Et voilà enfin la p'tite fin, les gentes!
Pleurez pas dans vos mouchoirs... Non que ça ne soit pas mon histoire (*se dit que personne ne va comprendre à par les renaudiennes dures...*), mais plutôt parce que ce bouclage annonce m'a remise ENFIN à mes trois fics fleuves, et en particulier, une à peine commencée mais qui devrait se développer pas mal pour commencer... Sang de pluie! Et vive les Dominous pas bien dans leurs têtes! ^_______^
Arrivés sur la plage, Dom et Billy se précipitent sur les étoffes qu’on leur tend, se blottissant avidement au sec après ce bien difficile retour sur la côte.
- Alors, les pingouins, ça va mieux ? interroge Miranda après quelques instants.
Les deux hommes lui sourient avec reconnaissance, frissonnant encore quelque peu sous leurs couvertures.
- Belle performance, en tout cas ! Vous avez mon admiration, déclare Andy.
-Mais qu’est-ce que tu crois ? Billy et moi sommes des purs, des durs ! affirme fièrement Dominic.
-Oui, tout le monde le sait…
Boyd et Monaghan échangent un coup d’œil complice avant remonter près du feu de camp où sont restés Viggo ainsi qu’un Orlando et un Elijah endormis.
Billy et Dom se réinstallent à leurs place, le dernier se pelotonnant à nouveau contre l’Ecossais en les entourant tous deux de sa couverture, sous les commentaires attendris de Mortensen.
-Qu’ils sont mignons, ces Hobbits tout mouillés…
Dominic lui tire la langue.
-C’est naturel. C’est pour ça qu’on est dans le film, Billy et moi, pour donner un peu de tendresse mignonne au spectateur. C’est pas avec un grand ranger bourrin couvert de sang d’orque et de poussière qu’on allait réconforter les gens et leur offrir une vision du monde aussi adorable…
-Ca, c’est vrai ! approuve son double.
-Rêvez, les jeunes, rêvez… Jamais vous n’atteindrez la sensualité d’un rôdeur mûr suant aux mains calleuses, affirme Viggo en recalant la tête d’Orly sur son épaule.
-Beh… se moque l’acteur aux yeux turquoises.
-Et alors, ça vous a fait du bien, ce bain, ou vous vous êtes congelés les miches gratuitement ? interroge Cate.
-Non, c’était bien ! répond Billy. Dom a eu raison de m’entraîner là-dedans, pour une fois. Ca nous endurcit, comme ça après on deviendra comme Viggo et on ira pêcher de nuit pieds nus dans la neige avec nos costumes !
Sous les rires de l’assemblée, il s’empare du fond de Scotch rescapé de la soif gargantuesque de l’ensemble de la bande et le boit avec délice.
- Hé ! s’exclame Dom avec véhémence à peine son geste réalisé. Espèce d’égoïste, tu ne m’en as même pas laissé un peu !
Reposant la bouteille, Billy se penche vers Dominic, soutenant délicatement sa joue courue de gouttelettes et, capturant doucement ses lèvres dans les siennes, laisse s’écouler un peu d’alcool dans la bouche d’un Dommie effaré. Lorsque Boyd se retire, souriant avec espièglerie à son acolyte, le saisissement des autres fait place à un tonnerre d’applaudissement et de huées taquines.
- Au moins maintenant, Dom est réchauffé, c’est sûr ! lance Cate avant d’éclater de rire.
- … Oh, ça va… finit par marmonner un Hobbit Anglais à la rougeur visible malgré la lumière chaude des flammes.
Dominic ne but plus une goutte jusqu’à l’extinction des feux.
Lorsque finalement les acteurs décident qu’il serait de bon ton de dormir quelques heures vis-à-vis des maquilleuses qui les auraient à charge le lendemain, chacun se roule dans une couverture, se ménageant un accueillant petit creux dans le sable. Viggo prend soin d’allonger très délicatement l’Elfe qu’il avait sur l’épaule sur une étoffe, avant de se placer à-côté de lui, en présence bienveillante, et de les recouvrir tous deux d’un autre pan de laine. Miranda et Cate s’amusent à s’enrouler mutuellement dans les leurs comme des rouleaux de printemps. Dom et Billy, pour leur part, restent tapis dans leurs couvertures pour s’allonger côte à côte, se creusant un nid encaissé pour les deux.
La ronde des bonne nuit terminée, chacun essaie de fermer l’œil, écoutant le doux crépitement du feu mélangé au va-et-vient des vagues. Cela donne comme une sensation de flottement, d’élévation au-dessus du réel sans soucis de la pesanteur ou de la solidité du sol. C’est ce que Billy s’applique à goûter, respirant l’odeur fraîche et si particulière du sable. Il ne perçoit aucune rigidité sous son corps. Il sent finalement Dominic venir se blottir contre lui, et cela lui arrache un sourire dans sa somnolence. Il répond en se serrant à son tour un peu contre le rouleau laineux à ses côtés. Dom passe un bras autour de lui, par-dessus sa douillette carapace, voulant en quelque sorte se maintenir bien auprès de lui. Billy se résout alors à entrouvrir sa couverture pour faire de même avec celle de sa moitié, toute proche. Lorsqu’il parvient à trouver l’entrée du cocon et à glisser ses mains sur le flanc puis le dos de Dom, celui-ci soupire paisiblement, avant de lui tendre à son tour les bras plus discrètement, plus intimement que son précédent geste.
Billy les rapproche l’un de l’autre en attirant Dominic à lui, doucement, pour ne pas être remarqué par tous leurs compagnons. Dom se laisse faire, caressant timidement le dos de son ami. Finalement, la chrysalide est refermée autour de leurs deux corps encore un peu froids qui s’étreignent calmement ou avec force. Bill a fini de penser ; il se consacre pour finir cette éprouvante journée à son repos, sa plénitude et le sentiment qui le lie sans partage à cette rencontre bénie permise grâce au tournage de Peter Jackson. Il le remercie une dernière fois en ce jour de fête. Le cadet, lui, sourit comme un bienheureux contre le cou de sa moitié qu’il apprécie tant. Cette dernière lui chatouille alors sournoisement les côtes d’un index précis. Dom étouffe son sursaut de rire pour repousser Billy avec amusement, conservant sa main relevée croisée avec la sienne. C’est finalement très bas qu’il chuchote dans l’oreille de Billy :
- Merci pour le Whisky !
Il pose l’espace d’un instant ses deux lèvres fines sur la petite bouche ensommeillée de Billy, puis retourne dans sa gorge embrasser les rêves.