Voilà un tout petit minuscule OS (oui, je sais que c'est court, alors pas besoin de me le rappeler :p) inspiré par "And then goodbye" de Gotthard. Et vi, c'est encore une Rafa/Marat, à croire que je ne suis plus capable d'écrire sur un autre couple
J'espère que ça vous plaira.
Je ne les connais pas, rien n'est vrai, je ne touche pas d'argent.
And then goodbye"A bientôt"
Tu m'embrasses tendrement et tu t'éloignes. Le tournoi est terminé, synonyme d'au revoir. Nous rentrons chacun dans notre maison vide et acceptons la séparation comme nous pouvons. Notre couple se transforme en trio dont le téléphone devient le troisième membre. Nous avons vécu cela tant de fois et pourtant, nous ne sommes toujours pas habitués. Nous ne le serons jamais. Comment se faire à cette douleur, à ce déchirement qu'occasionne l'absence? A ce froid qui emplit nos veines le soir lorsque nous sommes seuls dans nos lits et que la plus ardente des fournaises ne pourrait combattre. A ce vide qui étreint nos cœurs, à ce manque qui dévore nos âmes et semble nous tuer chaque jour un peu plus.
Pourtant, nous survivons. Nous subissons cette lente torture sans nous laisser mourir parce que nous savons qu'elle prendra fin. Nous savons que nous nous retrouverons. Que pendant quelques jours nous serons à nouveau entiers. Que la félicité que nous éprouverons alors vaudra largement les semaines de souffrance.
D'un accord tacite, nos séparations se sont toujours déroulées calmement, dignement, sans larmes, sans déchirements, malgré la certitude de la désolation qui nous attendait. Aujourd'hui ne déroge pas à cette règle, et pourtant il y a quelque chose de différent. Il y a quelque chose dans ton regard et dans ton baiser que ne s'y trouve pas d'ordinaire. Ces au revoir ont un goût d'adieu.
J'avais dix-sept ans quand je suis tombé amoureux pour la première fois. Certains adultes pensent que les histoires d'adolescents ne sont pas sérieuses, pourtant j'aurais donné ma vie pour lui. J'en ai tant souffert. Je me suis promis de ne plus jamais aimer.
Cela fait plus d'un an que notre histoire a débuté et malgré cela, je ne t'ai toujours pas dit ce que tu souhaite entendre. Les mots ne veulent pas se former, pas seulement sur ma langue, mais aussi dans mon esprit. Ils sont associés à l'époque la plus sombre de mon existence, une époque que je refuse de revivre. Cela m'effraie.
Seulement, malgré la beauté de ce que nous vivons, tu as besoin de l'entendre. Tu as besoin de la certitude que tu n'es pas le seul à dépérir lorsque nous sommes loin l'un de l'autre. Tu as besoin de la certitude que tu ne traverses pas ce désert pour un mirage. Je commence tout juste à le comprendre, quand il est presque trop tard.
Je viens de réaliser que je pourrais bien te perdre pour toujours et que, ne pas avoir prononcé ces mots ne rendront pas ton départ plus facile à supporter. Je réalise que je me mens en ne voulant pas m'avouer ce que je ressens pour toi. Je réalise que ce que j'ai enduré pendant cette période que j'aimerais oublier n'est rien à côté de ce que je subirais si tu venais à disparaître de ma vie. Et je réalise qu'il ne tient qu'à moi de te garder à mes côtés.
Alors je cours, sans me soucier des regards étonnés des gens qui déambulent dans le couloir. Je cours et je me glisse dans l'ascenseur juste avant que les portes ne se referment sur toi. Tu es surpris. Je sens mon assurance vaciller, mes peurs refaire surface. Pourtant je sais. Je sais que me taire ne changera rien à mes sentiments. Alors doucement, tout doucement, je dis:
- Je t'aime.
Fin