Disclaimer: Je ne connais aucune des personnes présentes dans cette fiction.
Un grand merci à Mapi pour la bêtalecture.
We reap as we sow*
Mes bras se referment lentement autour de ton corps et je soupire de contentement. Comment ai-je pu risquer de te perdre ? Je raffermis ma prise et laisse mes lèvres glisser doucement le long de la peau si tendre de ton cou. Le gémissement qui t’échappe m’émeut à un point… Ma gorge se serre, mon ventre se noue… je frissonne. Tout ça peut paraître idiot mais je m’en moque. Qu’on me trouve ridicule ne changera pas ce fait : c’est ton bonheur qui me fait vivre. J’ai mis du temps à le comprendre et je suis désolé que l’apprentissage de cette leçon t’ait fait souffrir.
Si tu savais comme tu m’as manqué…
Je sais que tu dis vrai, que les torts me reviennent à cent pour cent. Je ne t’ai pas regardé, je ne t’ai pas prêté l’attention nécessaire à une relation… Je t’avais là, dans ma vie, et j’ai bêtement cru que c’était une situation permanente ; qu’en ne faisant rien, j’arriverai à te garder. Illusion. J’ai eu faux sur toute la ligne, n’est-ce pas mon ange ? Question stupide, pourquoi serais-tu parti sinon ? L’amour n’était ni une raison, ni une conséquence.
Plus d’une fois tu m’avais prévenu. Je ne me souviens même plus du nombre de chances que tu m’as donné.
Celle là sera la dernière, je te le promets…
Je n’ai pas su t’écouter. Ou peut-être n’ai-je simplement pas voulu. Je ne sais pas. Tout ce dont je suis sûr c’est que les sentiments étaient là, sont là, ancrés au plus profond de mon être depuis le premier jour, depuis Phone Booth et sa confrontation entre ta glace et mes noisettes. Comment n’ai-je rien pu te rendre de ces attentions plus attachantes et attendrissantes les unes que les autres ? Ou plutôt, à quel moment ai-je commencé à croire que j’avais assez partagé pour que notre « nous » ne puisse plus s’effriter ? Mais j’ai compris maintenant… Je sais que je n’aurais jamais fait suffisamment pour ton bonheur parce que tu es bien trop important au mien. En tout cas, tu es bien meilleur acteur que je ne le suis, bien meilleur homme que je ne le suis. Tu m’as contredit quand les mots sont sortis de ma bouche mais moi j’en suis convaincu. Je ne te mérite pas. Tu ne le vois pas pour le moment et j’ai peur qu’un jour prochain tu t’en rendes compte et que tu partes… à nouveau.
Le plus tard possible j’espère…
Tu as caché tes larmes dans tes sourires si longtemps… Je ne sais pas comment tu as tenu. Je n’aurais pas eu cette patience, ce courage. Je t’ai fait souffrir inconsciemment pendant des mois et tu n’as pas bronché. Bien sûr il y a eu des reproches, des disputes, mais le célibataire coureur de jupons que j’étais n’y a rien compris. Et tu es resté, un temps déjà trop long pour le mal être et la détresse que j’ai pu t’apporter ces jours durant.
J’étais tellement occupé à me faire un nom sous le soleil d’Hollywood que j’en ai effacé de ma vie tout ce qui était, est, important. Je voulais tant devenir quelqu’un que j’en ai négligé de devenir quelqu’un de bien. Et à chercher, à essayer de me faire aimer de ce monde si immense j’ai oublié que j’étais déjà aimé, que mon chez moi était juste sous mon nez et que je n’avais besoin de rien d’autre.
Je n’ai pas entendu tes soupirs face à mes absences. Je n’ai pas vu tes valises se remplir au fils de mes silences. Je n’ai pas senti la porte s’ouvrir pour te laisser partir loin de moi. Mais je ressens encore la douleur, le vide qui se sont emparés de moi quand j’ai compris. Compris que dorénavant je me réveillerai dans un lit froid. Que deux bols de café sur la table le matin ça serait un de trop. Que ton rire ne viendrait plus couvrir mes silences.
Je ne veux plus jamais ressentir ça…
C’était une première fois pour moi. Je ne m’étais jamais attaché, alors j’avais toujours quitté. Un instant la culpabilité de mes actes passés à essayer de s’insinuer dans mes veines, mais je l’ai repoussée. Peut-être était-il trop tard pour rattraper mes erreurs, mais il fallait que je tente le tout pour le tout. Même si je ne te l’avais pas montré, mon monde depuis six mois et la fin du tournage d’Alexandre c’était toi. Tu étais l’air que je respirais et les battements de mon cœur.
Une nouvelle première : le harcèlement. Je n’avais jamais eu besoin de ça jusque là. Ce n’est pas de la prétention mais pas un jour mes proies ne se sont faites supplier. Mais l’amour c’est différent. Fichu sentiment qui apporte peut-être beaucoup de bonheur mais en y réfléchissant beaucoup d’emmerdes aussi. Je me suis retrouvé à t’envoyer nounours sur nounours, bouquet de roses sur bouquet de roses ou encore petits mots doux (les débuts ont été laborieux, les lettres et moi on fait deux) sur petits mots doux. Je crois que je t’ai eu à l’usure… en fait je ne veux pas savoir. Le principal c’est que je t’ai eu, que tu ais compris que j’étais sincère, que j’avais retenu la leçon.
Si tu savais comme tu m’as manqué…
Tu tournes la tête vers moi et me souris tendrement. Je happe tes lèvres sensuelles si tentantes. Le baiser d’abord sage ne le reste pas longtemps. Nous sommes vites rattrapé par l’absence et l’éloignement. Nos langues luttent, bataillent, jusqu’à ce que nous manquions d’air. Tu poses ton front contre le mien et dans tes yeux je lis le « je t’aime » que je craignais de ne jamais revoir.
FIN
*On récolte se que l'on sème
_________________ ALEPICFICS, forum uniquement consacré aux picfics :http://alepicfics.exprimetoi.net/index.htm
Dernière édition par Aléa le 24 Oct 2010 10:27, édité 1 fois.
|