Voilà une petite songfic
rien que du fluffy !
Les personnages ne m'appartiennent pas, je ne raconte pas la vérité et je n'en tire aucun profit.
Bonne lecture !!
Moi vouloir être chat
Moi vouloir être chat
Me frotter contre tes bas
Je me ferai angora
Pour me blottir dans tes bras
Je descends lentement les escaliers, marchant sur la pointe des pieds. Un coup d’œil à la cuisine, j’aperçois Ernests, simplement vêtu d’un boxer, des écouteurs sur les oreilles, se trémoussant sur la musique. Tout en suivant le rythme avec ses hanches, il prépare le petit déjeuné. Il ne m’a pas vu, j’esquisse un sourire alors qu’il me tourne le dos. Mon regard suit le mouvement de balancier qu’il fait avec son adorable postérieur. Je finis par sortir de l’ombre et m’avance d’un pas silencieux pour ne pas me faire repérer. Mes mains se posent sur ses hanches, se glissent sur son ventre plat, il sursaute, il frissonne et laisse retomber sa tête sur mon épaule, quémandant un baiser avec un petit sourire espiègle. Il enlève ses écouteurs et se tourne vers moi pour approfondir le baiser. Ma bouche s’empare de la sienne, ma langue se glisse entre ses lèvres pour gentiment venir taquiner sa jumelle. Mes mains se posent à nouveau sur ses hanches et je me colle contre lui, le coinçant entre mon corps et le plan de travail. Mes lèvres finissement par déraper légèrement. J’embrasse sa joue devenue toute rouge, mordille son oreille, laisse un suçon dans son cou et finis par me retrouver à genoux, lapant la peau laiteuse de son ventre. Il soupire tout en souriant, toujours surpris de me trouver si câlin le matin, après avoir mis la chambre sens dessus dessous la veille.
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Je te jure j'boirai plus
Que du lait je n'aime plus
La vodka
Moi vouloir être chat
Tous les soirs quand je te vois
Il appuie sur la sonnette du bout des doigts et me lance un dernier regard avant que la porte ne s’ouvre sur Novak Djokovic. Il nous emmène dans le salon où quelques-uns des meilleurs tennismen du monde sont assis, un verre d’alcool à la main. Il ne reste plus qu’un fauteuil de libre, je m’assieds et attire Ernests sur mes genoux alors que Novak revenait de la cuisine avec une chaise. Il penche la tête sur le côté alors que mes bras entourent la taille de mon amant. La chaise restera là où elle est. Notre hôte retourne à la cuisine et je me mords la lèvre en le voyant revenir avec une bouteille de Vodka. Ernests se tortille un peu, écrasant mes bijoux de famille pour comme pour me rappeler de la discussion que nous avions eue juste avant d’arriver.
- Un petit verre de vodka Marat ?
- Euh … non … tu n’aurais pas du lait ?
La mâchoire de Novak et celle de tous les autres convives se décrochent alors que la pression sur mon entrejambe se fait plus agréable. Un sourire victorieux éclaire le visage de mon rouquin et Novak retourne encore une fois dans la cuisine avant de m’apporter un grand verre de lait frais. Je bois une grande gorgée et Ernests se fait un plaisir de venir lécher la petite moustache blanche au-dessus de ma lèvre supérieure. Une lueur étrange danse dans ses yeux, bien plus enivrante que de l’alcool. Ma nouvelle boisson sera le lait, sachant ce que ce regard signifie, la nuit vaudra sûrement la peine que je lève le pied sur la vodka.
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Moi vouloir être chat
Retrouver sur les gouttières
Mes copines de litière
Mais toujours rester à toi
Ce soir, permission de minuit. Je m’habille sous son regard scrutateur, pas trop sexy, mais pas trop ridicule non plus, il ne faudrait pas que je lui fasse honte. Je démarre ma voiture alors qu’il me fait un petit signe par la fenêtre en me désignant sa montre. Arrivé au bar, je retrouve mes amis. Passée l’humiliation au moment de commander mon verre de jus de fruit au lieu de mon habituel « waf waf », shooter à base de vodka et de gin. Je ris, je m’amuse, j’en oublie presque mon tortionnaire qui m’attend à la maison. Un coup d’œil à ma montre, vague de panique, je dois être dans son lit dans 10 minutes. On se moque, on me demande qui porte la culotte mais je n’ose pas leur répondre que mon amant m’attend et qu’il ne porte certainement pas de culotte.
Minuit moins cinq, je coupe le contact et me précipite vers la porte d’entrée. Aucune lumière n’est allumée mais je sais qu’il veille à ce que je rentre à l’heure.
Minuit moins trois, je monte les escaliers.
Minuit moins deux, j’ouvre la porte de notre chambre.
Minuit moins un, j’enlève tous mes vêtements.
Minuit, je me glisse sous les draps et me blottit contre le corps chaud et complètement nu d’Ernests. Il fait mine de dormir mais je sens ses fesses venir se presser contre mon sexe.
Minuit passé, Ernests soupire, Ernests gémit, Ernests crie.
Cinq heures et demie, Ernests s’est endormi.
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Prendre des mines chafouines
Me lécher les babines
Quand viennent tes copines
Je prends ma douche, observant Ernests qui se trouve lui aussi dans la salle de bain. Il termine de boutonner sa chemise et je le trouve étrangement bien habillé.
- T’es beau dis donc ce soir, tu m’a préparé quelque chose ?
Il se retourne vers moi et soupir. Je compte sur mes doigts rapidement. Non ce n’est pas le premier anniversaire de notre couple, on ne fête pas notre premier baiser, ce n’est pas son anniversaire … ni le mien. La Saint-Valentin est déjà passée et Noël aussi.
- Tomas, Nole et Robin arrivent à vingt heures Marat. Je te l’ai dit tous les jours depuis une semaine.
- Quoi ?
- Tu n’écoutes vraiment rien !
Il sort de la pièce embarquant au passage la seule serviette de bain. Une soirée avec ses petits copains, quelle horreur, le seul que j’apprécie, c’est Novak et encore, il a la fâcheuse habitude de regarder mon homme d’un peu trop prêt. Je plisse les yeux, réfléchissant à un moyen de mettre rapidement un terme à cette soirée pour me retrouver seul avec Ernests.
Vingt heures, les invités sont arrivés, Ernests fait le service et je regarde les trois hommes autour de moi. Mes yeux s’arrêtent sur Tomas au moment où mon rouquin revient avec un plateau dans les mains. Apéritif, entrée, plat principal, dessert, petit café et mon regard se pose à nouveau sur Tomas. Je passe lentement ma langue sur mes lèvres, Ernests n’en loupe pas une miette.
- Bon je suis désolé les amis mais demain j’ai un entraînement, je veux pas vous virez de chez nous mais …
Bingo ! Les invités s’en vont. Ernests boude, mais n’ose pas me dire que la jalousie s’est emparée de lui. Il me suffit alors de le prendre dans mes bras, de lui murmurer des mots doux et l’affaire est dans le sac.
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Moi vouloir être chat
Et ne risquer de tes doigts
Que leurs caresses sur moi
Je m’agite, depuis des jours ce cauchemar me hante. Je vois son visage, ses yeux qui me lancent des éclairs et ses valises dans l’entrée. J’essaye en vain de le retenir mais il me repousse et sa main m’échappe déjà entre les doigts. Je murmure son nom presque douloureusement, je me retourne et me réveille en sursaut. Aussitôt ses bras m’entourent. Il pose une main sur mon front pour essuyer les gouttes de sueur, il caresse mon dos du bout des doigts et dépose ses lèvres sur ma peau.
- C’est un cauchemar Marat, juste un vilain cauchemar, murmure Ernests.
- C’est toujours le même.
- Je suis là, je n’ai aucune raison de partir.
- Mais as-tu vraiment une raison de rester ?
- Marat, c’est toi ma raison.
Il me repousse du plat de la main sur les oreillers et se colle à moi, caressant mon torse. Sa bouche dévore mon cou, ses lèvres effleurent ma joue pour recueillir les quelques larmes qui m’ont échappé durant mon sommeil. Il m’embrasse tendrement et relève la tête plongeant ses yeux aux reflets mordorés dans les miens. Il sourit, à croire qu’il prend un malin plaisir à m’observer alors que l’inquiétude s’empare de moi. Il caresse tendrement mes cheveux puis sa main glisse lentement sur mon visage. Il redessine ma bouche et j’embrasse la pulpe de ses doigts juste avant qu’ils ne dérivent vers ma joue. Tout en lui m’apaise. Si seulement je l’avais connu avant, peut être aurait t’il réussi à faire cesser cette manie que j’ai de casser mes raquettes. Je vois ses paupières se fermer, il frotte ses yeux avec ses poings et je pose ma main sur sa tête pour l’obliger à se coucher sur moi. Son oreille tout contre mon cœur, je sais qu’il ne tardera pas à s’endormir.
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Moi vouloir être chat
Quand dehors il fait froid
Attendre mon repas
Tapi au creux de tes draps
Quelle idée j’ai eu de lui faire visiter Moscou en hiver. J’ouvre la porte en grelottant alors qu’Ernests continu de me décrire en long et en large des monuments que j’ai vus mille fois. J’enlève mes moufles et tape mes mains sur mes cuisses, histoire de faire circuler le sang dans mes doigts gelés. Je veux rentrer à Monter Carlo ! Ni une, ni deux, je cours vers la salle de bain et pousse un long soupir en sentant l’eau chaude couler sur ma peau. Je me sèche en enfilant un grand peignoir et en me collant contre le chauffage. La prochaine étape est d’enfiler un pantalon de pyjama en coton, un t-shirt et un pull avant de me glisser sous la couette. Quelques minutes plus tard, la porte s’ouvre, il rigole, mais la seule chose qui m’intéresse est la bonne odeur de soupe chaude et de viande en sauce. Il pose le plateau sur le bout du lit et je me redresse tout en restant emmitouflé dans mes couvertures.
- Petite nature !
Je lève le nez, l’ignorant superbement avant de m’attaquer à ce repas succulent. Une fois terminé, je regarde enfin mon amant. Il se mord la lèvre et je sais à présent qu’il n’y a que son corps qui pourra assouvir ma faim tout en en me réchauffant. Je dépose lentement le plateau par terre et me jette brusquement sur Ernests pour l’entraîner sous les couvertures.
**
Si un jour tu préfères
A mes félines caresses
Les canines d'un chien en laisse
Tu ne comptes pas sur moi
Pour dormir sur le sofa
Je te montrerai de quoi
Est capable un gros chat
A ce jeu là je suis roi
Et la souris ce sera toi
Et la souris ce sera toi
Et la souris ce sera...
Je rentre dans la maison et claque la porte, Ernests se trouve devant moi et affiche un air boudeur. Je me retourne vers lui, sentant le sang bouillir dans mes veines.
- On peut savoir ce que tu m’as fait ce soir ?
- Marat …
- Tu t’es laissé draguer par ce … ce type aux yeux de husky juste devant moi ! Tu n’as même pas repoussé ses avances.
- Tu sais très bien que je me fous de Robin !
- Alors pourquoi tu lui as fait des yeux de biche toute la soirée ?
- C’est faux !
- Arrête de me mentir Gulbis !
- Ne m’appelle pas par mon nom de famille !
- J’ai tout fait Ernie, j’ai arrêté de boire, j’ai arrêté de voir mes amis aussi longtemps que je le voudrais. Je me ronge les sangs pour toi tu ne fais rien pour m’aider.
- Pauvre petit bichon !
Je sers les poings et prends subitement mon rouquin par le col pour le plaquer contre un mur. Il tente de s’échapper et je peux lire la peur dans son regard. Je n’ai aucune envie de lever la main sur lui, je veux juste qu’il sache qu’on ne laisse pas Marat Safin pour partir avec un petit joueur. Je plaque mes lèvres contre les siennes. Il tente à nouveau de s’en aller, mais cela ne se passera pas comme ça. Je sens qu’il se détend petit à petit, je presse mon corps contre le sien et glisse lentement ma main vers son entrejambe pour la caresser sans douceur. Il gémit et se laisse aller, il ne peut plus … que dis je … il ne veut plus s’échapper de mes griffes.
Fin