Disclaimer: ne les connais pas, ne raconte pas la vérité
merci à MAPI pour la betalecture
Petite dédicasse à saschka pour qui cette fic a été écrite
Cette fic est en POV Tim ^^
C’est la faute à Jared Tout ça c’est uniquement la faute à Jared.
Sans lui, je vivrais encore une petite vie tranquille (ou aussi tranquille que peut l’être celle d’un bassiste quasiment constamment en tournée), je ne risquerais pas la crise cardiaque ou l’arrêt respiratoire dès que j’entends le moindre murmure sur… puis-je dire mon amant ? Ce n’est pas comme si on avait déjà vraiment parlé de ce que ce « nous » était. Juste des amis avec bénéfices ou bien... ?
Bien sûr je sais aussi qu’il n’est pas le genre d’homme à parler de ses sentiments, il préfère les vivre tout simplement. Beaucoup ont du abandonner sous son apparence insensible. Pas moi.
Déjà parce que j’aime les défis, d’autre part parce que j’ai senti dès le départ que je ne pourrais plus vivre sans lui.
Il se sert énormément de son talent d’acteur pour ne pas s’attacher aux autres. Ça ne prend pas avec moi. Je sais lire dans ses yeux les « je t’aime » que sa bouche ne prononce pas, je sais voir toute son affection pour moi dans ses légers sourires.
Et pourtant, nous ne formons toujours pas un couple. Ça va faire des mois maintenant. Je l’aime, je sais qu’il m’aime, et je suis sûr qu’il connaît mes sentiments à son égard. Mais nous restons toujours bloqués, comme si nous étions devant une porte fermée, chacun avec une clé à la main, et tous deux incapables de prendre l’initiative de l’ouvrir.
Former un couple. Est-ce que cela nous apporterait le bonheur ou nous détruirait ? Cette foutue porte cache-t-elle un trésor ou n’est-elle qu’une boite de Pandore ?
Rah ! Si je chope Jared je le tue. C’est sa faute si je me retrouve presque à chialer rien qu’en y pensant.
Le chanteur entre dans le salon et je ne peux m’empêcher de lui lancer :
« C’est ta faute ! »
Il stoppe et me regarde sans comprendre.
« Alors j’avoue que c’est moi qui ai fini le vernis noir mais je ne pense pas que ce soit la raison de ton état. Récemment j’ai monté des plans pour convaincre Shan de demander Tomo en mariage mais, là encore, je ne vois pas en quoi ça te concerne. Et j’admets être responsable de cette interview en Italie. »
Je baisse les yeux et le silence emplit la pièce. Qu’est ce qui m’a pris de lui dire ça ? Alors que je ne veux surtout parler de ça à personne.
« Tim, qu’est-ce qui ne va pas ?
-Rien c’est juste…
-Oh ne mens pas ! Tu vas pas me dire que c’est mon choix de variété de pomme pour le dessert qui te déplait ?
-Non bien sûr je…
-C’était rhétorique Tim… »
Je trépigne légèrement sur mes pieds comme un gosse pris en faute. J’entends le cadet des Leto soupirer et je rougis violemment. Je suis sûr que je fais concurrence au carmin de sa chemise.
Il avance en direction du canapé et me le montre du doigt :
« Assis.
-Mais je…
-C’est un ordre ! »
Je grogne mais préfère ne rien répondre. Une fois que je suis sur le sofa, Jared me pousse et je me retrouve allongé sur ce foutu divan. Je perçois le raclement d’une chaise sur le sol et il s’installe près de moi.
« La mise en scène psy c’est nécessaire ou c’est juste… Aie ! »
Il m’a cogné le bras ce… ! Grrr… Il n’est pas tenable quand il s’y met.
« Bien, Tim, on a pas toute la journée alors on va zapper le traumatisme de perte du hochet de ton enfance, le premier râteau de ton adolescence et ta phobie irraisonnée des fées.
-Comment tu sais que…
-Passons directement à la cause de ton irritabilité, de ta sensibilité à fleur de peau, de ta mélancolie et du charmant sourire béat que tu arbores à l’occasion.
-C’est si évident que ça ?
-Tim soit tu es enceint, ce qui relèverait de la science fiction ou de l’imagination débridée de slasheuses en manque de gagatisation intense, soit tu es amoureux de quelqu’un. Accro. Raide dingue. »
Il fait une pause et me regarde droit dans les yeux.
« Jared… je… tu as raison… D’ailleurs je… je devais t’en parler… C’est toi le père ! »
Jared me tape à nouveau au dessus du coude et je pars dans un fou rire.
« L’humour trentième degré, il m’est réservé.
-Oh ça va ! C’était trop tentant. »
Et une bonne méthode aussi pour détourner la conversation. Soudain la chanson
we will rock you retentit. Je bondis vers mon téléphone mais l’acteur est plus rapide que moi, et surtout, bien plus près.
« Tiens tiens… Je ne pense pas que tu ais décidé tout à coup de devenir champion olympique de saut donc j’imagine que cette sonnerie appartient à la personne qui te met dans cet état de fébrilité permanente.
-Rends-moi ce portable…
-Sache que je ne voulais pas en venir là. »
Je parviens au bout d’une mini lutte à récupérer mon bien, mais je sais que c’est trop tard… Il a vu le nom sur le portable et il va tout comprendre…
« Eh ben… Si on m’avait dit… Vous cachez bien votre jeu tous les deux, juste sous mon nez en plus ! »
Il me tapote l’épaule et dit d’une voix solennelle.
« Vous avez ma bénédiction.
-Mais on a pas besoin de… Jared ! » Mais c’est qu’il va se casser comme ça ! Sans rien dire d’autre !
« Au fait, il était dans la loge quand je suis parti. Seul. »
Il claque la porte. A peine deux secondes plus tard, je sors en arrachant presque l’entrée du bus, bouscule le chanteur que j’entends rire à mon passage éclair et fonce vers la seule personne sans qui je ne peux plus vivre.
J’arrive essoufflé, le cœur battant à cent à l’heure, et pas seulement à cause de la course.
Il me regarde, surpris puis avec tendresse.
« Tim… Tu m’as manqué. »
Ce que je vais faire, c’est probablement la plus grande connerie de ma vie, mais c’est la faute à Jared !
-Je t’aime Colin. »
Il reste stupéfiait, pendant plusieurs secondes, un instant à peine, mais déjà bien trop longtemps, puis il se rapproche et m’enlace, sa voix un peu chevrotante :
« Je t’aime aussi Tim. »
Correction… c’est
grâce à Jared.
Fin