Bon, voici un petit défi lancé par ma fille en l'honneur de la victoire d'un certain Rafael Nadal pour la cinquième fois consécutives à Monte-Carlo.
Une liste de mot obligatoire et voilà ce que j'en ai fais...
Je ne prétends pas raconter la vérité (en même temps un UA aussi tordu...) je ne gagne pas d'argent, les lieux sont tous aussi fictifs les uns que les autres et voilà.
Have fun...
C'est repartie pour un conte slashique...
**
Il était une fois, dans un monde dirigé par une petite Balle Jaune, un prince qui portait un nom à la fois doux et étrange à la prononciation. Il s’appelait Marat Safin. Un homme d’une élégance et d’une prestance à rendre fou tous les êtres. Il avait été affublé d’une quête dès sa naissance: il devait retrouver, à travers tout le royaume, l’héritier du trône de la Balle Jaune. Et pour se faire, il devait visiter chaque contrée, chaque vallée, chaque ville et village du domaine de la Balle Jaune et tester les êtres qu’il jugeait apte à mener tout un peuple, tout un pays.
C’est ainsi que Marat Safin accompagné de son fidèle destrier Filet de Lune, qu’il avait remporté à un rodéo dans une contrée très retirée, arriva à Monocore en plein été. Il passait fièrement dans les rues et les gens qu’il y croisait se retournaient sur son passage, surpris par son apparence frôlant la perfection.
Une voiture passa à vive allure, manquant d’écraser l’une des pattes de son cheval. Il se mit à hurler des insanités en levant les bras au ciel puis se ressaisit et continua sa route, tenant plus fermement la scelle de Filet de Lune. Il scrutait les passants du regard. Avec les années, il avait vite compris que le physique était l’atout premier du futur souverain et il ne s’attardait plus sur les personnes trop banales. Il se rappelait par exemple, dans une ville du nom de Neutâchel où il avait rencontré un homme potentiel. Un certain Gaël Monfils, qui présentait une bonne force physique et mentale, mais lorsqu’il le présenta à l’actuel dirigeant, celui-ci refusa de lui céder son royaume, prétendant qu’il n’était pas assez correct dans ses tenues vestimentaires.
Marat poussa un long soupir qui se coupa net lorsqu’il vit un jeune homme sur le pas de l’entrée d’une pâtisserie, de l’autre côté de la rue. Il le suivit du regard, coupant sa respiration qui reprit lorsque l’homme pénétra dans la boutique. Marat ne quitta pas la porte des yeux, jusqu’à ce que la personne en ressorte, après plusieurs minutes, un muffin déjà entamé dans les mains. Il commençait à s’éloigner tout en mangeant, sans prêter garde aux gens qui l’entouraient. Marat remua vivement la tête de gauche à droite et se précipita à la suite du garçon pour essayer de le rattraper. Il traversa presque sauvagement la route, tirant derrière lui Filet de Lune qui ne bronchait pas un seul instant, trop habitué à ce type de balade. Il se mit à héler le jeune homme qui terminait son gâteau, s’apprêtant à entrer dans un immeuble. Marat accéléra alors le pas, appelant presque désespérément le garçon qui daignât se tourner vers lui. Le prince manqua de s’effondrer aux pieds du jeune homme lorsqu’il croisa son regard azur.
- Je peux vous aider ?, demanda le garçon, inquiet.
- Oui ! Dites-moi votre nom !
- Feliciano, répondit-il en soulevant son sourcil droit.
- Feliciano, dit-il d’un ton rêveur. Je veux vous connaître !
- Je vous demande pardon ?
- Je ne peux pas vous en parler en pleine rue.
- C’est quoi ce délire…
- S’il vous plaît… je vous expliquerais tout en détail.
Feliciano se frotta négligemment les cheveux puis acquiesça en haussant des épaules. Marat sourit largement et se précipita sur un lampadaire pour accrocher les liens de Filet de Lune. L’autre homme jeta un bref coup d’œil au cheval et soupira en ouvrant la porte de l’immeuble.
Marat regardait, complètement fasciné, les murs, le plafond dans la cage d’escalier en suivant Feliciano qui semblait se poser des milliers de questions. Arrivé face à une porte, il sortit un trousseau de clefs et s’accroupit en appuyant sur la poignée de la porte. Un chat se précipita dès l’ouverture vers l’extérieur, essayant de sortir, mais la main ferme de Feliciano le retint. Il le porta jusque sur son torse puis ouvrit complètement la porte, invitant le prince à entrer à son tour pour refermer.
- Salut ma Gaufre, dit-il en grattant le menton du chat.
Le félin se mit à ronronner alors que Marat observait, toujours autant fasciné, l’entrée de l’appartement et l’homme qui cajolait le chaton. Feliciano se dirigeait vers la cuisine, oubliant la présence du prince, pour récupérer un paquet de croquette pour Gaufre, tout en lui murmurant quelques mots. Alors qu’il déposait le chat à même le sol, un bruit sourd fit sursauter les deux hommes et se retourner vers le salon. Marat s’y précipita le premier, reconnaissant facilement le son qui venait d’être émit. Il écarquilla des yeux en voyant un jeune garçon s’agenouiller, se tenant douloureusement la tête. Ses cheveux recouvraient la majeure partie de son visage, mais lorsqu’il les rejeta en arrière pour tâter son front, le cœur du prince faillit lâcher. Marat se perdit dans la contemplation des traits fins qui rendaient son visage enfantin, puis lorsqu’il entre-ouvrit les yeux, ses prunelles noisette lui semblaient d’une couleur et d’une forme parfaite. Un léger trait de sang coula jusqu’au menton du jeune garçon tandis que Feliciano arrivait pour se précipiter à genoux auprès de lui, ramenant le prince à la réalité.
- Rafa ! Ça va ?!
- Ouais… la table… le lit… tout ça, répondit-il vaguement en dodelinant légèrement du haut du corps.
- Comment ça…
- Je dormais et boum.
- T’étais pas allongé pour t’être pris la table.
Rafa se gratta la tête en haussant des épaules puis il sembla enfin remarquer la présence de Marat.
- C’est qui ?, demanda-t-il en pointant le prince du menton qu’il essuyait.
- Oh c’est…
- Marat Safin, dit-il en faisant une vive révérence.
- Ça me dit quelque chose, murmura Feliciano.
- Troisième prince de la Balle Jaune, ajouta-t-il en inclinant légèrement la tête en avant, la main droite posée sur sa poitrine.
Les deux garçons le fixèrent, bouche bée. Feliciano ne prit alors que quelques secondes pour tout comprendre. Marat se redressa avec un mince sourire face aux visages incrédules et se pencha pour prendre dans ses bras le chat qui se frottait à ses jambes.
- Je m’excuse de ne pas vous l’avoir dit en bas, Feliciano.
- Ah je… je comprends parfaitement, votre altesse !
- Ne croyez-vous pas qu’il serait judicieux de soigner le front de votre jeune ami ?
- Oh oui. Mais vous savez, Rafael a la tête dur !, dit Feliciano en donnant de petits coups sur le haut du crane de l’autre garçon.
- Feli…
- Me permettriez-vous de m’en charger ?
- Hein ?!, firent les deux hommes à l’unisson.
- Vous savez, dans la famille on a apprit toutes les bases pour les moindres plaies, qu’elles soient bénignes ou au contraires bien plus grave.
- Dans ce cas… je vais chercher la trousse de secours, lança Feliciano en se levant.
Le chat sauta des bras du prince et suivit son maître qui quittait la pièce. Marat se rapprocha de l’autre homme et l’aida à s’asseoir sur le rebord de la table en bois où il s’était cogné. Le prince s’accroupit pour mettre son visage à la hauteur de Rafael, souleva les cheveux sur la plaie et commença à l’inspecter.
- Troisième prince de la Balle Jaune, hein… vous en êtes sûr…
- Aussi sûr que votre charme, souffla Marat en fixant le jeune homme dans les yeux.
- Oh, fit-il en regardant vaguement au dessus de l’épaule de l’autre homme. Feli, il essaie de me séduire, dit-il avec une moue presque attristé.
Feliciano revenait dans le salon avec une boite à pharmacie, Gaufre traînant toujours derrière lui. Il haussa négligemment des épaules en déposant la boite sur la table et ne fut pas surpris de voir l’air étonné du prince.
- Pardonnez-le, il a du mal à tenir sa langue, dit-il en posant sa main sur la tête de Rafael qui s’affaissa alors.
- Je comprends, sourit Marat en regardant le jeune Rafael, gêné de se trouver dans cette position face à un inconnu.
- Mais faites attention quand même, il a beau avoir une tête d’ange…
- Feli !
- Mais quoi ! Tu vas pas commencer à faire ta forte tête devant un prince !
- Je fais pas ma forte tête, bougonna Rafael en croisant les bras et fixant un point invisible sur le sol.
- C’est tout comme ! En plus que je t’avais demandé de faire le ménage… je rentre et tu pionce avant de t’exploser le crâne ! Qu’est-ce que j’ai fais pour mériter ça !
- Et ça recommence… laisse maman en dehors de ça tu veux, dit-il en anticipant la prochaine phrase de son ami.
- J’ai mentionné ta mère ?
- T’allais le faire ! Comme à chaque fois que tu te plains de m’avoir !
- Tu dis n’importe quoi…
- Ça continue de saigner, fit Marat en tentant de garder son air sérieux et appliqué.
Les deux hommes cessèrent alors leur dispute, semblant se rappeler qu’ils n’étaient pas seuls, et Feliciano prit un bout de coton qu’il tendit au prince pour qu’il éponge le menton de Rafael. Il récupéra ensuite un désinfectant dans la boite. Marat s’appliquait à passer le coton sur toutes les traces de sang et tamponna méticuleusement autour de la plaie, plissant des yeux pour s’assurer qu’elle n’était pas trop imposante. Il déposa le coton sur le rebord de la table et prit ensuite le flacon que lui tendait l’autre homme.
- Ça va piquer un peu, susurra-t-il.
- Il a l’habitude !
- Feli…
Marat vaporisa quelques gouttes du liquide sur la blessure et Rafael serra les dents pour ne pas se plaindre. Marat retint les cheveux du garçon au dessus de la plaie et indiqua à l’autre homme de placer un pansement. Le prince sourit et tapota la tête de Rafael en se relevant alors que Feliciano débarrassait les cotons usagés et se dirigeait dans la pièce à coté pour tout jeter. L’autre garçon gardait la tête baissé, les poings serrés sur ses cuisses.
- Vous pensez que l’un de nous ferait un bon héritier à la Balle Jaune ?, murmura-t-il sans cesser de fixer le sol.
- Je pense, commença Marat en inclinant légèrement sa tête sur la gauche d’un air intrigué, que oui.
- Ne nous séparez pas, supplia-t-il en relevant un regard larmoyant sur le prince.
Feliciano restait dans la pièce adjacente, de dos au mur et Gaufre dans les bras à qui il faisait une petite gâterie en lui donnant un bout de sardine. Il écoutait sagement les échanges entre les deux hommes dans le salon.
Marat toisait Rafael du regard, ne sachant pas comment réagir. Après plusieurs secondes à contempler ses pupilles trembler, il fit un mince sourire en baissant la tête.
- Je n’en ai pas l’intention.
- Alors pourquoi vous êtes là ?
- Feliciano me semble physiquement apte à diriger.
- Et je vais devenir quoi moi, si mon frère de cœur devient le souverain de notre monde…
- Frère de cœur ?
- On n’est pas en couple, souffla-t-il en se levant. Il m’a trouvé en pleine rue deux jours après que ma mère m’ait jeté.
- Deux jours en extérieur…
- Les coins où dormir c’était facile à trouver, mais la nourriture c’était pas aussi évident, dit-il en se grattant la tête. Mais bon…
- Vous viendrez aussi avec nous dans ce cas !
- Oh merci !
- Mais à une condition.
- Laquelle, demanda-t-il inquiet.
Marat observa le jeune garçon et se rapprocha de lui tel un félin. Il passa son bras droit autour de sa taille et plaqua leurs bassins l’un à l’autre puis plongea son regard dans celui de Rafael, se léchant rapidement les lèvres.
- Sois mien, susurra-t-il d’une voix suave en se penchant sur les lèvres du garçon dans ses bras.
Rafael répondit tendrement au baiser, ne s’attendant pas à ce qu’il soit aussi tendre. Il ramena ses mains sur le torse du prince, savourant sa chaleur et son entrain. Après plusieurs secondes, ils se séparèrent et Rafael se sentait légèrement étourdi. Il passa ses doigts sur son front, puis regarda Marat qui attendait sa réaction.
- D’accord.
C'est ainsi que, quelques semaines plus tard, la Balle Jaune fit découvrir à tout son royaume son nouvel héritier. Il s’agissait de Feliciano Lopez, l’homme que Marat Safin, le troisième prince, avait découvert lors de son long périple à travers toute la contrée.
Le même jour, Rafael Nadal épousait le troisième prince de la Balle Jaune, sous une pluie de roses rouges et d’applaudissements.
FiiiinC'était censé être un drabble *gratte gratte*
La liste: Muffin, été, Safin, Monfils, chat, rodéo, lune, gaufre, filet, gâterie.
Pour les p'tites références,
Gaël Monfils terrorise le green;
Rafael Nadal qui se relève après une chute et euh... voilà.
*s'enfuie*
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