! elles me font toujours autant plaisir!
J'ai eu envie de faire un truc très méchant... je voyulais ne mettre la suite que lorsque x-30-to-mars-x mettrais la suite de la sienne... mais meme si j'ai des cotés sadiques (sans commentaires x-30-to-mars-x!^^) ce n'est pas à ce point là!
Merci à Chunhua pour la béta! *calin!*
donc, j'arrete de parler, et je vous met la suite!
je ne les connais toujours pas et je ne me fait pas d'argent avec tout ça, c'est encore et toujours une FICTION
Mon ange fait rentrer la voiture dans la cour et éteint le moteur. Aussitôt, la gamine jaillit de la voiture et se précipite vers un chien. Un chien que je ne connais pas… la fillette le serre dans ses bras tandis que Jared sort quelques sacs de course du coffre. Il nous dépasse et avance vers la porte lorsque le chien vient lui barrer le passage pour lui faire fête. Mon ange manque de tomber et peste :
- Phyta ! Mais bouge bon sang ! J’ suis chargé là !
Phyta ? Original. Je sourie et aide enfin mon cœur à se débarrasser de la masse de poil encombrante. Il ouvre la porte et pénètre à l’intérieur. Nous le suivons. Il pose ses sacs sur le bar qui sert aussi de table et se tourne vers nous, l’air un peu embarrassé, l’ordre n’est pas le maître des lieux… il y a des vêtements éparpillés ça et là, des partitions de musique jonchent le canapé… Jared s’en excuse :
- Désolé pour le bazar… je n’ai pas trop eu de temps pour ranger… asseyez vous…
Maryse se trouve une place sur le canapé et je me laisse tomber dans un fauteuil en cuir. Jared revient avec une bière et deux sodas. Il en tend un à Maryse et me tend la bière. Je ne peux m’empêcher de sourire : il n’a pas eu à me demander ce que je voulais boire. Il connaît toujours mes goûts ! Il s’assoit dans un fauteuil identique au mien, sur ma droite et boit une gorgée. C’est alors que la touffe de poil ambulante fait son apparition et vient me lécher les genoux… il est mignon finalement ce chien… je sourie et le caresse. Mais ce crétin bat de la queue et fait tomber la canette de Jared qui fini sa course par terre, avant que l’un de nous ait pu bouger… aussitôt Jay’ se lève et feule :
- Phyta ! Regarde ce que tu as fait ! C’est malin ! Vire de là ! Allez !
Le chien fuit sans demander son reste et Jared relève sa canette et vient éponger la zone sinistrée. Je me décide alors à parler :
- Phyta ? C’est l’abréviation de quoi ?
Le cadet des Léto relève la tête de sa tache achevée et se redresse avant de me répondre :
- De Phytagoras, comme mon ancienne guitare. Il a trois ans. Je l’ai acheté en aménagent ici. Je me sentais un peu…seul. Il… Judas va bien ? Il m’a manqué. Entre autre.
Je sourie :
- Oui il va bien… sauf qu’il a pris la fâcheuse habitude de bouffer les chaussures de Shannon!
Shannon… il va être tellement content de savoir que j’ai retrouvé son petit frère! Jared va répliquer lorsqu’ Hayline entre dans la pièce et se précipite dans ses bras. Mon ange la prend sur ses genoux et elle lui fait un câlin avant de demander, en se redressant :
- Bon, on est rentré maintenant ! C’est qui le monsieur ? Hein papa ?
J’éclate de rire : elle ne manque pas de répartie ! Elle me sourie et reporte son attention sur son père qui commence, visiblement embarrassé… :
- Euh… c’est… tu te souviens de ce que tu m’as demandé a ton anniversaire ma puce ?
La petite secoue la tête positivement :
- Oui, je voulais savoir pourquoi je n’ai pas de maman.
- C’est ça. Et moi je t’ai dit que tu avais deux papas. Et bien… le monsieur c’est ton second papa…
Je vois les yeux de la petite s’agrandir et elle me regarde timidement. Je lui sourie tendrement et ouvre les bras :
- Viens là…
Elle descend des genoux de Jared et s’avance vers moi. Je la prends à mon tour et la place sur mes genoux, m’émerveillant de toute sa personne. C’est moi qui ai fait ça ? C’est vrai qu’elle a mon sourire…et les grands yeux bleus de Jared. Elle est tellement belle ! Je la regarde un moment puis elle me dit( oooohhh cette scène est tellement choupinou !!)
- C’est vrai que tu es mon papa ?
- Oui… c’est vrai…
- Pourquoi je t’avais jamais vue ? Pourquoi tu n’as pas déménagé avec nous ? Tu l’aimes plus mon papa ? Où tu m’aimes plus ?
- Non ! Non ce n’est pas du tout ça ma puce ! C’est… c’est compliqué…mais je t’aime ! D’accord ? Je sais qu’on ne se connaît pas encore vraiment, mais je t’aime depuis toujours ! Depuis que tu étais dans le ventre de ton papa…
- Papa il m’a dit que tu étais dans son cœur… c’est vrai ?
Jared se redresse un peu gêné :
- Hayline…
- Quoi ? C’est toi qui me l’as dit d’abord ! Alors, c’est vrai ?
- Euh… je…je ne sais pas trop chaton… je n’étais pas vraiment dans son cœur tu sais… il a dit ça pour… pour dire qu’il pensait quand même a moi…
La petite m’écoute attentivement tandis que Jared semble passionné par le tapis…
Je sourie : il est vraiment magnifique. Il m’a tellement manqué ! J’ai du mal à croire que je suis là !
Maryse semble comprendre que nous avons besoin de parler et elle décide d’emmener Hayline « joué à la poupée et à la dînette ». Je lui lance un regard reconnaissant et elle me sourie avec encouragement. C’est une femme bien.
Une fois qu’elles sont parties, le silence se fait. Jared joue avec l’accoudoir de son fauteuil. Je m’éclaircie la gorge :
- Tu… je ne sais pas quoi te dire… tu m’as manqué.
Il relève la tête et nous nous observons un moment en silence. Puis il se lance :
- Ecoute… je… qu’est ce que tu pense de tout ça ? Je suis paumé là…
- Parce que tu crois que c’est plus clair pour moi ? J’y comprends rien ! Je sais même pas pourquoi on est pas tranquillement installer dans le salon a New York tous les trois !
Je me lève, sentant l’amertume me gagner et fait les cent pas :
- Je sais pas pourquoi on a pas emménagé dans une petite maison de centre ville, avec Judas, « papa, maman, Hayline, le chien et le poisson rouge en option » ! Et tu sais pourquoi ? Parce que quand je me suis réveillé de cette putain de sieste ce jour maudit, le lit était vide ! Et toi ? Bah toi t’avais disparu. Voila, c’est simple. Et je n’ai même pas eu le droit de savoir pourquoi ! D’avoir un semblant d’explication ! Tu sais ce que ça fait quand la personne la plus chère à tes yeux se barre ? On passe son temps à se poser des questions, genre : qu’est ce que j’ai fait ? C’est ma faute ? Est-ce qu’il m’aime encore ? Pourquoi moi ? Pourquoi nous, même ! Et ça ! Ca, Jared, ça fait mal ! C’est l’incertitude qui tue le plus ! Le fait de ne pas savoir pourquoi l’autre est partie ! On se sent coupable et en même temps on brûle de comprendre ! Encore si tu m’avais expliqué ! Je m’y serai sans doute fait au bout d’un moment ! Et encore ! Mais après tout pourquoi pas ? Y’a des millions de couple qui se sépare chaque jours… Mais le pire c’est que tu n’es pas parti seul ! ‘L’a fallu que tu sois enceint ! Tu sais qu’on est deux généralement pour le faire le gosse ? Ca veut aussi dire qu’on est deux à l’aimer et à avoir le droit de le voir ! Hors dans cette histoire, y’a un géniteur qui est un peu passé aux oubliettes… Non mais qu’est ce que t’avais besoin de partir ? On n’était pas bien tous les deux ? On allait même avoir un bébé ! C’était quoi le problème ? J’avoue que là, je te suis plus Jared…(ce coup de gueule de Colin est vraiment émouvant !Snif !)
Je m’arrête et reprend enfin mon souffle ! Jay’ est toujours dans son fauteuil, plus blanc qu’avant, une expression impénétrable collé au visage. J’ai déballé tout ce que j’avais sur le cœur et je dois dire que ça fait sacrément du bien !(tu m’étonnes l’irish) Je me sens mieux. Mais le problème « Jared » n’est pas réglé… je m’agenouille de façon à mettre nos tête à la même hauteur, puis je reprends, plus doucement :
- J’ai besoin de comprendre… Et… et je t’aime toujours autant, si ce n’est plus…
Il se mord la lèvre et me lance un regard mouillé… puis il ouvre enfin la bouche :
- Je voulais l’enlever.
- Enlever quoi ?
Il ne me répond pas et ne me regarde plus non plus… je prends son menton de deux doigts et tourne son visage vers moi :
- Enlever quoi, Jared ?
Après un temps d’hésitation, il fini par lâcher enfin ce qu’il a sur le cœur, d’une toute petite voix :
- Hayline…
Mes yeux s’arrondissent d’incompréhension et je lâche son menton :
- Mais… Jared, ce bébé on en avait parlé des millions de fois ! Je pensais que tu le voulais autant que moi ! Pourquoi tu ne me l’as pas dit, si tu ne souhaitais pas qu’on l’ait ? Je t’ai dit que je te soutiendrais quelque soit ta décision… si tu ne voulais pas qu’on le garde, on ne l’aurait pas gardé chéri…
- Mais toi tu le voulais tellement ! Avec Shannon vous étiez déjà derrière lui, alors qu’il n’était même pas encore né ! Ca m’a fait peur tout ça ! Et puis… tout a changé entre nous quand je t’ai appris que j’étais enceint ! Tu ne voyais plus que le bébé !
- C’est faux ! Jared, c’est toi que j’aime, je t’aimais avant ce bébé tu sais ? Et si tu penses que je pensais plus au bébé qu’a toi, et bien j’en suis désolé chéri. Mais ce n’est pas vrai, au contraire !
- Aujourd’hui je me rends compte que c’est moi qui me faisait des films, mais il y a trois ans… j’étais paumé Colin, j’avais l’impression de n’être qu’une enveloppe, l’enveloppe qui contiendrais un merveilleux trésor… je me sentais tellement mal ! Je croyais que tu ne m’aimais plus que pour le bébé…
- Comment as-tu pu croire un truc pareil ? Je comprends que tu te sois senti perdu bébé, mais je ne pensais pas que tu avais douté de nous…
- Je sais… si tu savais comme je me sens con maintenant ! C’était évident que tu nous aimais, moi et le bébé… mais je sais pas ce que j’ai eu, j’ai pété un câble je crois… je pensais que si je l’enlevais, tout redeviendrait comme avant…
- Mais tu aurais du m’en parler Jay’ ! On l’aurait fait tout les deux ! Qu’est ce que tu crois que j’aurais dit si je t’avais vue revenir sans bébé ? Réfléchie des fois !
- Je ne sais pas ce que tu aurais dit, et je ne veux pas le savoir. Je ne sais pas moi-même quelle excuse j’aurais trouvé pour expliquer qu’il n’y ai jamais eu de bébé…
- Tu… tu te rends compte, Jared, de ce que tu comptais faire ? C’était ton bébé quand même ! Tu ne l’aimais donc pas déjà un peu ?
Jared pique un far et contemple avec un intérêt trop grand pour être honnête, le tapis du salon…, je pose mes mains sur ses genoux :
- Excuse moi, je n’avais pas à te dire ça…
- T’as eu raison. En fait je pensais que je ne l’aimais pas et que ça ne me ferait pas grand-chose de l’enlever… je faisais mon possible pour ne jamais y penser, je l’ignorais totalement, et j’étais persuadé que ça suffirait…
- Mais ça n’a pas suffi…
- Non. En partant de la maison, j’ai contacté un ami à moi qui avortait les jeunes filles ne voulant pas de leurs futurs enfants. Sébastian, tu sais ? Shann’ t’en a peut-être parlé… bon, j’avoue que ce n’est pas très légal ce qu’il fait, mais je ne me voyais pas me ramener à l’hôpital pour qu’on m’enlève mon bébé tu vois… ? Il m’a dit de venir chez lui, et c’est ce que j’ai fait. Il m’a ausculté et m’a posé plein de questions genre : « t’es sur de ce que tu veux », « t’en a parlé au père »…
- Je vois…
- Il m’a laissé une semaine pour y réfléchir encore… surtout que comme je ne suis pas une fille, il allait devoir m’opéré pour l’enlever et avec les moyens du bord…
- Putain Jared, j’espère que tu ne l’aurais jamais laissé faire ça ! T’aurais pu en mourir merde !
- Ne crie pas, je le sais ! Bref, j’ai emménagé chez lui. On a passé notre temps à s’engueuler parce que je voulais absolument qu’il m’enlève Hayline alors que lui refusait… il disait qu’un bébé c’est un cadeau et qu’étant un homme, c’était presque un miracle. Je suis resté trois mois chez lui. A chaque fois on repoussait la date de mon opération et, inconsciemment, ça nous arrangeait bien ! Lui parce que plus il attendait, moins il pourrait m’opéré, moi parce que j’en étais malade de trouille… un soir après dîner il m’a annoncé que c’était trop tard pour une opération, qu’à ce stade de la grossesse, je n’avais plus le choix. Sur le coup, j’ai hurlé, mais en fait… j’étais content. Il m’a proposé de rester jusqu'à mon « accouchement » et j’ai accepté. Ensuite… il m’a dit une phrase qui a tout déclenché chez moi, une phrase qui m’a tout retourné et qui m’a fait comprendre que j’avais fait une putain d’erreur… : « Bon, maintenant qu’elle va arriver ta p’ tite princesse, faudrait p’t’ être que tu fasses face aux réalités. Pour commencer, il faudrait que t’arrêtes de la tenir pour responsable de tes merdes et que tu l’aimes un peu ta gosse… ensuite pour ton mec… t’es mal barré ! M’étonnerais qu’il te reçoive avec des roses tu vois ? Même si tu l’as eu quand même ta grenouille ! » J’ai fait que d’y penser ! Le pire c’est qu’il avait raison ! Je rejetais toutes les fautes sur une gamine qui n’était même pas née ! C’est la que tout à changer et que j’ai aimé Hayline comme personne… j’avais peur qu’il ne soit trop tard. Quelques mois plus tard, j’accouchais et je changeais d’adresse à nouveau…(eh ben ça c’était une confession !)
Mon ange tourne la tête, les larmes aux yeux, c’est toujours dur d’avouer qu’on a aimé son enfant que quelques mois avant sa naissance… de passer pour un monstre.
Je passe mes mains sur ses épaules pour le réconforter quelque peu, bien que je sois moi-même dans un état indéfinissable…
- Continue.
- J’ai déménagé ici directement. Mais au début c’était dur, tout seul avec une gosse ! Elle ne faisait pas ses nuits et je mourrais de fatigue ! Je retournais souvent chez Sébastian, et j’avoue qu’il m’aidait beaucoup, je n’aurais pas tenu sans lui… il me remplaçait la nuit et m’aidait à m’en occuper le jour. J’ai jamais eu de gosse moi, je ne savais pas comment il fallait faire ! Il m’arrivait de pété un plomb parfois, tant j’étais épuisé, et dans ces moments là, il me laissait seul dans son appart’ et il emmenait Hayline se balader. Ainsi je défonçais son appart’ avant de m’endormir sur le canapé… une bouteille à la main…
De nouveau il détourne les yeux, honteux. Je ne dis rien, c’est tellement dur à digérer ! Mon amour qui n’aimait pas vraiment sa fille, qui devient alcoolique, lui qui déteste boire ! Mais où est passé mon Jared ? Je hoche la tête, lui signifiant de poursuivre. Il reprend, dune voix pleine de remords :
- Si tu savais comme je m’en veux de tout ça… je devenais alcoolique, moi ! C’est un comble tout de même… je pensais tout le temps à toi, à mes conneries qui avait tout gâché… j’avais jamais vraiment réalisé que tu pourrais très bien m’en vouloir,(ah bon ?) à juste titre d’ailleurs, j’étais persuadé que tu m’accueillerais à bras ouvert… j’était tellement con ! Je pensais tellement à tout ça que j’en oubliais Hayline ! Le temps avait passé, elle avait maintenant deux ans… j’ai tellement honte qu’elle m’aie vus comme ça ! Comme une épave… une fois encore, c’est Sébastian qui m’a secoué. Un soir alors que Hayline venait me montrer un de ses dessin, je l’avais envoyé méchamment boulé… il a pété un câble ! Il a emmené la petite dans sa chambre et il est redescendu me voir : il avait les yeux tellement foudroyant que j’en ai presque eu peur ! Il m’a attrapé les bras et il m’a dit :
« Je vais te dire quelque chose Jared, te faire une annonce une annonce terrestre jusqu’à Mars, où tu passe tout ton temps : tu es papa ! T’as imprimé ? Cette fillette, c’est la tienne ! Et elle t’aime, même si t’es qu’un gros con qui ne la mérite pas ! Tu me déçois Jay’… tu crois que c’est ça qu’elle attend de toi ta princesse ? Reprend toi bon dieu ! »
« C’est bon ! J’ m’en occupe de ma fille ! »
« Ah vraiment ? Qu’est ce qu’elle fait de ses journées ? Où vas t’elle à l’école ? De quelle couleur était sa robe hier ? »
Je ne savais même pas quoi répondre… parce que je n’en savais strictement rien ! C’est lui qui avait tout géré. Je me suis rendu compte que je passais à coté d’une vraie petite perle !
Trois semaines plus tard, je rentrais à la maison, clean et décidé à avancer avec ma louloutte !
Ensuite… le quotidien, avec une aide en plus… si petite soit elle, elle m’a beaucoup aidé tu sais ? Elle ne comprenait pas mes problèmes, ni mes crises de larmes, mais elle restait avec moi, et c’était le principal. Même si elle est jeune, elle s’était rendu compte que j’avais changé, que j’étais plus avec elle, et elle semblait apprécier… la pauvre, je lui ai fait un début de vie bien difficile…
Il tourne la tête vers moi et je plonge dans ses yeux. Je ne suis pas capable de parler. Pas maintenant, c’est trop récent. J’ouvre la bouche et la referme. Je ne sais pas quoi dire…
Je me relève, et frotte mes genoux meurtris : je suis resté assis trop longtemps…
Jared me regarde sans rien dire, mais je vois que mon silence lui fait mal. Il peut bien souffrir cinq minutes, après tout, moi j’ai souffert trois ans ! Je vais dans la cuisine et je me sers un verre d’eau. Je l’entends me rejoindre. Il hésite à passer ses bras autour de ma taille : je crois que mon silence lui fait peur : lui ais-je pardonné ? Moi-même je n’ai pas la réponse. Je ne peux pas oublier trois ans d’un claquement de doigts. Mais… je pense que je peux lui pardonner : dans un sens, j’ai merdé aussi puisqu’il ne se sentait pas bien avec moi. De plus… je l’aime comme un fou !
Je pense que c’est une raison suffisante…
Le visage impénétrable et sans le regarder, je l’appelle :
- Jared. Viens là.
Il ne me répond pas mais je l’entends se lever de sa chaise et s’approcher de moi. Il passe enfin dans mon champ de vision. Il s’arrête lorsqu’il me fait face et attend. Je pose lentement mon verre, faisant durer son supplice consciemment, puis je me tourne vers lui :
- Tu es un enfoiré. Un putain d’enfoiré même ! (ça au moins c’est dis !)
Il baisse les yeux et je vois ses muscles se crisper encore un peu : il est bon pour un torticolis… je passe alors ma main dans la sienne, et son regard rencontre le mien : le sien est plein d’incompréhension. Je reprends, plus doucement cette fois :
- Tu es un véritable enfoiré Jared mais… je t’aime quand même. Je ne sais pas comment je fais ! Mais c’est comme ça, je t’aime, c’est tout.(mais arrête ça va me faire pleurer !!)
Des larmes roulent sur ses joues et sa main presse la mienne fortement. La tension devient palpable et la température monte de quelques degrés en quelques minutes. J’attends qu’il le fasse ce fichu premier pas ! Et il ne tarde pas trop : Bientôt dans un sanglot, il se jette dans mes bras et pose sa tête dans mon cou, y laissant de petits baisers mouillés. Je referme mes bras sur lui et respire son odeur si familière à plein poumons : nous nous sommes tellement manqués !
Néanmoins, il me reste encore une petite chose à lui dire :
- Je te pardonne Jared, mais ça ne veux pas dire que tout sera comme avant. Tu as perdu ma confiance Jared, et je te souhaite bonne chance pour la retrouver. Ensuite, je te préviens tout de suite que c’est notre dernière chance : je t’aime comme un fou, là dessus, pas de problème ! Seulement, il y a des limites… je ne supporterais pas un autre coup dans ce genre. Alors fait ce qu’il faut. Parce que je ne passerais pas ma vie à te courir derrière ! Tu te poses maintenant ou c’est fini. Je ne te donnerais pas de troisième (troisième ? c’est pas plutôt deuxième ?)(nan, nan, parce que il lui donne une seconde chance là… *compte sur ses doigts*… normalement ça le fait !lol) chance Jared, on est bien d’accord ?
Il se redresse un peu et ses yeux embués de larmes tombe dans les miens. Il secoue la tête affirmativement et remet sa tête dans mon cou :
- Je t’aime tellement Colin ! Je te demande pardon… pardon…j’ai tout foutu en l’air une première fois, je ne recommencerais pas, je te le promets ! Je veux plus te perdre, plus jamais !
Je le serre fort contre moi et ferme les yeux pour lutter contre les larmes qui commencent à monter doucement le long de mon nez…
Nous restons enlacé plusieurs minutes puis il se décale de moi, renifle, me sourie et… pose ses lèvres sur les miennes. Mes muscles se décontractent soudain et la tension de ses dernières années retombe enfin ! Un poids immense me quitte et j’ai envie de pleurer de soulagement ! Lorsque nous nous séparons, nous nous lançon un regard tellement plein d’avenir que je sais que maintenant, tout ne pourra que s’améliorer…
- Papa ! Je n’aime pas les trucs verts là…
- Ce sont des épinards chérie… c’est très bon !
- Nan ! Je n’en veux pas ! D’abord, il n’en prend pas ton amoureux ! C’est pas juste !
Je manque d’exploser de rire devant la tête exaspérée de Jared, qui a bien du mal à convaincre notre fille de manger !
« Ton amoureux »… c’est mignon. Je sourie, bêtement ému.
Mon ange me ramène à la réalité :
- Bien sûr qu’il en prend ton autre papa ! N’est-ce pas Colin que tu prends des épinards parce que c’est très bon ?
Je fais la grimace : les épinards, c’est vraiment pas mon truc… mais je croise le regard meurtrier de Jared alors je tends mon assiette :
- Euh, oui bien sur ! Il faut que tu en prennes Hayline, c’est bon pour les os !
Jared se tourne vers notre fille, l’air triomphant. La petite fait une moue hésitante puis tends à son tour son assiette que Jared s’empresse de remplir.
Fier de son coup, mon ange se rassoit avec un franc sourire. Il n’avait pas prévue que je me vengerais : il sait que je hais les épinards… j’ai glissé ma main sur sa chaise, et je ne me gène pas pour lui caresser les fesses, à l’abri des regards… Jared tourne une tête toute surprise vers moi et je m’étrangle avec mes épinards tandis que Maryse éclate de rire devant la tête de notre aîné…
Jay’ essaie de faire abstraction de ma main sur son postérieur mais… c’est peine perdu et je le vois bientôt se mordre la lèvre inférieur… je suis trop fort !
Maryse et ma fille parlent avec animation, inconsciente de ce qui peut bien se tramer sous la table, heureusement !
Le reste du repas ce passe calmement, dans une ambiance détendue, un repas qui m’était interdit depuis trois ans… je regarde une nouvelle fois ma fille : elle m’hypnotise : elle est tellement belle, tellement adorable ! Je l’aime tant déjà, sans la connaître autant qu’un père se devrait de connaître sa fille…
Après le dessert, Jared se lève et commence à débarrasser la table, tout en essayant de prouver à Maryse que le bleu et le marron vont bien ensemble… Jared et la mode…(ça fait pas super ménage par moment…) je me lève à mon tour pour l’aider et, alors que Maryse s’apprête à m’imiter, je lui fait comprendre d’un coup de tête, que ce ne sera pas nécessaire… elle comprend très bien où je veux en venir, me sourie et propose à Hayline de monter dans la chambre de la petite pour qu’elle lui lise une histoire. Chose que la fillette accepte avec joie ! Décidément, j’adore cette jeune femme !
Je rejoins Jared dans la cuisine, il me tourne le dos, penché sur le lave-vaisselle… j’en profite pour le mater outrageusement avant de poser mes plats dans l’évier et d’aller le prendre dans mes bras. En sentant mes mains sur son corps, il sursaute puis se tourne vers moi, un petit sourire heureux aux lèvres. Lèvres que je m’empresse de saisir ! Mes mains partent déjà en exploration sous sa chemise, tandis que ma langue joue avec la sienne. Je défais lentement les premiers boutons de sa chemise mais il m’arrête, la voix rendue raque de désir :
- Attend… pas ici. Hayline et Maryse…
Je lui sourie sensuellement :
- T-t-t… je m’en suis occupé… n’essaie pas de m’échapper beau brun…
Il pouffe tandis que je suçote le lobe de son oreille. Lorsque ma langue descend dans son cou, il cesse subitement de rire…
J’écarte les pans de sa veste et la fait glisser à terre. J’observe un long moment ce corps qui m’a tant manqué et qui n’appartiens qu’à moi !
Je me penche et capture ses lèvres une nouvelle fois, tout en faisant glisser mes mains jusqu’à la ceinture de son pantalon… il pousse un gémissement qui m’électrise et mes gestes deviennent fébriles… j’ai tellement envie de lui ! Et c’est apparemment réciproque…
J’enlève lentement la dite ceinture lorsque Jared plaque ses mains sur les miennes, m’empêchant de continuer : je grogne mais il sourit et vient me glisser à l’oreille, avant de lécher mon lobe :
- On sera mieux dans ma chambre…
A ce moment, je perds toute ma volonté, tout mon self control et je le laisse m’emmener dans sa chambre, docilement… Hayline dort déjà et Maryse est partie à l’hôtel, ne voulant pas « nous déranger » selon ses propres mots… j’adore cette femme, et j’adore le King size de Jay’ !
Deux heures trente du matin. Jared dort paisiblement, un petit sourire aux lèvres. Je l’avais rarement connu aussi fougueux ! J’ai… adoré. Y’a pas d’autre mot. Sa façon de m’embrasser de me… j’en frissonne !
Je pose mes lèvres sur son épaule nue et je le sens frissonner contre moi. Je sourie bêtement.
Puis, je le repousse doucement sur le coté, en prenant garde à ne pas le réveiller, et je me lève, mon portable en main.
« Appel moi, appel moi, appel moi… »
Je vais jusqu’à la salle de bain, sur le palier, puis je compose son numéro, en jetant parfois des petits coups d’œil à la forme endormie de Jared, que je vois depuis la salle de bain. Il décroche à la troisième sonnerie, et c’est d’une voix pâteuse qu’il me salue :
- Colin ? Putain mais t’as vu l’heure ?
- Shannon, qu’est ce que je t’ai dit en partant ?
- Quoi ? Tu te fous de ma gueule ? Va te coucher bordel et fait pas chier !
Qu’est ce qu’il peut être grossier quand il veut !(en effet)
- Shann’ ! Répond ! Qu’est ce que je t’ai dit en partant ?
- Pff, t’es lourdingue toi ! Je sais plus… ah oui c’est vrai ! De m’appeler à n’importe quelle heure du jour ou de la nuit si jamais tu retrouvais Jared… merde, j’aurais mieux fait de me casser une jambe le jour où je t’ai donné ce droit là…
- Merci ça fait plaisir ! Bref, je fais quoi là Shannon ?
- Tu fais… ? Bah comment veut tu que je le sache ? Tu danses la makaréna ?
- Non…
- Tu pisses ?
- Non plus.
- Ben je ne sais pas tu….
Il y a un blanc. Je crois qu’il a enfin compris.
- Tu m’appel…
- Oui.
Nouveau blanc, puis d’un coup, il se met à hurler dans le téléphone, et je l’entends bondir du lit. Je l’imagine se prendre les pieds dans son drap en sautant partout et je sourie.(MDR)
- Ce n’est pas possible, tu l’as trouvé ?? Il va bien ? Vous êtes où ? Et MA filleule ? Il t’a dit quoi ? Il rentre bientôt ? Oh Colin, fait moi plaisir : Etripe le !(re-MDR)
J’éclate de rire :
- Oui je l’ai trouvé, oui il va bien, on est au Texas, TA filleule est avant tout MA fille et elle est adorable, il m’a beaucoup parlé, je ne sais pas ce qu’il va se passé, et non je n’ai pas l’intention de l’étriper ! Quoique…
Je l’entends éclater de rire à l’autre bout du téléphone :
- Oh Colin, c’est tellement… incroyable !! Je… je ne sais pas quoi dire ! Je peux lui parler ?
- Euh, il dort mais… j’ai une meilleure idée…
- Ah oui ? Rien qu’au ton de ta voix, je devine que c’est un plan démoniaque que Jared fuirait en courant…
- Tout à fait.
- Alors je marche ! Explique-moi tout !
voili voilou...^^