Hey hey hey !!!
Mais, mais! Lostie nous ponderait-elle une nouvelle fic??
Eh vi!! Contents? ... Non?
Ah, je vous préviens: je n'ai pas envie (du moins pour l'instant ^^') d'écrire quelque chose de très long... D'ailleurs les chapitres s'annoncent assez courts eux aussi... ^^'
Oh! Et avant que j'oublie: je m'excuse auprès des modos si il n'y a pas de titre, mais je n'ai VRAIMENT aucune idée! Donc, toute proposition est plus que bienvenue.
Bon, assez palabré... ^^
Billy se tenait près des quais, attendant l’arrivée du train. Il jeta un œil au cadran de sa montre pour la troisième fois depuis les cinq dernières minutes et commençait à tapoter du pied, signe de son impatience grandissante. Enfin, il put apercevoir la locomotive et une file de wagons fut bientôt sagement alignée à cinq mètres de lui. Il guetta alors fébrilement les voyageurs qui descendaient en masse des voitures. Surveillant l’avant du train sans succès, il eut à peine le temps de se retourner dans le but de reporter son attention sur l’arrière pour voir débouler un ressort humain doté d’yeux bleus indubitablement surdimensionnés. Affichant un large sourire, le jeune homme bondit sur l’Ecossais, l’obligeant à reculer de plusieurs pas.
_ Billy Boyd !!
L’intéressé évita de peu une vieille dame et son déambulateur, avant de reposer la puce américaine sur le sol.
_ Lij, un jour il faudra que tu dises bonjour normalement…
Wood, qui ne s’arrêtait pas de sautiller, répondit tout en tapotant de son index le bras de Billy :
_ Oh, allez ! Comme si on allait se serrer la main…
Boyd n’eut pas le loisir de répondre, une voix retentissant derrière Lij :
_ Désolé, j’ai oublié de lui filer son prozac…
Billy se figea aussitôt. Il s’empressa de se décaler par rapport à Elijah qui lui bouchait involontairement la vue. Face à lui se trouvait Dominic, nonchalamment adossé à un pilier, quelques bagages à ses pieds, une sucette entre les lèvres. Il adressa un sourire mi-mutin, mi-amusé à l’Ecossais. Puis, il se baissa pour saisir ses valises, exposant au passage l’échancrure de sa chemise dont les trois premiers boutons étaient défaits, et se dirigea vers ses deux amis.
_ Lijah, lança Monaghan, tu devrais y aller doucement avec notre Ecossais… Si tu l’abimes je doute qu’on trouve une pièce de rechange au magasin, c’est pas de la marchandise récente…
Billy leva les yeux au ciel d’un air blasé, tandis qu’Elijah laissa un éclat de rire résonner dans le hall de la gare, s’attirant le regard interloqué d’une guichetière. L’Ecossais amena ses amis à sa voiture.
Dom et Lij avaient pris l’avion de Los Angeles à Londres, avant de prendre le train jusqu’à Manchester, Dominic voulant rendre visite à ses parents. Puis, ils avaient finalement pris un autre train jusqu’à Glasgow, Billy les ayant invités à passer quelques jours chez lui. Cela faisait plusieurs mois que les trois Hobbits n’avaient pas eu l’occasion de se retrouver et ils se réjouissaient à l’avance de ce qui s’annonçait comme un excellent séjour…
Elijah avait pris la place du mort. Dom s’était mollement installé sur la banquette arrière, prétextant que le voyage l’avait fatigué et qu’il allait sûrement faire un somme durant le trajet. L’Américain ne cessait de babiller, à tel point que Billy en vint à se demander si Dom ne l’avait pas muselé jusqu’à leur arrivée en Ecosse. L’Ecossais ne prêtait pas spécialement attention à ce que pouvait raconter Lij (il faut dire qu’entendre pour la vingt-septième fois comment Orlando s’était fait subtiliser ses vêtements par une groupie alors qu’il se trouvait dans la cabine d’essayage d’un magasin chic de LA n’avait rien de palpitant…). Il jeta un œil au rétroviseur et croisa le regard de Dominic, qui semblait éprouver une indulgence presque maternelle pour Elijah. Mais en réalisant que Billy le regardait, son expression bienveillante laissa rapidement la place à un sourire plus énigmatique et légèrement provocateur. Il s’étira avec une aise semblable à celle d’un félin sans quitter des yeux le reflet de son alter ego, qui eut un doute quant à l’efficacité de la climatisation de son véhicule avant de décider qu’il était plus sage de se concentrer sur la route. Alors qu’il cramponnait le volant, Elijah éclata d’un rire satisfait. Boyd le dévisagea, pratiquement hagard. Dominic vint à son secours en riant de bon cœur :
_ Je la connaissais pas celle là Lij ! J’en ai mal au ventre !
Billy se mit à rire lui aussi, félicitant Elijah pour son bon mot dont il ignorait tout. L’estomac de ce dernier leur signala qu’il était plus que temps d’arriver…
Boyd laissa ses invités entrer les premiers. Elijah s’engouffra rapidement dans le hall, histoire d’échapper aux taquineries verbales de Dom.
_ Allez, lança l’Anglais, c’est toujours mieux que les « petits bruits de ventre » que tu nous faisais pendant le tournage de notre première scène, quand les Hobbits sont au bord de la route…
_ Fiche-lui un peu la paix, Dom… le sermonna gentiment Billy.
Elijah eut un sourire reconnaissant pour l’Ecossais, avant de se tourner vers Dominic qui répondit d’un air abattu :
_ Evidemment, si on me prend par les sentiments… Vous savez très bien que je ne refuse rien à mon Billy Boy…
Il termina sa phrase en dévisageant ledit Billy d’un regard qui se voulait d’une innocence enfantine, mais qui troubla l’Ecossais plus qu’il ne l’aurait voulu. Finalement, un nouvel appel au secours de la panse de Wood rompit le silence, provoquant le souhait de devenir plus petit qu’un bébé Hobbit de la part de ce dernier, suivit d’un franc éclat de rire de Monaghan, rapidement relayé par celui de Boyd.
Ce soir là, il coula probablement plus de bière qu’aux anniversaires de Bilbon et Frodon… Alors que la nuit était déjà bien avancée, Lij était avachi sur le sofa, histoire de se reposer de son long séjour aux toilettes où il avait pu retrouver toutes les parts de pizza ingurgitées un peu plus tôt… Dom, le regard vaseux, était assis sur le sol, les jambes étendues et le dos appuyé contre le bas d’un fauteuil. Il semblait totalement absorbé par la neige de l’écran de télévision. Quant à Billy (qui était peut-être le seul encore en état de marcher), il s’était dirigé… ou plutôt avait péniblement titubé jusqu’à la cuisine pour boire un peu d’eau (oui, oui, de l’eau…). En revenant dans le séjour, il buta lamentablement contre le genou de Dominic et s’étala de tout son long entre la table basse et l’Anglais, qui émit un grognement agacé. Billy, qui éprouvait toutes les peines du monde à se relever, répliqua :
_ T’as qu’à mieux t’garer, hé !
_ Hein ?
_ Quoi ?
_ Ton accent est à couper au couteau quand t’as bu. DONC, « hein ??? » !
Boyd, toujours par terre, maugréa :
_ C’est quand même pas une… une… heu… loque ! qui va me faire la morale…
_ Je suis peut-être saoul mais j’suis encore capable d’aligner quatre mots…
Cette dernière joute arracha un soudain haut-le-cœur à Monaghan, provoquant un rictus sardonique de la part de Billy. Dom, qui semblait avoir maitrisé une éventuelle remontée acide, tourna la tête et demanda, désignant Elijah du menton :
_ Il roupille ou bien ?
Le peu de jugeote qui restait à l’heure actuelle à Billy ne le rendait absolument pas dupe quant à la volonté de Dom de changer de sujet, mais il répondit tout de même :
_ Ca a l’air… Tu sais bien qu’à part l’Elfe, personne ne tient moins l’alcool que lui…
_ Si ses fans savaient ça… commença Dom, un brin rêveur.
Billy risqua un torticolis pour regarder l’Anglais, intrigué :
_ Quoi ?
_ Elles n’auraient qu’à lui faire boire quelques verres et hop ! Elles feraient de lui ce qu’elles veulent…
L’Ecossais sourit en lâchant un soupir désabusé, avant d’afficher une mine plus ennuyée.
_ T’aurais pu trouver mieux comme repose-pieds…
Billy était toujours sur le sol et Dom avait posé un pied sur son dos.
_ Mais t’aurais peut-être pu éviter de te vautrer…
Monaghan contempla son ami, un sourire sarcastique aux lèvres. Il commença à remuer doucement le pied, provoquant le vif recul de Boyd, qui se fracassa l’épaule contre la table basse. L’Ecossais poussa un cri étranglé tandis que son ami éclatait d’un rire gras en s’écroulant pratiquement sur le sol. Sur le canapé, Lij remua un peu, mais ne semblait pas avoir été réveillé. Billy s’agenouilla avec plus ou moins de facilité et porta une main à son épaule meurtrie. Dom finit par se redresser lui aussi, mais à la différence de Boyd, c’était par les côtes qu’il se tenait… Mais, voyant que son ancien compagnon de tournage ne retrouvait pas le sourire, il se décida à se rapprocher de lui.
_ C’est si grave que ça ? demanda-t-il d’une toute petite voix.
_ J’ai mal, ça te va ? se contenta de répliquer Billy avec une mine renfrognée.
Un sourire attendri se greffa sur l’expression embrumée de Dom qui proposa :
_ Tu as bien une pommade, ou quelque chose ?
_ Heu… Ouais. Dans la salle de bain…
_ Bon, attends…
L’Anglais se releva et aida son ami à faire de même. Puis, ils quittèrent tous deux le séjour. Arrivé dans la salle de bain, Billy se posa devant le lavabo et se regarda dans la grande glace. Ce qu’il vit ne lui plût guère, d’autant qu’il savait que ce serait probablement pire une fois qu’il aurait un peu cuvé… Un bruit de l’autre côté de la pièce le fit se retourner. Dom fouilla l’armoire à pharmacie quelques secondes avant de brandir, victorieux, un tube de pommade.
_ Allez, montre ton gros bobo au docteur Monaghan…
L’Ecossais esquissa une grimace et, déboutonnant à moitié sa chemise, dénuda son épaule, déjà bien marquée par le coup. Dominic mit une noisette de crème dans sa paume et s’approcha, mais Billy l’arrêta un peu gauchement.
_ Ca va, je peux le faire… dit-il en baissant les yeux.
Dom parut désappointé, mais donna le tube à son ami et, ouvrant le robinet, se débarrassa de la pommade qu’il avait au creux de la main. Ce faisant, il regarda dans le miroir l’ancien Pippin masser sa peau claire. Puis, il soupira et sortit de la pièce. Billy regarda la porte d’un air embarrassé mais ne rappela pas Dom.
L’Anglais n’avait pas très envie d’aller dormir. De toute façon, il avait l’impression d’avoir quelque peu dessoulé… il resta bêtement planté au milieu du couloir, attendant que Billy daigne sortir de la salle de bain. Quand celui-ci fit enfin sa réapparition, il le fixa, semblant contrarié. Un peu gêné, Billy se risqua à lui demander :
_ Ca ne va pas ?
Dom n’avait absolument pas envie de se disputer. Il voulait juste essayer de comprendre l’Ecossais.
_ Disons que tout ne se passe pas vraiment comme je l’avais prévu… répondit-il en grinçant légèrement des dents.
Boyd n’était pas très sûr de vouloir continuer sur ce terrain glissant, d’autant qu’il n’avait clairement pas les idées en place. Il bâilla longuement et, fermant les yeux, se pressa l’arrête du nez entre le pouce et l’index. Dom le regarda, contrit, et se décida à lui demander :
_ Pourquoi tu te montres si distant ?
Billy savait qu’il n’avait pas d’autre choix que celui de donner une réponse à Dominic. Sentant le regard inquisiteur de son ami peser sur lui, il se lança avec hésitation :
_ Je…
Il fut interrompu par une voix résonnant depuis le salon.
_ Les gars, vous êtes passés où ??
***