Hello hello ! Me revoici avec cette fameuse fic dont j'ai déjà parlé à certaines d'entre vous... J'espère que vous apprécierez... Cette première partie permet de mettre en place les personnages dans mon univers, la seconde ne devrait pas trop tarder... Bonne lecture, j'espère que vous apprécierez...
Préambule : Petite fic avec des personnages reprenant les noms des acteurs du LOTR : Billy Boyd, Dominic Monaghan, Viggo Mortensen et Orlando Bloom… Chacun son chéri… Ils ne se connaissent que comme décrit dans cette fic, il n’y a donc pas eu de tournage du LOTR. Pour les lecteurs qui croiraient se reconnaître dans les personnages, toute ressemblance ne serait que fortuite… ou pas…
Los Angeles, Chez Viggo, 13/08/2004 19h07
Dominic rejoint Viggo chez lui. Cela faisait un certain temps qu’ils n’étaient pas sortis juste tous les deux. Dom en avait besoin. Il avait envie de lui parler de ce qui se passait au fond de son cœur. Il avait pourtant souvent été discret concernant ses pensées secrètes, mais il appréciait de plus en plus le fait de pouvoir se confier et d’en parler. Viggo n’était pas dupe, il savait déjà que quelque chose se tramait. Dom semblait vraiment agité, trop excité pour être dans son état normal.
Dom et Viggo avaient eu une liaison il y a deux ans de cela. Ils s’étaient rencontrés dans un bar branché de la banlieue ouest de Los Angeles en plein été. Viggo était un habitué de l’endroit, il y venait souvent. Parfois pour faire des rencontres, mais ce n’était pas sa principale préoccupation. Dom avait appris à le connaître depuis tout ce temps, c’était quelqu’un aimant la vie et sachant en profiter. C’est lui qui avait abordé le premier Dominic, la fin de la soirée étant proche. Dom avait sauté sur l’occasion, d’une part pour se débarrasser d’un type un peu collant qu’il avait rencontré un peu plus tôt dans la soirée, et d’autre part pour en savoir un peu plus sur cet homme au regard incendiaire. Viggo avait des yeux ne pouvant laisser personne indifférent ! Ils n’étaient restés que peu de temps ensemble finalement, l’éloignement ayant eu raison de leur amour naissant : Dom avait dû partir pour la France pour quatre mois. Bien qu’ils l’aient su tous les deux dès le départ, cette séparation ne les avait pas effrayé dans un premier temps. Mais quand les kilomètres qui vous séparent se comptent par milliers, il devient très difficile de lutter contre l’oubli et les nouvelles relations qui se créent sur place. Au retour de Dom, il avait préféré garder Viggo comme ami, ne ressentant plus les mêmes intenses sentiments qu’au moment de son départ.
Leur séparation a été dure à accepter pour Viggo. Il a d’ailleurs toujours une appréhension lorsqu’il rencontre quelqu’un qui n’habite pas Los Angeles… Cela n’avait pas été facile pour Dominic non plus, mais il était préparé à cette séparation puisqu’il avait pris sa décision quelques temps avant son retour. Il n’avait pas voulu lui expliquer cela à distance, par téléphone ou courrier. Il avait préféré attendre de le revoir, mais s’était exécuté le lendemain de son retour, quelques jours avant Noël.
Depuis, Dominic avait été souvent absent, préférant les bancs de l’école de cinéma de Seattle. Il en a été diplômé après avoir rédigé un mémoire sur les techniques de transposition des œuvres littéraires à l’écran. Il était persuadé que cela lui servirait un jour. Viggo et lui ont gardé durant ce temps de très bonnes relations, qui ont même débouché sur une amitié très sincère. De l’ambiguïté de leurs premiers temps post-séparation ne restait aujourd’hui qu’une complicité et une compréhension sans faille. Et puisqu’il s’agissait d’une relation amicale, la distance n’effrayait plus Viggo. Ils s’appelaient souvent, pour se tenir au courant des changements dans leur vie, ou simplement pour prendre des nouvelles. Dom regrettait de n’avoir jamais pu montrer à Viggo à quoi ressemblait son école, il y avait passé de nombreuses années et en était assez fier. Il lui avait rendu visite une fois à Seattle, pour un week-end, et n’avait pas eu le temps de l’y amener.
Ce soir-là, ils avaient décidé de passer une soirée à deux pour compenser les deux dernières semaines où leur relation avait été parasitée par de nombreuses soirées en groupe. Ils n’avaient pas pu se confier les habituels petits secrets qui ponctuaient leurs conversations.
— J’ai réservé un resto pour ce soir, on y va tout de suite ?
— C’est vrai ? Ca va nous changer !
— Oui les dernières fois, on s’y est pris un peu tard à chaque fois et aucun restaurant digne de ce nom pour nous à ces heures tardives…
— OK Vig, let’s go !
POV Dominic, dans la voiture
Il faut que je raconte à Viggo ce qui se passe… Depuis que Billy est reparti, je n’arrête pas de penser à lui. C’est assez étrange… Je sais d’où vient cet attrait soudain, c’est cette phrase qu’il a prononcée la semaine dernière lorsque nous étions au restaurant. Il nous a confié que personne ne s’était intéressé à lui les quelques fois où il était sorti seul dans un bar, pour éventuellement faire une rencontre intéressante. Mais donnez-le moi, je suis preneur ! Il est si… à mon goût ! Heureusement que Viggo n’était pas en face de moi ce soir là, il se serait sûrement aperçu du regard que j’ai dû avoir à ce moment… Je me souviens que ça m’a laissé sans voix pendant quelques minutes ! Etrangement, je commençais déjà à sentir une sorte de complicité se créer. Je me la suis sans doute imaginée ! On va bien voir ce qu’en pense Viggo… En même temps, j’ai un peu peur de lui en parler. On ne sait jamais…
Los Angeles, Restaurant Carver’s, 13/08/2004 19h24
— Alors Viggo ? Comment ça se passe chez toi depuis que tu es de nouveau tout seul ?
— Ca fait du bien ! Mais tu sais, je m’étais déjà habitué à eux… Mais je vais pouvoir retrouver mes petites habitudes, donc ça c’est assez sympa !
Billy et Orlando venaient de repartir, après avoir passé presque deux semaines dans la résidence de Viggo. Dom les avait déjà rencontrés l’année passée, toujours lors d’une visite chez Viggo. Billy et Viggo avaient eu une relation quelques années auparavant, mais Viggo n’était pas prêt à vivre une relation stable, alors que c’était déjà ce qu’espérait Billy, pourtant aussi jeune que lui à cette époque. Depuis, ils étaient restés amis et quelque peu confidents. Orli, lui, était d’Atlanta et avait rencontré Billy lors d’une conférence à San Francisco. Ils étaient ensemble depuis un peu plus d’un an. C’était la première relation sérieuse d’Orli et tout cela était un peu nouveau pour lui. Dom n’avait pas trop apprécié la rencontre d’Orli l’année passée. Il l’avait trouvé trop réservé, presque ennuyeux… Mais cette année tout c’était bien passé. Orli se révélait sympathique et intéressant finalement.
Dom commença à parler à Viggo de cette relation. Ils étaient sortis tous les quatre un soir de la semaine précédente au festival de la science fiction de San Diego. Bien que Dom se soit bien amusé en début de soirée, la fin l’avait conduit à une petite déprime passagère. Cela faisait plus d’un an qu’il était seul, et cela lui pesait sérieusement. Il avait tendance à trouver un certain charme à chaque homme qu’il croisait, qu’il fût attirant ou banal. Il réagissait souvent comme ça lors de ses périodes de « manque ». Ce qui lui faisait particulièrement défaut, c’était tous ces gestes tendres du quotidien : un regard attentionné, une accolade affectueuse, une main serrant la sienne… Pour autant que cela lui manquait, il ne se sentait pas plus fort ni moins réservé. Il ne serait sans doute jamais prêt à accoster un homme qui lui plairait pour aller prendre un verre. Le fait de voir Billy et Orli heureux l’avait également rendu nostalgique. Il n’était pas du genre à envier les couples, mais plutôt à se nourrir du bonheur qui transparaissait d’eux. Il s’était rendu compte un jour que la vie était bien trop courte pour perdre une journée à se morfondre sur soi-même, à être rancunier, à être susceptible. Il essayait donc de se satisfaire du moindre morceau de bonheur et laissait plus souvent libre cours à sa joie de vivre.
Dom avait pourtant souffert. Deux ans. Deux ans à tout donner à quelqu’un qui ne l’aimait pas. Il ne regrettait que le temps perdu de cette période, où il avait vécu dans la plus grande des illusions. Il avait cru qu’il pourrait aimer pour deux. Il le savait bien aujourd’hui, il fallait que les deux amants soient aussi amoureux l’un que l’autre… Le fait de devoir amplifier ses propres sentiments pour couvrir ceux de son ami l’avait détruit à petit feu. Lorsqu’il en était tombé amoureux, il n’avait jamais connu pareil bonheur, pareille plénitude à la simple évocation d’un prénom. Il avait découvert à quoi ressemblait l’amour. Il le savait : c’était forcément à cela que ressemblait l’amour. Il n’avait jamais ressenti la même chose auparavant, même si cette relation n’était pas la première. Il n’aimait toutefois pas l’appeler « relation » car il était bien conscient de n’avoir jamais été officiellement en couple avec cet homme, marié de surcroît, et n’ayant jamais eu ce genre de relation. Un seul soir, il lui avait cédé son corps chaud, à nouveau glacial le lendemain. Dominic n’avait pas bien compris quel avait été le but de cette manœuvre. Ils ont habité très proche l’un de l’autre pendant un certain temps, et cela avait conduit Dom à un état quasi dépressif. Trop à faire, trop à donner sans plus aucun geste de retour… Puis un jour, lors d’une nouvelle dispute, ils en sont venus à se battre. Plus que blessé physiquement, Dom l’était moralement. Mais contre toute attente, cela fut pour lui un déclencheur. Il se rendit alors compte qu’il ne pourrait plus jamais le regarder de la même manière, avec le regard admiratif qu’il avait conservé depuis le premier jour où il avait appris à l’aimer. Sa guérison fut plus rapide que sa descente en enfer, à la grande satisfaction de ses amis qui jugeaient cette relation malsaine depuis plusieurs mois déjà, voire dès le début. Il regrettait que personne ne lui ait jamais mis les idées en place clairement, ses appels aux secours n’ayant jamais eu pour seul effet que du réconfort, en évitant le sujet principal de son mal-être.
C’est peu après qu’il avait rencontré Viggo dans ce bar, qu’il avait déjà fréquenté tout l’été, multipliant les rencontres pour oublier… Il n’avait pas su regagner confiance en lui avant de tomber sur Viggo, qui lui était prêt à l’aimer en retour.
— Viggo, depuis combien de temps connais-tu Elijah ?
— C’est assez récent, je l’ai rencontré sur un tournage.
— Orli avait l’air de l’apprécier en tous cas… Ils se sont bien amusés au festival. J’aurais été un peu jaloux aussi à la place de Billy.
S’ensuivit une conversation sur Billy et sur son caractère trop possessif. Viggo n’avait pas vraiment eu à en souffrir lors de leur relation mais il avait prêté attention à ce qui se passait chez lui, et aux relations entre Billy et Orli. Il était visiblement contre ce genre de comportement, et peu disposé à laisser la moindre part de sa liberté à l’acquiescement d’une autre personne, fût-elle l’homme qu’il aime. Il ne considérait pas le couple comme fusionnel.
— Mais non ! Un couple pour moi c’est 3 : le couple, toi et lui. Chacun doit garder sa personnalité et sa liberté d’action.
— Je ne dis pas le contraire, mais pour moi, si mon homme est possessif, je le prendrai comme une preuve d’amour, comme un geste d’attention…
Dominic lui s’était édifié grand défenseur de la cause des gens un peu possessifs et surtout de Billy qu’il tentait d’imposer secrètement à l’esprit de Viggo. Il apporta toutefois une nuance quant à la nécessité d’avoir confiance l’un en l’autre dans un couple. Viggo l’éclaira alors sur la précédente relation de Billy. Il s’était fait berné et trompé en ayant trop confiance dans son ami de l’époque, et était assez réservé à présent lorsqu’il s’agissait de faire confiance. Orli avait succédé à cet homme dans ce climat de méfiance, et faisait sûrement toujours l’objet d’une confiance amoindrie.
— De toute façon, moi je vais prendre la défense d’Orli et toi de Billy…
— Je ne prends pas sa défense ! J’essaye de t’expliquer que c’est un genre de relation comme un autre. C’est une relation passionnelle, exclusive.
— Ouais… Mais Orli, c’est sa première relation, tu as vu comment il était avec Elijah ? Il s’éclate ici, je l’ai remarqué depuis qu’il est arrivé à Los Angeles, il n’a sûrement pas envie de rentrer… Et pourtant Billy lui reproche de ne pas avoir d’amis à San Francisco. Et là tu vois, il était jaloux mercredi dernier…
— OK pour Orli, le problème c’est peut-être dû au fait que ce soit sa première relation. Quand tu es conscient de toutes les formes de liberté que peuvent prendre un couple, tu peux accepter en connaissance de cause de vivre une relation exclusive. Mais du coup s’il n’a jamais rien vu d’autre, le jour où il se rendra compte que des couples sont tout aussi heureux en étant plus indépendants, il fera peut-être le choix de vivre autre chose.
— Ces deux semaines ici lui ont déjà ouvert les yeux je pense… Tiens au fait, avec Billy on a fait un pacte : je ne sors pas avec ses ex, il ne sort pas avec les miens.
— Quoi ? Mais… Mais non, je ne suis pas d’accord !
— Ahh ! Je savais !
Dom devint inquiet tout à coup. La conversation prenait une autre tournure. Dom allait avoir à s’expliquer sur ce qu’il ressentait. Il avait peine à se l’avouer lui-même et il allait falloir l’expliquer à Viggo. Il ne savait pas exactement ce qui se passerait dans un futur proche, mais pour le moment, il voulait pouvoir lui en parler, sans que cela devienne un sujet tabou. Il lui raconta donc qu’un début de complicité s’était installé entre Billy et lui, qu’ils s’envoyaient des mails depuis qu’il était rentré chez lui… Cela semblait amuser Viggo car rien de sérieux n’était encore engagé. Dom le rassura encore plus en lui avouant qu’il ne tenterait rien de trop provocateur puisque Billy n’était pas célibataire, et que moralement, il ne pouvait pas se montrer trop démonstratif. S’ils étaient heureux ensemble, il n’y avait aucune raison de les séparer. Même si légitimement au fond de lui il pensait pouvoir lui apporter plus qu’Orly ne le faisait. Ils s’étaient néanmoins déjà donnés des surnoms affectueux respectifs, ce qui n’enlevait rien au côté ambigu de leur relation. Dom ne savait pas trop comment exprimer avec des mots simples ce qui se passait. Il n’y avait que des images dans sa tête, toutes plus tentantes les unes que les autres… Deux visages très proches, des regards pleins d’amour… Eux, éblouissant les gens de leur passion… Rendant envieuses les personnes célibataires ou nostalgiques les couples n’ayant pas su lutter contre les affres du temps… Toutes ces images le hantaient, quel que soit le moment de la journée. Le matin, à peine réveillé, en allumant son téléphone, attendant impatiemment le moindre message… Il s’imaginait à ses côtés, le regardant se réveiller avec émerveillement. Ou bien être sorti du sommeil à son tour par de doux mots glissés au creux de son oreille… Le reste de la journée ne manquait pas d’occasion pour lui rappeler son amour inaccessible…
Dom sortit de ses pensées et annonça à Viggo qu’Orli n’allait pas passer sa dernière semaine de vacances avec Billy, il devait rentrer à Atlanta pour un problème familial. Billy lui partit comme prévu à Denver rejoindre des amis. C’était les dernières nouvelles qu’il avait eues le jour même par mail.
La soirée se termina tranquillement pour Dom et Viggo, qui n’abordèrent plus le sujet jusqu’à la fin du repas. Ce qui ne signifiait pas que Dom n’y pense plus…
POV Dominic, 15/08/2004 22:43
Mon téléphone a vibré. J’espère que c’est lui qui m’envoie un message… Depuis qu’il est parti à Denver, on n’arrête pas avec ce téléphone… Je n’aime pas du tout ça, je commence à ne plus pouvoir m’en passer…
Yes ! C’est lui « Si j’étais célibataire, je te demanderai en mariage » Yes ! On fixe une date ? C’est terrible, je n’en demandais pas tant… Il faut dire que je suis assez incitatif dans mes propres messages… « Orli me donne peu de nouvelles, tient-il vraiment à moi ? » Oh non… Ca craint ! Comment je vais répondre à ça moi ??? Il tient sans doute à lui c’est sûr… Mais pourquoi Orli ne lui donne pas de nouvelles aussi ? Bon… Restons raisonnable, il vaut mieux le consoler que tirer profit de la situation ! Et puis si Orli est parti voir sa famille, c’est pardonnable…
Tiens… Une réponse de nouveau… « Je sais qu’au moins une personne pense à moi » Waouh… Si tu savais Billy… Si tu savais à quel point je pense à toi. On ne se connaît pas vraiment, pourtant j’ai pu lire ton cœur… Je suis sûr que tu es quelqu’un prêt à donner tout ce que tu as pour l’homme que tu aimes. Tes yeux me manquent déjà… Mais je n’ai pas oublié ton regard : les quelques fois où tu m’as fixé droit dans les yeux…
C’est dingue en fait ce que je suis en train de vivre… Billy est avec Orli, ça fait plus d’un an ; je ne vois pas pourquoi il s’intéresserait à moi. De toute façon, je me fais encore un film ! Ca n’est pas étonnant, c’est même ma spécialité… Tout cela va mal finir je le sens… Pourtant je ne peux m’empêcher d’y croire, c’est assez invraisemblable… Y aura-t-il quelqu’un cette fois-ci pour me remettre dans le chemin de la raison ? Serai-je assez fou pour vouloir retrouver ce chemin si fade ?
[A suivre...]
Dernière édition par missco le 02 Sep 2004 09:38, édité 1 fois.
|