devaient plus longues, plus appuyées, plus… Différentes. Rob se demandait parfois si tout ce jeu n’était pas une manière de tester leurs limites, de voir jusqu’où leur proximité pouvait les mener. La voix de Jude s’éleva, timide :
- Au lit ?

Troublé par ses dernières pensées, il mit un temps à comprendre qu’à défaut de souffrir de télépathie, l’anglais avait juste les yeux cernés par un manque de sommeil flagrant. Il se leva du divan et s’étira :
- Je suis hyper fatigué et j’ai rendez-vous demain au théâtre. Je suis désolé, je me doute qu’après ton vol, tu aurais aimé qu’on fasse autre chose que dormir. Aussi si tu veux, tu peux rester debout, fais comme chez toi.
- Non, non, aller m’écrouler dans un lit m’apparait être la meilleure chose à faire ! Lui confia l’aîné qui peinait à dissimuler son bâillement.

Jude s’agenouilla pour arriver à la hauteur de son ami, lui plaça une main sur l’épaule et s’approcha de son oreille, pour une tentative :
- Il y a de la place pour deux dans mon lit.

Sans en connaître vraiment l’origine, Robert ressentit un étrange frisson lui remontant le long de la colonne vertébrale. La principale difficulté étant de savoir si cette phrase est aussi anodine qu’elle aurait pu l’être six mois plus tôt ou s’il faut y voir une audace de la part du jeune homme ; Tout bonnement incapable de discerner les intentions de Jude, il refusa d’une voix étranglée.
- La chambre d’amis ira très bien. Je dors assez mal en ce moment, je n’ai pas envie de te réveiller.

Déçu, le jeune homme se releva. L’espace d’un instant, Robert eu l’impression que ses yeux brillaient plus que d’ordinaire. Il se sentit affreusement mal, se souvenant des paroles de Susan qui lui avait rappelé d’être, pour une fois, délicat. Il rejoignit la deuxième chambre de la maison, juste en vis-à-vis de celle de son ami. S’asseyant sur le lit, la tête dans les mains, il essaya de remettre ses idées à place : depuis l’incident du toit – qui n’en était pas un à la réflexion -, il ne savait plus quelle conduite adopter. Avant cette nuit, il n’avait jamais ressenti le besoin de calculer le moindre de ses actes : le contact était naturel, les gestes amicaux mais tendres. Bien qu’il ne fût jamais étranger aux remises en question, Robert se sentait complètement démuni face à ce conflit intérieur. Pourquoi son esprit passait-il d’un extrême à l’autre en quelques secondes à peine ? Il aurait tellement aimé approcher ses lèvres des siennes, mais il craignait vouloir les retirer à l’exact moment où elles se seraient touchées. Au-delà de ces tourments, il craignait une chose plus que tout : celle de perdre ce lien si particulier entre lui et Jude, mais surtout de faire souffrir le jeune homme en le baladant trop longtemps.

Sa surprise semblait bien amère maintenant, dans cette maison silencieuse, cloîtré chacun de leur côté. Réfléchissant de longues minutes, il chercha une solution pour faire partir la boule qui naissait dans sa gorge et lui rendait la vie particulièrement inconfortable. S’il était incapable de faire preuve de tact, il ne lui restait qu’à faire ce qu’il faisait le mieux : être lui.

Poussant timidement la porte de la chambre de l’anglais, il marcha sur la pointe des pieds et fit mine de déplacer quelques objets, de remuer certaines de ses affaires. Irrité, Jude se redressa et lui demanda ce qu’il faisait. Penaud, Robert s’assit sur le lit :
- J’ai beau chercher, je ne trouve pas le sommeil. Alors, je me suis dit qu’il était peut-être de ce côté du couloir.

Le benjamin le regarda, dubitatif et poussa un soupir amusé.
- Il reviendra sûrement plus vite si je te dis que je suis désolé. Murmura presque l’américain, incapable de le regarder dans les yeux. A sa grande surprise, le blond n’amorça aucun geste envers lui : l’étreinte de réconciliation n’arriva jamais, à sa déception. Je n’ai pas peur de toi, je ne trouve pas cela dégoutant…
- Est-ce que tu regrettes ce qu’il s’est passé l’autre jour, sur le toit du restaurant ?

Sa question était franche et sincère, elle ne lui laissait guère l’occasion d’éviter de donner une réponse.
- Pour être honnête, un peu. Je n’aurai jamais du me précipiter comme je l’ai fait. J’aurai du davantage prendre mon temps. Mais je ne regrette rien de ce que je t’ai dit ce soir là, ni depuis d’ailleurs.

D’un air entendu, il lui indiqua qu’il allait quitter la chambre. Traînant un peu le pas dans l’espoir que Jude lui propose finalement de rester, il du se résoudre à aller dormir dans la chambre d’en face. Luttant contre son envie, le benjamin ne lui proposa pas de dormir avec lui, malgré son envie, de peur de le brusquer.
- Je pense à toi. Lui dit Robert, sur le même ton et au moment où n’importe quel autre couple se diraient « Je t’aime. »

Le cœur un peu plus léger, l’américain retourna dans sa chambre, laissant la porte entrouverte et s’allongea dans le lit, attendant que le sommeil ne vienne enfin. Par un curieux hasard, Morphée attendit comme lui que Jude ne s’endorme avant de sombrer, rassuré et apaisé.

▼▲▼▲▼▲

Verdict ? Les chapitres suivants n'étant pas encore écrit, n'hésitez pas à donner votre avis, vos commentaires, je m'en servirais pour faire évoluer cette fic !
Si vous avez des désirs particuliers quant à cette histoire, allez-y aussi... Ce serait un challenge de plus ! Merci à tous. :)
J'oubliais ! Dans le prochain chapitre, un autre être drôlement mignon rejoindra le casting de cette fic pour une apparition en "guest star", ami de Jude Law dans la vie réelle comme fictive. :)
Indice ? Velvet Goldmine, Star Wars, Ange&Démons. :P

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 Sujet du message: Re: [Miles away (ex-Question de confiance)] Jude/RDJ | G | Suite
MessagePosté: 28 Jan 2010 20:12 
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Localisation: ♫ J'ai longtemps cherché un paradis sur Terre... ♫
On gagne quelque chose si on trouve de qui tu parles pour le prochain chapitre ?
Spoiler: Montrer
Wawaaaaaaaaaaaaaan !! En clair : Ewan McGregor. ^^


J'adore ce chapitre, la discussion dans le salon, puis dans la chambre de Jude. C'est beau, tout en retenue mais plein de tendresse.

:suite:

Cybelia.


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