Il y a trèèèèèèèèèèèès longtemps, j'avais promis un drabble à Crazynuts, Esstel G McKay, Mapi et Aléa. Aléa eut droit à son drabble. Mais mes toulousaines préférées, point. Il est vrai que de gros ennuis me sont tombés dessus depuis cette promesse.
Je reprends donc aujourd'hui la plume pour dédier cette ânerie à Esstel. J'espère que tu ne m'en voudras pas pour le laps de temps écoulé, et surtout, que tu riras un peu à cette lecture pour le moins navrante.
(Crazynuts et Mapi, je ne vous oublie pas, les filles. ça arrive, promis !)
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Titre à rallonge :
La vraie raison pour laquelle Pete Wentz piaille comme un malade lorsqu’il fait les chœurs sur certaines chansons du groupe Fall Out Boy…Lorsqu’il chantait, Patrick se donnait de tout son être. Et cela, en studio d’enregistrement comme en concert. Il laissait la magie opérer, et l’emporter totalement. Aussi était-il toujours un peu décontenancé lorsqu’il lui fallait revenir à la réalité.
Il y avait cependant un excellent remède pour revenir sur terre. Un remède infaillible.
Lorsque Pete commençait à piailler, invariablement, Patrick quittait les nuages rassurants et familiers.
L’ingénieur du son insistait toujours pour enregistrer Pete et sa guitare en tout premier lieu. Venaient ensuite Andy et Joe. Et il terminait par la voix profonde et mélodieuse de Patrick. Les deux autres assistaient toujours à l’enregistrement du chanteur, car c’était un pur délice que de voir Patrick déconnecter de la réalité.
Et en général, Pete faisait les chœurs.
Et là, le délice atteignait au suprême car à chaque fois, tout en chantant, Pete tapotait sur son téléphone portable, se tenant au courant des toutes dernières nouvelles.
Andy et Joe avaient une bonne raison pour connaître ce fait.
Pete surfait sur le web tout en chantant pour connaître les nouvelles récentes de leur principal rival, l’épine dans sa chair : le groupe Thirty Seconds to Mars.
Ce jour-là, tandis qu’ils enregistraient tous deux ce qui allait devenir le morceau phare de leur album
« Dance, dance », la voix du guitariste atteignit soudain des aigus inquiétants.
Il pianotait comme un fou sur les touches du clavier, les yeux exorbités, tout en hurlant à qui mieux mieux.
Très inquiet, Andy se pencha vers Joe :
– A ton avis, qu’est-ce qu’il a appris comme mauvaise nouvelle ?
– Heu… Je ne sais pas… Jared Léto est couronné roi d’Angleterre, peut-être ?
A cette idée, les deux jeunes hommes retinrent difficilement une explosion de rire.
L’ingénieur du son, Michael, enthousiasmé, leur fit signe que l’enregistrement était terminé.
– Pete, c’était génial ! Tes vocalises se marient super bien avec la voix de Pat ! Terminé pour aujourd’hui, les enfants !
Un Pete furieux, de la fumée sortant pratiquement de ses oreilles déboula comme un fou dans la cabine d’enregistrement ou se trouvaient Andy et Joe. Patrick le suivit sans se presser, un sourcil levé devant l’étrange comportement de son ami.
– Bon, que se passe-t-il ? demanda-t-il en voyant les bras croisés et l’expression de rage du jeune homme.
Pete s’étranglait presque de fureur.
– Vous n’allez pas me croire si je vous le dis !!!
Joe intervint timidement.
– Bien sur que si, Pete…
– Alors explique, renchérit Andy.
Pete était tellement en colère qu’il dut s’y reprendre à plusieurs reprises avant de parvenir à articuler :
– C’est… C’est ce fumier de Léto !
Patrick, Andy et Joe échangèrent un regard fatigué. Pourquoi diable ne s’en étaient-ils pas doutés ? C’était encore de la faute des Thirty, et plus particulièrement celle de Jared Léto. Evident, voyons !
– Qu’a-t-il encore fait ? demanda Pat d’un ton las.
Pete en était presque arrivé à déchiqueter ses manches de chemise avec ses dents sous l’effet de la fureur.
– Vous savez que… je voulais que notre prochain clip se passe en Chine ?
Trois têtes acquiescèrent d’un même mouvement.
– Ce… ce… ce salopard a tourné leur dernier clip dans le palais impérial !!! Et sur la grande muraille !!!
Un silence atterré accueillit l’information. Les trois hommes échangèrent un bref regard tandis que Patrick posait timidement sa main sur l’épaule de son guitariste en guise de réconfort.
–
Je le hais, je Le HAIS, JE LE HAIS !!! hurla soudain Pete dans un crescendo fulgurant.
Pat lui serra plus fort le bras.
– Ce n’est pas très grave, tu sais. On peut toujours tourner ailleurs…
Les yeux de Pete s’illuminèrent soudain, un signe de danger pour les autres. Leur ami venait encore d’avoir une de ces idées lumineuses qui pouvait ruiner leur carrière. Ce qui vint ensuite leur donna entièrement raison.
– Tu as raison, Pat… Et je sais ou !
– Ou ? s’enquit Andy, incapable de réfréner sa curiosité.
– En haut de la tour Eiffel !!! cria le jeune homme, au comble de l’enthousiasme. J’appelle tout de suite le président français pour lui demander son autorisation !
Regard consterné de la part des trois autres.
– Comment il s’appelle, déjà ? Ah oui, Sarkozy !
Pete, emporté par son idée, avait oublié jusqu'à Jared Léto. Enfin, pas tout à fait…
– Léto va en crever de rage !!!
Et il partit comme une bombe.
Les trois autres membres du groupe échangèrent un coup d’œil consterné.
– Vous croyez pas qu’il faudrait que l’un de nous se dévoue pour lui dire qu’il est raide dingue amoureux de Jared Léto ? demanda soudain Joe d’un ton las. Et qu’on n’obtient pas de parler au téléphone au président français aussi simplement qu’en claquant des doigts ?
Patrick et Andy le fixèrent comme s’il était devenu bon pour l’asile.
– Et risquer de se faire bouffer par Hemingway ? rétorqua Andy. Tu perds la tête ou quoi ?!
Ce fut Patrick qui finit par clore la conversation.
– Qu’il se démerde tout seul !
Et chacun pensa en son fort intérieur que Paris, à cette époque de l’année, c’était peut-être pas si mal…
FIN
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Votre avis sur cette niaiserie ? Lamentable, non ?