Merci beaucoup!
Voilà une tite collab' avec Aeris! Apparemment, les animaux de Marat nous inspirent
Pour ceux qui ne connaitraient pas Fenusya, la voici:
Juan Martin DelPotro/Marat SafinLorsque je suis rentré ce matin après ma visite à Moscou, j'ai trouvé Juan-Martin affalé dans le divan. Sa position préférée depuis quelques semaines. Il commence à m'inquiéter. Je ne comprends pas ce qui se passe. Est-ce que ça pourrait être de ma faute? C'est vrai que je n'ai pas été très présent ces derniers temps... Et sa blessure qui ne guérit pas aussi rapidement que prévu. Je sais à quel point c'est frustrant d'être tenu loin des courts. Surtout si tôt. Et puis, il vient d'apprendre qu'il ne pourra pas défendre son titre à New-York... Mais je ne comprends pas pourquoi il ne m'en parle pas. Je n'ose pas aborder le sujet. S'il ne veut rien dire c'est son choix. Mais je pensais qu'il avait confiance en moi.
- Juani? Tu veux un thé?
Je l'appelle depuis la cuisine. Il n'a pas bougé depuis ce matin, les yeux toujours rivés sur l'écran de la télévision qu'il n'a même pas l'air de regarder.
- Non... Merci
Il ne refuse jamais d'habitude... J'en peux plus! Je veux savoir ce qui ne va pas et l'aider! Je ne supporte pas de voir l'homme que j'aime dans cet état. Je m'assieds à côté de lui et passe un bras autour de ses épaules.
- Qu'est-ce qui se passe, Juani?
- Rien... Ça va...
Sa voix manque cruellement d'enthousiasme pour me convaincre.
- Juani.... Je sais que c'est faux.
- Non, non... Je te jure que ça va... Je m'inquiète juste pour...Pour la fin de la saison.
- Je suis sûr que ça se passera bien. Tu ne seras pas à ton meilleur niveau tout de suite, c'est sûr. Mais tu n'as pas à t'en faire. Pas maintenant en tout cas.
- Moui... Tu as sûrement raison...
Il se dégage alors de mon étreinte et se lève.
- Je... Je vais aller prendre une douche.
Si je ne le connaissais pas aussi bien, j'aurais juré qu'il avait les larmes aux yeux. Qu'est-ce que j'ai fait pour qu'il refuse de se confier à moi? Cette situation me rend dingue ! Je me sens tellement impuissant. Cela fait un peu plus de trois semaines que ça dure... Que s'est-t-il passé il y a trois semaines? Pas de dispute, pas de nouvelle du médecin... Je ne vois rien d'important. Il y a bien eu la visite de Dina... Mais tout s'est magnifiquement déroulé et ils ont passé l'après-midi à parler du chat... Le chat! Dina est venue le chercher puisqu'elle passe quelques semaines à Moscou et qu'elle n'a plus besoin de nous pour le garder. Ce n'est toute de même pas ça? Il déprimerait parce que le chat lui manque?
Je me lève et je me précipite vers la salle de bain. Juani est assis sur le bord de la baignoire, en pleurs. Je m'assieds à côté de lui et l'attire contre moi.
- Hey... Qu'est-ce qu'il y a?
- Rien...Je... C’est rien.
Il renifle et essuie ses larmes. Mais cette fois, je ne suis pas dupe.
- Tu pleures, ce n'est pas rien.
- C'est pas grave... c'est... C'est ridicule...
- Je suis sûr que non... C'est à cause de Fenusya, c'est ça?
Juani se tourne vers moi, surpris. Puis il hoche la tête et se blottit contre moi.
- Elle me manque...
- Tu... Tu te sens seul, c'est ça? Parce que tu passes tes journées ici et que je ne peux pas être avec toi?
- Je... Un peu... Mais... Mais je t'en veux pas, tu sais! Fenusya me tenait compagnie... Je passais pas mes journées à ressasser sans arrêt la même chose, à me lamenter sur mon sort... Je la regardais dormir ou jouer... Puis elle venait sur mes genoux...
- J'aimerais être là pour prendre soin de toi.
- Non, Marat... Je ne veux pas que tu culpabilises... Je... Je sais que tu as des obligations... Je sais que tu reviens dès que tu le peux. Je ne t'en veux pas.
Je le serre un peu plus fort contre moi et embrasse sa tempe.
- Merci... Est-ce que... Tu voudrais qu'on ait un chat?
Juani se redresse d'un coup et un gigantesque sourire apparait sur son visage.
- Tu... tu serais d'accord?
- Bien sûr, si ça te fait plaisir et si... Si ça peut te sortir de ta mélancolie.
- Marat... Si tu savais comme je t'aime!
Il capture mes lèvres et je réponds tendrement à son baiser. Si j'avais su qu'une simple petite bête suffirait à lui rendre le sourire... Je sais cependant que cela ne règlera pas tout... Il faudra attendre son retour sur les courts. Et encore... Si tout ne se passe pas comme il l'espère, il aura besoin de mon soutien. Mais pour l'instant, je me contente de l'embrasser encore et encore, lui promettant que, dès demain, nous nous rendrons à l'animalerie la plus proche pour lui trouver un compagnon.
***
Juani est à nouveau sur le divan quand je rentre. Mais aujourd'hui, il n'est pas seul. Asya est confortablement blottie sur ses genoux. Il la caresse distraitement tout en lisant un roman. C'est fou comme il a retrouvé sa joie de vivre. Cela ne l'empêche pas d'avoir des coups de blues, mais son humeur s'est nettement améliorée depuis qu'Asya est là. Et puis, d'ici une semaine, je devrais avoir un peu plus de temps à lui consacrer. Et il devrait bientôt reprendre l'entraînement.
- Salut, Marat...
- Salut.
Je m'installe à côté de lui en souriant. Il dépose son livre et se penche vers moi pour m'embrasser doucement.
- Tu as passé une bonne journée?
- Excellente... mais je suis quand même content de passer la soirée avec mon adorable petit-ami.
- Et Asya!
- Moui. J'en serais presque jaloux d'ailleurs. Elle a le droit de se faire câliner toute la journée.
- Mmm... Je pense que je peux arranger ça. J'ai toute la soirée et toute la nuit pour m'occuper de toi!
- Voilà qui me parait très intéressant.
Je regarde Juani se lever et poser Asya au somment de l'arbre à chat qu'il a tenu à lui acheter. Puis il me fixe et, d'une démarche que je pourrais qualifier de féline, il se dirige vers notre chambre. Je l'observe le sourire aux lèvres et m'empresse de le rejoindre.