Voilà une Colin/Jared, en POV Colin ^^ J'espère que ça vous plaira.
Note: J'ai été inspirée par la chanson
Only when I sleep de The Corrs et je l'avais en fond sonore en écrivant ce drabble. Je vous met le lien si vous voulez l'écouter en lisant
:
http://www.deezer.com/track/676140Note2: Merci beaucoup à MAPI pour la beta!
Disclaimer: ne les connais pas et ne raconte pas la vérité
Only when I sleepC’est toi qui es parti. Peut-être aurais-je dû te retenir. Peut-être avais-tu raison en disant que notre couple était sans espoir. Peut-être attendais-tu justement que je te courre après, pour te prouver quelque chose. Mais je suis trop fier. Toi aussi d’ailleurs. J’aurais dû savoir que tu ne reviendrais pas, et surtout pas « en rampant » comme je me l’étais d’abord répété dans ma tête, aveuglé par la colère.
Oh bien sûr, je n’ai pas menti quand je t’ai craché à la figure que j’arriverais à t’oublier. Pas tout à fait. Je suis sorti depuis avec des dizaines de filles, et j’ai même eu plusieurs relations sérieuses, comme actuellement. Ce n’est pas de la comédie, je suis réellement heureux, je suis vraiment passé à autre chose. Ça a presque été trop facile.
C’est seulement lorsque je dors… Dans mes rêves, il n’y a que toi. Depuis que j’ai posé pour la première fois mes lèvres sur les tiennes, il n’y a eu personne d’autre dans mes songes. La nuit, je me noie dans tes yeux, nous vivons dans une maison près de la mer, tu t’occupes tendrement de James, nous voyageons en Inde, en Amérique du sud ou nous repartons sur les traces du tournage d’Alexandre. Je revis notre rencontre, j’imagine nos retrouvailles, je vais te chercher jusque sur tes plateaux de tournage ou tes salles de concert pour te déclarer mes sentiments, pour te reprendre. La journée je ne pense jamais à toi, mais une fois le soleil couché, je te vois courir sur une plage ou dans une forêt enneigée en riant, lire près d’une cheminée enfoui sous un vieux plaid, nous dînons en compagnie de nos deux familles réunies, nous dansons sur le doux rythme des slows que nous adorons sans jamais oser l’avouer, je caresse ton visage, ta nuque, tes épaules. Pendant quelques heures d’éternité irréelles, je te fais l’amour passionnément, et je peux sentir avec une précision affolante l’odeur de ta peau, la douceur de tes cheveux, ton corps se tendre alors que tu hurles mon prénom.
Probable que je me mens… Mon inconscient te rappellerait-il si violemment à moi si j’étais vraiment passé à autre chose ? Ne devrais-je pas rêver de cette femme à qui je murmure des « Je t’aime » dans la journée ?
Non… C’est plus facile de me persuader que ça ne veut rien dire. Tout est si simple au matin, même entendre ton groupe à la radio ne réveille en moi qu’un vague « Tiens, j’ai joué avec ce type, on s’est bien connu ».
Déni, hypocrisie, folie… Folie, fou de toi, fou de tout ton être.
Quelque part, je voudrais peupler tes propres songes, je me sentirais moins ridicule. Mais le ridicule ne serait-il pas de ne se croiser que pendant le règne de la Lune, sans jamais l’avouer à l’autre, et à nous-même, le jour ? Non, je m’en moque. Je veux croire que tu ne m’as pas oublié dès que tu as franchi le pas de ma porte. Probable que je veuille juste que tu souffres autant que moi lorsque j’échappe à l’étreinte de Morphée et que je suis brutalement ramené à ce monde. Ma souffrance ne dure que quelques secondes, après ma vie réelle reprend le dessus et me rend heureux, mais pendant ces courts instants… C’est comme si on m’arrachait le cœur, comme si j’arrêtais de respirer. L’enfer je le connais tous les matins. Le prix du paradis onirique que je goûte tous les soirs sans doute.
Mais à quoi bon y penser ? Je suis réaliste… Ou lâche, ça dépend sûrement du point de vue. Je suis probablement un peu l’un et l’autre à la fois. Nous deux c’est fini, et ça depuis longtemps. Que tu vives la même chose que moi ou non, quelle différence ? Tu ne feras pas le premier pas, pas plus que moi. Même si tu as des remords de m’avoir quitté, tu ne frapperas plus jamais à ma porte.
Alors je vais continuer à vivre sans toi, je vais continuer à être bien sans toi. Je vais sans doute me marier, avoir d’autres enfants, en prétendant tout du long que je ne rêve pas de toi toutes les nuits, sans la moindre exception. Après tout quelle importance.
It’s only when I sleep…Fin