One Night Gigolo
Disclaimer: ces charmants jeunes hommes ne m'appartiennent pas! hélas
A/N: Comme la plupart d'entre vous ne connaissent pas les persos, je met quelques photos histoire de vous donner des images mentales!
Warning: La fin est trèès guimauve!
En voyant
Rafael Nadal
pour la première fois, on lui donnerait le bon dieu sans confession. Tous ceux qui l’avaient rencontré étaient tombés dans le piège de son regard timide et de son attitude modeste. Ceux qui l’avaient fréquenté et le fréquentaient encore avaient eux, compris le véritable sens de l’expression « l’habit ne fait pas le moine ».
Sans compter ceux qui avaient fait les frais de son tempérament.
Certaines mauvaises langues du circuit le qualifieraient gentiment de boule d’hormones (ce qui n’avait rien d’étonnant vu son âge), d’autres diraient carrément que c’est une vraie catin.
Rafa, lui, se définissait plutôt comme un hédoniste et un esthète. Avec pas mal de culot et un penchant pour le rentre-dedans. N’en déplaise à ses détracteurs il ne pouvait résister à la beauté. Et les personnes sur qui il jetait son dévolu le repoussaient rarement.
Tout avait commencé avec
Carlos, un ami, un mentor, presqu’un frère. Une attirance qui s’était déclarée dès son plus jeune âge. Une relation passionnelle, farfelue, parfois conflictuelle, oscillant dangereusement entre amitié et désir, désir et amour, tendresse et rivalité. Les choses avaient basculé le soir de ses 20 ans : un coup de trop et une badinerie n’en était plus une, soudain une caresse innocente se muait en un baiser torride.
Quelques jours plus tard ils avaient fait l’amour dans son lit. C’était brûlant, délicieux, émouvant. C’était un tel maelström de sensations diverses qu’il en était resté bouleversé.
Il n’avait pu s’empêcher de se questionner et s'était longtemps cru amoureux de son aîné sur le coup de cette nuit ; il le croyait encore. D’une certaine façon, Carlos tiendrait toujours une place privilégiée dans son cœur, et peut-être un jour lui donnerait-il l’occasion d’explorer leurs sentiments mutuels. En attendant, Rafael se contentait de chérir ce souvenir… et d’avancer vers de nouvelles expériences.
Roger -Macho man- Federer était son principal rival sur le circuit. Un homme dont le seul nom évoquait la quintessence de la classe et de l’élégance, aussi bien sur qu’en dehors du court.
Il était le champion par excellence, talentueux et fair play. En un sens, c’était inévitable que l’admiration et le respect qu’éprouvait à son égard le jeune majorquin se transforment en quelque chose de plus… localisé. Mais le suisse était fidèle à Mirka, et 1OO% hétéro comme il l’avait soufflé, rougissant, au jeune espagnol. Ce qui ne l’avait pas empêché de le mater outrageusement le jour suivant dans les vestiaires.
Rafa était très patient, c’était une de ses principales qualités.
Feliciano lui avait plu tout de suite, avec ses yeux bleus et ses longs cheveux. Il n’avait même pas eu besoin de mettre en route une tentative de séduction. Juste après « bonjour » et « «enchanté de te rencontrer » Rafael l’avait plaqué contre un mur et lui avait fourré sa langue dans la bouche. Le madrilène était tout ce qu’il adorait chez un homme: impétueux, créatif et insatiable. Ils avaient enchaîné les nuits torrides, mais aussi les après-midi, les matinées ; usant de la moindre occasion pour faire l’amour sur toutes les surfaces disponibles.
Ils avaient tenu ce rythme pendant plusieurs mois jusqu’à ce que la passion s’atténue et fasse place à une solide amitié; bien qu’il leur arrivât encore de se retrouver pour « jouer au docteur ». Certaines habitudes avaient la dent dure.
Avec
Tommy,les choses avaient pris une tournure plutôt précipitée: il avait suffit d’un prétexte fallacieux pour que Rafa se retrouve agenouillé entre ses cuisses dans un vestiaire fermé à clé. L’allemand n’était pas du genre à jouer les effarouchés, pas lorsqu’une fellation lui était prodiguée avec autant d’entrain. Au contraire, il s’était même appliqué à le remercier comme il se devait en passant le reste de l’après-midi à déguster son amant comme une friandise, ralentissant avec bonheur l’allure effrénée de leur petite séance.
Les deux hommes n’avaient pas récidivé pour des raisons diverses. Mais le souvenir n’en était que plus mémorable.
Marat était un fantasme vivant et ne pas le vénérer aurait été un cruel manque de gratitude envers la nature et ses œuvres. C’est pourquoi Rafael ne manquait jamais une occasion de le contempler lorsqu’il déambulait nu dans les douches. Il ne se lassait pas de ce corps longiligne et musclé, de ces tatouages… mais il n’avait jamais osé tenter sa chance ; du moins jusqu’à ce que le russe comprenne tout seul. A partir de ce moment, il n’avait eut de cesse que de l’allumer le plus possible, le frôlant « accidentellement » dans des lieux et à des instants inopportuns, se montrant inhabituellement affectueux en public.
Le majorquin avait fini par prendre le taureau par les cornes, mais leur seul et unique extra avait accouché d’une souris : une branlette et deux baisers torrides certes, mais trop courts. Le moscovite l’avait planté là en clamant qu’il n’était pas disponible.
Rafa était donc retourné à sa routine d’admirateur transi, non sans lui avoir dit clairement sa façon de penser, –connard va !- espérant qu’il y aurait très vite de la rupture dans l’air.
Lleyton n’appréciait pas franchement l’intérêt du jeune prodige pour
son mec. Quant à Rafael, il ne comprenait vraiment pas ce qu’un type aussi beau pouvait bien trouver à ce kangourou hystérique. Les relations entre les deux hommes frisaient donc le froid polaire, au point que le passe-temps favori du numéro deux mondial –lorsqu’il ne jouait pas ou n’était pas en quête de chair fraîche- consistait à provoquer l’australien. Jusqu’au jour où il se retrouva plaqué rageusement sur le mur du vestiaire par un blond passablement irrité, un poing serré oscillant dangereusement près de son pauvre nez.
Il avait levé les yeux à ce moment là et l’expression de son assaillant, avait réveillé quelque chose en lui… enfin une partie de lui. Il avait alors décidé qu’une plaisante diversion ne lui ferait pas de mal, et lui éviterait d’arborer un profil de boxeur.
Le bémol à son raisonnement survint lorsqu’il entendit quelqu’un s’éclaircir la gorge à quelques pas d’eux. Ils regardèrent Marat s’approcher, effarés, mais sa réaction fut à l’opposé de leurs attentes. C’est ainsi que le bémol se mua en un trèèèès long point d’orgue.
Les trois protagonistes furent si enthousiastes qu’ils décidèrent de renouveler l’expérience dès que l’envie les en prendrait.
James lui était tombé dessus à un moment où amplement satisfait par son triangle amoureux, Rafael n’était pas à proprement parler « en chasse ». Mais l’américain avait le sourire le plus craquant du circuit et l’espagnol développait une rapide obsession pour le chocolat.
Blake était ce que l’on pouvait appeler une sucrerie qui ne fait pas grossir. Le jeune prodige en avait abusé pendant de longues nuits, jusqu’à ce que Jennifer, la petite amie de celui-ci débarque inopinément et le force à s’enfuir presque nu et poisseux de chantilly… par la fenêtre. Après une descente plus que périlleuse et la perte d’un côté de ses baskets favorites, le majorquin avait décidé que le cacao était vraiment… vraiment mauvais pour sa ligne finalement.
Il y avait quelqu’un qui n’appréciait guère toutes ces incartades. Bien qu’il se gardât bien de faire un quelconque commentaire à ce sujet, Carlos n’en pensait pas moins.
Une fois de plus il rongeait son frein en regardant son jeune protégé flirter outrageusement avec
Nando dans un coin du bar. Leur compatriote avait une main sur l’épaule de Rafael et un sourire aguicheur qui l’agaçait au plus haut point. Assis en face de lui, le numéro deux mondial arborait une mimique mi-amusée mi enjôleuse comme si son interlocuteur venait de lui faire une proposition indécente.
Moya avait vu rouge au moment où la main de Fernando était venue se poser sur la cuisse du majorquin, précisant un peu plus ses intentions à son égard. En une fraction de seconde il avait rejoint les deux hommes :
- Dégage Verdasco ! avait-il rugi, et son air menaçait avait suffi à ce que l’interpellé détale sans demander son reste.
- Tu es jaloux Charly ? C’est pas grave… de toute façon je préfère coucher avec toi ce soir…
Le visage de Rafael était resté impassible et il le fixait alors droit dans les yeux, sans le moindre regard pour son prétendant éconduit.
Se retrouver dans le même lit que son ami lui réservait cependant quelques surprises, comme de s’entendre chuchoter les trois mots qu’il enfouissait au plus profond de lui depuis si longtemps. Son cadet s’était alors immobilisé au dessus de lui :
- Tu dis ça sérieusement ou juste parce que je suis en toi ? Si je dois te répondre j’aimerais être sûr…
Carlos avait lu dans les yeux noisette tout ce qu’il avait besoin de savoir et avait rétorqué un sarcastique :
- Un seul homme pour toi Nadal ? Tu va tenir le choc ?
Sa voix tremblante n’avait pas échappé à son amant, et le cœur du plus âgé s’était mis à battre furieusement lorsque celui-ci s’était penché pour l’embrasser.
- Je ne suis qu’à toi… si tu veux bien de moi, avait-il murmuré
- Je le veux
- Je t’aime Carlos
Et cette nuit-là avait marqué la fin des aventures sans lendemain. Rafael Nadal était devenu un type rangé... au grand dam des joueurs n'ayant pas eu l'occasion de profiter de ses charmes. Comme quoi certaines habitudes pouvaient changer si on s’en donnait la peine.
FIN