Pairing: Pete/Surprise
Rating: PG13... et encore.
Disclaimer: Je ne connais pas Pete Wentz... Ni l'autre personnage. Je ne prétend pas raconter la vérité et ne remplit pas mon compte en banque avec tout ça.
Merci beaucoup à
Lymou pour la bêta et pour sa rapidité !
Note: Song Fic ! La chanson est
Your Call, de SecondHand Serenade. A mettre en fond sonore si vous avez le temps/l'envie/la possibilité de le faire (Rayez la ou les mentions inutiles).
Maintenant jme tais
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Your Call POV PeteCela fait cinq jours que je suis rentré chez moi. Enfin un peu de calme après cette tournée éreintante .
Je m'affale sur le canapé et tend le bras vers la télécommande… Ah, pas assez long. Tant pis.
Je m'enfonce un peu plus dans les coussins et plonge la main dans ma poche pour saisir mon téléphone. Je tape machinalement un numéro que je connais par cœur à force de le regarder depuis bientôt une semaine.
Mais, comme à chaque fois, je repose mon portable avant la fin.
Cinq jours que je me retiens de t'appeler. Cinq jours que j'ai peur de te déranger, de t'ennuyer, d'avoir au bout du fil une voix froide qui me donneras envie de raccrocher et me laissera plus en manque de toi que je ne le suis déjà.
En soupirant je me relève, me dirige vers ma chaîne Hi-fi, mets en route le CD qui s'y trouve et lance directement la piste 4, sans me préoccuper des autres.
Waiting for your call, I'm sick (Call) I'm angry,
(Call) I'm desperate for your voice.
Listening to the song we used to sing
In the car, do you remember ?
Butterfly, Early Summer.
It's playing on repeat, Just like when we would meet…Je retourne m'allonger en chantonnant cette sérénade qui nous a accompagné durant tout l'été. Cette chanson foutrement romantique mais dont nous ne pouvions nous passer. Je souris en repensant aux réflexions des membres de ton groupe chaque fois que nous la reprenions en cœur. Je ferme les yeux et je nous revois, toi et moi, dans cette voiture, fonçant sur cette route de campagne durant un week-end de break, chantant, hurlant, murmurant, ces paroles qui nous aimons tellement.
J'avais refusé tout d'abord. J'avais bien trop peur que tes amis t'en veuille pour cette escapade improvisée… Rien qu'avec moi.
Mais quand j'ai vu la lueur farouche qui dansait dans tes yeux, plus aucun doute n'a subsisté dans mon esprit et c'est en riant que je t'ai laissé m'entraîner vers ce bolide qui allait nous emmener plus loin que nous ne l'aurions imaginé. Un road trip que je ne suis pas près d'oublier.
J'attrape à nouveau mon portable et l'ouvre d'une main. Evidemment, aucun appel ni message. Je vérifie que la sonnerie est bien activée puis, d'un geste rageur, envoie l'appareil à mes pieds.
Ta voix me manque… Tu me manques tout entier mais, à cet instant et par dessus tout, c'est ta voix que je veux.
Cinq jours que je ne sors pas, que je ne lâche pas mon portable. J'ai l'impression que j'ai passé ces cinq jours à vivre pour attendre ton appel. Je mange de moins en moins, mon estomac est bloqué par une angoisse gluante.
Soudain, ma sonnerie retentit. Je décroche en moins d'une seconde, sans regarder de qui provient l'appel, un sourire plaqué sur les lèvres, fébrile…
« Allô Pete ? Ouais, c'est Pat' à l'appareil. Dis, on sort demain soir et on se demandait si… »
Sans un mot, je lui raccroche au nez, hurle ma frustration et me retiens d'envoyer mon portable contre le mur.
Des larmes de rage me montent aux yeux, alors que la chanson reprend au début. Je ne l'écoute qu'en boucle. Déjà parce qu'elle me fait penser à toi, et puis car c'est comme cela que nous l'écoutons depuis que nous nous sommes rencontrés.
I was born to tell you “I love you”.
And I am torn to do what I have to, to make you mine.
Stay with me tonight.Un bruit me parvient, d'abord léger puis de plus en plus bruyant. Je fronce les sourcils et tourne ma tête vers ma fenêtre avant de prendre conscience que c'est la pluie qui est responsable de ce mini tintamarre.
Malgré ma colère toute récente, je ricane. Décidément, tout me fait penser à toi ce soir.
La pluie nous avait surpris durant notre virée. Ce fut plutôt une bonne chose quand j'y repense. Sans ça tu n'aurais jamais tenté de déplier le toit de la voiture, il ne serait jamais resté bloqué et nous ne nous serions jamais retrouvés trempés, hilares comme des gosses à chercher un endroit où nous abriter.
A travers mes yeux mis clos, je revois ton corps, la moindre parcelle de ta peau que je distinguais à travers ta chemise rendue transparente par l'eau. Je revois l'expression de ton visage lorsque j'ai surpris ton regard, chargé de désir, posé sur mon corps. Et, rien que d'y penser, je sens une chaleur se répandre dans mes reins. La même que j'avais ressentie lorsque tu t'es approché de moi et que nos lèvres se sont touchées pour la première fois.
Un coup de tonnerre retentit, me faisait brutalement sursauter.
Je jette un coup d'œil à ma montre et retiens mes larmes: Minuit passée et toujours aucun coup de fil de ta part.
J'ai envie de me frapper, de me faire mal pour voir si ma douleur emportera avec elle tout l'amour que je ressens pour toi. Tout cet amour que je n'aurais jamais dû éprouver et que s'essaye d'oublier depuis cinq jours.
Lorsque tu as posé ta bouche sur la mienne, j'étais tellement bien, à ma place, en sécurité, que la seule chose à laquelle j'ai pensé, c'est que j'étais né pour te dire "Je t'aime".
Je revois tes lèvres, je sens ton corps plaqué au mien, j'entends tes gémissements lorsque ma langue est venu caresser la tienne… Je repense à tout ce désir, à cette envie de toi que j'avais et qui me déchire encore maintenant. Et, juste avant de m'endormir, je me souviens de l'éclat dans tes yeux quand tu m'as demandé « Reste avec moi ce soir… »
Stripped and polished, I am new, I am fresh
I am feeling so ambitious, you and me, flesh to flesh
Because every breath that you will take
when you are sitting next to me
will bring life into my deepest hope., What's your fantasy?
What's your... Un coup de tonnerre plus puissant que les autres me réveille en sursaut. Je pose ma main sur mon cœur et le sent rapidement reprendre un rythme normal. Un regard à ma montre m'apprend que je n'ai dormi que 10 minutes.
Ma gorge sèche me force à me lever et je me dirige d'un pas traînant vers la cuisine. J'ouvre le frigo et me retrouve à hésiter face à une bière ou un soda. Au bout de quelques secondes, le soda l'emporte. Je suis déjà bien assez déprimé comme cela, je ne vais pas en plus noyer ça dans l'alcool.
Je m'assois sur le plan de travail, face à ma fenêtre qui me donne un magnifique aperçu de la tempête qui se déchaîne à l'extérieur. J'attrape mon paquet de cigarette, en sort une et tapote mes poches à la recherche de mon briquet. Evidemment, aucune trace de lui dans mon pantalon. Je soupire et parcours la cuisine du regard jusqu'à repérer un minuscule paquet d'allumettes près de ma cafetière. Je saute à terre, attrape la précieuse boîte et… Stoppe tous mes gestes.
Une nouvelle vague de souvenirs envahit mon cerveau quand je reconnais le nom de l'hôtel inscrit sur le paquet : le
Into the Wild. Un gîte perdu au milieu de la forêt.
Je n'avais jamais rien vu d'aussi chaleureux, intimiste… Anonyme.
Là bas nous n'étions pas « deux garçons membres de deux groupes connus dans le monde entier » mais juste… Toi et moi.
Les images de la nuit que nous avons passée me reviennent en mémoire et je balance rageusement le paquet contre le mur. Un geste trop léger qui n'aide pas ma colère à redescendre. Je m'écroule contre un placard, mes genoux repliés contre moi et j'enfouis ma tête dans mes bras. Je tente par tout les moyens de stopper le flot d'images, de sons et de sensations qui m'arrivent par vagues.
Cette nuit d'orage où je me suis offert à toi comme jamais.
Jamais je ne me suis sentit aussi nu que devant toi. Aussi fragile et en même temps si désirable. J'avais l'impression de refaire l'amour pour la première fois, de redécouvrir ces sensations que je pensais connaître par cœur. J'ai été à la fois timide, ambitieux, maladroit, provoquant, pour tenter de te faire gémir aussi fort que tu m'as fait crier. Avec ta peau contre la mienne, j'ai atteint un seuil de plaisir que jamais personne ne m'avais fait entrevoir. Alors que je croyais connaître toutes les zones érogènes que mon corps recèle, tu as posé ta langue, tes mains, tes dents sur des endroits nouveaux qui m'ont fait hurler de plaisir.
Quatre fois nous l'avons fait dans cette chambre cette nuit là. Et quatre fois j'ai eu l'impression d'être de nouveau vierge.
Quand je me suis finalement écroulé sur toi et que j'ai senti que, l'un comme l'autre nous ne pourrions faire un geste de plus, tu m'as serré tellement fort…
J'ai bien cru que j'allais suffoquer… de bonheur. Je ne suis pas très câlins habituellement mais là, nos membres entremêlés, mon nez dans ton cou qui respirait ton odeur, tes mains qui me caressaient partout où elles le pouvaient… J'avais l'impression que chacun de tes gestes, chacune de tes inspirations gouvernaient les battements de mon cœur.
Ça n'a pas changé depuis… Depuis ce soir là, tu es celui qui me fait vivre… Et dépérir.
And I'm tired of being all alone,
And this solitary moment makes me want to come back home…
(I know everything you wanted isn't anything you have.)Mon corps commence à se secouer au rythme de mes sanglots, mes omoplates frappent de plus en plus forts et rapidement contre la porte de placard. Toute la tension que j'ai accumulé pendant ces cinq jours part dans mes larmes. Du moins pour le moment…
Je reste ainsi, recroquevillé sur moi même, à pleurer tout mon amour et ma colère contre toi.
Toi qui me laisse me vider lentement sur ce sol froid.
Toi qui me laisse avec mes espoirs sans avoir le cran de les briser.
Toi que j'ai cru assez différent des autres pour que je décide de t'offrir mon cœur sur un plateau.
Toi qui m'a laissé croire, le matin à notre réveil et jusqu'à ce que nous soyons séparés, que ce que nous avions partagés étaient plus qu'une simple histoire de baise.
Au bout d'un temps qui me semble interminable, je verse ma dernière larme et tente de me relever. Mais mes doigts trempés glisse et je me retrouve à nouveau par terre, sur le dos, parcouru de sanglots que je croyais taris.
Je gémis ton prénom entre deux larmes. Je me replie sur moi même, mes mains serrées dans mes cheveux et je sanglote que je t'aime… Encore et encore. Comment est ce que j'arrive encore à t'aimer ?! Je voudrais te détester, composer ton numéro et te cracher tout mon mépris au visage. Mais j'en suis incapable, alors à la place, je te supplies de m'appeler.
Je ne me suis jamais senti aussi seul de toute ma vie, aussi abandonné. J'ai tellement besoin de toi… De ton corps, de ta voix, de ton sourire.
J'aimerais tellement retourner en arrière. Pas pour tout effacer non… Mais pour être à nouveau près de toi et revivre nos moments passés ensemble, encore et encore.
Je préfère vivre les mêmes évènements éternellement, plutôt que de passer le restant de mes jours sans toi.
Tandis que j'arrive enfin à me relever, l'une de nos conversations me revient en mémoire. Celle la même que nous avions eu au petit matin, alors que tu n'étais que douceur et promesses.
Tu m'avais confié avoir souvent souffert dans tes relations. Que tu avais longtemps cherché la stabilité, l'amour mais sans jamais obtenir autre chose que de la déception. Et lorsque je t'ai demandé ce qu'il en était maintenant, attendant stupidement que tu me répondes qu'avec moi, tout était différent, tu m'a seulement embrassé. Eludant ma question et me montrant un avant goût de ta lâcheté.
Je ricane, d'un rire jaune qui me rend plus triste qu'heureux.
Je colle ma tête à la vitre, appréciant le contact du froid sur mon crâne qui menace d'exploser.
« Tes parents ne t'ont jamais dit de ne pas faire aux autres ce que tu ne voulais pas que l'on te fasse ? »
Voilà que je me mets à parler à voix haute…
Comme pour me répondre, la sonnerie de mon portable retentit.
Je ne sursaute même pas. Je bouge à peine, déplaçant mon front du carreau devenu chaud.
Je n'ai pas envie de décrocher, pas pour entendre Patrick monologuer sur mon comportement inquiétant.
La sonnerie s'arrête. Quelques secondes de répit avant que celle réservé à mes sms ne sonne, m'avertissant probablement que mon meilleur ami vient de déposer un message sur mon répondeur.
Pas grave… Il rejoint les six autres que je n'écouterai pas.
Il est deux heures du matin, passé. Je sais que tu n'appellera plus. Cela fait cinq jours que je devrais le savoir.
Machinalement, je retourne m'allonger sur le canapé. Je voudrais arrêter de penser à toi, à tout ce qui te représente.
Je ferme les yeux, tentant de me plonger dans un sommeil que je sais d'avance qu'il sera peuplé de rêves te concernant.
A peine dix minutes de silence et ma sonnerie retentit de nouveau.
Avec un gros soupir et très peu de motivation, je me décide enfin à aller répondre… Enfin surtout pour dire à Pat' de me laisser dormir.
Je prend ma voix la plus sèche possible, mais le nom qui s'affiche sur l'écran ne ressemble en rien à celui de Stump.
Je crois que je n'ai jamais autant tremblé de toute ma vie.
I was born to tell you “I love you”.
And I am torn to do what I have to, to make you mine…« A…Allô…
- Pete ! C'est moi… J'ai cru que tu ne décrocherai jamais… Pete… »
Est-ce bien des sanglots que je distingue dans ta voix ?
« Je suis tellement désolé… J'avais peur… Tellement peur. Je sais que j'aurais du t'appeler bien avant… Sil te plait pardonne moi..."
Je n'arrive toujours pas à prononcer un mot… Je n'arrive pas à croire que c'est bien toi qui pleure en me suppliant de te pardonner…
« Pete… Oh Pete… Mon amour… Réponds moi… Je m'en veux tellement… »
Les larmes me viennent aux yeux quand j'entends ces mots que je rêvais d'entendre.
« Pete… Ne me laisse pas… Je t'en supplie… Je t'aime…
- Tu… quoi ?
- Je t'aime ! »
J'écrase les larmes qui dévalent mes joues. Je crois bien que je souris… Enfin.
« Mon ange… Si tu savais combien de temps j'ai attendu que tu me dises ça…
- Cinq jours Pete… Cinq jours que je n'ai pas entendu ta voix ou touché ta peau… Les cinq plus longs jours de mon existence… »
Mes larmes ne tarissent pas. Je me libère enfin, j'ai l'impression de revivre… Et il a suffit de quelques mots de ta part.
« Pete… Je suis en bas de chez toi…
- Tu… Hein ?!
- Oui j'ai… J'ai loué une voiture… J'ai roulé toute la nuit… »
En étouffant un juron, je me précipite vers ma fenêtre donnant sur la rue et en effet tu es là… Grelottant sous l'averse.
« J’arrive tout de suite…
- Merci…"
A peine ai-je raccroché que je cours partout pour essayer de trouver mes chaussures et mes clés. Je virevolte et, moins d'une minute plus tard, je suis devant mon immeuble, trempé jusqu'aux os, face à toi.
Tu es là, en larmes mais le visage barré de ton si merveilleux sourire, et je n'arrive toujours pas à y croire.
Nous avons l'air malin, immobiles sous la pluie, à un mètre l'un de l'autre.
Il me semble que je pleure aussi. Je n'arrive pas à savoir si l'eau qui coule sur mes joues vient du ciel ou de mes larmes.
Un petit rire m'échappe, suivit du tien. Tu passes une main trempée dans tes cheveux dégoulinants.
Tu n'as jamais été aussi beau. J'ouvre la bouche pour te le dire mais je me rends compte que l'émotion me bloque les cordes vocales.
Tu n'as pas l'air plus avancé que moi, mais tu parviens tout de même à faire un geste: Tu m'ouvres tes bras.
Sans un mot, et alors qu'un éclair déchire le ciel, je me jette dans ton étreinte.
Après cinq jours à me laisser dépérir, je retrouve enfin ton odeur, la douceur de ta peau et la chaleur de tes bras. J'ai l'impression que mon cœur vient seulement de se remettre à battre, comme s'il n'attendait que toi pour recommencer à me faire vivre.
Ta voix à mon oreille ne cesse de me demander pardon. Je me détache alors légèrement de toi et glisse ma main sur ta nuque pour mieux m'emparer de ta bouche. Un frisson nous traverse tout les deux mais je sais que la pluie est loin d'y être pour quelque chose.
Nos langues se retrouvent, tes dents mordillent mes lèvres, notre baiser se fait passionné, brûlant.
Mais, à mon grand regret, le manque d'air se fait rapidement sentir.
Je m'éloigne alors de toi et colle mon front au tien.
"Tim... Je murmure tout contre ta bouche.
- Pete ?
- Reste avec moi ce soir... Ce soir et tout les jours qui suivront."
Stay with me tonight…The End...