Un petit one-shot tout fluffy écrit pour me consoler après le Grand-Prix de dimanche...
Pour vous situez, Ferrari (mon écurie favorite) est dans les choux cette saison. J'ai donc reporté tous mes espoirs sur Sebastian... Sauf que ce week-end, il a cassé deux moteurs, abandonné la course et passé de la 3e à la 4e place du championnat et il ne lui reste que 2 moteurs pour courir 6 Grand-Prix...
J'avais donc besoin de fluffy pour me remonter le moral!
Mon championDisclaimers : Je ne connais pas les personnages de ma fic, je ne raconte donc pas leur vie et je ne tire aucun profit financier de ce récit !Sebastian était seul dans son motor-home… Il avait regardé la fin de la course avec les autres membres du team, supporté leurs regards désolé et leurs phrases toutes faites, il avait affronté la conférence de presse, les journalistes, les caméramans…
Mais à présent, il était seul… Seul avec sa déception. Cet abandon, il ne pouvait le reprocher à personne, même pas à lui-même… Et c’était cela le pire. Cette sensation de n’avoir rien pu faire, de ne pas maîtriser les évènements, de n’être qu’une brindille emportée par le vent.
Son portable avait sonné plusieurs fois. Sa famille, ses amis, certainement. Mais il ne voulait pas leur parler. Pas maintenant.
Il ne savait pas depuis combien de temps il était là, assis sur le sol, ses genoux ramenés contre sa poitrine. Mais il ne voulait pas sortir tant que cette déception serait toujours en lui, l’empêchant d’être ce qu’il était, un jeune homme souriant et disponible. Il ne voulait pas montrer cette facette cachée de sa personnalité. Ce garçon triste, perdu, solitaire… Ce garçon qui pleurait seul le soir dans son lit. Ce garçon qui avait encore besoin d’une étreinte pour le rassurer.
Des coups frappés contre la porte… Il avait pourtant insisté sur le fait qu’il ne voulait pas être dérangé. Sebastian ne bougea pas. Il n’en avait de toute façon pas la force. D’autres coups.
-Foutez-moi la paix ! s’exclama-t-il en anglais afin de se faire comprendre.
-Sebastian, c’est Kimi !
Kimi ? Qu’est-ce qu’il venait faire là ? Oui, ils étaient amis… Ils discutaient souvent ensemble lors des Grands-Prix, ils se fréquentaient même en dehors… Mais le finlandais n’était pas du genre à venir le réconforter après un abandon… Alors que lui voulait-il ?
-Qu’est-ce que tu fais là ?
-Je suis venu te parler.
Cette dernière phrase fit sourire Sebastian… Mais il ne bougea toujours pas. Il n’était pas sûr de vouloir montrer sa peine à Kimi. Le finlandais qui était toujours si fort, impassible se moquerait certainement de lui.
Mais la porte s’ouvrit et Kimi pénétra dans la pièce sombre. Son regard se posa rapidement sur Sebastian. Il n’y avait plus rien à dissimuler à présent.
Le Finlandais vint s’agenouiller face à son ami.
-Sebi… Tu sais, je ne suis pas doué pour parler… Mais je peux t’écouter si tu veux.
Kimi était la première personne à lui proposer cela… Tout le monde avait essayé de lui parler mais personne n’avait voulu entendre ce qu’il ressentait. Sebastian fut reconnaissant envers son ami, d’être là tout simplement. Il ne demandait rien de plus.
-Je… Je suis tellement… Je voudrais tellement pouvoir en vouloir à quelqu’un…
La main de Kimi se posa sur l’épaule de Sebastian. Un geste qu’ils avaient si souvent l’un pour l’autre. Une preuve de leur amitié, une marque de leur soutien.
Mais Sebastian fut tiré vers l’avant… Il se retrouva contre Kimi, les bras du Finlandais se drapant autour de lui. Cette étreinte, ce réconfort qui lui manquait.
-Je…J’ai l’impression d’avoir tout perdu… Je…Je sais que j’ai encore du temps devant moi, que j’aurais d’autre occasion de gagner… d’être champion du monde…Mais…mais pourquoi tout s’écroule-t-il autour de moi sans que je ne puisse rien faire pour l’empêcher !
Kimi ne répondit rien mais sa main qui caressait doucement le dos de l’Allemand était bien plus réconfortante que toutes ses phrases mille fois prononcées.
-Je… J’aurais tant voulu pouvoir au moins continuer à y croire… Je… Je ne sais pas ce qui est le plus dur… Avoir abandonné ou devoir prendre conscience que mon rêve de devenir champion du monde ne se réalisera pas cette année.
-Ca ne te consolera pas, mais tous les champions sont passés par là.
-Je sais… Mais ça fait toujours aussi mal ?
-Oui…
Le Finlandais ne lui mentait pas, Sebastian le savait. Lui aussi avait traversé ce genre de déceptions. Il le comprenait, il savait.
-Comment…Comment tu as fais pour te relever ?
-J’ai… J’ai laissé faire le temps et je me fait à l’idée de réaliser mon rêve avec juste un peu de retard…Bon, dans mon cas, beaucoup de retard.
Sebastian sourit. Kimi, que tout le monde décrit comme un homme froid et sans cœur, arrive toujours à le faire sourire.
-Alors, je ne serai pas champion cette année…
-Non…
Sebastian releva son visage vers Kimi.
-Merci…
-Pour ?
-Pour être venu.
-J’ai eu l’impression que je devais le faire… que …que tu avais besoin de moi.
L’ambiance évolua subtilement… La pièce sombre se mua en cocon feutré. La peine se métamorphosa en espoir… L’amitié se transforma elle aussi. Leurs lèvres se rapprochèrent, se frôlèrent, se caressèrent.
Cela semblait tellement évident. Sebastian oubliait peu à peu sa déception, ses regrets, ses espoirs déçus. Il ne ressentait plus que le corps de Kimi pressé contre le sien, ce corps ferme qui l’obligea à s’allonger à même le sol. Ses lèvres qui se faisaient plus pressantes, ses mains qui glissaient sur ses flancs.
-Sebi … Tu ne seras pas champion du monde cette année.
-Je sais…
-Mais tu seras toujours mon champion.