Valà-valà. Donc, comme je le précisais dans un autre topic. Voici le début d'une mini-mini-fic (et vous ne m'aurez pas cette fois, scélérates!! ^^) d'un ton très léger, fait pour l'agrément tout simple, sans circonvolutions tortueuses et machin tout ça.
*mode Tony* A une grande seigneuresse... A une grande fille... A une grande amie... A Nasty. Salouté! (Je sais pas pourquoi mais c'est moins beau quand c'est moi qui le dit, non?
)
Aujourd’hui est le soir du deuxième anniversaire du tournage. L’équipe a fêté l’événement par de gigantesques gâteaux bien vite dévorés par les cœurs –et les estomacs- avides des membres du staff. Peter était euphorique comme rarement, distribuant étreintes, bises barbues et éloges à qui passait à sa portée. Tout le monde avait beaucoup ri, et la fête avait été riche en farces en tous genres, poussant à son point culminant l’atmosphère bon enfant qui caractérisait le tournage du Seigneur des Anneaux. Ensuite, l’assemblée s’était délitée en petits groupes passées les 23h, gardant une dernière part à la sagesse à la pensée des horaires de démarrage pour la plupart pré-auroraux.
Cependant, il en était toujours pour faire un joyeux pied de nez au raisonnable. Une petite clique d’acteurs étaient de ceux-ci. Miranda, Cate, Ian, Andy, Elijah, et bien sûr Viggo, Orlando, et surtout Billy et Dom, avaient décidé de se finir cette conviviale soirée dans le sable noir de la plage de Long Bay. Après s’être munis d’une impressionnante quantité de couvertures, de nourritures, ainsi que, il faut bien l’avouer, d’alcools divers, le petit groupe avait embarqué dans les voitures de Miranda et d’Andy et s’était rendu au lieu-dit.
A présent, les véhicules sont garés en haut de la dune et Dominic s’en extrait le premier, s’étirant démesurément vers le ciel nocturne avec une grimace crispée, exécutant par là-dessus quelques petits pas de danse involontaires. Sortent les autres, heureux de prendre un peu l’air frais et marin, et d’ôter godillots.
- Libérons les pieds !! clame Elijah aussitôt déchaussé, détalant le long de la crête en projetant sur son passages de grandes gerbes de sable grisé à la lumière de la lune. Les autres rient de bon cœur au spectacle, et Viggo secoue la tête d’un air faussement affligé en ouvrant le coffre de la voiture d’Otto. Dominic l’excuse :
- C’est un Hobbit… Si tu endurais toutes ses misères pédestres, tu comprendrais toi aussi…
Les affaires commencent à être réparties. Viggo et Orly, s’autoproclamant les « hommes forts » de la bande, commencent à descendre quelques bûches dans l’optique d’allumer un grand feu au bord de l’eau. Ian ne tarde pas à suivre avec le papier journal qui servira d’amorce aux flammèches.
- Hey, le Che des pieds ! appelle Andy tout en sortant de son coffre des paquets de chips géants et des barquettes de rosbeef. Tu viens quand même nous aider un peu ?
Elijah, se retournant, accourt ventre à terre, toujours accompagné de sa nuée sablonneuse. Arrivé près des autres, son pied se dérobe dans un creux de sable et le jeune homme aux grands yeux bleus s’écroule littéralement dans les bras de Billy, attendant justement un chargement. Grotesquement effondré sur son ami, les bras désespérément agrippés aux siens, Elijah pouffe de rire tandis que Billy, surpris, prend un air faussement circonspect en considérant l’individu hilare qui vient de lui choir entre les mains. Une fois encore, les témoins de la scène se moquent volontiers gentiment du dernier exploit de leur benjamin.
- Ganz pété… commente Dominic en sortant deux bouteilles de Rhum. Alors qu’il a dû se boire une limonade à tout casser… Ces jeunes, aucune pointure !
- Hey ! Tu veux qu’on reparle de tes prouesses post-cuitiques, Monaghan ?
Elijah finit par se redresser en gratifiant Boyd d’une accolade de remerciement, puis il va aider Dom à transporter les dernières bouteilles.
Tandis qu’il descend, une pile de couverture sous le bras, Billy admire la mer qui roule dans un noir ressac quelques mètres plus bas. Les vagues sombres semblent épaissies par l’obscurité, avec leurs panaches d ‘écume blanche qui luisent doucement lorsqu’elles viennent mordre la grève avec ce bruit sec et trempé, si rassérénant dans les nuits tranquilles. Andy est à quelques mètres devant, et un peu plus loin, Dominic est en train de pousser Eli sur le côté, tandis que celui-ci se rattrape tant bien que mal en ricanant. Plus loin encore, Viggo et Orlando déposent leur chargement à quelques pas de la mer, tandis que Ian semble lancer un commentaire appréciateur sur l’endroit où ils se trouvent, exceptionnel, il faut le dire.
Billy se sent entier. Il se sent heureux, entouré de ceux qui lui sont chers.
- N’oublie pas le reste des couvertures ! AaaaaAAAH !!
Billy se retourne à temps pour voir une Miranda chargée de denrées sustentatrices s’emmêler les pieds et dévaler brusquement, sans tomber mais sans pouvoir s’arrêter, les quelques mètres de dune qui les séparait, pour finir à son tour directement dans ses bras, sur les couvertures, riant comme Elijah quelques instants plus tôt. Billy, prenant une fois de plus un air perplexe à la limite de la méfiance, laisse Miranda le gratifier d’un baise-main sonore avant de reprendre son chemin. Cate, encore en haut du talus, s’esclaffe.
- Heureusement que notre Billy est là ! Sans lui, on tomberait tous comme des mouches.
- Vrai ! approuve l’interprète de la vierge du Rohan. C’est notre chevalier noble et généreux.
- Ouais, ben j’aurais à dire, moi… signale Dom, s’étant retourné.
- Oui, mais toi on s’en fout, Dom ! réplique Billy en lui adressant un grand sourire. Tu n’es qu’un vil jaloux envieux de ma courtoisie et de mon à-propos sans limite qui me permettent d’obtenir la reconnaissance de mon prochain.
- Tu parles ! sourit Dommie à son tour. Moi aussi j’peux l’faire.
Sur quoi, Dom pose ses bouteilles dans le sable, prends les autres des mains d’Elijah qui s’était imprudemment arrêté à son côté, et fait de même. Puis, avant que le plus jeune ait eu le temps de comprendre, ses jambes partent brusquement vers le ciel tandis qu’un bras robuste soutient son dos puis le hisse un peu plus contre une poitrine couverte d’un tee-shirt du Manchester United. Il n’a eu que le temps de lâcher un cri de surprise.
- Tiens ! Je vais te montrer que tu n’es pas le seul individu chevaleresque ici. Toi tu te trouves au bon endroit au bon moment, mais moi je vais conduire de mon propre chef ce jeune damoiseau jusqu’au campement ! Déclame Dominic avec fierté.
- Seigneur, sauvez-moi… soupire Eli.
Billy rit en voyant Monaghan partir d’un pas plus ou moins altier vers les premières lueurs qui commencent à s’embraser quelques pas plus loin. Il court dans les grains volages pour les rattraper et lance, narquois :
- Et tu veux me faire croire que tu vas le déposer bien gentiment sur une couverture ? Que tu ne vas pas oublier de t’arrêter et aller lâchement le balancer à l’eau ?
Entendant cela, les deux regards de Dom et Elijah se tourne vivement vers Billy. Celui du premier est teinté d’une lueur maligne, celui du second d’une lueur affolée. L’aîné lâche alors un plaisant petit son d’interrogation.
- Mmmmh… Vais-je résister ?
- Ahnon ! Ahnon ! Ahnon !