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 Sujet du message: [Finie] La fin d'une ère - Rafa / Marat - G
MessagePosté: 03 Nov 2009 20:27 
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Voilà, un peu plus tard que ce que je pensais, la Marat/Rafa dont je vous avais parlée. Elle sera en deux parties, et euh... j'ai vraiment besoin d'encouragements pour écrire la suite :mrgreen:

Je ne raconte pas leur vie, je ne gagne pas d'argent en écrivant ça, je ne les connais pas.


La fin d'une ère

Rafael se retourna et attrapa la balle qu'un garçon lui lançait. Sa main tremblait légèrement, son coeur cognait dans sa poitrine. La clameur du public résonnait dans le stade y mêlant leurs noms pour la dernière fois. Maigre consolation face à la certitude que ni leurs corps ni leurs âmes ne s'entrelaceraient ainsi un jour.

Le Majorquin fit rebondir la sphère jaune devant lui, il avait à peine conscience de son geste tant tout lui paraissait irréel. Cela serait peut-être le dernier point du match. L'échéance qu'il avait tant refusé d'accepter était là, inévitable. Il voulait la repousser à tel point qu'il avait songé à retenir ses coups et à laisser le match à son adversaire. Cela aurait vexé son ami, il avait fini par le comprendre. Alors il faisait de son mieux pour se concentrer, pour ne pas laisser la mélancolie l'envahir, pour ne pas penser au futur.

Sa main se referma sur la balle et il inspira profondément avant de frapper son service dont la qualité l'étonna presque. Le retour fut excellent, il le remit de justesse. Le point fut long et disputé, les deux joueurs courraient, les coups brillants se succédaient, le public exhultait. La rage de vaincre de l'Espagnol refaisait surface. Et puis, quand il se crut battu, le revers de son adversaire termina sa course dans le filet. Tout était fini.

Ses épaules s'affaissèrent, quand, d'ordinaire, son poing se levait vers le ciel. Pour la première fois de sa vie, il était triste d'avoir remporté un match. Certes, quelques unes de ses victoires lui avaient fait de la peine, il avait eu mal devant les larmes de Roger ou de Novak, mais c'était le sport. Il devait y avoir un vainqueur et, malgré tout le respect et l'amitié qu'il avait pour eux, il était heureux de s'imposer. Mais gagner contre Marat, gagner ce match-là, cela lui déchirait le coeur. C'était pourtant un honneur d'être son dernier adversaire, d'avoir pu l'affronter une nouvelle fois, seulement la mélancolie que lui causait son départ prenait le dessus.

Il s'avança lentement vers le filet et observa son ami le rejoindre. Le large sourire que celui-ci arborait rendit son coeur un peu plus léger, calmait sa douleur. La raquette du plus jeune s'écrasa sur le sol et il serra son compagnon dans ses bras, savourant sa proximité, heureux de n'entendre plus que le nom du Russe scandé par la foule.

- Je suis désolé.
- Tu n'as pas à l'être. Je n'aurais pas pu rêver meilleur match pour partir.

Ces mots touchèrent l'Ibérique qui resserra son étreinte et la grava dans sa mémoire en espérant que cela pourrait égayer quelque peu la solitude qui l'attendait.

Il assista à la cérémonie préparée par les organisateurs du tournoi en dissimulant sa détresse. Le sourire de Marat l'aidait à retenir ses larmes, mais il peinait à y répondre. Il tentait de se remémorer l'Open de Chine, la joie et la complicité qu'il avait partagée avec son ami. Il aurait voulu que ce fût pareil ce soir-là, seulement le coeur n'y était pas. A Pékin, il avait été heureux de jouer un match officiel contre lui, cela faisait longtemps qu'il l'attendait. Le jour fatidique n'était pas encore arrivé. A présent, la réalité semblait l'écraser, il n'y avait plus de place pour les chimères.

Il quitta le terrain dès que les officiels s'en allèrent, laissant le Tsar faire ses adieux au public. Il n'avait pas la force de rester, les larmes n'auraient pas tardé à couler, sa gorge était déjà nouée.

Ses sacs se posèrent sans douceur sur le banc. Ce qu'il redoutait tant était arrivé et, comme il s'y était attendu, il n'était pas prêt. Comment aurait-il pu l'être? Il se sentait égoïste. Marat avait fait son choix, il vivrait d'autres choses et serait heureux, il devait respecter cela. Mais la voix qui lui hurlait à quel point il lui manquerait prenait toujours le dessus. Tout serait si terne sans lui, sans son sourire, sans sa joie de vivre, sans son humour.

L'eau brûlante de la douche l'apaisait, détendait ses muscles endoloris. Sous son couvert, il aurait été facile de se laisser aller, mais il craignait de ne pas pouvoir se ressaisir. Il essaya de se concentrer sur autre chose, ce qu'il dirait aux journalistes, l'endroit où il irait manger, quelle tactique il adopterait contre son prochain adversaire, en vain. Ses pensées retournaient toujours vers la même personne, celle qui venait d'enclencher le jet derrière lui. Il en profita pour laisser discrètement errer son regards sur son corps. La culpabilité ne parvenait pas à le retenir. Il aimait trop sa silhouette élancée, ses muscles fins, sa peau claire, pour se priver d'une telle image.

Il finit par s'éloigner de la chaleur réconfortante du liquide et s'habilla lentement avant de se rendre en conférence de presse. Il n'avait jamais aimé affronter les journalistes, mais ce soir-là, c'était encore pire. Après les traditionnelles questions sur le match qu'il venait de livrer et sur son prochain opposant, auxquelles il ne savait jamais vraiment que répondre, l'attention des reporters se porta sur Marat. Il s'y était attendu, il avait essayé de s'y préparer, pourtant en entendant son nom, son coeur se serra. Il fit de son mieux pour maîtriser les tremblements de sa voix, pour ne pas laisser les larmes lui monter aux yeux, pour ne pas montrer la frustration due à son anglais qui l'empêchait d'exprimer son admiration comme il l'aurait voulu. Au moins, cela l'empêchait de parler de lui comme d'un dieu personnifié, c'était peut-être mieux ainsi.

Quand il sortit de la salle après une interview interminable, il comprit qu'il n'était pas près de se retrouver au calme. Son oncle l'attendait à côté de la porte et se mit à lui faire part de ses commentaires dès qu'il l'aperçut. Rafael n'écoutait que d'une oreille. Il monta dans la voiture qui les ramenait à l'hôtel et regarda les lumières défiler derrière la vitre tandis que Toni continuait son monologue. Ses pensées s'étaient à nouveau tournées vers Marat.

Il ne s'était jamais autant attaché à quelqu'un, il ne pensait pas pouvoir ressentir quelque chose de si fort, encore moins pour un homme. Il lui avait fallu du temps pour comprendre la vraie nature de ses sentiments, et encore plus pour les accepter. Il avait d'abord eu honte, être amoureux d'un de ses amis lui paraissait déplacé, presque pervers, comme si, d'une certaine façon, il trahissait sa confiance. Après cela, il y avait eu la peur de lire le dégoût et la haine dans les regards si quelqu'un l'apprenait. A présent, il était en paix avec lui-même, il avait compris que l'amour ne pouvait être mauvais, et surtout, qu'il n'avait jamais aimé de femme et n'en aimerait jamais. Il ne lui restait plus que la douleur d'une affection qui ne serait jamais réciproque.

Il sentit les larmes emplir ses yeux et se força à se concentrer sur la voix de son oncle. Il ne savait que trop bien ce qui accompagnait les pleurs quand il pensait trop à Marat et à sa retraite, cette sensation qu'une main se refermait sa gorge, la douleur qui le prenait aux tripes, les gémissements qu'il ne pouvait retenir, le vide. Il ne pouvait pas se montrer ainsi devant Toni.

Quand la voiture s'arrêta, Rafael se dirigea vers l'ascenseur en informant son entraîneur qu'il ne souperait pas avec lui. Il omit bien sûr de lui dire qu'il ne mangerait rien. Lorsqu'enfin, il fut dans sa chambre, il se laissa glisser contre la porte pour se retouver assis sur le sol, la tête entre les genoux. Les larmes qu'il n'avait plus la force de retenir inondaient ses joues. La nuit serait longue. Peut-être la fatigue causée par le match lui permettrait-elle de trouver le sommeil pendant quelques heures.

*****

Les affaires de l'Espagnol s'écrasèrent avec fracas sur le parquet d'acajou. Son jeu n'avait pas été brillant ce soir-là. Il n'avait pas l'âme à se battre et l'épuisement dû à son manque de sommeil s'était fait cruellement sentir. Il ne s'était pas attendu à mieux. A Pékin, il en avait déjà fait l'expérience quand la joie occasionnée par le match avait fait place à la réalité et la solitude qui l'accompagnait. Seulement, cette fois c'était vraiment la fin, la douleur n'en était que plus grande, la nuit plus mauvaise, le score plus sec.

Toni avait passé plus d'une heure à le sermonner, mais, comme la veille, il n'avait rien retenu de son discours. Il connaissait les causes des sa défaites, les remontrances n'y changeraient rien. Il devait oublier. Il n'était pas certain de pouvoir.

Il n'irait pas si mal pendant longtemps. L'esprit de compétition reprendrait le dessus et, l'espace de quelques heures par jour, il ne penserait plus à rien d'autre. Mais loin des courts, ce serait différent. Quand il aurait tout le loisir de réfléchir, les souvenirs et les sentiments lui lacéreraient le coeur et l'âme. Le chemin serait long.

Ce soir-là non plus, il ne mangerait pas. Il savait pourtant qu'il lui faudrait des forces pour affronter les entraînements plus rigoureux encore que d'ordinaire. Mais il ne pouvait pas.

Il se déshabilla et s'allongea sous les couvertures. Il avait rêvé de cet instant toute la journée. Il ferma les yeux et le visage de Marat se forma dans son esprit. Son coeur se serra. Il se retourna et voulut chasser le Russe de ses pensées, mais n'y parvint pas. Il y avait trop d'images dans sa tête, trop de pensées, trop de douleurs. Le sommeil le fuyait.

Il se demandait parfois comment il était possible de souffrir autant d'une séparation alors qu'ils n'avaient jamais été ensemble. Toutefois, il savait que son état n'était pas uniquement dû à la retraite du Tsar. Il vivait la saison la plus difficile de sa carrière, avec tous les doutes et toutes les craintes que cela impliquait, et même si ses blessures étaient guéries, il lui restait la peur qu'elles reviennent ainsi que celle que son meilleur jeu soit derrière lui. A cela s'ajoutait son amour secret qui le rongeait depuis trop longtemps et le sentiment de solitude qu'il causait. Il était moralement épuisé.

Quand il remarqua qu'il gémissait, il admit qu'il ne s'endormirait pas avant longtemps et se leva. Décidé à prendre l'air, il s'habilla et essuya ses joues humides.

Dans l'ascenseur, il trouva Marat qui l'accueillit avec un grand sourire.

- Rafa! Tu viens fêter la fin de ma carrière avec moi?
- Non. Je... Je ne suis pas vraiment d'humeur.
- Qu'est-ce qui se passe? C'est ton match?
- Ne me dis pas que tu l'a vu?
- Euh… si.
- Misère!
- Hey, ce n'est pas grave, ça arrive à tout le monde.
- Je sais. Ce… Ce n'est pas le problème.
- Tu veux en parler?
- Pas vraiment.
- D'accord. Tu es sûr que tu ne veux pas venir faire la fête? Ça pourrait te changer les idées.
- C'est gentil, mais non.
- Comme tu veux. Et qu'est-ce que tu comptais faire?
- Je ne sais pas trop. Marcher un peu.
- Je peux marcher avec toi?
- Tu ne voulais pas fêter?
- Je ne vais quand même pas te laisser ruminer tout seul.
- Merci.

Ils déambulèrent longtemps dans les rues de la ville en discutant de choses et d'autres. Le Russe semblait s'être donné la mission de faire rire son ami et y parvenait plutôt bien. Rafael faisait de son mieux pour oublier sa tristesse et profiter de l'instant.

Leur errance prit fin dans un parc où ils s'assirent côte à côte sur un banc. Cela faisait longtemps qu'ils ne s'étaient pas retrouvés seuls pendant un si grand moment. Et même si cette proximité rongeait le plus jeune, c'était une torture bien plus douce que l'éloignement.

Il savourait le silence et la présence de son ami, réfrénant son envie de se blottir contre lui. Tout était calme. Dans la ville endormie, il avait l'impression qu'ils étaient seuls au monde. Il n'y avait plus de crainte ou de tristesse, plus de lendemain, seulement Marat assis à côté de lui. L'instant avait quelque chose d'irréel, dû peut-être aussi à la fatigue. Il se sentait bien.

- Tu viendras à ma fête dimanche?
- Je ne sais pas.

Il aurait voulu accepter, il aurait voulu profiter de cette occasion de passer du temps avec son ami puisque ce serait sûrement la dernière avant longtemps. Mais il n'était pas certain d'avoir la force de participer à ce qui ressemblait trop à une soirée d'adieu.

Le Tsar baissa les yeux, pas assez rapidement pour cacher sa déception. Son air peiné étonna l'Espagnol, il ne pensait pas compter autant pour lui. Il sentit son coeur se serrer et sa détermination fléchir.

- D'accord. Je... Enfin, si jamais tu changes d'avis, je... Je vais souper avec mes amis les plus proches avant, vu qu'il y aura beaucoup de monde à la soirée et qu'on ne pourra peut-être pas beaucoup se voir. Tu es invité, bien sûr.

Sa voix tremblait légèrement, c'était rare chez lui. Troublé, Rafael fut incapable de résister.

- Je viendrais.
- Tu n'es pas obligé.
- Non, j'en ai envie, mais je… Je ne voudrais pas plomber l'ambiance.

Il sourit tristement et son ami le serra contre lui. Le coeur du plus jeune battit un record de vitesse, puis Rafael se détendit en se laissant bercer par les mots de réconfort que Marat soufflait à son oreille.

Il restèrent longtemps ainsi. Le Majorquin ne pensait plus qu'au torse de son ami contre son visage, à sa main qui caressait doucement son dos, son bras qui enserrait fermement sa taille, son odeur qui emplissait ses narines, son souffle sur sa joue. Il se sentait entier, à sa place, qui n'était pourtant pas la sienne puisque ses sentiments ne seraient jamais réciproques. Mais il ne voulait pas laisser ce genre de pensées venir gâcher ce moment, si doux, si calme.

A regret, il finit par s'écarter, mais le Russe l'empêcha de s'éloigner complètement. Il garda un bras autour de sa taille et lui fit doucement poser sa tête sur son épaule. L'instant aurait été parfait si cela avait été plus qu'un geste d'amitié.

Doucement, le Tsar demanda:

- Tu fais quelque chose demain? On pourrait visiter un peu?
- Cette fois, c'est toi qui n'as pas te sentir obligé.
- J'ai envie de passer du temps avec toi.
- D'accord. J'ai un entraînement demain matin, mais on peut se voir l'après-midi.
- Tu joues demain matin?! Tu devrais te reposer.
- Mmm, je suppose que tu as raison, Toni ne va pas me louper. En même temps, même si je sors mon meilleur jeu, il me tuera… Et puis, j'aimerais bien rester là encore un peu.

Le silence qui s'installa ne fut pas gêné, seulement paisible. Pourtant, après quelques minutes, Rafael ne put s'empêcher de le rompre.

- Tu me manqueras.
- Je ne pars pas sur Mars, on se reverra.

Le plus jeune sourit amèrement. Il ne doutait pas que son ami pensait ce qu'il disait à ce moment-là, toutefois il ne croyait pas que ce serait vrai quelques mois plus tard. Il ne pensait pas compter assez pour lui pour ne pas sombrer dans l'oubli. Et quand bien même ils se reverraient, leurs rencontres seraient toujours trop rares.

- Tu me manqueras aussi.

Ce n'était qu'un souffle, mais l'émotion dans la voix du Tsar montrait qu'il ne disait pas cela pour faire plaisir à son ami. Le coeur de celui-ci fit un bond dans poitrine. Rien n'aurait pu le combler plus que ces mots, rien de réaliste du moins. Il aurait voulu se blottir un peu plus contre lui et l'embrasser passionnément, mais se retint.

Le silence revint et Rafael sentit peut à peu ses paupières s'alourdir. Il avait besoin de retrouver une certaine tranquillité et ce moment passé avec Marat le lui avait apporté.

Il fit part à son ami de son envie de rentrer et appela un taxi, mettant ainsi fin à la douceur de cette soirée qu'il aurait voulue éternelle.

Il se coucha le sourire aux lèvres et le sommeil ne tarda pas à s'emparer de lui. Toutefois, l'appréhension que lui causait cette soirée d'adieu l'empêcha de sombrer immédiatement.

à suivre

Alors? à mettre à la poubelle ou pas?

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Dernière édition par bethan le 26 Oct 2010 05:49, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: La fin d'une ère - Rafa / Marat - G
MessagePosté: 03 Nov 2009 21:06 
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Non, non, pas poubelle !
C'est interessant comme début !
J'aime bien leurs hésitations à tous les deux.

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Then Rafa & Roger got bored of Angels Tennis and decided to go to Earth


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 Sujet du message: Re: La fin d'une ère - Rafa / Marat - G
MessagePosté: 03 Nov 2009 21:11 
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yaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa........ Tu viens de m'achever là...Je suis en train de me liquéfier sur mon clavier :bave: :bave: (pov clavier).

Comment peux-tu douter de toi, alors que tu écris des trucs pareils??? :wouah: :wouah:

C'est génial! J'adore tout : le sujet, le couple, le style (tu nous fais tellement bien ressentir les sentiments de Rafa).

Bref tout ça pour te dire que si tu n'écris pas la suite, je ne t'enverrai plus de photos de Marat, et je n'écrirais plus de fic avec lui et j'inonderais ta boite mail de photos de Marat avec sa copine! :twisted:

:laughing: Plus sérieusement, j'aime vraiment ce début de fic et je me réjouis de lire la suite (pleine de fluffy j'espère!)

:suite: :suite:

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 Sujet du message: Re: La fin d'une ère - Rafa / Marat - G
MessagePosté: 03 Nov 2009 21:30 
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Mais euh... kesk'ils font ces deux-là ?
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bethan a écrit:
Alors? à mettre à la poubelle ou pas?
Ah non non non... surtout pas, c'est trop bien !!!

J'adore vraiment tout... le couple évidemment, ils sont trop beaux tous les deux :heart:, c'est super agréable et facile à lire et j'aime beaucoup le sujet de l'histoire.

Les pensées et les sentiments de Rafa sont trés bien décrits.

J'adore le moment ou Rafa et Marat se rencontrent dans l'ascenseur et ou ils discutent en se baladant.

J'adore, j'adore, j'adore... :bravo: :bravo:

Je veux la suite... :suite: :suite:


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 Sujet du message: Re: La fin d'une ère - Rafa / Marat - G
MessagePosté: 03 Nov 2009 21:36 
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Loverafa a écrit:
Non, non, pas poubelle !
C'est interessant comme début !
J'aime bien leurs hésitations à tous les deux.

Merci beaucoup! Je suis ravie que ça te plaise

Aeris a écrit:
Comment peux-tu douter de toi, alors que tu écris des trucs pareils??? :wouah: :wouah:

C'est chronique chez moi...

Aeris a écrit:
C'est génial! J'adore tout : le sujet, le couple, le style (tu nous fais tellement bien ressentir les sentiments de Rafa).

:oops: Merci! Ca me fait vraiment plaisir. Franchement, j'avais peur d'y être allée un peu fort sur les sentiments de Rafa.

Aeris a écrit:
Bref tout ça pour te dire que si tu n'écris pas la suite, je ne t'enverrai plus de photos de Marat, et je n'écrirais plus de fic avec lui et j'inonderais ta boite mail de photos de Marat avec sa copine! :twisted:

Celle où on dirait qu'il l'étrangle? :mrgreen: (de toute façon, il a toujours l'air plus heureux sur les photos avec Rafa ou Feli, ou Juanqui, ou Nole :P ) Mais quand même, c'est pas gentil de vouloir me torturer comme ça. T'auras ma mort sur la conscience, na! Mais promis y aura une suite, je bloque juste sur un passage, mais ça devrait venir. Alors continue à écrire des fics avec Maratoudoux *yeux de Rafa mouillés*

Aeris a écrit:
:laughing: Plus sérieusement, j'aime vraiment ce début de fic et je me réjouis de lire la suite (pleine de fluffy j'espère!)

:calin:

life!!! a écrit:
bethan a écrit:
Alors? à mettre à la poubelle ou pas?
Ah non non non... surtout pas, c'est trop bien !!!

J'adore vraiment tout... le couple évidemment, ils sont trop beaux tous les deux :heart:, c'est super agréable et facile à lire et j'aime beaucoup le sujet de l'histoire.

Les pensées et les sentiments de Rafa sont trés bien décrits.

J'adore le moment ou Rafa et Marat se rencontrent dans l'ascenseur et ou ils discutent en se baladant.

J'adore, j'adore, j'adore... :bravo: :bravo:

Je veux la suite... :suite: :suite:

:calin: Merci beaucoup!

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 Sujet du message: Re: La fin d'une ère - Rafa / Marat - G
MessagePosté: 03 Nov 2009 21:39 
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bethan a écrit:
Celle où on dirait qu'il l'étrangle? :mrgreen: (de toute façon, il a toujours l'air plus heureux sur les photos avec Rafa ou Feli, ou Juanqui, ou Nole :P ) Mais quand même, c'est pas gentil de vouloir me torturer comme ça. T'auras ma mort sur la conscience, na! Mais promis y aura une suite, je bloque juste sur un passage, mais ça devrait venir. Alors continue à écrire des fics avec Maratoudoux *yeux de Rafa mouillés*


:laughing: j'adore cette photo!

Euh, les yeux de Rafa mouillés ça marche pas sur moi! Moi y'a que Nole ou Feli qui me font de l'effet! :wink: (éventuellement DelPo)

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 Sujet du message: Re: La fin d'une ère - Rafa / Marat - G
MessagePosté: 06 Nov 2009 11:04 
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Comment ça poubelle?
C'est une petite merveille ! Rafa fait trop pitié, dans le sens, ça en est attendrissant (oui tu as bien lu, Kamiel dit attendrissant en parlant de Rafael, pour te dire à quel point c'est bien écrit)
Moi j'espère que la suite viendra bientôt! :heart:

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 Sujet du message: Re: La fin d'une ère - Rafa / Marat - G
MessagePosté: 06 Nov 2009 11:09 
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Cette histoire est vraiment très belle :heart: :heart:

vivement :suite:

valbone :ange:

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 Sujet du message: Re: La fin d'une ère - Rafa / Marat - G
MessagePosté: 11 Nov 2009 20:50 
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Kamiel a écrit:
Comment ça poubelle?
C'est une petite merveille ! Rafa fait trop pitié, dans le sens, ça en est attendrissant (oui tu as bien lu, Kamiel dit attendrissant en parlant de Rafael, pour te dire à quel point c'est bien écrit)
Moi j'espère que la suite viendra bientôt! :heart:

:calin: ça me touche beaucoup. Merci!


valbone9 a écrit:
Cette histoire est vraiment très belle :heart: :heart:

Merci beaucoup!

Voilà la suite et fin! (donc, Aeris, pas besoin de me torturer :wink: ) Et euh... pardonnez le petit délire dans le magasin, j'ai pas pu m'empêcher :mrgreen:


Rafael saisit une bouteille d'eau et s'assit sur le banc avec un soupir de soulagement. Comme il s'y attendait, Toni avait décidé de le tuer à la tâche. A tel point que la veille, il avait préféré s'installer confortablement dans la chambre de Marat pour discuter, plutôt que de visiter comme ils l'avaient prévu. Il avait néanmoins passé l'un des meilleurs après-midi de sa vie. Ils avaient beaucoup parlé et beaucoup ri. Cela lui avait changé les idées, il avait retrouvé un peu d'appétit et le soir, il était si épuisé qu'il s'était endormi dès qu'il s'était allongé.

Le jeune homme repensait en souriant à cette journée quand quelqu'un vint se placer devant lui et le tira de sa rêverie. Le Tsar était là, une raquette à la main et un grand sourire aux lèvres.

- Tu acceptes de jouer contre un retraité?
- Euh… oui, bien sûr.
- Super! Je veux en profiter pendant que je ne suis pas encore complètement ridicule.

Toni ouvrit la bouche pour protester car la séance de torture qu'il avait prévue pour son neveu n'était pas terminée. Toutefois, il se ravisa en voyant le regard noir de celui-ci.

Les deux amis firent quelques passes pour que le plus vieux s'échauffe avant de jouer un peu plus sérieusement. Enfin, aussi sérieusement que ce dont le Russe était capable en dehors d'un match officiel.

Ils passèrent plus d'une heure se le terrain, à se provoquer et à rire, puis regagnèrent les vestiaires. Sous la douche, l'Espagnol se prit une nouvelle fois à observer le corps de Marat, enviant toutes les femmes qui avaient eu le droit de le contempler sans se cacher, de l'embrasser, de sentir sa peau sur leurs doigts, son corps contre le leur. Dans un soupir, il ouvrit un peu plus le robinet d'eau froide. Un instant, il crut apercevoir le regard du Tsar errer sur ses courbes, mais il devait avoir rêvé.

Ils dînèrent ensemble et décidèrent de flâner dans la ville. Quand ils passèrent devant un magasin de vêtements, le Russe entraîna un Rafael étonné vers le rayon féminin. Avant que l'Espagnol n'ait pu ouvrir la bouche pour protester, le Tsar avait déjà revêtu un énorme chapeau à fleurs, de grosses lunette à soleil et un sac à main chic. Il accompagna son déguisement d'un pose digne d'une blonde écervelée et le rire de son ami résonna dans le magasin.

- Il ne te manque plus que la robe! parvint-il à articuler après plusieurs minutes.
- Ah non, c'est ton tour!

Il avait un sourire provocateur, Rafael hésita un instant. Puis il saisit une robe rose au décolleté plongeant et se dirigea vers les cabines. Il en sortit quelques minutes plus tard en tortillant exagérément des fesses. Il fit un tour sur lui-même, une main sur la joue et demanda d'une voix trainante et suraigue:

- Qu'est-ce que tu en penses? Ca ne me boudine pas trop?

Marat se mordait la lèvre pour ne pas éclater de rire, mais il fut achevé quand son ami demanda de la même voix à une vendeuse si la couleur lui allait. La jeune femme ouvrit de grands yeux, bredouilla une réponse incompréhensible et s'éloigna aussi vite en hâte. Le Russe dut se retenir à un présentoir pour ne pas tomber tant il riait.

Ils sortirent de la boutique les mains vides, mais le sourire aux lèvres, sous les regards mi-intrigués, mi-choqués des employés.

Le magasin voisin était une bijouterie. Machinalement, le plus jeune observa les pièces exposées en vitrine. Certaines étaient élégantes, d'autres beaucoup trop tape à l'oeil à son goût. Il s'arrêta net devant un collier, une bande d'or sur un carré d'acier suspendu à une lanière de cuir. Il l'imaginait parfaitement au cou de Marat. Sans réfléchir, il entra dans la boutique et demanda à voir le bijou.

Il le contempla longuement, un sourire rêveur aux lèvres. Il essayait de se représenter ce que ça lui ferait de savoir que son ami portait un cadeau de lui. L'idée lui plaisait beaucoup, comme une promesse de ne pas être totalement oublié, pas tout de suite.

Il fut tiré de ses pensées par la voix du Moscovite.

- Il est magnifique.

Rafael sourit et cette remarque suffit à le convaincre d'acheter le collier.

- Il est pour toi?
- Pour un ami.
- Tu dois beaucoup tenir à lui.
- Bien plus qu'il ne le pense. Mais on ne se voit pas beaucoup. J'espère que ça lui fera penser un peu à moi.

Le sourire rêveur qui avait repris place sur ses lèvres se fana sous le regard scrutateur de son ami.

*****

Rafael s'assit sur le lit en soupirant. La veille, après leur ballade, Marat et lui avait soupé en tête à tête et longuement discuté. Ces moments passé avec le Moscovite lui avaient permis d'effacer un peu la tension accumulée durant l'année. Son moral s'était amélioré. Deux semaines de plus et il se serait sentit totalement frais mentalement, en dehors, bien sûr, des sentiments qui continuaient de le dévorer.

Il n'avait pas eu une nuit excellente, mais il savait que les pires étaient à venir. Particulièrement celle qu'il s'apprêtait à vivre. Un soirée passée à fêter la fin de la carrière du Tsar, il avait plutôt envie de la pleurer.

Il saisit la télécommande et fit le tour de toutes les chaînes sans comprendre un seul mot. Ce n'était qu'un moyen de s'occuper l'esprit, de ne pas penser à ce qui l'attendait. Cette fête ressemblait trop à une soirée d'adieu. Il ne pouvait s'enlever de la tête l'idée que désormais, le Russe ne serait plus là sur les tournois. Et elle le consternait.

Il éteignit la télévision et son regard se posa sur l'écrin du collier qu'il avait acheté la veille. Il ouvrit la boîte et observa distraitement le bijou. A présent, il se demandait pourquoi il l'avait acquéri. Il n'oserait probablement jamais lui l'offir. Il n'avait pas vraiment de prétexte pour le faire, surtout pas celui de sa retraite, il avait trop peur d'être ridicule. Et puis, il y avait ce regard qui l'avait mis mal à l'aise, qui lui faisait penser que le Russe avait compris que le futur propriétaire du collier n'était pas un simple ami.

Sans avoir pris de décision, il glissa le bijou dans sa poche et sortit. Dans le taxi, ses doigts martelait nerveusement sa cuisse. Il était heureux de passer du temps avec Marat, mais il n'était pas sûr de pouvoir chasser sa tristesse comme il l'avait fait les deux jours précédents. Il avait pensé avoir passé le plus difficile après ce dernier match, il comprenait à présent que le pire serait les au revoir, promesses d'une rencontre prochaine à laquelle il ne parvenait pas totalement à croire.

Il fit de son mieux pour chasser ses pensées moroses en entrant de le restaurant. Le Russe l'accueillit avec un sourire rayonnant et l'invita à s'asseoir en face de lui.

La tablée était bruyante, l'ambiance enjouée. Les autres clients ne cessaient de leur jeter des regards réprobateur auxquels il ne prêtaient aucune attention. Rafael n'eut aucun mal à retrouver sa bonne humeur et le Moscovite ainsi que Novak semblaient décidés à le faire mourir de rire. Cela le rassura, il se prit à croire que ce ne serait pas aussi difficile que ce à quoi il s'était attendu. Mais il savait que ce n'était qu'une illusion.

Lorsqu'ils arrivèrent dans la salle où se déroulerait la suite de la soirée, Marat laissa ses amis pour aller saluer certaines des personnes déjà présentes. Rafael, quant à lui, se dirigea, sour le regard lourd de reproches de Feliciano, vers le bar où il commanda un cocktail sans alcool.

La musique lui vrillait les tympans, les basses résonnaient dans sa cage thoraciques, très vite, il ne put s'empêcher de battre la mesure contre le comptoir. Dans l'intimité de sa chambre, il adorait danser, mais dans une salle remplie, il n'osait pas.

Son regard se perdit dans la foule des danseurs. Lentement, sa mélancolie refaisait surface, aidée par les nombreux couples qu'il aperçut. Il commençait à se sentir mal à l'aise, le bruit et la solitude l'opressait. Il ne se sentait jamais aussi seul que lorsqu'il l'était dans une foule. Il aurait voulu se réfugier dans un coin pour se recroqueviller sur lui-même, comme si cela pouvait le protéger. Un instant, il songea à partir en douce, mais il réalisa que cette attitude aurait blessé Marat.

Il retrouvait un peu le sourire en voyant les tentatives infructueuses de Feliciano d'attirer un grande noiraude quand quelqu'un se pencha vers lui pour lui parler, le faisant sursauter.

- Tu ne vas quand même pas rester assis toute la soirée?
- Pourquoi pas?

Marat leva les yeux au ciel et saisit son poignet pour l'entraîner vers la piste de danse, sans lui laisser le temps de protester. Une fois dans la foule, il lui prit les mains pour lui donner le rythme et le forcer à bouger. Rafael résista un peu, puis se résigna et se laissa aller. Son ami le lâcha et lui sourit doucement.

L'Espagnol se sentait ridicule, mais le regard bienveillant du Russe l'encouragea un peu et il finit par se détendre et oublier les gens qui l'entouraient.

C'était agréable de lâcher prise et de ne plus penser à rien d'autre qu'à la musique. La pointe d'agacement qu'il avait ressentie pour le Moscovite quand il l'avait attiré de force avait fait place à la gratitude. Il était bien mieux là plutôt qu'à ruminer seul au bar.

Il ne prit conscience du temps qui passait que lorsqu'il sentit ses muscles fatiguer. Il mourrait de soif, mais s'arrêter de danser signifiait ne plus pouvoir observer le corps de Marat onduler sur la musique. Il se résigna toutefois à lui lancer un dernier regard, s'attardant sur un déhanché à se damner, puis remonta lentement sur son ventre, ses pectoraux, la peau dévoilée par les deux boutons laissés ouverts, son cou, sa bouche, et tomba directement dans ses yeux. Il se sentit rougir mais fut incapable de rompre ce contact.

Le faible éclairage dissimulait une partie de la beauté des iris du Tsar, cependant cela n'empêcha pas le coeur de Rafael de s'emballer. Il ne s'était jamais senti si troublé et heureux à la fois. Les basses s'étaient tues, adoucissant un peu la musique. Son ami s'approcha légèrement. Ils ne se touchaient pas, pourtant c'était comme s'ils dansaient ensemble. Une étincelle d'espoir brillait timidement dans le coeur de Rafael.

Ils s'adaptèrent machinalement au retour des basses et d'un rythme plus soutenu. L'Espagnol avait perdu la faculté de réfléchir. Quand il retrouva un peu ses esprits, il approcha lentement sa main de celle de son compagnon, ignorant le martèlement de son coeur. Au moment où leurs doigts se frolèrent, une voix familière rompit le charme et Rafael se retourna en éloignant précipitament sa main.

- Rafa, je crois que quelqu'un aimerait beaucoup faire ta connaissance.
- Feli!

La tendance qu'avait son ami à s'efforcer de lui trouver une fille à chaque fois qu'ils se rendaient à une soirée l'avait toujours agacée, mais ce soir-là, il peinait à le cacher.

- Quoi? Regarde-là au moins avant de râler!

Pour la forme, le Majorquin tourna les yeux dans la direction indiquée par son ami. Quand il les reposa sur ce dernier, il avait déjà oublié à quoi ressemblait la femme qu'il avait vue.

- Pas mon genre.
- Rafa! Fais pas ton timide!
- Laisse tomber, Feli.
- Mais...
- Je vais boire un verre, le coupa Marat.
- Je t'accompagne!

Feliciano lança un regard noir à son compatriote et les suivit jusqu'au bar. Il laissa toutefois son rôle d'entremetteur de côté, ce qui soulagea vivement son ami.

Ils sirotèrent leur boisson accoudés au comptoir jusqu'à ce qu'une jeune femme blonde s'approche de Marat en dansant lascivement en arborant un sourire coquin. Le Majorquin baissa vivement les yeux et ne les releva que plusieurs minutes plus tard pour voir l'homme qu'il aimait s'éloigner en charmante compagnie. Il sentit son coeur tomber en morceaux, puis une paire de talons aiguille réduire en poudre chacun d'eux.

Sous les yeux ébahis du Tolédan, il commanda une vodka qu'il avala d'une traite. Il hésita un instant à en demander une autre mais préférait être sûr de garder le contrôle de lui-même. Il songea à s'asseoir dans un coin, toutefois il se dit qu'il passerait bien assez de temps à ruminer dans les mois qui viendraient et retourna sur la piste.

Il se jeta à corps perdu dans la musique pour oublier sa douleur. Dans sa bulle, il ferma les yeux et se détacha de ce que l'entourait.

Quand il reprit conscience du monde réel et ouvrit les yeux, il fut si surpris de trouver Marat en face de lui qu'il cessa tout mouvement. Il ne pensait pas le revoir avant la fin de la soirée. Le Russe lui sourit doucement et il reprit sa danse.

Ils passèrent encore de longues heures entre la piste de danse et le bar. Petit à petit, des gens s'en allaient. Rafael voulait repousser le plus possible le moment des au revoir, mais il était épuisé. Il profita du départ d'un petit groupe de joueurs pour partir avec eux. Marat, exténué lui aussi, lui proposa de partager un taxi.

Le Majorquin attendit dehors que son ami finisse de dire au revoir aux invités encore présent dans la salle. A côté de lui, Feliciano et Novak riait bruyamment tandis que les deux Andy semblaient à deux doigts de s'endormir debout. Il regarda le Moscovite sortir et les saluer. Puis tout s'effondra.

C'est à ce moment-là qu'il réalisa vraiment. Dans l'air glacial de la nuit, la réalité s'écrasa sur ses épaules et se referma sur son coeur. Sa gorge se noua. Ses yeux se remplirent de larmes et il comprit qu'il serait incapable de rentrer avec le Tsar sans éclater en sanglots. Il n'en avait plus la force.

Il prit une profonde inspiration et salua d'un geste de la main les quatre joueurs qui s0en allaient, puis dit doucement au Russe:

- Je... J'ai besoin de prendre l'air, je vais... marcher un peu.
- D'accord... Je... Je ne suis pas sûr de pouvoir te voir demain, alors je suppose que.... que c'est le moment de te dire au revoir.

Sa voix tremblait un peu. Il attira son cadet contre lui. Ce dernier ne put que souffler à son oreille:

- J'ai passé une... une magnifique soirée. Ca faisait longtemps que... que je ne m'étais pas autant amusé que pendant ces trois jours.
- Moi aussi.

Il ressera son étreinte et, dans un murmure, ajouta:

- Tu vas me manquer.

Le Majorquin sentait la digue se rompre lentement. Il devait s'éloigner, mais l'étreinte était trop douce.

- Toi aussi, tu vas beaucoup me manquer.

Il s'écarta un peu et leva les yeux vers son ami qui arborait un sourire tout aussi forcé que le sien. Il y avait tant de choses qu'il aurait voulu dire, mais il ne trouvait pas les mots. Ils se regardèrent en silence pendant un instant, puis le Russe se pencha doucement et déposa un baiser sur son front.

- Prends soin de toi.
- Toi aussi.
- A bientôt.

Le gorge de l'Espagnol se noua et il ne put répondre que par un maigre sourire. Il l'observa une dernière fois, fit de son mieux pour graver cette image dans son esprit, et se retourna. Une dizaine de pas plus tard, les larmes inondaient ses joues.

Il savait à quoi ressemblait un tournoi sans Marat, saison après saison, il en avait vécu plusieurs. Tout était si terne quand il n'était pas là. Il était terrorisé à l'idée de ne plus jamais le revoir. Il ne pouvait nier que le Tsar avait eu du mal à cacher son émotion quelques minutes plus tôt, mais il avait peur qu'il ne soit absorbé par sa nouvelle vie et qu'il l'oublie. Peut-être s'écriraient-ils de temps à autres, se téléphoneraient-ils parfois, mais il doutait que cela ne dure très longtemps. Car les chemins se croisent et s'éloignent à nouveau, parce qu'ils ne vivraient plus les même choses. Et quand bien même cela durerait, tout serait tellement différent. Le manque se ferait inévitablement sentir et il craignait que leur amitié ne s'étiole. Sans compter le suplice de voir l'homme qu'il aimait construire sa vie sans lui.

Pourtant, peut-être était-ce mieux pour lui. Cela pourrait lui permettre de l'oublier, de passer à autre chose. Cela faisait si longtemps qu'il ne rêvait que de lui. Peut-être fallait-il que la douleur atteigne son paroxysme avant de retomber, de s'affacer, pour laisser la place à une nouvelle vie, de nouveaux rêves. Mais y aurait-il vraiment autre chose que le vide, l'abîme sans fond de la solitude?

La fin d'une ère, les adieux de Marat Safin au monde du tennis. Plus de franc-parler en conférence de presse, de raquettes brisées sur les courts, de cris dans les stades, de bonne humeur pour éclairer l'atmosphère des vestiaires. Il ne serait plus là pour rappeler à Rafael combien il était important de vivre, il n'y aurait plus autant de fou rires dans les restaurants, son sourire n'illuminerait plus ses journées. Plus de conversations auxquelles il ne voulais jamais mettre un terme, plus de paroles qui parvenaient toujours à le réconforter. Toutes ces petites choses qui faisait de Marat ce qu'il était et auxquelles il s'étaient tant attaché, toutes ces petites choses ne seraient plus là. Le monde du Majorquin s'écroulait.

Le Tsar avait changé sa vie, avant même que ses sentiments pour lui ne naissent, il avait changé sa façon de voir les choses. Il l'avait fait mûrir, lui avait appris à garder la tête sur les épaules et à ne pas laisser le tennirs le détruire. Il avait fait de lui quelqu'un de meilleur. La profondeur de ce qu'il ressentait pour lui n'était que le reflet de tout ce qu'il lui avait apporté. Il avait l'impression qu'il ne survivrait pas.

Les mains enfoncées dans sa poches, il se forçait à mettre un pied devant l'autre, lentement. Continuer, ne pas abandonner malgré la souffrance, c'était ce qu'il avait toujours fait et ce qu'il continuerait à faire. Même si son coeur était si lourd qu'il avait la sensation qu'il allait traverser le sol. Même si son âme n'était plus que lambeaux.

Soudain, deux bras l'entourèrent, stoppant son cheminement ainsi que celui de ses pensées. Pris de panique, il chercha à se débattre, mais se laissa faire en entendant la voix de Marat souffler à son oreille.

Dans son dos, le Russe le serrait contre lui, un bras autour de sa taille, l'autre autour de ses épaules. Dans sa main, il tenait le collier que son ami avait glissé dans sa poche pendant leurs adieux. Il restait silencieux tandis que sa repiration reprenait peu à peu un rythme normal. Le coeur de Rafael cognait fort contre sa poitrine.

Après de longues minutes, le Moscovite relâcha son étreinte et son cadet se retourna. Il y avait une lueur d'incompréhension dans le regard du Tsar, sa main serrait le bijou. Le Majorquin le saisit doucement, les doigts s'ouvrirent. Il referma l'attache dans la nuque de Marat et souffla à son oreille:

- Pour que tu ne m'oublies pas.

Il embrassa tendrement sa joue et s'écarta. Leurs regards se rencontrèrent, le temps s'arrêta. Son coeur cognait dans sa poitrine. Délicatement, le Moscovite essuya une larme sur la joue de son cadet. Gêné, celui-ci baissa les yeux. La main resta sur son visage Bientôt, il ne put plus résister à l'envie de plonger à nouveau dans les iris du Tsar. Plus rien d'autre n'existait.

Lentement, Marat se pencha vers lui. Le coeur de Rafael cognait plus fort encore. L'aîné marqua un temps d'arrêt lorsque ses lèvres n'étaient plus qu'à quelques millimètres des siennes. L'Espagnol sentait son souffle chaud sur son visage. Son coeur cessa de battre. Puis, doucement, leurs lèvres se frôlèrent, se caressèrent lentement. Son coeur repartit à toute vitesse. Le contact se fit plus franc, le Russe saisit sa lèvre inférieure. Les mains du Majorquin s'accrochaient à sa veste. Ses lèvres s'entrouvrirent, leurs langues se rencontrèrent. Rafael retint un gémissement, Marat posa une main sur sa nuque. Leur ballet était tendre et sensuel.

Ils restèrent enlacés de longues minutes, soudés comme s'ils avaient peur que l'autre disparaisse. Les tremblements du Majorquin les ramenèrent sur Terre et ils rentrèrent en taxi, lovés l'un contre l'autre.

Après un instant d'hésitation, Marat entraîna Rafael dans sa chambre. Il lui retira délicatement sa veste avant d'unir leur lèvres une nouvelle fois.

Ils se douchèrent séparément puis s'allongèrent. La tête de l'Espagnol se posa sur le torse du Tsar qui passa un bras autour de sa taille et caressait doucement son épaule de l'autre. Le sourire aux lèvres, le Majorquin se sentait sombrer dans le sommeil. Il murmura un "je t'aime" auxquel Marat répondit d'une voix douce. Son sourire s'agrandit et il s'endormit en se sentant enfin entier. Leurs chemins ne se sépareraient pas.

Fin

Au cas où ça vous intéresserait, voilà le collier auquel je pensais: Image

J'espère que ça vous a plu. Il y aura peut-être une suite parce qu'à la base, je pensais faire toute une série de fics sur plusieurs étapes de leur relation, mais j'ai tellement de projets en cours que je suis pas sûre que ça se réalise. Ca intéresserait quelqu'un?

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 Sujet du message: Re: La fin d'une ère - Rafa / Marat - G
MessagePosté: 11 Nov 2009 21:03 
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Inscription: 25 Juin 2009 13:24
Messages: 1988
Ca commence à devenir une habitude avec tes fic, mais j'ai adoré!!!

Encore une fois tu mêles sans probléme l'humour avec des émotions plus profondes! C'est vraiment bien écrit! :bravo:

Perso, j'ai vraiment beaucoup aimé le passage dans le magasin! :mrgreen: J'imagine trop Marat faire ça! (un peu moins Rafa par contre)

Et la fin est vraiment magnifique... La façon dont tu ne décris pas vraiment tout, avec des sous-entendus, cela rend les choses encore plus tendres, plus émouvantes :wouah:

bethan a écrit:
Voilà la suite et fin! (donc, Aeris, pas besoin de me torturer :wink: )

Zut, j'avais déjà plein d'idées! :wink:


bethan a écrit:
J'espère que ça vous a plu. Il y aura peut-être une suite parce qu'à la base, je pensais faire toute une série de fics sur plusieurs étapes de leur relation, mais j'ai tellement de projets en cours que je suis pas sûre que ça se réalise. Ca intéresserait quelqu'un?


Moi, je suis TRES TRES TRES TRES intéressée!!! (garde ses idées de torture, au cas où... :twisted: )

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Merci Kamiel pour ma signature!


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 Sujet du message: Re: La fin d'une ère - Rafa / Marat - G
MessagePosté: 11 Nov 2009 22:22 
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Mais euh... kesk'ils font ces deux-là ?
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Trés belle fin.... Tendre et émouvant... j'aime beaucoup !
L'épisode du magasin est trés drôle :laughing: ! Et j'adore tout ce qui a était écrit par rapport au collier que Rafa à offert à Marat. C'était trés beau.

:bravo: Vraiment génial... :bravo:
bethan a écrit:
J'espère que ça vous a plu. Il y aura peut-être une suite parce qu'à la base, je pensais faire toute une série de fics sur plusieurs étapes de leur relation, mais j'ai tellement de projets en cours que je suis pas sûre que ça se réalise. Ca intéresserait quelqu'un?
Oui je suis trés intérressée :D... J'espère que ça se fera...

:bye:


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 Sujet du message: Re: La fin d'une ère - Rafa / Marat - G
MessagePosté: 12 Nov 2009 13:14 
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Adorable :heart:
J'ai surtout adoré le baiser qu'ils s'échangent, c'est écrit avec une très belle justesse :heart:
J'ai pas grand chose à ajouter, si ce n'est un grand OUI à d'autres fics sur l'évolution de leur relation ;)
Aeris a écrit:
Bethan a écrit:
Voilà la suite et fin! (donc, Aeris, pas besoin de me torturer :wink: )


Zut, j'avais déjà plein d'idées! :wink:

Eh oh c'est qu'elle va voler mon travail! :lol:

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 Sujet du message: Re: La fin d'une ère - Rafa / Marat - G
MessagePosté: 12 Nov 2009 17:46 
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Slash ou non, telle est la question...
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Localisation: Sur Mars
Elle est très belle cette fin !
J'adore me réprésenter Rafa marchant tout triste en essayant d'oublier Marat. Puis Marat arrivant et l'enlaçant !
C'est beau !!! :oops:

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Then Rafa & Roger got bored of Angels Tennis and decided to go to Earth


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 Sujet du message: Re: La fin d'une ère - Rafa / Marat - G
MessagePosté: 12 Nov 2009 18:28 
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Slash ou non, telle est la question...
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Inscription: 07 Sep 2007 11:32
Messages: 923
Localisation: Sous une cascade
Quelle fin magnifique :wouah: :heart: :heart:
La séance dans le magasin m'a bien fait :lol: :lol:

BRAVO :bravo: :bravo:

valbone :ange:

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 Sujet du message: Re: La fin d'une ère - Rafa / Marat - G
MessagePosté: 12 Nov 2009 19:56 
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Inscription: 04 Fév 2009 14:50
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Wow :oops: merci mille fois! Vos reviews me touchent vraiment beaucoup. On dirait que la scène du magasin vous a plu, je suis vraiment contente parce que je commence tout juste à arriver à intégrer un peu d'humour. Aeris, c'est vrai que je vois plus Marat que Rafa faire ça, mais j'imaginais assez Rafa se laisser entraîner et puis, j'en avais un peu marre du Rafa tout timide...

Merci beaucoup beaucoup pour toutes vos reviews :calin: :calin: :calin:

Pour la suite, vous m'avez vraiment donné envie de m'y mettre, mais comme je l'ai dit, j'ai beaucoup de projets en cours et pas assez de temps. Donc un jour peut-être... :mrgreen:

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