Voici une petite fic écrite ce matin sur une idée qui m'est venue hier soir alors que j'essayai de m'endormir...
Notre petit Ernie a la côte en ce moment!!
Sinon, il n'y a pas de suite prévue, mais si lecouple vous plaît et que vous voulez savoir ce qui va leur arriver par la suite, j'y penserai!
Je ne sais pas si ça se passe comme ça lorsqu'un match est interrompu par la pluie, mais bon c'est de la fiction!
InterruptionDisclaimers : Je ne connais pas les personnages de ma fic, je ne raconte donc pas leur vie et je ne tire aucun profit financier de ce récit !Premier tour à Wimbledon.
Rafael Nadal 0 3
Ernests Gulbis 0 1
Match interrompu pour cause de pluieLa pluie n’avait surpris personne… Elle était juste arrivée un peu plus tôt que prévu. D’après le service météo du tournoi, on en avait pour minimum 45 minutes d’interruption.
Comme toujours dans ces cas, les officiels nous avaient confinés dans une petite pièce à côté des vestiaires. Le coaching étant interdit, nous ne pouvions pas voir nos entraîneurs. Et vu la durée de l’interruption, nous aurions droit à un nouvel échauffement. Bref, nous n’avions rien d’autre à faire qu’attendre.
Je levai les yeux vers mon adversaire. Il s’était installé dans le coin opposé et semblait éviter mon regard. C’était un peu étrange… Sur le court, il m’affrontait avec une détermination à toute épreuve mais en dehors, j’avais presque l’impression que je lui faisais peur. Il évitait mon regard, semblait mal à l’aise de se retrouver seul avec moi…
Un officiel entra dans la pièce pour voir si nous désirions une boisson fraîche. Je demandai un jus de fruit. Gulbis bégaya quelque chose qui devait être un « non merci ».
Sur le circuit, j’étais assez sociable et je m’entendais bien avec la plupart des joueurs… Certains, parmi les plus jeunes étaient parfois impressionnés mais je n’avais jamais vu personne réagir comme Gulbis. Et puis je n’avais pas vraiment envie de passer trois-quarts d’heure dans le silence total.
Je me levai donc et allai m’asseoir sur le banc face à mon adversaire.
-Ca va ? demandai-je doucement.
Gulbis finit par lever la tête et me regarder. Il avait vraiment l’air mal à l’aise. Mais je le trouvais plutôt attendrissant.
-Euh oui…je… Je n’ai pas l’habitude des interruptions.
-Ah oui, c’est un peu stressant, hein ! Mais bon, faut essayer de pas trop penser au tennis !
-Ah…Ok… Merci…
-Tu ne voulais vraiment rien boire ?
-Non…Je…Je n’ai pas soif.
-Tu veux discuter un peu ?
-Euh… Je ne voudrais pas vous déranger…
-Eh, tu peux me tutoyer tu sais ! Je ne suis pas comme Rogelio, moi ! Je n’aime pas qu’on m’appelle Monsieur.
-Ro…Rogelio ?
-Roger Federer.
-Ah…Vous…Vous êtes amis ?
-On peut dire ça comme ça. Adversaires sur le terrain, bons copains en dehors.
-Ah…c’est bien !
-Et toi, tu es ami avec Nole, non ?
-Oui… On…On était à l’académie ensemble…Mais...Je…Comment vous ... Tu sais ça ?
Le Letton ne semblait pas vraiment se détendre. Mais je décidai de persévérer.
-Il m’a déjà parlé de toi ! Il paraît que tu es un garçon très sympa.
Je vis les joues de Gulbis devenir cramoisies. Décidément, il était vraiment très timide !
L’officiel revint alors avec mon jus d’orange. Il avait apporté une bouteille et avait même prévu deux verres, au cas où.
-Tu es sûr que tu n’en veux pas ?
-Non…Je ne voudrais pas vous…enfin t’en priver !
Je remplis finalement les deux verres et en tendis un à Gulbis qui l’accepta.
-Et dis-moi, Nole avait déjà cet horrible sens de l’humour quand il était jeune !
-Oh oui ! Un jour il a voulu faire une blague à un prof… Il a détendu tous les cordages des raquettes… Il s’est fait exclure pendant 3 jours et n’a jamais compris pourquoi le prof n’avait pas trouvé ça drôle.
-Ah ben finalement, il s’est amélioré depuis…
Nous éclatâmes de rire au même instant. Il avait un beau rire… Mon adversaire commençait à se détendre. J’étais content…
Finalement, nous parvînmes à discuter de choses et d’autres et une demi-heure passa ainsi dans un ambiance
presqu’amicale. Ernests semblait toujours un peu impressionné et il évitait encore de croiser mon regard directement, mais il m’avait parlé de lui, de ses débuts, de sa famille et j’avais fais de même. Nous nous étions même découvert quelques points communs.
Nous fûmes alors interrompus par l’arrivée d’un officiel qui nous annonça que le match ne reprendrait que dans une demi-heure.
-On pourrait s’échauffer un peu ensemble, proposai-je à Ernests.
Le letton rougit de nouveau mais accepta ma proposition. Nous commençâmes par quelques étirements, chacun aidant l’autre à tour de rôle.
Lorsque ce fut au tour d’Ernests de me tenir pendant que j’étirai mon autre jambe, je le vis trembler légèrement et rougir de plus belle.
-Ernests ?
C’était la première fois que je l’appelais par son prénom.
-Pourquoi est-ce que tu es si mal à l’aise ? Je t’impressionne ?
J’avais enfin osé poser la question qui me brûlait les lèvres depuis mon entrée dans cette pièce.
-Non… Enfin… Tu es quand même Rafael Nadal, le n°1 mondial…
-Tu sais, ici, en dehors du terrain, je suis juste un garçon comme les autres !
-Oh non ! s’enthousiasma le jeune letton. Tu…Tu es vraiment beau et puis tu souris tout le temps et tu es tellement gentil…Même avec les joueurs…comme moi…
L’enthousiasme de Gulbis à mon égard me fit sourire… On aurait dit une de mes fans qui essayait toujours de me prendre en photo dans les aéroports.
Mais ici, cela ne m’agaça pas, bien au contraire. J’arrêtai mon étirement et me rapprochai d’Ernests à quatre pattes pour m’agenouiller devant lui.
-Je te plais ? demandai-je directement.
-Grummloui…
-Pardon ?
-Je…Oui
Je n’avais jamais vu quelqu’un devenir aussi rouge.
-Tu sais que tu es mignon quand tu rougis, comme ça !
Apparemment, il pouvait devenir encore plus écarlate. J’eus soudainement l’envie de me pencher vers lui et de poser mes lèvres sur les siennes, mais un officiel revint nous prévenir que nous remontions sur le court dans un quart d’heure.
-Bon, on devrait reprendre notre échauffement !
-Oui…Oui !
Ernests sembla un peu déçu… Je l’étais aussi.
***
Quinze minutes plus tard, l’officiel vint nous rechercher. Je jetai un regard à Ernests qui durant tout l’échauffement n’avait plus prononcé un mot mais m’avait lancé quelques regards en coin… Sa timidité et son manque de confiance en lui me plaisaient… Je le trouvais mignon, attendrissant presque. Et j’en vins même à regretter de devoir reprendre notre affrontement si vite.
Mais alors que nous nous dirigions vers le cours, il me posa une question, d’une voix hésitante.
-Ra… Rafael ? On pourra se revoir ?
-Se revoir ?
-Oui…Après ce match…En dehors des courts, je veux dire…
-Bien sûr, nous sommes amis, non ?
L’expression de mon compagnon hésitait entre la déception et l’euphorie. Mais lorsque je frôlais sa hanche de ma main, il opta définitivement pour la deuxième option.
***
Je gagnai le match sans difficulté mais je savais qu’Ernests avait tout donné et lorsqu’il me rejoignit au filet pour la poignée de main traditionnelle, je ne pus m’empêcher de l’enlacer.
-Je suis désolé que nous ayons été interrompus…
-Oh, tu sais on ne contrôle pas la pluie…
-Non, par l’officiel !
-Oh…
Il rougit de nouveau et j’admirai son visage quelques secondes avant d’aller saluer l’arbitre.