Kikou tout le monde! Pour celles qui se souviennent encore de cette vieeeeeille fanfic, en voici une suite! (enfin...). Vous constaterez que le style n'est pas du plus recherché mais, comme je l'ai précisé, ceci était censé être une fic légère, faite simplement pour la détente et l'ambiance bon enfant... J'espère que vous apprécierez tout de même!
Alors Billy s’élance, presque d’un seul coup, dans les ondes froides qui lui mordent brusquement tout le corps. Une légère plainte lui échappe sur le moment, mais il ne veut pas être mis en reste par Dom à qui il compte bien montrer qui est le maître entre eux deux. Il se met donc à nager aussi vite que possible à sa poursuite, repérant la forme qui éclabousse les légères vagues quelques mètres devant. Billy se talonne mentalement un peu plus, emporté par la frénésie de cette course puérile. Bientôt, il se retrouve juste derrière son concurrent qui en profite pour l’aveugler d’une aimable gerbe d’eau avec ses pieds.
- Faux-jeton ! Si tu crois t’en sortir comme ça…
Mais le ponton est presque là. Le corps de Billy, échauffé par l’effort et l’adrénaline au milieu de toute cette eau glacée, donne un ultime coup de fouet. Il arrive presque à la hauteur de Dominic… Mais déjà celui-ci touche le bois du ponton.
Cependant, Billy ne se laisse pas décourager. Alors que Dom levait les bras pour en saisir le bord, il le prend par surprise d’une chatouille bien appliquée dans le creux de la taille, et se hisse vivement sur la plate-forme flottante. Dom proteste tout en reprenant appui sur le bois, et s’élance sur les planches serrées. Billy, lui, est déjà monté sur le grand coffre cadenassé contenant le matériel de plongée d’un club, et fait de grands signes aux autres pour bien asseoir sa victoire.
- C’EST UN TRICHEUR ! UN TRICHEUR ! beugle Dom en grimpant à ses côté et en le repoussant vivement à l’eau.
Dominic perçoit avec jubilation les rires de la bande, loin sur la plage.
Il redescend finalement pour aller s’asseoir aux côtés d’un Billy déjà rétabli qui se frictionne les cheveux. Lorsqu’il le voit, l’Ecossais lance, narquois.
- … Crotte de Troll !
- Roupine de Nazgûl, tiens ! Tu m’y reprendras pas.
- Hé hé, je savais que tu serais mauvais perdant ! Tu n’as jamais accepté ma supériorité…
- Oh, va t’faire, Boyd… Brrr, dommage qu’on n’ait pas pensé à prendre un petit grog avec nous… Fait pas chaud, ici…
- Bah, c’est pas plus mal, ça va te dessoûler un peu !
- Oh ! T’es gonflé ! Je ne comptais plus le nombre de verres que tu t’étais envoyés, au bout d’un moment !
- Normal, dans l’état où tu étais…
- J’te déteste…
Billy affiche un sourire amusé, avant de s’étendre sur le ponton, les jambes toujours ballantes dans l’eau.
- Je t’aime, Dom.
L’Anglais se retourne légèrement vers lui pour répondre, les lèvres un instant gonflées en gros baiser :
- Mais moi aussi je t’adore ma grosse bête d’amour !
- Hé ! Ca, c’est pas gentil ! Tu te moques de moi !
- Mais non… assure Dom en s’allongeant à son tour, les bras repliés sous la tête.
Quelques instants passent, les deux hommes frissonnant légèrement sous les quelques coups de vent qui viennent agacer leurs peaux mouillées, puis Dom lève à nouveau la voix.
- Tu crois que c’est vrai ? Tu crois qu’un jour, on va tous se séparer ?
Billy laisse passer quelques secondes avant de soupirer.
- Il le faudra bien…
Dominic roule sur son côté, considérant son interlocuteur avec une sorte d’anxiété enfantine. Billy, quant à lui, finit par tourner la tête vers son acolyte, et à lui rendre son regard par-dessus son poignet, assuré mais souffrant. Il va donner une accolade qui se veut encourageante à Dom, faisant claquer brièvement sa paume sur l’épaule humide.
- Même nous ? demande à nouveau Monaghan avec ce ton et cet air si juvénile derrière les mèches filasses assombries de sa frange trempée, semblant chercher désespérément une dénégation qui ne viendra pas de la part de son collègue et alter ego.
Celui-ci relève à nouveau le visage vers le ciel sombre. Il soupire durement.
- Oui, Dom.
L’intéressé ressent alors soudain le besoin de voir à nouveau son ami, d’être également présent autour de lui. Il finit de se tourner sur le côté et se redresse enfin sur les coudes, observant le visage familier et habituellement rieur. Les yeux de Billy le trouvent, et le scrutent à leur tour, avec une soudaine vulnérabilité emprisonnée. C’est enfin à voix basse qu’il confesse :
- J’en n’ai pas envie, Dom… J’en n’ai pas envie…
Dominic, même embué dans le brouillard de l’alcool, sent son cœur mordu par cet aveu proféré avec une grande tristesse, mais une tristesse digne, cependant… désespérée, mais comme plus noble que ses propres pleurs de tout à l’heure. Il répond sans réfléchir plus avant :
- Moi non-plus.
Dom va déposer des baisers sur la joue de Billy, son menton, le long de sa mâchoire, continuant de souffler entre chacun d’eux :
- J’t’aime tant… tant…
Boyd frissonne sous l’émotion, place doucement ses bras dans le dos froid de Dominic, s’offre à son affection continuellement quêtée malgré une pudeur plus prononcée que la sienne. Sa respiration tremble légèrement tandis que les baisers de Dom ne sont plus que des souffles contre sa peau, y prodiguant une éphémère chaleur, psalmodiant toujours une seule syllabe contenant à chaque fois une goulée d’amour pour lui. Rien ne ressemble à ça. Rien n’est assez illogique et essentiel en même temps pour être comparé à ce don dénué de toute forme d’égotisme ou d’élaboration.
Après un dernier murmure sur ses paupières, Billy sent Dom se redresser. Cela le fait aussitôt rouvrir les yeux et il raffermit vivement son étreinte dans le dos qui commence à être presque sec.
- Non ! Non, reste avec moi, Dom… Reste encore avec moi, s’il te plait.
L’aîné frémit tandis qu’il attire sa moitié contre lui. Leurs torses d’épousent, se protégeant l’un l’autre de l’air qui semble progressivement plus glacé.
- Je resterai avec toi autant qu’il te plaira à toi, réplique l’Anglais en se nichant dans son cou avec l’espoir d’y trouver un petit abri de chaleur et de sécurité pour son visage.
Il hésite à relâcher l’appui de sa main gauche, puis, crispant vaguement ses phalanges les unes après les autres, va caresser avec légèreté l’épaule de Billy avant de la tenir simplement sous ses doigts. Son double remonte un peu sa main sur lui jusqu’à faire de même, dans un écho à la fois encourageant, solidaire et unificateur.
Les deux acteurs restent un moment ainsi, avant que Dom ne lance, sans sortir du havre où sa figure à trouvé refuge :
- Impossible que ça finisse comme ça. Il faut trouver quelque chose pour empêcher cette putain de fatalité de nous séparer comme des perdreaux stupides !
Billy rit, presque incrédule devant une telle réaction de sa part :
- Quoi ? Qu’est-ce qu’on pourrait faire ? demande-t-il avec ferveur.
- Quelque chose qui soit obligé de nous rassembler… un… un film, par exemple ! s’exclame Dom en relevant la tête pour considérer son compagnon avec enthousiasme.
- On n’a pas un peu bu pour monter des plans de cette ampleur ce soir ? interroge Billy avec néanmoins un grand sourire conquis.
- Ah c’est sûr, quand on tient pas l’alcool… déplore faussement Dominic en levant les yeux au ciel.
- Je suis juste un homme mesuré, moi, Mr Monaghan ! Sauf pour la façon dont je t’adore, et ça me perdra, j’en suis sûr !
- Oh, mais moi aussi.
Dom applique un gentil bisou sur le menton adorablement volontaire de Billy qui répond pour sa part en embrassant son gros nez aplati.
- Bien ! conclut le cadet avec satisfaction. Allons arroser ça !
- Incorrigible, tout bonnement incorrigible…
- Hé, mais c’est qu’il commence à faire froid pour mon organisme fragile, ici…
- Eh bien dépêche-toi, alors, avant qu’ils aient fini toute la gnaule ! s’exclame l’Ecossais avec bonne humeur tout en faisant brièvement basculer Dominic dans ses bras pour le renverser à l’eau… revigorante.