Titre : Tournant
Disclaimer : Je ne les connais pas (snifff), je ne raconte pas leur vie (re-snifff)
Un grand merci à Crazynuts et Mapi pour le soutient et la bêtalecture !
Note : Normalement je n’écris qu’une fic par an… donc pour toutes plaintes s'adresser à Jaja...
Prologue
En orchestrant le retour de Matt Hardy à Smackdown, les dirigeants de la wwe avaient vraiment eu une riche idée. D’une part le merchandising s’était rarement aussi bien porté, et d’autre part cette nouvelle guerre fratricide amenait des combats plus époustouflants les uns que les autres.
Tout y était : la technique, l’adrénaline, l’émotion.
Car si en équipe les Hardy Boyz étaient magistraux, face à face ils se révélaient tout bonnement géniaux.
Leur parfaite connaissance de l’autre leur permettait d’enchaîner les prises frôlant systématiquement le drame sans jamais l’atteindre. Ce que le public prenait bien volontiers pour de la violence à l’état pur, était en fait une chorégraphie libre d’une efficacité et d’une fluidité rares, un authentique ballet digne des plus grands opéras.
Pas besoin de clins d’œil discrets ou d’autres signes, les deux frères ne communiquaient pas, ils communiaient.
En coulisse, aussi discrètement que le lui permettaient son statut et son gabarit, Hunter Hearst Helmsley observait les deux artistes. Il était aussi impressionné que jaloux.
Ces deux gosses, ensembles, faisaient preuve d’une telle dextérité.
Sur le ring, lui et le plus jeune avaient toujours entretenu une rivalité respectueuse ponctuée de quelques alliances de circonstance. Il l’avait regardé évoluer à distance avec autant de curiosité que d’admiration.
Hors du ring, leur histoire avait été un peu plus complexe. On aurait pu la décrire comme une camaraderie bonne enfant ponctuée d’un accroc devenu mythique mais n’ayant au final pas entaché leur entente.
Leur récente rivalité pour le titre de challenger et la conquête de la ceinture de WWE Championship, les avait amenés à partager pas mal d’entraînements ponctués de quelques bons moments de complicité propres à rapprocher deux personnes. Mais jamais ils n’auraient pu catcher de la sorte. Avec un tel naturel, une telle fusion. Cette évidence ruinait le moral de l’aîné.
Il savait que c’était ridicule, que cette harmonie venait tout autant de leur lien de sang que des années continues à pratiquer assidûment à l’unisson comme de front, mais il n’y pouvait rien : il était jaloux.
Bien sûr, à ce moment là, pour lui, c’était le compétiteur qui parlait. Il pensait réagir en professionnel désireux d’être au sommet de son art et d’offrir au public le show le plus exceptionnel qui soit.
Pourtant s’il avait été honnête, l’homme aurait admis que ce spectacle le touchait d’une manière autrement plus personnelle.
Sur le ring, Jeff Hardy, à des milliers d’années lumières des interrogations de la légende, était aux anges. Il venait d’encaisser successivement plusieurs manchettes et un Elbow Drop. Mais derrière son masque de guerrier aux aguets et blessé par une trahison fratricide inattendue, il exultait. Car si le fait de pouvoir retravailler quotidiennement avec son aîné l’enchantait, l’affronter régulièrement le transcendait. Avec lui, ou plutôt face à lui, il se sentait totalement libre. Un sentiment que son catch exprimait pleinement, bien loin de se douter que cette joie piquait The King Of Kings. En s’élançant de la troisième corde pour exécuter son Swanton bomb, il se fît néanmoins la réflexion qu’être au paradis cogné par son frère traduisait peut-être un sérieux problème affectif infantile.
Malgré cela, lorsqu’il se fracassa au sol, le cœur au bord de l’explosion, le plus jeune des Hardy se dit qu’une seule chose manquait à son bonheur.
à suivre…