Titre : « De l'implication d'une serviette mouillée, ou les confessions d'une mère poule »
Auteur : Tatu
Bêta : Narcheska (merci)
Pairing : Shannon/Tomo
Rating : G
POV : Surprise !
Disclaimer : Je ne connais pas les personnes qui agissent dans cette fic, aucun d'eux ne m'appartient (mis à part ceux que vous ne reconnaitrez pas !). Je ne raconte pas la vérité, même si je m'en inspire un peu, et surtout, comme d'hab, je n'ecris toujours pas dans un but lucratif !
Note : Voici une fic dont l'idée m'est apparue entre la deuxieme premiere partie (qui avait anesthésié le cerveau de tout le monde) et le concert à proprement parlé et que j'ai commencé à écrire le lendemain, dans le bus, en route pour rejoindre trois slasheuses à qui je dédie cette fic ! Gros bisous à vous !
Y'a des jours où je me félicite d'avoir un coeur solide et bien accroché. Je pense que sinon je serais, déjà mort depuis longtemps à trop voir Jared jouer les singes téméraires pendant les concerts, ou encore Shannon prendre tous les risques pour shooter LA photo... Je vous parle pas de Matt, qui a toujours été raisonnable bien qu'ingérable à cause de son 'petit problème' de maladresse, ni de Tim, qui n'a pas encore eu le temps de montrer son potentiel de dangerosité !
Tomo... lui, c'est le dernier en date à avoir mis mon palpitant à rude épreuve ! Déjà que de le savoir fumant ses joints me rend malade tous les jours, mais la chute d'hier soir...
Les boys, c'est un peu mes bébés. Mon rôle, c'est de faire en sorte qu'ils aillent bien, qu'ils ne manquent de rien, que le bus, leurs instruments et autres bagages arrivent à bon port ainsi que tout ce qui peut bien faire plaisir à quatre rock-stars, somme toute pas trop capricieuses. Je me fais souvent l'impression d'être une maman poule qui couve ses poussins avec ses petites ailes.
C'est pourquoi, j'ai bien cru que cette fois-ci, j'étais fichu. En effet, j'aurais souhaité ne pas voir Tomo jouer les acrobates improvisés en se prenant les pieds dans la serviette de Shannon qui avait atterri en plein milieu du chemin, on se demande comment, à la toute fin du concert. Les Echelons étaient toujours en masse devant la scène, mais je pense qu'ils n'ont rien vu. Par contre, ils ont forcément entendu le juron croate et le cri de douleur.
J'ai bien essayé de le rattraper, mais j'étais juste un mètre trop loin et je l'ai manqué. Ça s'est joué à rien. Je m'en veux un peu, mais ce n'est rien comparé à Shannon, arrivé sur les lieux environ douze secondes après moi. Quand il s'est rendu compte que l'objet incriminé dans cette affaire de chute sordide était sa serviette, il a blêmi, s'est confondu en excuses et a tâté le kamikaze de tous les côtés pour vérifier où il souffrait.
Ces deux-la se tournent autour depuis des lustres. Ils se sont plus à la première minute, je l'ai vu tout de suite. J'ai adoré être le spectateur de leur rapprochement mutuel.
Pourquoi ne sont-ils pas ensemble après cinq ans ? Une raison, trois prénoms... Vikky, puis Daniele, puis re Vikky et enfin Audrina... Trois bouts de femme brunes, grandes, jolies, (NdTatu : ça m'arrache la gueule d'écrire ça... Mais c'est pas moi qui parle...) (Ndla bêta qui tout d'un coup ne rit plus : grrrrrrrrrrrrrrrrrrr) mais vraiment pas ce qu'il leur faut... Petit à petit, mes oisillons ont fait leur nid. Je crois qu'ils sont prêts maintenant. Pourtant, passer d'une complicité amicale à la séduction amoureuse n'est pas une mince affaire et c'est un pas difficile. Ils ont eu besoin de temps. Ils sont mûrs à présent et bientôt ils seront capables de se lancer ensemble dans la plus grande aventure de leur vie : l'amour...
Pendant mes réflexions, nous avons été rejoints par Tim puis Jared qui a paniqué à peu près autant que son frère, sauf qu'au-delà de la crainte pour son ami, il y a surtout l'inquiétude pour les prochains shows...
- Putain Shannon, tu fais chier ! On t'a jamais dit de pas laisser traîner tes affaires ?
- T'es gonflé de me dire ça, TOI ! Et ce n'est pas moi ! Je l'ai laissée sur mon tabouret, comme d'hab' !
- Bah apparemment, elle n'y était plus ! Je parie que c'est l'intervention du Saint-Esprit...
Je ne laisse pas au batteur le temps de répliquer, ce genre de joutes verbales stériles peut durer un moment entre les deux frangins.
- Oh les gosses ! Vous vous disputerez plus tard !
Le pauvre Tomo est blanc comme un linge. Je saisis son bras pour l'aider à se redresser, mais je ne suffis pas. Le croate grimace de douleur. Shann se précipite pour le retenir de son côté. Nous le portons plus que nous le soutenons et le déposons dans la voiture. Dix secondes plus tard, le photographe roule comme un forcené jusqu'à l'hôpital. J'ai à peine le temps de me demander comment il sait où il va (et s'il le sait vraiment), que je vois apparaître un centre hospitalier. Il se gare devant l'entrée des urgences où nous emportons Tomo.
Une fois que nous l'avons déposé sur un brancard, je ressors pour changer de place à la voiture, sous peine de devoir rentrer à pieds. Lorsque je reviens, Shannon caresse tendrement le front et les cheveux d'un Tomislav de plus en plus livide. Une infirmière et un médecin ne tardent pas à arriver. Le diagnostic d'entorse tombe rapidement, notre croate est envoyé en radiologie pour le confirmer.
À peine est-il parti que j'observe le plus âgé des Leto se laisser tomber sur le siège en plastique qui n'est ni accueillant, ni confortable et encore moins réconfortant. Le batteur arbore la même teinte que son ami un moment plus tôt et il semble au bord de la crise de nerfs, ou de la nausée, je n'arrive pas bien à le définir. J'attrape sa nuque et colle sa joue râpeuse contre mon épaule nue, un peu comme un père le ferait pour consoler son fils après sa première déception amoureuse.
- Il va aller bien. Ce n'est qu'une entorse.
- C'est de ma faute !
- Non, ce n'est de la faute de personne. Cette serviette n'avait rien à faire là, mais je ne vois pas pourquoi ce serait toi qui l'aurait laissée-là... Je sais que ce n'est pas vraiment ton genre...
Au même moment, le guitariste revient, sur un fauteuil roulant, une perfusion dans le bras et les joues bien plus normalement colorées et souriantes.
- Allez, Shann. Fais pas cette tête ! Ça va mieux maintenant !
En quelques minutes, le médecin enveloppe la cheville de Tomo dans un strapping serré, lui expliquant qu'il pourra faire les shows comme ça, mais qu'il ne devra ôter l'attèle que juste avant de monter sur scène et la remettre immédiatement après. Il nous apprend à Shannon et à moi comment refaire le strapp, après chaque douche, lui prescrit des antalgiques, une crème anti-inflammatoire et lui donne une paire de béquilles que l'infirmière s'empresse de régler à la bonne taille avant de lui enlever la perfusion.
- Vous pouvez rentrer. Ménagez-vous, Monsieur Milicevic, si vous voulez que votre cheville guérisse dans des délais respectables. Je vous conseille une fois de plus de prendre une petite semaine de repos... Vous êtes sûr de ne pas vouloir vous arrêter deux/trois jours ?
- Certain ! Merci Docteur !
Le chemin dans l'autre sens est épique. Tomislav n'est pas un habitué des cannes anglaises et Shannon n'est pas de trop en tuteur pour le guider dans les couloirs de l'hôpital pendant que je cours chercher la voiture.
Pour qu'il soit bien à son aise, nous l'installons à l'avant. Je mets la clé dans le contact, mais le Shannimal ne l'entend pas de cette oreille. Il prend ma place, inspire profondément avant de reprendre la route. Il roule lentement, jetant de nombreux coups d'oeil à son ami.
À une intersection, un véhicule grille la priorité, obligeant le photographe à piler et arrachant un gémissement plaintif à notre handicapé préféré.
- Je suis désolé !!!
- C'est rien !
L'estropié tend la main pour attraper celle du batteur, restée à mi-chemin entre le volant et la joue du croate. Lentement, sans que leurs yeux ne se quittent, Tomo mène la main à ses lèvres et l'embrasse avec douceur.
- Allez, roule !
Je me sens bêtement heureux, sur un petit nuage même, dans cette voiture anglaise laissant apparaître les deux mains enlacées entre les sièges.
Lorsque nous arrivons devant le bus, aucun des deux ne bougent. Le temps semble arrêté entre eux et je ne veux pas perturber davantage leur intimité.
- Je vais leur dire que tu vas bien.
Je quitte la voiture, grimpe la première marche du bus et me retourne juste pour voler quelques miettes de la douceur qui émane des deux hommes. Je rougis un peu en les découvrant lèvres contre lèvres en un baiser amoureux.
Comme quoi, une entorse peut avoir du bon parfois... Mon coeur s'emballe joyeusement. Mes petits poussins ont enfin quitté le nid...
FIN
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