Ces temps j'écris pas mal de petits textes, drabbles, appelez ça comme vous voudrez. Je sais pas si ça vaut grand-chose (j'ai un peu une crise de confiance ces temps et je les trouve plutôt moyens) mais je me suis finalement décidée à les poster, alors voilà les premiers. Ils n'ont absolument aucun rapport les uns avec les autres. J'espère que ça vous plaira.
Comme d'hab', connais pas, raconte pas leur vie, gagne pas d'argent (et vu la qualité, c'est pas étonnant...)
Contretemps Rafa/Roger"Rogelio". Je souris en entendant Rafael murmurer mon nom dans son sommeil. Ce n'est pas la première fois qu'il le fait depuis qu'il s'est endormi, mais, comme à chaque fois, une douce chaleur empli mon être. Nous devons participer à une séance photo, toutefois un problème technique a forcé l'équipe à nous faire patienter dans cette petite loge. Il a finit par rejoindre les bras de Morphée et, dans son sommeil, il est venu se lover contre moi. Je ne l'ai pas quitté des yeux depuis, mon bras autour de ses épaules. Il a l'air tellement paisible, tellement fragile. Il est tellement adorable! Comment ne pas fondre devant une telle image? Il ressemble encore plus à un ange que lorsqu'il est réveillé. Si je n'en étais pas encore sûr, mon incapacité à détourner mon regard de cette vision et le bien-être que provoque la proximité de cet être confirmeraient mes sentiments. Mais je les connais depuis quelques temps déjà.
J'essaye d'imaginer le bonheur que ce serait de pouvoir me réveiller chaque matin à côté de cet homme, de m'endormir en sentant sa chaleur contre moi. Je ne devrais pas, ça ne sert qu'à me faire du mal. Pourtant, le fait qu'il ne cesse de répéter mon nom est plutôt encourageant. Il ouvre doucement les yeux et me tire de mes pensées.
- Bien dormi?
Il sursaute et se redresse en rougissant.
- Désolé, je…
- Tu peux rester là, tu sais. Tu avais l'air tellement bien.
Il rougit à nouveau et je ne peux m'empêcher de sourire. Il est définitivement adorable. Il semble hésiter, puis sourit et se cale à nouveau sa tête contre mon épaule. Nous restons silencieux, mais ce n'est pas un silence gêné, seulement le calme de deux personnes qui s'emplissent de la présence et de la chaleur de l'autre, appréciant la douceur de l'instant. Enfin, c'est vrai pour moi, en tout cas. Sa main qui se pose timidement sur la mienne semble prouver qu'il en va de même pour lui. A ce contact mon cœur manque un battement. Il marque un temps d'arrêt, comme pour me laisser le temps de rompre le contact si j'en ai envie, puis ses doigts s'entrelacent avec les miens. Mon sourire s'agrandit et je ferme les yeux un instant. Il n'y a plus que lui, sa chaleur contre moi, sa main dans la mienne. Jamais je ne me suis senti aussi bien, aussi calme.
Des bruits de pas dans le couloir nous ramènent sur Terre. Rafael se relève brusquement, sa main quittant la mienne. Son regard brou de noix tombe dans le mien et je m'y perds. Distraitement, je remarque que les pas s'éloignent. Je franchis lentement la faible distance qui sépare ses lèvres des miennes. Mon cœur cesse de battre un instant. Mais il ne répond pas à mon baiser. Je m'éloigne avant de sentir sa main se caler contre ma nuque et m'obliger à me pencher vers lui. Nos lèvres se rencontrent à nouveau et sa langue quémande le passage pour retrouver sa semblable.
Lorsque la jeune femme qui nous a conduits ici entre dans la pièce pour nous mener aux loges de maquillages, Rafael contemple le parquet, visiblement gêné. Heureusement nous nous sommes séparés juste à temps pour qu'elle ne découvre rien.
- Je suis vraiment désolée de vous avoir fait attendre.
- Ce n'est rien. C'est toujours un plaisir de passer du temps avec Rafael. Je vous assure que nous ne nous sommes pas ennuyés une seule seconde, n'est-ce pas Rafa?
Je lui lance un clin d'œil et il vire écarlate.
J'ai écrit celui-ci parce que j'étais désespérément perturbée par ces photos:
ici et
là, et je me suis sentie obligée d'expliquer ça, même si c'est pas super ni original.
Le Pantalon Rafa/Roger:Roger pénétra dans les vestiaires le sourire aux lèvres. Il l'avait fait, ça avait été dur, mais il l'avait fait. Il avait gagné Wimbledon pour la cinquième fois. Il avait toujours de la peine à réaliser. Il n'avait pas été aussi confiant que les autres années. D'une part parce que son adversaire s'était beaucoup amélioré, mais aussi parce que ses relations avec lui avaient quelque peu changé.
Il trouva ledit adversaire assis sur un banc, la tête entre les mains. Cette vision lui brisa le cœur et il s'assit à ses côté, passant un bras autour de sa taille.
- Je suis désolé, Rafa.
- Je pensais vraiment la tenir cette fois.
- Tu méritais tout autant de moi de gagner, tu t'es vraiment bien battu. Je suis sûr que tu l'auras un jour.
- J'en doute.
- Rafa…
Le Suisse saisit délicatement son menton pour que son amant le regarde et l'embrassa tendrement.
- Je pourrais peut-être me faire pardonner ce soir?
L'Espagnol fit un petit sourire, mais ses yeux étaient toujours tristes.
- J'espère que tu as tenu ta promesse.
- Bien sûr! Qu'est-ce que tu crois? Je me suis couvert de ridicule pour toi!
- Tu survivras.
- T'imagines l'impact que ça aura sur mon image?
- Je suis sûr que Mirka est une plus grande atteinte à ton image que ça.
Ils éclatèrent de rire. Roger fut soulager de voir que son amant semblait aller mieux.
- Je peux savoir pourquoi tu tenais tant que ça à ce que je mette mon pantalon à l'envers si tu perdais?
- Je trouvais ça drôle, et puis, je voulais que le monde sache que tu n'es pas parfait.
- Mais je suis parfait!
- Ah non! Tu ne sais même pas cuisiner des gambas!
- Peut-être, mais je sais faire du bircher!
- Quel exploit!
Ils rirent à nouveau et le plus âgé posa sa tête sur l'épaule de son compagnon.
- Tu es un tyran.
- Moui. Mais je t'aime, alors j'ai le droit.
L'Helvète sourit et l'embrassa tendrement. Lorsqu'ils se séparèrent, son amant lança:
- Lève-toi, je veux voir de quoi tu as l'air.
L'autre soupira et obéit. Rafael pouffa.
- Tu es magnifique comme ça!
- Oh ça va!
Celui-ci ressemblait trop à un énième réconfortage après défaite, du coup, c'est parti en vrille à la fin
hum, délire quand tu nous tiens...
Wimbledon Roger/RoddickRoger soupira de soulagement en fermant la porte du vestiaire. Enfin loin de toute cette agitation. Il jeta un regard circulaire sur la pièce et s'arrêta sur Andy, assis sur un banc la tête dans les mains. Il n'avait probablement pas bougé depuis qu'il était arrivé. Le cœur de l'Helvète se serra et il s'agenouilla à ses pieds.
- Hey, t'as sacrément bien joué.
L'Américain grommela quelque chose d'incompréhensible, mais ne bougea pas. Le vainqueur saisit délicatement son poignet et le força gentiment à poser sa main sur son genou puis fit de même avec son deuxième bras, retira doucement la casquette de son compagnon, s'avança entre ses jambes et le prit dans ses bras.
- Désolé, j'aurais dû faire ça bien plus tôt, souffla-t-il.
- Tu étais trop préoccupé par ta victoire et tu as oublié ton imbécile d'amant, après tout c'est normal, répondit l'autre d'un ton amer.
- Non, Andy, je…
- Arrête! Et tu aurais pu m'épargner ton "tu l'auras peut-être l'année prochaine" et "moi aussi j'ai perdu une finale ici".
- Excuse-moi, je… Je ne savais pas quoi dire. Je voulais essayer de te réconforter mais je ne savais pas comment m'y prendre. S'il te plaît, je ne veux pas qu'on se dispute à cause d'un match.
Le perdant soupira et souffla:
- Tu as raison.
Il se força à sourire et embrassa son amant.
- Tu t'es vraiment bien battu. Cette victoire, tu la méritais autant que moi. A un moment, j'ai vraiment cru que tu l'aurais. Tu as vraiment retrouvé un sacré niveau.
- On se demande grâce à qui.
Le Suisse se recula un peu pour le voir et lui lança un regard surpris.
- C'est… C'est grâce à moi?
Le Yankee leva les yeux au ciel et pour toute réponse, l'embrassa passionnément, puis son compagnon le serra contre lui.
- Ça va?
- Je vais probablement me repasser le match en boucle toute la nuit et ne pas fermer l'œil, fit-il en haussant les épaules.
Le Bâlois soupira et se leva, entraînant son homme avec lui. Avec un sourire coquin, il s'effeuilla puis dévêtit son amant et l'entraîna vers les douches.
Roger et Andy sortirent du vestiaire en souriant, bien que le sourire du second fût plus timide que celui du premier. Toutefois, leurs sourires se figèrent lorsqu'ils tombèrent nez-à-nez avec leurs femmes, l'une en face de l'autre, visiblement en colère.
- Tu vois, c'est ce que je disais, c'est mon Roger le meilleur!
- C'est pas vrai! C'est Andy le plus fort! C'était juste de la chance que ton imbécile de mari gagne.
Les deux hommes jetèrent un regard surpris à Severin Lüthi qui attendait à côtés des deux femmes. Il leva les yeux au ciel et soupira:
- Et ça a été comme ça pendant tout le match! Je sais pas comment vous faites pour les supporter!
- Oh, mais on a un très bon moyen pour ça, souffla Roger si bas qu'Andy fut le seul à l'entendre, ce qui ne l'empêcha pas de virer cramoisi.
Son attention se reporta cependant très vite sur leurs épouses car le cri de Mirka résonna dans le couloir.
- Quoi? Qui est imbécile?
Elle décocha un coup de poing à la blonde de l'Américain qui ne tarda pas à répliquer et elles se lancèrent dans une bataille sans merci.
- On devrait peut-être les séparer, souffla Andy.
- Mmm, j'ai une bien meilleure idée, quitte à ce que tu ne ferme pas l'œil… Mais je te promets que tu oublieras complètement le match.
Ils s'éclipsèrent discrètement, laissant derrière eux deux énergumènes se battant à présent à coups de sac Vuitton en lançant des cris perçants.
*pars chercher un bouclier anti tomates pourries*