Auteur : Skadia Bêta: aucune ...s'il y a des erreurs elles sont de moi Rating : PG-13 Couple :Jared/Tim
Note: J'avais çadans mes cartons depuis un bout de temps et elle est enfin relue et corrigée ... La chanson , comme toujours est des Plain White T's
LOSING MYSELF
Why am I here ? On me demande souvent pourquoi je suis là, pourquoi je continue. En général , je regarde ma basse avec un sourire, cela suffit. L’amour de la musique suffit généralement aux gens qui me posent la question. Les gens présument à tort que j’aime tant jouer que je ne pourrais vivre sans et que je serais prêt à tout les sacrifices pour vivre de ma passion. Ils ont raison, évidemment qu’ils ont raison, mais ce n’est pas LA raison .
Every kiss good night ... I can’t help losing myself in you ... Shannon et Tomo partagent la même chambre depuis des mois. Je me fiche de savoir s’ils y jouent à la playstation, s’ils dorment ou s’ils s’envoient en l’air. Je dors avec Jared. Quand nous dormons. Jared dort à peine plus de quatre heures par nuit. Parfois, je me réveille à l’aube et il ne s’est carrément pas couché, il est resté toute la nuit devant son ordinateur à écrire et recevoir des mails, ou à faire le tour des sites des Echelons. Alors je me lève à mon tour, abaisse l’écran de l’ordinateur et l’attire au lit. «T’as besoin de dormir Jared.» Je dis . Généralement il grogne et me dit de m’occuper de mes fesses. Parfois, quand je ne suis vraiment pas dans mon état normal, je lui dis qu’il fait ça beaucoup mieux que moi. Mais le plus souvent je n’ose pas. Je me contente de lui retirer ses chaussures et sa chemise et je m’allonge contre lui. J’aime entendre le bruit de sa respiration, blottis contre sa poitrine à défaut d’oser réclamer ses bras. Mais je sais que d’ici peu, il va prendre une grande inspiration qui gonflera sa poitrine sous ma tête, puis il m’attirera à lui et se lovera contre moi, si près que je sentirai son souffle sur mes lèvres et ses cils sur ma joue. Il ne nous restera que quelques heures pour dormir ou faire l’amour, idéalement, les deux. Mais ce premier instant, la seconde où il se détend enfin et se coule contre moi vaut plus que tout. C’est pour cet instant, cette seconde quasi quotidienne que je reste dans le groupe même si je ne suis pas officiel et ne le serai sans doute jamais.
Well you don’t want to let me go , But you can’t and we both know What can I do ? Tes yeux sont insoutenables. Ils me foudroient, me font physiquement mal. C’est comme s’ils pouvaient se lier aux miens et trouver à travers eux un chemin vers mon cerveau pour en extirper une par une les excuses que tu penses mériter. Mais tu ne les mérite pas. Je pensais chaque mot que j’ai prononcé. Je le pensais quand je t’ai dit que tu n’avais ni cœur ni sentiments. J’ai pensé chaque mot de ma tirade sur ta tyrannie et ton goût de la domination. Et crois moi tout ce que je t’ai dit, je le pense encore alors que ta bouche prend possession de la mienne, que tes mains parcourent mon corps pour me prouver que lui aussi t’appartient. Parce que je pense également que je t’aime. Que je t’aime justement parce que tu montres si rarement tes sentiments qu’ils en deviennent les cadeaux les plus précieux du monde, et ces cadeaux me sont destinés, quand tu te penches sur moi certains matins pour me réveiller d’un baiser. Quand mes rêves se diluent lentement dans une réalité onirique où le monde commence dans tes bras et finit sur ta bouche. J’aime aussi ton goût de la domination et ta tyrannie permanente, elles font de toi quelqu’un d’intransigeant, mais sans cette discipline que tu nous impose et à laquelle tu te plies également, nous n’aurions jamais fait tout ce que nous avons fait. Je sais aussi que ce que tu nous inflige, tu te l’infliges à toi même bien plus fort. Le travail est ta drogue, ta raison d’être, ce qui te tient debout si tard dans la nuit et te réveille si tôt le matin. Et, quand quelques fois tu tombes d’épuisement entre mes bras, je suis heureux, absurdement heureux d’être l’endroit où tu trouves repos et réconfort. J’ai volé cette place à Shannon qui me l’a cédée avec un sourire et une tape sur l’épaule. Il t’a confié à moi, et tu es une responsabilité dont je suis terriblement fier. Je t’aime. Et parce que je t’aime je te remettrai à ta place autant de fois qu’il le faudra.
Cos I can’t help falling And I can’t stop calling you What can I do ? J’ai tenté de mettre fin à cette relation que j’ai avec toi. Plus exactement, cette relation que tu as de temps à autres avec moi. Parce que je sais que de nous deux ce sera moi le plus malheureux le jour où… le jour où ce sera finit. Je sais que les choses vont et viennent. Ce qui, enfants, nous semblait impossible, inimaginable, finit par devenir normal quand nous grandissons. L’idée de vivre sans toi me déchire. Penser que tes murmures ironiques ne me suivront plus sous la douche, imaginer que tes mains ne se refermeront plus sur mes épaules, évoquer l’idée que nous n’existions plus, me rend malade. C’est comme si soudain une tonne de sanglots me tombait dessus et tu me regardes avec cette lueur narquoise qui ne quitte jamais tes yeux . «Ca va Tim?» demandes tu . Et je hoche la tête . C’est douloureux parce qu’une grosse boule de chagrin anticipé me bloque la gorge. Tu sais que je mens. Même mes mouvements ne peuvent pas te mentir. J’ai essayé, vraiment essayé de te repousser, mais tu t’es juste accroché à moi un peu plus avec l’assurance tranquille que tu affiches en toute circonstance. Tu m’as demandé de laisser repousser mes cheveux pour pouvoir les prendre par poignées dans tes mains quand nous faisons l’amour, je l’ai fait et j’aime ça. J’aime la manière dont ta barbe de quelques jours effleure mon ventre pendant que tu le couvres de baisers. J’aime être avec toi plus que tout autre chose au monde. Quelque part tout au fond de moi , j’espère que quand tu me murmures que tu m’aimes, ce ne sont pas juste des mots de désir et de luxure. J’espère que tu le penses , ne serait ce que pendant la seconde ou tu jouis. Et j’y crois. Je veux continuer d’y croire, même si pour ça je dois m’obliger à avoir confiance en toi.
Everytime we fight , I can’t do anything right ... «De toute façon ,quoi que je fasse ça ne sera jamais assez bien pour toi.» Nous sommes allongés face à face dans un grand lit que nous n’avons même pas ouvert. Nous sommes trop fatigués pour faire quoi que ce soit, même dormir me semble au dessus de mes forces. Cette conversation que je viens d’entamer m’a déjà prit toute l’énergie qu’il me restait. Et soudain j’entends cette phrase hallucinante sortir de ta bouche. Ton murmure est presque imperceptible mais je suis très entraîné à saisir l’imperceptible chez toi. «Tout ce que tu fais est parfait.» Je tourne la tête sur l’oreiller, te regarde avec surprise. Il fait sombre , mais je vois ton sourire fatigué, tes cheveux qui balaient tes yeux embués de sommeil. C’est sans doute à la fatigue que je dois cette phrase extraordinaire et le ton doux sur lequel tu l’as dit. Mais je ne peux pas mettre ton geste suivant sur le dos de l’épuisement. Ta main se glisse entre nous, sous mon torse où mon bras est replié. Doucement et fermement, sans que tu me quittes du regard, tes doigts se fraient un chemin dans mon poing serré, entre mon torse et le matelas, et quand enfin nos phalanges s’emmêlent, tu tires un coup sec sur mon bras, m’attirant à toi par la même occasion.
Every say goodbye I can’t help losing myself ... I can’t help losing myself in you Mes bras fatigués ne supportent pas le poids de mon corps et je m’effondre sur ton torse. Tes yeux n’ont toujours pas lâché les miens , pas plus que ta main n’a libéré la mienne. Ton pouce caresse ma paume que tu amènes jusqu’à ta joue , réclamant une caresse que je suis trop stupéfait pour te donner. Alors tu fermes les yeux, soupires et porte ma main à tes lèvres. Le baiser léger que tu y déposes me laisse pantois. Toutes les parties de ton corps ont touché toutes les parties du mien, et pourtant aucun de nos contacts n’a jamais été si tendre ni si intime. Je te devine en train de murmurer quelque chose, et cette chose , je n’ai pas besoin de vraiment l’entendre pour savoir ce que c’est. Je le ressens. «Je t’aime» Soudain je serre ta main très très fort, je te chevauche, toute ma fatigue oubliée, et je prends possession de ta bouche avant de te faire mien pour la toute première fois.
I can’t help losing myself in you … Je suis juste un musicien, je ne suis pas amené à faire de grandes choses dans ma vie. J’ignore si ce qu’est ma vie actuellement pourra durer… Mais curieusement je n’ai pas peur. J’ignore ce qui t’a fait lâcher prise, j’ignore pourquoi du jour au lendemain tu m’as ouvert ta vie. Il faut dire que je m’en fous. Je me suis engagé sur un chemin qui ne mène pas à la gloire, ni à rien de ce que mes parents auraient voulu pour moi. Mais j’y marche à tes cotés et j’ai l’impression que « à tes cotés » , c’est exactement là qu’est ma place.
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