Voici donc les deux pages de fluffiness promises. C'est le simple récit de mon rêve. Ca n'a la prétention de rien et, honnêtement, ce n'est pas de la coquetterie si je vous dis que les reviews ne sont pas nécessaires. Je le mets juste pour en pleaser certaines, si ça y réussit... ^^
J'ai expérimenté un nouveau truc: les répliques en VO (total respect du rêve...^^). Vous retrouverez sans doute certains clins d'oeil connus, témoins des bribes de DVD qui viennent me hanter comme de vils fantômes (enfin... on va pas s'en plaindre...*^^*), en revanche, vous y trouverez possiblement aussi des fautes de langues. Je m'en excuse par avance...
A Nasty, à Cybelia, à Orlidom et à Scilia: mes 4 vieux amûrs ^^
Il est très tard ce soir de septembre ; pour être exact, nous sommes déjà dans le matin du lendemain, si l’on en croit les chiffres blancs sur fond bleu de l’ordinateur qui s’apprête à s’éteindre dans un dernier soupir. Billy considère Dominic d’un air satisfait juste avant que l’écran ne cesse sa lueur blanche. Dom lui rend un contentement fatigué malgré tout. Ils viennent de clôturer la première grande partie de leur scénario, mais il en reste tant à faire !
Pour l’heure, le moment est venu de prendre un peu de repos. Le lit de Billy, placé tout près de l’appareil, leur tend déjà les bras depuis bien trop longtemps. Sans avoir le courage d’exécuter tout autre rituel, Billy déboucle sa ceinture, abaisse son jean bridant à ses chevilles et en sort avec négligence, abandonnant sur le sol le vêtement tassé pour se jeter sur le matelas ni trop mou ni trop ferme de sa couche adorée. Dom le suit, profitant de la place que lui ménage Billy en roulant sur le côté avec un sourire ensommeillé.
Les deux amis se nichent sous le drap et la couette, car il fait frais dans la chambre. Ils restent un moment en silence, se souriant de temps en temps lorsque leurs regards se croisent, goûtant la pure simplicité du moment. Finalement, la voix de Billy bruisse dans la pénombre :
- Well, nod bad today…?
- Yes… D’you think we’ll finish one day ? répond Dom, avant de bailler à mâchoire décrochée.
- I’d like not! réplique Billy, rieur.
Le silence perdure quelques instants ; puis c’est Dom, cette fois, qui prend la parole.
- I’m very proud to make this work with you, Billy Boyd !
- Oh, so am I ! More than that: it is a honour!
Après un bref rire, Dominic reprend :
- Seriously, can you imagine? That will be a great memory if we succeed this film…
- That’s right.
Billy regarde Dom. Celui-ci se retourne sur le dos, les yeux vers le plafond. L’Ecossais ajoute à mi-voix.
- I’m glad I make it with you.
Dominic se tourne une fois de plus, faisant face à la fenêtre, tournant le dos à Billy.
- Same for me. Well…You know… There are some persons who… who make you feel happy and safe… Yes, I feel secure if you’re here, with your silly face, saying “Oh, for fuck’s sake, Dom: there is something wrong in this story!”
Billy pouffe d’un rire désapprobateur, accrochant une main à l’épaule de Monaghan, puis la laissant aller le long du bras pour entourer finalement la taille. Attirant un peu le poids trop robuste de son coéquipier à lui, il appuie son front dans la courbe de l’échine et murmure, souriant, les yeux clos.
- You make me feel happy too.
Dom se retourne alors, faisant à nouveau face à Billy, mais ayant les yeux fermés, et se pelotonne un peu plus contre son acolyte. Celui-ci referme légèrement davantage son bras dans le dos couvert d’un tee-shirt « Someone less dumb for president ». Comme Monaghan n’en cherche que plus à se blottir vers lui, soudain plus égaré, enfouissant son visage dans son buste, Billy, un peu surpris et dépassé par les évènements, déplie son autre bras pour le glisser sous le corps du blond et enfin le serrer pleinement contre lui, à la manière d’un gros nounours.
Le temps se stabilise. Plus personne de bouge, plus personne ne parle. Par moments, Dominic remue très légèrement et Billy le resserre alors plus étroitement, comme par crainte d’une tentative d’évasion improbable. Boyd baisse la tête pour regarder son Dommie allongé au creux de sa tendresse. Il se sent bien avec ce bloc chaud et souple contre son corps, mais presque trop ému, et ces sensations le font flotter sur la bascule de la plénitude et de l’angoisse.
Dominic se redresse quelque peu malgré l’étreinte protectrice de Billy qui proteste en ne desserrant pas de bonne grâce son étau câlin. Monaghan reprend une altitude analogue à celle de son vis-à-vis et laisse son regard glisser un instant dans ses prunelles assombries pour aller embrasser avec une douceur inégalable le front haut. Les paupières de Billy clignent spasmodiquement l’espace d’un instant tandis que les lèvres toutes fines et aimantes de Dom se posent sur sa peau ; puis elles se closent comme les lèvres s’entrouvrent pour la baiser doucement.
- ‘Love you, Dom…
Dominic s’éloigne, puis il passe ses doigts serrés dans les mèches brunes de Billy, des mèches un brin plus longues qu’à l’ordinaire, et toutes négligées après cette journée de travail cloîtré. Ce faisant, il laisse sa voix basse répondre un grave :
- I love you, Bill.
Il repose sa tempe sur le front de Billy qui vient d’être imbibé d’aise. L’Ecossais cherche à son tour à combler la courte distance occasionnée par les gestes de Dominic. Monaghan, sentant les bras l’encercler dans une nouvelle volonté câline, sentant la poitrine de Billy lâcher un souffle délassé contre la sienne, enlace à son tour son ami pour inverser un moment les rôles, pour à son tour lui faire sentir la sérénité entière d’être aimé avec pureté, dévotion et fiabilité inébranlable. Ses bras prennent place autour de lui, ceinture protectrice qui se meut en une pression grimpante, grimpante le long de son dos, jusqu’à ce que Billy en geigne de bien-être, doucement, brièvement, et que Dominic le presse contre lui, se hissant jusqu’aux cheveux ébouriffés pour y laisser perdre son visage, le bout de ses doigts ayant finalement atteint une joue parsemée de picots de barbe du soir.
Dominic soupire dans la tignasse brune, profondément, sans autre son que celui de sa bouche entrouverte qui exhale son souffle. Il aime Billy. Il l’aime si fort… Rien ne vient corrompre ce sentiment d’ordinaire si caduque. Et Dom aime cela. Cela lui donne l’impression d’être quelqu’un de meilleur.
Et lorsque les doigts de Billy viennent rouler leurs dos sur sa propre joue, l’étreinte se préservant étroite par ses propres soins, Dominic se sent plus exceptionnel encore. Il voudrait abreuver Billy de ses mots de reconnaissance et de tendresse, l’en saouler sans fin, mais il ne dit rien de plus qui pourrait sembler étrange à celui qu’il considère comme sa moitié, bien moins par cliché que par abandon. Il dissémine prestement des baisers parmi les épis de Billy qui le chatouillent.
Puis, soulagé, il se tranquillise. Le cœur de Billy bat vite. Sa main le caresse toujours calmement. La joue, la tempe, les cheveux courts sur le côté de sa tête, son oreille. Billy l’aime. Il l’aime comme d’un feu liquide. Dominic est son tabernacle. Les moments comme celui-ci sont des perles volées à l’éloignement nécessaire, ce par la grâce de ce projet cinématographique commun. Mais pour l’heure Billy n’y songe pas. Tandis que Dom reprend ses doux baisers en paix, il se laisse baigner par le confort de son lit dont son alter ego est l’origine. Il a toute la nuit pour le savourer… ou presque : il doit être plus de 2h…
Qu’importe, ils feront la grasse matinée.