Forum - Le Monde du Slash

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 Sujet du message: [Finie] Think of you - Marat/Rafa - G
MessagePosté: 26 Sep 2009 11:00 
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Pour me faire pardonner de la brièveté mon dernier OS, en voilà un plus long que d'habitude :mrgreen: Bon, autant j'étais très convaincue par ce texte en l'écrivant, autant maintenant je doute beaucoup, mais c'est souvent le cas alors je me décide quand même à poster. J'espère que ça vous plaira.

Je ne les connais pas, tout est faux, je ne gagne pas d'argent avec ça.



Think of you



Rafael soupira en regardant sa montre. La chaleur qui régnait dans la salle l'étouffait, la foule l'oppressait. Il se fraya un chemin jusqu'au buffet et saisit un verre de jus d'orange ainsi qu'un canapé au saumon, puis retourna dans le coin de la pièce. Non loin de lui, un homme fumait un cigare, l'odeur lui agressait les narines et il sentait qu'elle avait déjà imprégné ses cheveux et ses vêtements. Dans la salle, tout le monde semblait bavarder joyeusement, il recula un peu plus contre le mur. Il se sentait déguisé dans son costume, cela ne l'aidait pas à se sentir à l'aise. De toute façon, il détestait les conversations futiles et les filles qui lui faisaient du charme, ce qu'il ne manquait jamais de subir. Alors il préférait rester dans un coin, quitte à s'ennuyer à mourir.

Il remarqua Roger occupé à montrer une série de photos à un regroupement important – principalement constitué de femmes – rassemblé autour de lui. Nul besoin de les voir pour savoir qui elles représentaient, le numéro un ne semblait plus avoir d'autre sujet de conversation depuis quelque temps. Au moins, cela avait permis à Rafael de se souvenir des prénoms de ses filles, ce à quoi il avait toujours douté de parvenir. Un peu plus loin, Novak faisait une nouvelle fois le pitre sous l'œil gêné d'Ernests qui tentait vainement de le calmer. Fernando était en grande conversation avec Ana et Feliciano était absorbé par sa contemplation des fesses de Juan Carlos.

Tout le monde semblait heureux, pourtant ce lieu paraissait froid au Majorquin. La décoration luxueuse manquait de vie et le mettait mal à l'aise. Il se sentait seul dans ce monde auquel il n'appartenait pas vraiment. Il aimait jouer, le reste de la vie de tennisman ne l'intéressait pas, surtout pas les soirées mondaines. Après l'ennui, qui l'avait saisi à peine plus de cinq minutes après son arrivée, il sentait à présent la mélancolie s'insinuer en lui. La solitude lui pesait, ainsi que la façon dont ses amis l'avaient oublié dès qu'ils avaient franchi la porte.

Toutefois, il ne voulait pas se laisser abattre, après tout, il y avait des choses bien plus terribles qu'une soirée chique avec petits fours à volonté. Il laissa son esprit s'emplir de souvenirs, ceux qui lui redonnaient toujours le sourire. Les réceptions auxquelles Marat l'avait accompagné, d'abord. La façon que son amant avait d'être si à l'aise, de faire rire tout le monde, de tenter de le saouler pour qu'il se détende. La façon dont ils faisaient l'amour après avoir retenu leurs gestes tendres toute la soirée. Les heures passées sur le court ensemble, celles passées à rire tant qu'ils avaient de la peine à respirer. Le jour où il avait reçu des roses après une défaite et que son compagnon ne pouvait être avec lui. Celui où il lui avait offert un collier, le bonheur qu'il ressentait en le voyant le porter et le serrer dans sa main pendant les matchs. Les déguisements qu'avaient Marat quand il assistait aux siens et qui avaient plusieurs fois failli le faire hurler de rire sur le court. La tendresse des caresses de son amant, la profondeur de l'amour de l'Espagnol pour lui.

Rafael avala les dernières gouttes de sa boisson en souriant. Penser à Marat lui réchauffait toujours le cœur, lui redonnait du courage quand il en manquait, l'aidait à affronter chaque obstacle. Il repensa à toutes ces fois où il avait trouvé son amant dans sa chambre quand il rentrait d'un match, d'une conférence de presse ou d'un entraînement. Cette façon qu'il avait d'être là, comme si c'était la chose la plus évidente du monde, comme si c'était sa place, comme s'ils vivaient ensemble, comme s'il serait toujours là. Le Majorquin sentait toujours un profond bonheur l'envahir dans ces moments-là et c'était toujours un instant spécial pour lui. Un petit rien qui le comblait.

Mais ce soir-là, personne ne l'attendrait à l'hôtel. Cela faisait plusieurs mois déjà qu'il n'avait plus trouvé Marat dans sa chambre. Il s'était fait distant, sans raison apparente, et puis un jour, il avait passé la porte et était sorti de sa vie. Rafael n'avait pas compris, il ne comprendrait peut-être jamais. Ils étaient heureux, tous les deux, et soudain, tout avait volé en éclats.

Il avait réfléchi, s'était repassé ces quelques semaines un millier de fois, essayant de saisir ce qui avait pu se passer, ce qu'il avait de mal, mais jamais il ne s'était expliqué le départ de son amant. Il lui en avait voulu, il l'avait maudit, puis il s'était apaisé. Il avait pleuré, hurlé, souffert comme jamais il n'avait souffert, puis la tristesse s'était effacée. Cela avait été long, mais au fil du temps, il avait compris qu'il ne voulait pas ternir tout ce qu'il avait partagé avec cet homme. Alors il avait continué sa vie, en repensant au Russe avec le sourire.

L'amour ne l'avait pas quitté, il était trop profond pour disparaître si rapidement, il était seulement devenu plus calme, moins déchirant. Il lui avait fait accepter la nouvelle blonde du Tsar au lieu de l'assassiner sauvagement comme il l'avait voulu au début. Il lui avait fait souhaiter le bonheur de Marat même si cela signifiait être loin de lui. Il ne voulait pas être amer, il ne voulait pas de haine, pas après la beauté de leur relation. Il n'y avait plus que la nostalgie, qui parfois encore lui tirait quelques larmes, mais qui l'empêchait de se sentir complètement vide.

Enfin quelques personnes s'en allaient. Il en profita pour se retirer lui aussi et prendre un taxi jusqu'à l'hôtel, ne rêvant que d'une douche pour se laver de la sueur et de l'odeur de fumée. Il ouvrit la porte et trouva la lumière allumée. Il se réprimanda de ne pas l'avoir éteinte et avança en enlevant sa veste. Il allait la jeter sur le canapé quand il vit que quelqu'un était assis sur celui-ci. Son cœur manqua un battement et il se figea.

- Ma… Marat?
- Rafael! répondit le Russe en souriant doucement.
- Comment… tu es entré?
- J'ai fait mon plus beau sourire à la réceptionniste.

Le Tsar s'était levé pour être à la hauteur de l'autre qui n'avait toujours pas bougé. Leurs regards se croisèrent, s'accrochèrent. Ils restèrent silencieux. Le plus jeune sentait son cœur cogner dans sa poitrine, son esprit se remplir de questions, mais il ne parvenait à en articuler aucune. Il n'y avait plus cette entente parfaite qu'il y avait toujours eue entre eux, cette sérénité qu'ils avaient éprouvée chaque fois qu'ils étaient ensemble, cette impression qu'ils avaient eue que les mots étaient inutiles entre eux. A la place, il y avait le doute, la gêne. Ce constat fendit le cœur du Majorquin, lui rappelant que tout ce qu'il avait tant chéri était parti en fumée. Tout ce qu'il ressentait pour Marat et qu'il s'était appliqué à enfouir au plus profond de lui emplit ses veines et se propagea dans tout son corps, le poussant à se jeter dans ses bras. Mais il se retint, parce qu'il s'avait que cela aurait été déplacé. Il sentit son âme s'effondrer.

- Comment tu vas? finit par demander l'aîné d'une voix peu assurée.

Rafael ne put répondre tant il avait envie de fondre en larmes devant les ruines de leur relation. Il s'était appliqué à chérir ses souvenirs, il était parvenu à ne plus en souffrir, cependant il n'avait jamais eu la force de revoir son ex-amant. A présent, il sentait tout ses efforts rendus inutiles par ce malaise qui avait pris la place du bonheur. Il se força à sourire.

Le silence devenait pesant. Le Majorquin ne savait pas que dire. Il finit par articuler d'une voix tremblante une question dont il ne voulait entendre la réponse, à propos d'un sujet qu'il ne voulait aborder. Mais au fond, son besoin de savoir Marat heureux restait plus fort que sa douleur.

- Et toi… comment… comment avancent tes projets de… mariage?

Ce mot lui déchirait le cœur, lui dévorait l'âme, mais encore une fois, il ne voulait pas être amer. Même s'il n'avait jamais eu aussi mal que lorsqu'il avait lu cette information dans un journal, si peu de temps après leur séparation.

- Ne me dis pas que tu y as cru?

Rafael baissa les yeux. Bien sûr qu'il y avait cru. Il était bien trop faible, bien trop anéanti pour douter de la véracité des faits, même si jusque là il s'était toujours méfié des journalistes.

- Oh Rafa! ajouta-t-il d'une voix dans laquelle perçait la douleur, en serrant le Majorquin contre lui. Quelqu'un a lancé une rumeur et la presse s'est empressée dans parler, mais je n'ai jamais eu l'intention de l'épouser. Je n'ai pas démenti parce que ça m'amusait. Je... Je suis désolé.

Le plus jeune ferma les yeux pour profiter un peu plus de l'étreinte. Le bien-être qu'elle lui apportait était toujours là, même s'il était terni par le changement de leur relation.

- Tu n'as pas de compte à me rendre, souffla-t-il.

Le silence s'installa à nouveau, toutefois il était un peu moins oppressant qu'auparavant. Rafael se repaissait de la chaleur qui lui avait tant manqué, bien qu'elle ne fût plus aussi douce que par le passé. Il aurait voulu rester ami avec Marat; il se rendait compte à présent du temps qu'il lui faudrait pour en être capable. Pour l'instant, la présence de son ex-amant était une torture à laquelle il n'avait pourtant pas la force de mettre un terme.

- Et toi, tu… tu as quelqu'un?
- Non.

Il aurait voulu pouvoir dire oui, il aurait voulu ne pas avoir l'air de s'accrocher désespérément à lui. Seulement, toute la douleur qu'il avait enfouie refaisait surface. Il se défit de l'étreinte du Russe et s'approcha de la fenêtre, observant les lumières de la ville pour ne pas souffrir de la vision de son ex-amant, pour ne pas montrer sa peine.

- Pourquoi tu es venu? demanda-t-il d'un ton plus froid qu'il ne l'aurait voulu.
- J'ai fait une énorme erreur.

Il sentit le Tsar s'approcher et passer ses bras autour de sa taille. L'Hispanique ferma les yeux pour retenir ses larmes et se dégagea. L'étreinte était trop agréable et cruelle à la fois. Il ne pouvait pas, il ne voulait pas revivre ce supplice qu'il pensait enfin avoir surmonté.

- Arrête! Pourquoi tu fais ça? Pourquoi quand je commence aller mieux, tu reviens? Va-t-en!

Ses larmes coulaient à présent. Il s'assit dans un coin et cacha son visage dans ses genoux. Il ne voulait pas pleurer, il ne voulait pas paraître si faible, il ne voulait pas gâcher tout ce qu'ils avaient vécu par sa détresse. Il ne voulait pas qu'ils se déchirent. Il sentit Marat se laisser tomber à côté de lui.

- Je suis désolé, Rafa. Je suis tellement désolé. Tu as raison de m'en vouloir. Je suis… Je suis tellement con.
- …
- J'ai eu peur. Je… J'ai paniqué.
- De quoi tu parles?
- Je suis parti parce que j'avais peur de ce que je ressentais pour toi. Je n'ai jamais… aimé quelqu'un autant que toi.
- Ça ne changera rien. Vas-t-en.
- Mais je t'…
- Vas-t-en

Marat ne bougea pas, l'Espagnol répéta un peu plus durement. Le Russe se leva, le regarda tristement.

- Je te demande pardon.

Il s'éloigna, la tête dans les épaules, le pas lourd. Rafael sanglotait.

*****

Rafael inspira profondément et ouvrit la porte. Pour tomber nez-à-nez avec Marat qui sortait de la chambre d'en face. Ils se figèrent tous deux. Le Russe était le parfait reflet de ce qu'il avait vu dans le miroir ce matin-là. Les yeux bouffis et rougis, de profonds cernes, le regard vide de toute vie, il avait de toute évidence passé une nuit aussi mauvaise que la sienne.

Ils restèrent silencieux plusieurs minutes, incapables de faire un seul geste ou de détourner les yeux. Jusqu'à ce que l'Espagnol demande d'une voix tremblante:

- Et si… on prenait le petit-déjeuner dans ma chambre?

Les yeux de son vis-à-vis s'éclairèrent une fraction de seconde et il acquiesça d'un léger signe de tête.

Ils attendirent en silence que le service d'étage leur apporte leur commande, puis se forcèrent à avaler quelques bouchées de croissant malgré leurs estomacs noués. Rafael se pencha pour saisir sa tasse de café et sa cuisse s'appuya contre celle du Tsar. Ce contact envoya un frisson le long de sa colonne vertébrale. Il hésita un instant, puis laissa sa jambe là où elle se trouvait.

Il termina sa boisson, reposa sa tasse et s'appuya contre le dossier du canapé. Il sentit Marat se rapprocher lentement de lui jusqu'à ce que leurs épaules se touchent et le laissa faire. L'atmosphère était étrange, comme si aucun des deux ne savait réellement ce qu'il faisait. Rafael posa sa tête sur l'épaule de son ex-amant qui caressa doucement sa joue.

- Tu crois que tu me pardonneras un jour?
- Je ne sais pas.

Le plus jeune releva la tête et leurs regards se croisèrent. Les lèvres du Moscovite étaient si proches, si désirables, il ne put bientôt plus en détacher ses pensées et doucement, posa les siennes sur elles. Il les caressa et ce contact les électrisa. Leurs dents s'entrechoquèrent, leurs langues se mêlèrent dans un ballet passionné et fougueux. Ses mains couraient sur la peau de Marat. Il s'assit sur ses genoux, lui retira son t-shirt et fondit sur ses lèvres, leurs dents se heurtant à nouveau. Puis il délaissa la bouche du Russe et s'occupa de son torse, embrassant chaque parcelle de sa peau comme un homme qui, après des jours de marche dans le désert, s'abreuverait de l'eau d'un oasis.

Il défit la ceinture de son compagnon et celui-ci le serra contre lui et l'emmena jusqu'au lit où il se coucha sur lui et lui retira son t-shirt. Sa bouche redécouvrait le torse de Rafael et il se délectait autant de sa saveur que de ses gémissements. Quelques instants plus tard, ils étaient nus et s'embrassaient frénétiquement. Leurs corps s'unirent dans la passion et la fièvre.

Marat s'allongea contre son amant, la tête posée sur ses pectoraux. Sa main traçait des arabesques sur le torse de Rafael. Leurs respirations reprirent leur rythme habituel et le silence revint, le même silence tendu qu'un peu plus tôt. Leurs corps s'étaient retrouvés, mais pas leurs âmes. Les doigts de l'Espagnol caressèrent doucement la nuque de son compagnon et se figèrent au contact d'une chaînette qu'il n'avait pas remarquée jusque là. Ils la suivirent pour trouver un pendentif dont ils évaluèrent le contour familier. Le jeune homme sentit son cœur manquer un battement.

- Tu l'as toujours.
- Je n'ai pas pu m'en séparer.
- Tu… Tu vas partir?
- Pourquoi est-ce que je partirais?
- Pourquoi est-ce que tu resterais?
- Tu veux que je m'en aille?
- Oui. Non!... Je… Je ne sais pas…. Je crois que… J'ai besoin de comprendre.
- Je… Mes sentiments pour toi m'effrayaient…J'avais peur de souffrir… Je… J'ai préféré partir avant que… avant d'être trop vulnérable.
- Et la fille avec qui tu…
- Je voulais t'oublier… Je pensais qu'une fille m'aiderait… Je devais être sacrément bourré quand j'ai choisi celle-ci.

Rafael pouffa, son compagnon sourit puis redevint sérieux.

- La vérité c'est que personne ne peut me faire t'oublier.

Il se releva en prenant appui sur son bras et accrocha le regard du Majorquin. Il caressa tendrement sa joue et dit doucement:

- Je t'aime, Rafael. Et j'ai compris que m'éloigner de toi n'y changera rien. Je sais que je t'ai fait souffrir et je m'en veux pour ça. Mais je… Enfin, j'aimerais beaucoup… avoir de nouveau une place dans ta vie. Je sais que… qu'on ne repartira pas de là où on s'est arrêté… que j'ai détruit beaucoup de choses, mais j'aimerais vraiment qu'on essaye si… si tu veux bien de moi.

Le plus jeune se perdit dans son regard. Au fond de lui, il savait ce qu'il voulait, seulement c'était lui qui avait peur à présent. Peur d'être déçu, peur de n'être qu'un jeu pour le Tsar, peur d'espérer et de chuter plus durement encore. Il avait tant souffert. Etait-il vraiment prêt à pardonner?

Il roula sur le côté pour inverser leurs positions. Il laissa ses doigts glisser sur le torse du Russe et saisit ce prétexte pour éviter son regard.

- Je… J'ai beaucoup pensé à toi.
- Moi aussi.
- J'étais à une soirée hier. C'était… triste sans toi… Tu te souviens de la fois où tu m'as tellement saoulé que j'ai failli te faire l'amour au milieu des invités?

Le Moscovite rit doucement.

- Bien sûr! J'ai réussi à t'arrêter juste avant que tu ne me déshabilles et j'ai dû garder ma main sur ta bouche jusqu'à ta chambre pour t'empêcher de crier que t'avais envie de moi.
- Et le jour où tu t'es déguisé en blonde pour venir voir mon match.
- Je t'ai déjà dit que je m'étais fait draguer ce jour-là? Quand j'ai commencé à parler, il est parti en courant.

Rafael rit à son tour.

- Je soupçonne que tu faisais ça plus par amusement que par nécessité.
- C'est vrai, mais c'était drôle, non?
- Moui, un peu moins quand je devais me concentrer sur mon jeu.
- La fois où tu as mis du poil à gratter dans les affaires de Roger.
- Hey! C'était ton idée.
- Peut-être, mais c'est toi qui l'as fait. Dommage qu'on n'ait pas filmé ça.

Ils éclatèrent de rire et leurs regards se croisèrent. Il y avait cette lueur dans les yeux de Marat que son amant avait toujours aimé, cette joie, cette spontanéité. Il sentit son cœur se gonfler d'amour et fixa l'oreiller.

- On… On était bien tous les deux, murmura-t-il.
- Oui.

L'Espagnol ferma les yeux et se laissa emporter par les souvenirs, le sourire aux lèvres. Il avait toujours considéré cette époque comme la plus belle de sa vie. Il ne pouvait pas nier que l'amour était toujours présent et il savait que le Russe était sincère. Le malaise entre eux s'était presque dissipé, il comprenait à présent qu'il ne tenait qu'à lui de le faire disparaître. Il leur faudrait certes encore du temps pour retrouver toute leur complicité, mais pouvait-il vraiment passer à côté d'une telle occasion? N'était-ce pas lui qui redoutait que Marat s'en aille après lui avoir fait l'amour et qu'il se retrouve seul avec son chagrin et ses espoirs brisés. Alors pourquoi le faire partir?

Il ouvrit les yeux et tomba dans ceux de son amant qui le scrutaient à la rechercher d'une quelconque réponse. Rafael sourit et l'embrassa avec toute la tendresse qui avait manqué à leurs ébats quelques instants plus tôt. L'aîné passa un bras autour de sa taille et posa son autre main sur sa nuque. L'instant était magique, le cadet ne s'était pas senti aussi bien depuis des mois, depuis que Marat était parti.

Lorsqu'ils se séparèrent, il glissa sur le côté, perdu dans ses pensées et vit le Russe se tourner sur le flanc pour lui faire face.

- Tu… Tu crois que ça peut marcher? demanda doucement le Majorquin.
- Je veux tout faire pour.

Il replaça tendrement une mèche derrière son oreille et sa main s'attarda sur sa joue. Rafael ferma les yeux pour mieux apprécier la caresse en se demandant comment il avait fait pour vivre sans la chaleur et la douceur de Marat. Il ouvrit les yeux et apprécia la vision qui lui était offerte et qu'il avait pensé ne plus jamais voir.

- Moi aussi.

Le regard du Tsar s'illumina et il sourit, un des sourires doux dont il avait le secret et auxquels l'Hispanique ne pouvait jamais résister.

- Je t'aime, souffla-t-il avant de l'embrasser une nouvelle fois.

Leurs langues se rencontrèrent et Marat fit doucement basculer son amant sous lui, laissant tendrement glisser sa main sur sa peau. Puis sa bouche délaissa celle de son compagnon et couvrit son cou de baisers.

- Marat… Je meurs de faim.

Le Russe éclata de rire et se redressa.

- J'avais presque oublié que tu étais croisé avec un ogre, parvint-il à articuler.

Le plus jeune l'observa, le sourire aux lèvres, se délectant de ce rire qu'il n'avait pas entendu depuis trop longtemps. Il se sentait revivre. Il se releva vivement et le serra contre lui.

- Tu m'as manqué.
- Toi aussi, Rafael. Tu m'as manqué, mon amour.

Tout ne redeviendrait pas comme avant, mais cela ne les empêcherait pas d'être heureux ensemble, ni leur relation d'être belle.

Fin

_________________
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Dernière édition par bethan le 25 Oct 2010 06:11, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Think of you - Marat/Rafa - G
MessagePosté: 26 Sep 2009 11:12 
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Inscription: 25 Juin 2009 13:24
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Bon, déjà quand j'ai vu un Rafa/Marat de ta part, j'ai commencé à sautiller sur ma chaise :wouah: (ma mère pense de plus en plus sérieusement à me faire interner!)

Mais alors, maintenant que je l'ai lu, je sais plus quoi dire... :(

J'ai déjà dit tellement souvent que j'aimais ce que tu écrivais (surtout sur ce couple :wink: ) que j'ai peur de ne pas être très originale... Et si je te dis que ta fic m'a donné le sourire, j'aurais l'impression de copier tes commentaires...

Bref, j'ai adoré!!!

Surtout le passage du début où Rafael décrit le fait qu'il a été incapable de détester Marat et la fin où ils se rapellent leurs souvenirs communs...

C'est vraiment superbe!!! :bravo: :bravo: :bravo:

J'espére que tu réécriras vite sur un deux car c'est toujours magnifique! :heart:

_________________
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Merci Kamiel pour ma signature!


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 Sujet du message: Re: Think of you - Marat/Rafa - G
MessagePosté: 26 Sep 2009 15:47 
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Mais euh... kesk'ils font ces deux-là ?
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Magnifique !!! :bravo:

Quand j'ai vu que ça concernait le couple Marat/Rafa :D , j'ai tout de suite cliqué dessus. Et je n'ai pas été déçu... J'ai passé un excellent moment en te lisant. Quand Rafa ce remémore ces souvenirs avec Marat, j'ai trouvé ça trés émouvant. Et leur réconciliation... quel bonheur :D ...

C'est trés agréable à lire et c'est trés bien écit... j'espére que tu en écriras d'autres sur ce couple...

:merci: à toi, c'était super...


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 Sujet du message: Re: Think of you - Marat/Rafa - G
MessagePosté: 27 Sep 2009 17:09 
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Inscription: 03 Fév 2009 15:27
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Localisation: Sur Mars
J'ai beaucoup aimé ! :bravo:
J'aime un peu moins que Marat fasse souffrir le pauvre petit Rafa ! :twisted:

_________________

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Then Rafa & Roger got bored of Angels Tennis and decided to go to Earth


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 Sujet du message: Re: Think of you - Marat/Rafa - G
MessagePosté: 27 Sep 2009 19:24 
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Inscription: 13 Sep 2009 14:58
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Moi, je ne vais pas te reprocher de faire pleurer Rafael, vu que j'en fais autant ! Très touchante, cette fic.


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 Sujet du message: Re: Think of you - Marat/Rafa - G
MessagePosté: 28 Sep 2009 06:51 
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Inscription: 04 Fév 2009 14:50
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Aeris a écrit:
Bon, déjà quand j'ai vu un Rafa/Marat de ta part, j'ai commencé à sautiller sur ma chaise :wouah:

:oops: Mici :calin:

Aeris a écrit:
(ma mère pense de plus en plus sérieusement à me faire interner!)

Bienvenue au club :mrgreen: :lol:

Aeris a écrit:
Bref, j'ai adoré!!!

Surtout le passage du début où Rafael décrit le fait qu'il a été incapable de détester Marat et la fin où ils se rapellent leurs souvenirs communs...

C'est vraiment superbe!!! :bravo: :bravo: :bravo:

Merci beaucoup! Je suis contente que le passage des souvenirs t'aie plu parce que j'ai beaucoup aimé l'écrire

Aeris a écrit:
J'espére que tu réécriras vite sur un deux car c'est toujours magnifique! :heart:

ça devrait pas être un problème :mrgreen: Et j'ai un ou deux trucs qui devraient te plaire :mrgreen: :mrgreen:

life!!! a écrit:
Magnifique !!! :bravo:

Quand j'ai vu que ça concernait le couple Marat/Rafa :D , j'ai tout de suite cliqué dessus. Et je n'ai pas été déçu... J'ai passé un excellent moment en te lisant. Quand Rafa ce remémore ces souvenirs avec Marat, j'ai trouvé ça trés émouvant. Et leur réconciliation... quel bonheur :D ...

C'est trés agréable à lire et c'est trés bien écit... j'espére que tu en écriras d'autres sur ce couple...

:merci: à toi, c'était super...

Merci beaucoup!

Loverafa a écrit:
J'ai beaucoup aimé ! :bravo:
J'aime un peu moins que Marat fasse souffrir le pauvre petit Rafa ! :twisted:

*mode sadique on* Ah mais c'est pas drôle sinon :mrgreen: *mode sadique off*

rhetenor a écrit:
Moi, je ne vais pas te reprocher de faire pleurer Rafael, vu que j'en fais autant ! Très touchante, cette fic.

Awww merci, ça me touche beaucoup!

:reviews: :reviews: :reviews:

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 Sujet du message: Re: Think of you - Marat/Rafa - G
MessagePosté: 02 Oct 2009 23:42 
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Localisation: Entre rêve et réalitée
C'est trop mimi et puis ses retrouvailles sont très belles. Merci pour ce moment de lecture tout choupi. :bravo:


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 Sujet du message: Re: Think of you - Marat/Rafa - G
MessagePosté: 17 Mar 2010 20:56 
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Mais euh... kesk'ils font ces deux-là ?
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Inscription: 17 Juil 2009 15:14
Messages: 210
Localisation: chez derek, tentant de lui faire comprendre que jackson est fait pour lui.
c'était beau mais je crois que je me répète j'adore tes fic (je suis pas impartiale puisque j'adoooooore marat :bave: :lol: ) je n'ai plus qu'à te souhaiter une bonne continuation

_________________
L’espoir fait vivre mais il peut aussi tuer.


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 Sujet du message: Re: Think of you - Marat/Rafa - G
MessagePosté: 17 Mar 2010 21:28 
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Merci beaucoup! (et moi aussi je me répète lol)

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 Sujet du message: Re: Think of you - Marat/Rafa - G
MessagePosté: 08 Sep 2013 19:21 
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Inscription: 31 Oct 2010 23:55
Messages: 765
Localisation: Ailleurs quelque part dans le monde entre Toronto & Los Angeles. ♥
C'est hyper touchant, ils sont beaux ensembles! ^^ Moi je suis sur que leur histoire sera parfaite tout comme l'on était leurs retrouvailles! :D :bravo: :bravo:

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"Il est parfois difficile de descendre de son nuage.."


19 Juillet, un rêve de réalisé :) #ThirtySecondstoMars :)


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 Sujet du message: Re: Think of you - Marat/Rafa - G
MessagePosté: 03 Déc 2013 00:08 
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Le slash, kesako ?

Inscription: 21 Nov 2013 20:55
Messages: 38
Localisation: Prague, Tchèque République
Ooh! Magnifique! :bravo: Je n'ai pas lu beaucoup de fics avec Rafa/Marat mais j'aime ton histoire!


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