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 Sujet du message: Patinoire. OS. Tetsu/Hyde (Arc en Ciel) (histoire triste) G
MessagePosté: 29 Nov 2009 14:17 
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Mais euh... kesk'ils font ces deux-là ?
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Inscription: 26 Juil 2007 13:58
Messages: 350
Avant toute chose, je veux remercier ma bêta lectrice du fond du cœur pour son travail de correction et ses commentaires.
Lorsque j’ai écrit cette histoire, je suis partie de l’idée que ça allait être un non happy end. Je voulais montrer que le bonheur était à la porté de tous, mais que pour l’obtenir, il fallait du courage et du culot mais qu’il était très facile de passer à coté. J’espère que cela est bien retranscrit dans cet OS.
Pour vous aider dans la lecture, le groupe est composé de quatre garçons : Ken (guitare), Yukki (batterie), Tetsu (basse) et Hyde (chant). Cette histoire est écrite du point de vue de Tetsu.
Je vous dis bon plongeons dans l’univers de l’Arc en Ciel.

Patinoire.

Je fixais mon portable en soupirant. Ce n’est pas aujourd’hui que nous allions avancer. Fichu climatiseur. Il ne pouvait pas tomber en panne un autre jour ! En râlant dans ma barbe, je me dirige vers le studio dont le vrombissement du frigidaire et des ventilateurs me parvienne aux oreilles grâce à la porte ouverte. Avec un sourire, je m’appuie contre le cadrant de la porte en regardant mon ami d’enfance et Yukki affalés dans le canapé, tandis que mon ange était assis par terre la tête appuyé contre le canapé, appréciant l’air froid surgissant des ventilateurs placé en face d’eux.
Mon ange. Je me demande depuis quand je t’appelle comme cela, en secret ? Depuis quand je suis tombé amoureux de toi ? Surement depuis la première fois que mes yeux se sont posés sur toi, mais j’avais trop peur pour l’admettre. J’ai préféré jouer la carte du meilleur ami plutôt que m’avouer, et t’avouer, mes sentiments à ton égard. Maintenant, c’est trop tard. Tu es marié et moi condamné à jouer un rôle qui me tue à petit feu. Sais-tu à quel point cela me blesse de te voir embrasser Megumi, de l’enlacer ? Sais-tu à quel point je crève de jalousie envers elle ? Mais, ne t’inquiète pas, je ne suis pas en reste. Je saute sur n’importe quelle occasion pour te toucher, te dorloter, te regarder, te consoler, t’avoir à mes cotés à défaut de pouvoir te garder indéfiniment.
Malgré moi, je ne peux m’empêcher de détailler ton visage au trait si fin. La tête penchée en arrière, les lèvres entrouvertes, les yeux fermés, le visage offert à la caresse de l’air dans une posture si innocente que c’en est érotique. Me sentant rougir comme une lycéenne prise en faute, j’arrête mon introspection pour poser mon regard sur le mur d’en face. Toutes les fenêtres étaient grandes ouvertes.
-Vous êtes en plein courant d’air. Dis-je plus pour annoncer ma présence que par simple constatation.
-Quel courant d’air ? Demanda le chanteur sans bouger de position.
-Dès que tu sentiras de l’air, fait moi signe. Rétorqua le guitariste en somnolant.
-Il parait que c’est la journée la plus chaude aujourd’hui. Informa Yukki en se redressant. Il doit faire environ 33 degrés à l’ombre, enfin, d’après la météo. Normalement, demain il ferra moins chaud.
-Et il a fallut que le climatiseur tombe en panne aujourd’hui. Soupira Hyde en me regardant. Au faite, quand le réparateur va-t-il venir ?
-Pas avant demain. Répondis-je abattu sachant qu’il est impossible de travailler dans cette chaleur et que tu rentras chez toi.
-Dans ce cas, pourquoi ne pas se faire une sortie ? Proposa Ken parfaitement réveillé. Au lieu de se tourner les pouces dans cette fournaise ou de rentrer chez nous, autant en profiter.
Si j’ignorais que Ken n’aimait pas trop les démonstrations sentimentales, je l’aurai embrassé sur le champ.
-Pour une fois qu’il propose quelque chose d’intéressant, faisons ça. Déclara Hyde ce qui lui rapporta une claque derrière la tête de la part du guitariste. Espèce de grosse brute, ça fait mal !
-Rho… Arrête, je n’ai pas frappé fort.
-Tu ne sens pas ta force.
-Petite nature va !
-Et on irait où ? Questionnai-je pour les faires taire. Au parc ?
-Encore ? S’exclama Ken. J’envisageai plutôt un truc inhabituel, comme un bowling par exemple.
-On en a fait un, il n’y a pas longtemps. Lui rappelai-je en lui souriant moqueusement. Et si mes souvenirs sont bons, tu as perdu la-men-ta-ble-ment.
-Hum. Renchérit Hyde. Et tu as été imbuvable tout le reste de la soirée. D’ailleurs, je ne te savais pas si mauvais perdant.
-Si tu as proposé le bowling de manière aussi désinvolte, c’est que tu voulais avoir ta revanche, tu n’es pas de mon avis Doiha-chan ?
-Oh que oui Tet-chan. Après tout, moi aussi j’aurai honte d’avoir fait un tel résultat et je voudrais vite effacer une telle défaite.
-Au lieu de rire Yukki-chan, tu pourrais m’aider.
-Pour avoir ces deux là sur le dos. Non merci. Je ne suis pas suicidaire. Démerde-toi.
-Elle est jolie la solidarité entre ainés ! Grogna Ken en croisant les bras sur sa poitrine provoquant l’hilarité du groupe.
-Mais c’est qu’il boude. Se moqua Hyde en rigolant.
Il nous a fallut plusieurs minutes pour nous en remettre. Ce que j’aime ces moments de fous rires, de complicité dans lesquels je peux voir ton visage s’illuminer. J’aime penser que ces sourires me sont destinés.
-Pourquoi pas le Zoo. Proposa Yukki en retrouvant son calme. Nous n’y avons jamais été.
-Hors de question ou alors c’est sans moi. Répondit vivement Hyde.
-Pourquoi ? S’étonna Yukki. Cela peut être amusant.
-Voir de pauvres animaux qui ont été capturés dans leur milieu naturel pour être enfermés dans une cage le restant de leur vie, juste pour satisfaire la curiosité malsaine des Hommes, est effectivement très amusant.
-Vu comme cela. Approuva Yukki.
-Puisque nos idées ne te plaisent pas Hyde-chan, qu’as-tu de mieux à proposer ?
-Hum… Laisse-moi réfléchir Ken-chan.
-Parce que tu sais réfléchir toi maintenant.
-Très drôle.
-Je sais.
Encore une caractéristique chez mon petit chanteur qui me fait fondre. Il est tellement sensible, innocent, que voir un animal, quel qui soit, dans une cage lui déchire le cœur. Je me souviens parfaitement de la fois où nous avons été dans une animalerie tous les deux. Il en est ressortit en pleure. Il m’a fallut plusieurs minutes pour le calmer. Je revois comme si c’était hier son visage baigné de larme, son petit corps tremblant sous la force de ses sanglots. Il était si mignon, si innocent que je n’ai pu m’empêcher de le serrer contre moi. En y repensant, je crois bien que s’il avait pu, il aurait acheté tous les animaux du magasin, juste pour leur redonner leurs libertés.
-Oh ! Trouvé ! La patinoire.
-Hein ? Crions-nous en cœur.
On peut toujours compter sur mon petit ange pour trouver des idées aussi insolites. D’ailleurs ses idées originales, inattendues nous ont permis de nous démarquer des autres groupes, de toujours surprendre le public, nos fans. Et puis, avec lui, on n’a pas le temps de s’ennuyer, j’en sais quelque chose…
-En plein mois de juillet ?!
-Justement Ken-chan. Avec un temps pareil, la plupart des gens préféreront aller à la mer, à la piscine ou dans des parcs d’attractions. Donc, non seulement nous serons au frais, mais en plus, on aura la patinoire rien que pour nous. Après tout, qui penserait d’aller à la patinoire en pleine canicule ?
-Ca se tient. Je suis pour.
-Merci Yukki-chan. Ken-chan ? Tet-chan ?
Comment veux-tu que je te refuse quoique ce soit lorsque tu fais cette tête ? Je sais que cet air grave va laisser sa place à un immense sourire. Sourire que je ne me lasse pas de voir. Et puis, cela fait longtemps que je n’ai pas patiné. Retrouver les plaisirs de la glisse ne me ferra pas de mal. Ta voix me tira de mes pensées, apparemment, j’ai loupé un épisode.
-Bien sur que je sais patiner Ken-chan. C’est surement l’une des seules choses que j’ai retenu de l’école.
-Vous ne semblez pas très emballés par l’idée de Hyde-chan. Est-ce parce que vous ne savez pas patiner ?
Détrompe-toi Yukki-chan, cette idée de patinoire est géniale. Et grâce à toi, je sais comment faire pour que mon ange reste auprès de moi toute l’après-midi. Même si pour cela, je vais devoir mentir, lui mentir. Je n’aime pas trop cela, mais si c’est le prix à payer pour sentir sa peau contre la mienne, alors le jeu en vaut la chandelle. Après tout, la fin justifie les moyens. Le petit problème est Ken-chan. J’espère qu’il a oublié que j’en ai déjà fait en sport d’hiver avec mes parents, sinon mon plan tombe à l’eau.
-On ne peut rien te cacher Yukki-chan. Répondis-je en vitesse de peur que Ken me contredise.
Mon cœur bat la chamade lorsque je risque un regard rapide vers mon ami d’enfance. Avec un soulagement, je remarque son hochement de tête. Merci Ken-chan.
-Dans ce cas, nous allons vous apprendre, n’est ce pas Yukki-chan ? Vous verrez, c’est pareil que pour les rollers. Normalement, si vous savez faire du roller, vous savez patiner.

-----

Bien que mon ange nous l’avait dit, je fus surpris de voir qu’il y avait peu de monde. Seul un vieux couple était entrain de boire un café au restaurant, un couple avec deux enfants et un groupe d’amis glissaient sur la piste. Une voix près de moi me rappela sur terre.
-Je vous l’avais bien dit que nous aurons la glace rien que pour nous.
Sans attendre de réponse, mon ange me pris la main et me tira jusqu’au comptoir où nous louâmes nos patins suivit par nos deux amis. Il nous a fallut plus d’un quart d’heure pour les enfiler tellement que mon ange était excité. Il n’a cessé de faire le pitre, dire des conneries que nous en avons rit aux larmes. Nous étions si bruyants que l’employé est venu voir ce qui se passait, et en est ressortit hilare. Après tout, ce n’est pas tous les jours que l’on voit un petit lutin farceur faire des imitations plus que ressemblante. Mon ange est si content qu’il me fait penser à un petit garçon venant de voir ces cadeaux de Noël sous le sapin. Adorable. Mignon. Si j’avais pu, je l’aurais serré dans mes bras à l’étouffer en criant mignon. A la place, je lui tendis la main en lançant un :
-On y va ?
Son sourire joyeux est la plus belle récompense que je pus recevoir. Je n’ai rien dit d’extraordinaire, pourtant, à cet instant, on aurait dit que je venais de lui offrir la lune. Comme au ralentit, je vois ses yeux pétiller de miles feux, son hochement de tête, puis son bras se lever jusqu’à ce que sa peau si douce rentre en contacte avec la mienne. Je referme doucement mes doigts sur ce trésor et d’une poussée le soulève du banc.
Arrivé près de la glace, je vois que tu trépignes d’impatience. Je sens que tu n’as qu’une seule envie, c’est de t’élancer vers cette étendue glacée qui te tend les bras, mais, tu reste auprès de moi pour tenir ta promesse. Que c’est gentil. C’est tout toi. Tu penses toujours aux autres avant toi-même.
-Tu peux y aller.
-Hein ? Mais toi ?
-Je ne vais pas me sauver, tu sais.
-Ce n’est pas ce que je voulais dire.
-Je sais. Ne t’en fais pas, je sais que tu tiendras ta promesse. Et puis, je dois t’avouer que j’ai très envie de te voir patiner.
-Ca ne te dérange vraiment pas de m’attendre ?
-Mais non.
-D’accord. A toute suite Tet-chan.
A ce moment là, plus rien ne comptait. Je ne savais plus où j’étais, qui j’étais, avec qui j’étais. Toutes les choses futiles de la vie, comme respirer, n’existaient pas. Seul comptait tes mouvements gracieux, ton visage souriant que suivaient avec intention mes rétines. Epoustouflant était le mot qui te décrivais le mieux. Tu n’avais pas mentit. Malgré que l’on se connaisse depuis plus de 10 ans, tu arrives encore à m’étonner. Combien de chose j’ignore encore à ton sujet ? Une phrase surgit dans mon esprit disant que l’on ne connaît jamais parfaitement une personne. J’aurai aimé dire que je suis l’exception.
-Et ben, il n’avait pas mentit.
-Yukki -chan !
Oh mon dieu ! Qu’est ce que j’ai eu peur. Je peux sentir mon cœur qui bat la chamade dans ma poitrine. Je ne l’avais même pas entendu venir.
-Désolé, je ne voulais pas te faire peur.
-Pas grave.
-Ce mec est vraiment surprenant. Il ne cesse de m’étonner. Surtout ne lui dis pas, il sera imbuvable sinon.
-Pas de soucis Yukki-chan.
-Prêt pour ma première leçon.
Je me retourne vers un Ken souriant mais dans un équilibre très précaire. Dans un effort et une concentration extrême, il fit les quelques pas nous séparant et s’appuya contre la barrière.
-Tu vois que tu peux le faire Ken-chan.
-Faire quoi ? Demandai-je surpris.
-Marcher. Me répondit Yukki-chan sérieusement.
-Hein ?
-Et oh, on se calme. Ce n’est pas si évident de marcher avec ces engins de torture. J’ai faillit me ramasser plusieurs fois.
-J’aurai aimé voir ça. Annonçai-je
-Méchant.
-Voilà notre petit prodige qui arrive.
Suite aux paroles de Yukki, je tourne la tête vers la piste pour voir mon petit ange glisser jusqu’à nous avant de se cogner doucement contre la barrière.
-Vous venez ?
Ce qui s’est passé après avoir posé mon pied sur la glace et avoir saisit ses mains, je n’en ai aucune idée. Tout ce que je me souviens, ce sont ses sourires, ses rires, sa voix graves et chaudes m’informant sur la posture à prendre, la douceur et la chaleur de ses mains. Je me souviens d’être tombé deux, trois fois sur lui car son odeur mélangé à celle du tabac froid et de la menthe avait envahi mes narines. Tous les contacts étaient bons à prendre. J’étais au paradis sur terre. Sur un petit nuage que je ne voulais pas descendre. Mais ma prière ne fut pas entendue. Comme dit l’adage, toutes les bonnes choses ont une fin. Avec un serrement au cœur, tes mains ont quitté les miennes. Un froid intense s’est emparé de moi au point que je voulais pleurer. Je ne sais pas comment j’ai fait pour ne pas avoir la voix tremblante lorsque je réclamais mes chaussures. Dans une sorte d’état second, je vous suivis jusqu’au banc et commença à me déchausser. Ce fut encore toi qui me tiras de ma mélancolie sans le savoir. Que ferai-je sans toi ?
-Waouh ! C’était super ! J’espère que l’on reviendra.
Ton enthousiasme a toujours eu un effet bénéfique sur moi. Malgré mon coup de cafard, j’ai envie de rire, de répondre à ton énergie débordante. Avec un sourire sincère qui m’étonne moi-même, je réponds.
-Ca c’est sur. Je me suis trop bien amusé.
-Nous aussi. Bien que Ken-chan s’est pris de sacrée gamelle.
-Pour une première, je trouve que je m’en suis bien sorti. Et puis, je ne suis pas le seul à être tombé.
-Sur ce point là, tu n’as pas tord Ken-chan. Approuva Yukki. Mais d’après ce que j’ai vu, c’est Tetsu-chan qui s’en est le mieux sortit de vous deux.
-C’est parce que j’ai eu un bon professeur.
-Merci Tet-chan. Je vais rendre les patins. Vous m’attendez à la sortie ? De toute façon, vous n’avez pas le choix puisque c’est moi qui ai les clés.
-Attend Hyde-chan, je vais t’aider.
-Ok. Merci Ken-chan.
En lassant mes chaussures, je sens que l’on me regarde. En croisant le regard de Yukki, j’ai compris qu’il était au courant de ma mise en scène. Comment l’a-t-il découvert ? J’ai peut être fait des erreurs qui lui ont mis la puce à l’oreille. De nous tous, c’est bien lui le plus observateur. Est-il également au courant des sentiments que j’ai pour Doiha-chan ? J’espère que non.
-Tu savais patiner bien avant aujourd’hui, n’est ce pas ?
-Comment le sais-tu ?
Sachant que lui mentir ne servirait à rien, autant la jouer franc jeu. De toute façon, Yukki n’est pas le genre de personne à révéler tout ce qui l’entend. C’est surement, l’une des personnes les plus secrètes que je connaisse.
-Facile. Tu l’as laissé entendre plusieurs fois, mais pour ne citer qu’un exemple, lorsque tu t’es levé la première fois avec les patins, tu es resté de marbre alors que Ken-chan a trouvé cela hyper bizarre.
-Ah.
-Pourquoi nous as-tu menti sur ce point ?
Dans sa voix, aucun reproche n’était formulé, juste de la curiosité et la volonté d’aider. Avec un soupir, je pèse le pour et le contre de lui avouer. Cela risque de remettre en cause beaucoup de chose auxquelles je tiens énormément.
-Tu n’es pas obligé de répondre si cela t’embête. Tu as sûrement tes raisons. Mais sache que si tu en as besoin de parler, je suis là.
-C’est pas facile à le dire. Je voulais juste être en contact avec lui.
-Etre en contact ?
-Hum. Chaque fois que je le vois, j’ai envie de le serrer dans mes bras, sentir sa peau sur la mienne, mais si je le fais sans aucune raison valable, il se posera des questions, alors, je trouve n’importe quel prétexte pour être à ses cotés.
-Je vois. Hyde-chan est il au courant ?
-Non.
-Tu n’as pas l’intention de le lui dire ?
-Peut être qu’un jour j’oserai, mais pas pour l’instant. Je ne sais pas comment il réagira et je n’ai pas envie de perdre son amitié.
-Ah mon avis, il n’est pas du genre à rejeter une personne jusque parce qu’elle a des sentiments à son égard. Il n’y a qu’à voir sa réaction avec Gackt-chan. Mais c’est toi qui vois. En tout cas, je pense que tes sentiments sont réciproques. Il n’y a qu’à voir comment il se comporte avec toi.
-Il n’a que de l’amitié pour moi.
Un silence s’installe dans la pièce. Je suppose que nous réfléchissons à ce que nous venons de dire. Un peu étonné que Yukki le prenne aussi bien, je lui demandais :
-Cela ne te dérange pas ?
-Pourquoi cela me dérangerai ?
-Bah, je viens de te dire que j’aime un garçon, cela doit être choquant d’une certaine manière.
-L’amour n’a pas de sexe. Sans plaisanter, je me suis toujours dit qu’un jour ou l’autre vous allez finir ensemble. J’ai même fait des paris sur ça avec Ken-chan
-Quel genre de paris ?
-Oh. Du style, quand vous allez être ensemble, qui va faire le premier pas… Ce genre de chose. Enfin, puisqu’il les a surement oubliés, est ce que tu peux ne pas lui en parler ?
-Tu as perdu ?
-Oui, j’ai parié sur Hyde-chan. Désolé. Il est le genre de personne à ne pas savoir cacher ses sentiments, donc j’ai pensé qu’il serait plus facile pour lui de les avouer.
Un silence s’installa entre nous vite rompu par mon ami.
-Ca fait longtemps que tu es amoureux ?
-Sans te mentir, je dirais dès la première fois que mes yeux se sont posés sur lui. Mais à cette époque, je l’ai pris pour autre chose, comme de l’excitation. Après tout, je venais de trouver mon chanteur, mon rêve devenait réalité.
Un bruit derrière nous, nous fîmes sursauter. C’est avec horreur que je découvris mon ange tremblant, la tête baissée. Merde, merde et re-merde. Il nous a entendus. Je ne sais pas combien de temps nous sommes restés dans cette position, des secondes, des minutes, des heures peut être, mais pour moi, ça a été une éternité. Je voulais m’approcher de lui, le réconforter, mais mes jambes ne m’obéissait plus. J’étais pétrifié sur place.
-Hyde-chan. Commença Yukki.
Je te vis lever les bras pour insister Yukki à s’arrêter. Doucement, tu penchas la tête de gauche à droite, puis tu te mis à courir disparaissant de mon champ de vision. Ce geste, ce refus me transperça le cœur.
-Qu’est ce que tu attends, va le rattraper.
La voix autoritaire de Yukki me ramena tous mes moyens. Sans plus attendre, je me mis à sa poursuite. Ne le voyant plus dans la patinoire, je supposais qu’il en était sorti. Ce fut la tête ahuri de Ken qui me le confirma.
-Qu’est ce qui se passe ? Je viens de voir Hyde-chan en larme partir en courant.
-Désolé, je n’ai pas le temps Ken-chan. Je t’expliquerai tout plus tard.
Sans plus de cérémonie, je quittai ce monde de fraicheur pour être assommé par la chaleur. Oh punaise, quelle différence de température. Pas un souffle de vent. Etouffant. Bon, il faut que je le retrouve et que je m’explique. Où est-il bien pu passer ? Sa voiture est toujours sur le parking. Je m’en approche pour le voir appuyé contre le coffre. Des sanglots me parviennent.
-Doiha-chan. Murmurai-je.
Ton silence me répondit. Je vois, tu as décidé de ne pas me faciliter la tache. Tu es dur là. Je suis déjà suffisamment mal à l’aise comme cela pour que tu en rajoutes. Et puis, je ne sais même pas quoi dire. Ni par où commencer. En sautant d’un pied à l’autre, je repris :
-Je suis désolé que tu l’aies appris comme cela. Mais c’est la pur vérité, je t’aime.
Il y a du progrès, tu rigoles. Un rire sec mais c’est quand même un rire. Avec un peu plus d’assurance j’ouvre la bouche mais tu me devances.
-Tu n’as pas le droit de me dire ça.
-Parce que tu es marié ?
Je dois avouer que j’avais oublié ce petit détail jusqu’à ce que je voie son alliance. Jamais tu ne seras à moi, ce n’est pas en avouant mes sentiments que ça va changer quelque chose.
-Si tu savais à quel point j’en ai rêvé de ce moment.
-Quoi ?
-Je ne sais pas quand ni comment ça a commencé, mais mon amitié envers toi, c’est transformée en quelque chose de bien plus fort. Je ne faisais que penser à toi nuit et jour. Je cherchais ton regard, ton contact à tout moment, bref, je ne pouvais me tenir loin de toi. Tu étais le centre de mon monde. Lorsque je me suis rendu compte que je t’aimais, j’ai essayé de te le dire. Ce n’a pas été facile. J’ai d’abord retranscrit mon amour dans mes chansons, mais tu n’y voyais que du feu, alors je te l’ai avoué. Je t’ai dit ces 3 petits mots. Mais, tu as pris ma déclaration pour de la fraternité. Tu ne comprenais pas ou ne voulait pas comprendre. J’ai laissé tomber. J’en ai déduit que mes sentiments n’étaient pas réciproques. Alors, pour t’oublier, je suis sorti avec des filles puis je me suis marié. Je suis heureux, maintenant. T’oublier n’a pas été une mince affaire. Alors, tu n’as pas le droit de venir tout gâcher.
Chacune de tes paroles me blessèrent. J’ai l’impression que l’on vient de m’arracher le cœur. Mes larmes coulent librement. J’avais tout gâché. A cause d’avoir peur d’être rejeté par les autres, rejeté par toi, de ne pas être normal, je suis passé à coté du bonheur. J’avais préféré refouler mes sentiments, refouler ce que j’étais plutôt que d’y faire face. Lorsqu’enfin, j’ai ouvert les yeux et que j’ai tout accepté, il était trop tard. J’ai trop attendu et maintenant je m’en mords les doigts. Si j’avais eu plus de courage, moins de fierté, je t’aurai trouvé et avouer mes sentiments. Nous aurions pu vivre ensemble jusqu’à la mort. Je voudrais retourner dans le passé pour tout modifier, mais cela est impossible. Je devrais vivre le restant de mes jours avec la sensation d’avoir loupé le train du bonheur.
-Doiha-chan… Murmurai-je d’une voix remplie de sanglot.
-Je vais chercher les autres.
Je te regarde partir sans pouvoir faire un geste. Je ne suis bon qu’à ça apparemment, à te regarder filer passivement. Avec un rire amer, je pensais que finalement, Yukki avait gagné son pari.

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L'Homme ne peut pas toucher les nuages, mais il a des jambes pour les rattraper.


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 Sujet du message: Re: Patinoire. OS. Tetsu/Hyde (Arc en Ciel) (histoire triste) G
MessagePosté: 02 Déc 2009 09:09 
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Ouh là... ça commence à devenir grave !
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Inscription: 10 Juin 2006 14:07
Messages: 3585
Localisation: A Détroit, avec Connor.
Comme je te l'ai déjà dit j'aime beaucoup!

Chunhua.

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"Which part of 'I'm a genius' aren't you getting?" Nikola Tesla (Sanctuary)

"When did you get here?" "Three Cabernets and two Côtes du Rhone ago" "What's the occasion?" "Unemployment" Henry Foss/ Nikola Tesla (Sanctuary)

"-You did it Markus!
- We did it. This is a great day for our people! Humans will have no choice now. They'll have to listen to us" Markus & Connor, Detroit Become Human.

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