Forum - Le Monde du Slash

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 Sujet du message: La vérité peut être plus douloureuse que le mensonge...
MessagePosté: 02 Mar 2006 23:05 
Bon voilà ça fsait longtemps mais bon, à mon bref retour en janvier, je vous avais promis une nouvelle fic, alors la voilà... Bon bien sur c'est toujours et encore sur mon couple préféré, mais bon, on ne change pas une équipe qui gagne...

Mais vous allez voir, donc déjà c'est comme ma première fic, je sais pas si vous vous rappelez, une vérité douloureuse, d'ailleur c'est elle mais en version réelle on va dire... C'est une fic très personnelle, inspirée des quelques mois que j'ai passé... Enfin bon vous allez voire, je vous laisse découvrir...

Pour la suite soyez patient... J'essaye de faire vite. Bonne lecture !!!




Première partie...


La vérité peut être plus douloureuse que le mensonge

La vie n’est jamais telle qu’on l’a rêvée. Certaines fois elle s’en approche mais elle n’est jamais facile. Chacun est à la recherche du bonheur, parfois au dépend des autres, mais le paradis est tellement loin… Nous sommes enchaîné au cycle de la souffrance dont il n’est pas évident de ce détacher.
Nous pouvons vivre un bonheur profond, être heureux, mais en un battement de cil, tout s’efface pour ne plus revenir. Nous sommes obligé de faire avec mais certains en sont incapables. La seule chose qui est sûre est que sans un petit quelques chose, il nous est impossible de sortir du ravin.


La nuit était tombée sur Londres. Les étoiles baignaient de leur plénitude la ville qui s’agitait encore. L’atmosphère se refroidissait de plus en plus entraînant l’agonie d’une nature perdant les dernières feuilles de sa gloire colorée.
Le tournage avait été long, physique mais Orlando revenait certes éreinté mais heureux de retourner chez lui. Il n’avait pris le temps de ranger ses affaires tant l’envie de prendre un bain l’avait envoûtée.
Une musique légère adoucissait plus encore l’atmosphère rompant avec le pop-rock ou autre qu’il écoutait en général pour les chants celtiques d’Enya qu’il appréciait tant. Il se laissait aller, se relaxant d’un tournage éprouvant d’où il sortait contracté, les ongles rongés par le stresse d’un échec. Il aimait retrouver le calme de chez lui après une journée bruyante au milieu de la foule.
En plus, il savait que demain, il retrouverait son ami le plus fidèle qu’il avait eu, son meilleur ami qu’il considérait comme son frère. Il lui disait tout, ou presque. Il pouvait aborder des sujets qu’il n’abordait jamais autrement, comme la passion qui les unissait tous les deux, à savoir les mythes anciens, les religions et tout ce qui concerne la foi.
En effet, la foi les rapprochait car elle les concernaient tous deux. Viggo, depuis sa pré-adolescence, vouait un culte acharné à Dieu et au Christ, alors qu’Orli suivait l’enseignement de Gautama Bouddha.
Leur foi divergeait, leurs points de vue aussi, mais leur passion créait un équilibre dans cette amitié.
Orli sourit et fut emplit d’enthousiasme lorsque l’image de Viggo lui parvint à l’esprit et une nouvelle force remplaça sa lassitude. Il aimait se remémorer leurs affronts, leur complicité, leurs discours pour changer le monde.
Il pensa au lendemain encore quelques instants avant de s’agiter et de sortir du bain. Après s’être séché, il rangea la plupart de ses affaires et s’affala sur son lit, s’endormant paisible comme un enfant.


Le soleil pointait ses doux rayons à travers les rideaux de la chambre, baignant le visage fin du jeune homme. Il s’éveilla lentement, au grès du soleil, ses cheveux longs en désordre. S’étirant à plusieurs reprises, il prit son temps avant de se lever et se dirigea vers la salle d’eau pour un brin de toilette. Puis, après avoir prit soin de lui, il se dirigea vers la porte et couru prendre un taxi, pour rejoindre son ami.


Le grand blond aux yeux d’émeraude lui ouvrit la porte.
- Orli ! Je ne t’attendais plus, ironisa Viggo.
Dans un sursaut d’excitation, Orli sauta dans les bras de son ami et l’enlaça fortement.
- Rah mon Viggo ! dit-il en lui donnant une bise fraternelle, tu sais que tu m’a manqué ?
- Je m’en doute, rétorqua l’autre taquinement, comment pourrais-tu te passer de moi ?
Le jeune homme lui ébouriffa les cheveux et se précipita dans le salon, s’assaillant sur une chaise et profita du petit déjeuner préparé par Viggo.
- Et bah tu ne traînes pas !
- J’ai pas mangé depuis hier aprèm.
- Décidément, tu ne changera jamais, rétorqua le blond en s’assaillant à son tour autour de la table.
- Ha ça, on ne se refait pas !
- Alors ton tournage ?
- Ce film m’a replongé dans le Seigneur des Anneaux. Tu peux pas savoir à quel point ça me fais du bien de ne plus être moi-même.
- Je sais tu me le répète à chaque foi.
- Non mais ce qui est génial en plus c’est le retour dans le passé. Avoir joué Legolas et là Balian, ce sont mes rôles préférés. J’ai vraiment cru que j’étais dans une autre époque.
- Et oui, les joies d’être acteur, soupira Viggo.
- En plus j’ai pu incarné un français ! s’exclama-t-il avec joie.
- Ha oui, ton rêve… La France… s’exaspéra Viggo.
- Arrêtes ! t’es méchant.
- Mais non je te taquines. Qui aime bien châtie bien !
- Tu dois vraiment m’aimer alors ! Puis il lui lança un regard de chien battue, avant d’éclater de rire, vite suivie par son ami. Ha ! Au fait, tu ne devinera jamais qui j’ai croisé sur le tournage.
- Non ! Dis-moi pas que…
Orli hocha la tête.
- Nick ! continua l’autre.
- Oui ! Décidément il me suit partout.
- Orli, tu es vraiment le seul acteur que je connaisse dont le plus grand fan est gay, ricana alors Viggo.
- Roh ! T’es méchant, il est super sympa.
- J’ai jamais dis le contraire.
- Ecoutes, c’est pas parce qu’il est gay qu’il est forcément stupide, inculte et obsédé, ou je ne sais quoi.
- Tu sais très bien ce que j’en pense.
- Mais fais au moins l’effort, un jour si tu le rencontre, de t’intéresser à lui, je te jure il a du mérite, du courage. Il a souffert sans doute plus que toi et…
- Je sais que tu veux défendre ton point de vue, je t’ai déjà dis, je ne les aimes pas pour ce qu’ils sont mais pour ce qu’ils font.
- Bouddha aussi à dit qu’il ne fallait pas pratiquer ce genre d’actes. Mais c’est pas pour ça qu’il faut les rejeter et les détester.
- Je les déteste pas. Juste je pourrais admettre difficilement. Enfin, comme je sais pour lui, je n’irais pas me faire ami ami avec lui.
- Et si un jour ton frère, ton cousin,… t’apprenait qu’il était comme ça…
- La chair de ma chair, je ne pourrais pas. Je préfèrerais que ce soi toi que mon frère ou n’importe qui d’autre de ma famille.
- Même ton fils ?
- Encore plus mon fils, j’accepterais plus facilement pour un ami je te dis.
- Je n’arrive vraiment pas à te comprendre.
- Je sais. Tu n’es pas le seul défenseur du mouvement gay à me reprocher mon point de vue. Mais comprend moi bien, quand tu mourra, tu te réincarnera, moi j’ai une place au paradis en jeu.
- Tu vois pourquoi j’ai jamais pu croire en Dieu et être chrétien ?
- Mais chez les bouddhistes aussi y a des trucs pas franchement bien.
- Mais… Aimes ton prochain, ça compte pas peut être, demanda Orli désespéré.
- Je ne les déteste pas, seulement les choses sont plus compliquées. Tu ne peux le comprendre que si tu es chrétien, là tu verra mon point de vue différemment.
- Oui, c’est comme pour les animaux.
- Voilà ! Ils n’ont pas la même place. Pour toi ce sont des ancêtres, alors que pour moi…
- Juste des créatures inférieures, continua Orli tristement.
- Orli, tu sais bien, on en parle tout le temps. On peut pas avoir la même conception des choses.
- Je sais mais… le bouddhisme est quand même moins destructeur.
- C’est ta vérité, pas la mienne. Tu as encore beaucoup à apprendre, ton esprit est encore trop dirigé vers la science, mais depuis qu’on se connaît, les choses ont quand même évoluées. Tu as trouvé la foi, même si ça a été long et laborieux. Je t’ai appris pas mal de choses sur le christianisme. Et même si tu met du temps à assimiler ça, tu as bien trouvé ce pourquoi tu veux te battre aujourd’hui, alors que y a deux mois, on était encore pas d’accord. Lis, apprend et avec le temps tu comprendra vraiment.
- Mais toi, je suis pas sur que tu comprenne mes points de vue.
- Je ne dirais pas que je les comprend tous, en tout cas j’essaie. Mais je les rejette parce qu’ils ne sont pas les miens. Par contre, je respect tes choix même si je ne les approuve pas.
- C’est pas demain que tu me convertira au christianisme…
- Qui sais, un jour peut être.
- Trois petits points, dit alors Orli en fusillant du regard son ami.
Puis ils se mirent à rire de nouveau, avant que leur discussion sérieuse ne laisse la place, comme à leur habitude, à un scénario hilarant de déconnades sans queue ni tête que seul eux pouvaient comprendre.
En effet, leurs avis étaient en partie opposés, mais ils ne montaient jamais le ton et aussitôt le débat clos, ils passaient à autre chose sans rancune. Depuis les quelques années qu’ils se connaissaient, aucune dispute ne les avaient opposé.


Orli ne savait plus quoi faire. Depuis qu’il connaissait Viggo, cette question le tourmentait sans cesse. Et plus le temps passait, plus il s’en voulait de lui mentir, de lui cacher la vérité, alors qu’ils s’opposaient toujours sur ce sujet. Mais, à plusieurs reprises, dans un moment d’inattention, Orli avait faillit lui révéler par mégarde son plus grand secret.
Oui, il était gay. Depuis son adolescence il le savait. Il avait bien essayé d’aimer une femme, mais il se rendait compte qu’il se mentait à lui même. Il avait beau faire tous les efforts du monde, il n’arrivait pas à changer.
De plus, il devait le cacher à tout le monde. Son père le rejetterait. Bien qu’ils n’aient que peu de points communs, un lien de sang les unissait, et malgré tout, il ne voulais pas perdre son père.
Bien sur, sa mère accepterait, du moment qu’il soit heureux. Mais à la trentaine passée, sa sœur ne pouvait pas avoir d’enfants et lui seul pouvait donner à sa mère les petits enfants dont elle rêvait tant. Alors, Orli ne voulait pas gâcher cet espoir et préférait cacher la vérité, surtout que sa mère sortait d’une dépression et qu’il craignait une rechute à chaque instant.
Sa sœur quant à elle avait une fermeture d’esprit à l’égal de son père et, lorsqu’elle avait su pour Orli, elle ne lui avait plus adressée la parole.
Il ne lui restait plus que quelques amis fidèles dont Viggo figurait bien sur en tête de liste.
De ses amis, Viggo était le seul à ne pas savoir.
Ses deux autres amies étaient toutes deux françaises, et ils communiquaient très souvent, par Internet ou par téléphone. Mais malgré se manque de contact physique, un lien s’était tissé très rapidement entre elles et le jeune homme. A tel point qu’il s’était convaincu qu’il aimait l’une d’elles, pour paraître normal aux yeux des autres. Aurélie avait été très perturbée par cette attitude mais Orli était très vite revenu à la raison, se rendant compte qu’elle était l’une de ses meilleurs amies, et qu’il pourrait tout lui confier.
La seconde, Océanne, avait tissée une relation différente. Elle avait plus de mal à se lier à lui de part ses humeurs changeantes, son caractère quelques fois difficile à comprendre, ses coups de gueule et le fait qu’elle n’arrive à comprendre comment on pouvait s’intéresser à elle. Pourtant, elle fut souvent d’un grand secours pour lui, dans ses moments difficiles quand il ne pouvait parler à Viggo.
Avec elles deux, il pouvait parler sexualité librement, sans peur des représailles. Mais ils partageaient plus que des discours sur la beauté masculine, ils étaient liés par le même besoin de partager leurs sentiments, leurs craintes, leurs désirs, leur bonheur comme leur malheur.
Mais le seul soucis qui empoignait son cœur et tourmentait son âme fut qu’Orli puisse perdre Viggo, le Viggo qu’il avait toujours tant aimé, tant admiré. Il avait toujours voulu lui ressembler, et depuis qu’il était là, Orli voyait la vie différemment, plus belles peut être, ou plutôt il avait moins peur de l’avenir.
Couché sur son lit, il pensait à ces années qu’ils avaient vécus tous les deux, à ces moments ou Viggo l’avait cultivé, changé, forgé un nouveau caractère, ces moments comme aujourd’hui, qu’ils avaient passé à s’échanger leur culture respective, à apprendre, à rêver, ces moments ou ce jeune homme stupide et naïf qui commençait sa carrière au cinéma était devenu un homme libre, heureux et ayant une raison de vivre.
Mais lorsqu’il regardait l’avenir, il voyait une tâche sombre se dessiner. Il avait peur que Viggo lui tourne le dos. Mais au fond de lui, même s’il savait qu’il pouvait le perdre, il savait aussi que leur amitié ne s’achèverait pas là, et que même si Viggo accepterait mal, il finirait par passer à autre chose.
Oui, Viggo l’accepterait tel qu’il est et Orli pourrait arrêter de s’en vouloir de lui mentir sur ce sujet là. La prochaine foi qu’il irait voir son ami, il lui avouerait qui il était vraiment.


Depuis la veille, il n’arrêtait pas de se ronger les ongles, jusqu’à la peau, et sentait une boule à l’estomac, le gêner et gonfler de plus en plus. Il n’avait pas non plus dormit de la nuit tellement il voyait et revoyait la manière dont il allait annoncer la vérité à Viggo. Ce dernier avait remarqué son comportement nerveux et s’en inquiétait.
- Orli, t’es bien sur que ça va ?
- Oui oui je t’ai dis.
- Non mais là depuis tout à l’heure tu m’a l’air bizarre. Tu sursaute pour un rien, tu fais que de te ronger les ongles alors que tu n’en a plus depuis longtemps, tu m’écoute qu’à moitié,…
Orli ne répondit rien.
- Orlando !
Ce dernier soupira profondément.
- Heu… J’ai…
- Oui ? Tu as ?
- J’ai… quelque chose d’important à te dire…
- Ha ! Très important ?
- Bah oui assez oui…
- Oula, j’ai peur d’un coup là !
- Oui bah tu as raison, soupira Orli désespéré.
- Ha ! … Bon vas-y je t’écoute.
Un blanc s’installa quelques instant.
- Tu n’a jamais remarqué quelque chose chez moi ? Quelque chose de particulier ?
- Heu bah mis à part que tu es un homme avec les cheveux longs non, ricana Viggo !
- Non mais sérieusement, tu n’as jamais trouvé bizarre que…
Il enfuit sa tête entre ses mains, resta ainsi bien trop longtemps pour Viggo qui s’inquiéta vraiment pour son ami.
- J… J’y arriverais pas…
- Orli , tu sais bien qu’on se dit tout !
- Oui je sais mais là… Tu va pas aimer.
- Orli…
Viggo lui prit les mains entre les siennes et le réconforta d’un regard tendre et compréhensif.
- Dis moi si c’est vraiment important.
- Je… Roh et puis je sais déjà ce que tu va penser alors c’est pas la peine.
- Orli !
- J’ai honte de moi tu peux pas savoir.
- Orli ! murmura son ami.
Une larme vint perler au bord de son œil.
- Promets-moi que ça va rien changer entre nous.
- Arrêtes tu me fais peur là !
- Viggo !
- Bon ok je te le promet.
Orli enfouit sa tête une nouvelle fois dans ses bras, se mettant en boule, comme un enfant apeuré.
- Orli, qu’est ce qu’il t’arrive là, je ne te reconnais pas. J’ai fais de toi un battant.
Ce dernier prit une grande bouffé d’air.
- J… Je… Je suis gay ! dit-il dans un soupir, fermant les yeux, la larme ruisselant sur sa joue droite.
Il cacha aussitôt son visage, rongé par la honte de ce qu’il était et du mensonge qu’il avait peu à peu construit, pour masquer la vérité à Viggo. Celui-ci, bouche bée, ne réagit pas pendant quelques secondes, se demandant si Orlando disait vrai.
- Ha quand même ! dit enfin Viggo.
- Oui je sais… Je…
Viggo n’arrivait pas à réaliser. Il se posait pleins de questions, revoyait certains moments qu’ils avaient vécus ensembles, et essayait d’analyser la situation.
-Tu vois que tu aimes pas…
- Non non mais…
- Tu me détestes ? demanda Orli, le regard triste d’un enfant battu.
- Arrêtes, tu sais bien que non.
Un long silence s’établit entre les deux. Orlando n’osait regarder son ami dans les yeux, craignant une réaction néfaste de celui-ci. Maintenant, il se rendait compte qu’il n’aurait jamais du lui dire.
- Et… ça fait longtemps ? demanda enfin Viggo.
Orlando, rouge de honte et n’arrivant pas à le regarder, soupira et répondit en se rongeant les ongles, les yeux au sol.
- Depuis toujours.
- Ha !
- Et tu t’en étais jamais rendu compte ? osa-t-il demander alors.
- Bah non je… Non ! J’avais remarqué quelques trucs chez toi mais j’avais toujours cru que tu le faisais exprès, comme un jeu ou… Enfin un truc entre nous quoi, pour déconner…
- Bah si tu vois ! lui répondit-il d’un ton résigné, de la rancœur envers lui même dans la voix.
Puis il se leva et prit sa veste.
- Qu’est ce tu fais ? Tu vas où ?
- Vaut mieux que j’y aille…
- Non, res…
Mais Orlando avait déjà fermé la porte et descendait les marches quatre à quatre.

Il était soulagé d’avoir enfin pu lui dire, mais une peur grandissait de plus en plus dans son esprit, la peur de le perdre. Il se demandait si, au final, il avait bien fait de lui avouer. Il laissait ses pâles réflexions et essayait de s’occuper l’esprit, se disant qu’il devait attendre leur prochaine rencontre avant de savoir si Viggo avait bien réagit.
Un vent frais venait lui fouetter le visage. Il regardait, de son balcon, Londres s’endormir avec le soleil disparaissant de l’horizon, pour plonger le monde dans les ténèbres.

A suivre...


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MessagePosté: 06 Mar 2006 13:19 
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Slash ou non, telle est la question...
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Inscription: 20 Avr 2004 16:38
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Localisation: Brest pour le moment
C est adorable ça faisait longtemps que je n'avais rien lu sur ces deux la et j'aime beaucoup et je veux bien une suite !!!

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"outside the government, beyond the police"
"Captain Jack: Nice to meet you, Martha Jones.
The Doctor: [Irritated] Oh, don't start!
Captain Jack: I was only saying 'hello'!"

Non non je ne suis pas monomanique en ce moment


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MessagePosté: 06 Mar 2006 13:36 
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Pas encore atteint(e)... mais presque
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Localisation: Dans les bras de mon Shannon!! Sur la planète Mars!
pareil, ils me manquaient tout les deux, çà fait plaisir :D :D
une suite serait la bien venue please!! :wouah: :suite:

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MessagePosté: 06 Mar 2006 22:01 
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Localisation: ♫ J'ai longtemps cherché un paradis sur Terre... ♫
Malheureusement pour nous, Nimraiël m'a demandé de cloturer son compte pour des raisons personnelles et m'a confié qu'il ne continuerait pas cette fic. Désolée.

Cybelia.


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MessagePosté: 08 Mar 2006 13:29 
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Localisation: Brest pour le moment
oh zut j espere que ces raisons ne sont pas trop grave. Merci a lui pour ce debutde fic prometteur !

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MessagePosté: 11 Mar 2006 12:37 
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Inscription: 18 Jan 2005 16:30
Messages: 2254
Je me demandais pkoi il apparaissait en invité son pseudo.

Je ne le connais pas personnelement, mais il m'inquiete :?

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Toutes mes fics ici : http://narya-stories.livejournal.com/

French RPS :
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MessagePosté: 11 Mar 2006 16:05 
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Localisation: ♫ J'ai longtemps cherché un paradis sur Terre... ♫
Compte tenu que cette fic ne sera pas updatée, je cloture le sujet.

Cybelia.


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MessagePosté: 26 Juil 2006 03:01 
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Mais euh... kesk'ils font ces deux-là ?
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Tout d'abord merci à Valmont Axelle et Narya d'avoir appréciées ma fic, et de vous être inquiétées pour moi, j'en vallais pas la peine mais merci quand même.

En suite merci à Cybelia d'avoir fait ce qu'il fallait en temps voulu et aujourd'hui d'avoir réactivé ce topic à ma demande.

Et enfin voilà, la nuit dernière j'ai repensé à cette fic inachevée et je me suis dis qu'il fallait que je la termine, ça me permetterais de passer sur certains trucs.

Donc désolé pour le retard, 5 mois de retard ça va c'est raisonable ^^. Bonne lecture...


Seconde partie…


La nuit commençait à prendre possession de la ville, emplissant les rues d’un vent assez frais pour la saison. Orlando s’était rendu à la salle de sport qu’il fréquentait pour garder la forme et maintenir un bon aspect physique entre chaque tournage.
Il s’installa au développé-couché avant d’aller chercher les poids et la barre adéquate. Il aperçut Viggo qui venait aussi régulièrement que le jeune homme. Mais il décida de ne pas allez voir son ami, le laissant venir à lui quand ce dernier l’aurait vu. Il commença sa série d’échauffement puis passa aux poids. La charge était pesante, la tâche ardue. La dernière série venue, il peinait comme à chaque fois, et, dans un dernière effort, essaya de reposer la barre sur les crans au dessus de ses épaules, mais n’y parvint pas et vit la barre, dans un combat de forces opposées, lui écraser lentement mais inexorablement la cage thoracique. Une ombre masqua la lumière au dessus de lui, et soudain, la charge devint plus légère, et la barre s’éleva pour se remettre dans ses crans, libérant ainsi les bras du jeune homme épuisé. Il vit alors que se fut Viggo qui s’était porté à son secours.
- Bah alors on faiblit ? le taquina alors Viggo.
- D’habitude je mes pas si lourd quand je suis seul.
- Pourquoi tu m’as pas demandé de l’aide ?
- J’avais pas vu que tu étais arrivé, mentit le jeune homme se relevant, serrant la main de son ami.
- Mouais ! s’exclama Viggo non convaincu.
- Sinon quoi de neuf ? le coupa Orli précipitamment.
- J’ai trouve un truc qui va t’intéresser pour ton essaie. Par contre sa va causer un problème.
- Ha !
Viggo s’installa sur l’appareil et fit une série, assisté par Orli qui veillait attentivement aux gestes et signes de faiblesses du premier. Celui-ci, sa série terminée, reprit ou il en était.
- Oui j’ai trouvé des infos sur le mana dans un livre de Mirsea Eliade. Et en faite le mana c’est pas comme tu le conçois, une énergie magique, mais une force en rapport aux ancêtres, enfin un truc du genre, mais surtout ya pas plus new age que ça. Et tu sais aussi bien que moi que le new age c’est pas terrible. Donc soit tu décide de garder ce concept et de passer pour un auteur new age, soit tu change tout. ( je sais c’est compliqué, enfin ce sont des trucs mythologiques quoi, mais dans une prochaine fic je reparlerais du mana si ça intéresse certains… )
- Ce qui implique de remettre mon monde entier en cause, ce qui est très embarrassant.
- Je sais bien mais c’est à toi de voir.
Orli se plongea alors dans une profonde réflexion sur le monde qu’il créait, tout comme Viggo, chacun de leur coté, inspirés par la mythologie et en grande partie par le seigneur des anneaux. Deux mondes très complexes qui leur permettaient d’échanger beaucoup de leurs idées, de leurs cultures, et beaucoup de leurs rêves.
Mais sa réflexion était encore plus penchés sur Viggo, à essayer de voir s’il était comme d’habitude ou non, si son regard avait changé. Mais tout ce dont il était sûr c’est qu’il se sentait mal à l’aise face à son ami et qu’il n’osait le regarder dans les yeux. Il avait l’impression de le tromper, de le trahir, renforçant encore plus le fait qu’il considère qu’il ne devrait pas être ici, sur cette terre, qu’il ne devrait pas être en vie, car il était quelque chose d’autre, une erreur sans doute, un monstre même.
Mais il ne put lire de dégoût, de haine ni de regard étrange et différent dans les yeux du blond. Même le jeu qu’ils avaient créés pendant des années sur la pseudo homosexualité d’Orlando qui se prostituait à tous les hommes qu’il croisait, et transformait le plus macho des hétéros en un gay le plus efféminé qu’il puisse être, Viggo déconnait encore dessus, de la même façon qu’auparavant. Il taquinait Orli, même si, aujourd’hui, Viggo était conscient que la pseudo homosexualité d’Orli était vrai, et que ceux qui passaient pour les clients favoris du jeune homme devaient sans doute être en réalité ses fantasmes les plus intenses.
Même trois semaines après cet aveux douloureux, Orli prenait les blagues sur ce jeu pour des attaques directes, des provocations de son ami pour le blesser, et même si ce dernier en riait toujours comme avant, Orli lui, feignant l’amusement, alors qu’il recevait sans cesse des couteaux dans le cœur.


Un jour, ils avaient décider d’aller à la grande médiathèque, en centre ville de Londres. Ils empruntèrent quelques romans mais aussi bien sûr des essais mythologiques.
- Viens, dit-Viggo à son ami en sortant de la médiathèque.
- Quoi ? On retourne pas chez moi ? lui demanda celui-ci très intrigué.
- Tu m’a dis que tu voulais me parler hier non ? Alors vas y je t’écoute. continua le premier en se dirigeant dans un petit square longeant le bâtiment.
Ils s’assaillèrent sur un banc en pierre, surplombé par un petit arbre leur offrant ainsi un peu d’ombre.
- Oui donc heum… hésita Orli avant de faire silence quelques instants. Depuis que… je t’ai annoncé pour moi… je sais pas j… j’ai l’impression que ton regard à changé que… que la moindre réflexion de ta part est faite pour me blesser… Bon en gros j’ai l’impression que ton regard à changé, que tu me déteste ou je sais pas quoi. J.. J’ai tors ?
L’angoisse emplit le cœur d’Orli qui sentit sa boule compresser de nouveau son estomac.
- Oui tu as tors. Je ne t’ai pas regardé différemment par rapport à d’habitude. J’ai pas vu… un gay mais toi. Je ne t’ai jamais détesté, je dirais pas que j’ai pas été mal à l’aise mais je t’ai vu comme avant.
- Tu m’en veux pas de ce que je suis ?
- Non ! Je t’en veux pas non.
Une grande vague de soulagement assaillit Orlando. Il serra des points et des dents pour essayer de contenir son excitation et sa joie, un grand sourire s’affichant sur son visage.
- J’ai répondu à tes question ?
- Oui ! s’irradia le jeune homme. Tu peux pas savoir à quel point j’ai angoissé ses derniers mois. Quand j’ai commencé à me vendre avec mes bourdes je me suis dis que je devais te le dire et là j’ai commencé à avoir peur de te perdre. Je ne dormais plus. J’avais peur que tu me détestes après ça et que tu me tournes le dos. Mais là du coup je suis soulagé.
- Bah non tu vois je te détestes pas ; s’assombrit Viggo.
Un silence s’établit entre les deux hommes, Orli dans les nuages à rêver de nouveau à un avenir radieux, l’autre quant à lui se plongeant dans une profonde réflexion.
- Bon… écoutes… Moi aussi faut que je te parles.
- Oui vas-y je t’écoutes.
- Bon alors heu… comment je vais m’y prendre moi… C’est plus difficile que je pensais, dit-il alors dans un petit rire d’inquiétude.
La mine enjouée d’Orlando s’assombrit quelque peu.
- Oui donc mmm… Depuis trois semaines moi aussi j’ai pas mal réfléchis sur tout ça, sur toi, nous, et… je sais pas si ça colle trop avec mes idées. Tu sais bien Dieu… et… J’ai pas mal réfléchis et je pense que… Enfin je sais pas si tu me comprend c’est…
- Si je crois, tu n’es pas encore sûr d’avoir bien accepté c’est ça ? Si tu as besoin de recul dis le moi, on peut arrêter de se voir un peu si tu as besoin.
- C’est… pas exactement ça j’ai… Roh merde, je pensais pas que ce serait si dure.
- Bah vas-y tu vas bien réussir à me parler de ça j’ai bien réussis à t’avouer pour moi.
Viggo asspira une grosse bouffée d’air.
- Ce que j’essaie de te faire comprendre c’est que, comme tu le sais l’homosexualité et la religion c’est pas très ça et le chemin que tu me montres c’est pas le chemin que j’ai choisis d’emprunter tu comprends ?
- Oui je crois… répondit le jeune homme la voix enrouée, la peur l’envahissant.
- Je… j’ai bien réfléchis et c’est pas ce que Dieu à dit. J’ai une place au paradis en jeu… et je peux pas me permettre de faire ce que je veux. Et là ça s’éloigne trop de mes principes.
Une larme vint perler à l’œil du jeune homme qui restait silencieux, ne sachant quoi dire. Ses yeux le piquaient, sa gorge se contractait et la peine l’envahissait entier.
- Ho non Orli, commences pas ça je vais pas y arriver sinon. S’te plais. Dis le grand blond et voyant les premières larmes de son ami. S’te plais murmura-t-il encore une fois, avant de baisser la tête, le regard triste et ému.
Aucun mot ne fut prononcé pendant quelques minutes, Orlando regardant le sol devant lui, les poings joints, soutenants son menton, les larmes coulant de plus en plus sur ses joues.
Viggo quant à lui regardait la souffrance de son ami, impuissant, se plongeant le visage dans les mains, puis revenant à son ami.
- Orlando… Orli… soupira-t-il. Regardes-moi…
Ce dernier s’exécuta lentement, lui montrant un léger sourire, tout ce qu’il pouvait faire de plus enjoué en cet instant si dure pour lui.
- T’inquiètes pas c’est juste… Il respira un grand coup, faisant cesser quelque peu ses larmes.
- Orli je… Je suis désolé je…
- Nan c’est rien… Je.. je m’y attendais de toute façon… Ca pouvait pas se passer autrement de toute façon… J’ai que ce que je mérite de toute façon.
- Viggo coupa son ami, le désespoir dans la voix. Dis pas de conneries… Donnes moi la mains, j’y arriverais pas sinon.
Il prit la main de son ami, la serra très fort.
- J’ai pas réussis à dormir ces dernières nuits tant j’étais perturbé par la situation. Je savais vraiment pas quoi faire je… Je voulais pas te faire ça mais…
Les larmes assaillir de nouveau les joues d’Orlando, plus intensément encore.
- Je… je savais bien que ça pourrait arriver, commença alors Orlando, mais au fond de moi je me disais que ça pouvait pas finir comme ça… Que notre amitié survivrait à ça. Alors je te l’ai avoué. J’aurais sans doute pas dû. J’ai tout gâché, tout est de ma faute.
- Orli… je t’en pris…Ecoutes, je veux que tu me promettes un truc. Que quoiqu’il arrive tu te battes dans la vie, que tu te battes pour survivre, et que tu t’en sortes.
Orli resta muet un moment.
- Alors promets moi à ton tour de ne pas t’en vouloir pour ce que tu as fais. Tu as eu le courage de me l’avouer, même après ce que je t’avais dis, et… faut pas que tu t’en veilles.
Viggo lui serra la main très fort.
- Je te le promet.
- Moi je t’en veux pas de ce que tu viens de faire. Je t’en voudrais jamais.
- Si ! faut que tu m’en veilles, que tu me détestes.
- Je pourrais jamais, je pourrais jamais.
Ils restèrent ainsi, la main dans la main, à regarder le sol, plongés dans leur tristesse, leur souffrance, les larmes d’Orlando et la rancœur de Viggo.
Les larmes du jeune homme cessèrent petit à petit, mais pas la souffrance.
Orli se leva finalement, suivit de près par le blond.
- Je vais y aller je crois…
- Tu es sûr que ça va aller ? s’inquiéta Viggo,
Le premier hocha la tête légèrement.
- Je vais marcher un peu ça va me faire du bien.
- Orlando, je suis désolé, vraiment…
Le jeune homme s’éloigna lentement, tête baissée, les mains dans les poches.
- On se reverra sûrement au sport. Finit l’autre, la vois triste et faible.
Orli se retourna, lui donna un dernier sourire, emplit de souffrance, autant que ses yeux de larmes. Viggo resta là quelques minutes regardant son ami s’éloigner.


A suivre...

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MessagePosté: 28 Juil 2006 01:33 
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Troisième partie…


Depuis ce soir où il était rentré chez lui, seul et désemparé, il n’arrivait toujours pas à réaliser ce qui c’était passé ce jour-ci, ce jour où, comme d’habitude, ils avaient beaucoup parlé, avaient ri et partagé, ce jour qu’il aurait pensé comme les autres, ce jour qui fût exceptionnel.
Ce jour, ou peut être ce rêve. Non ! Ce ne pouvait être ce rêve, il en ressentait encore la souffrance qui était bien réelle elle. Même si à chaque instant il se disait qu’il allait de réveiller, il savait que rien ne changerait ça, que ce n’était rien d’autre que la fade et cruelle réalité, mangeuse de bonheur et de vie.
Cette nuit qui l’avait vu rentrer chez lui après une longue marche solitaire dans un monde silencieux, mort, ou rien ne bougeait, ne l’atteignait, où plus rien n’existait que lui et sa souffrance, lui et sa colère, son désespoir, ses souvenirs et ses regrets. Cette nuit qui avait vu son déclin et l’agonie de son âme.
Pour lui plus rien ne comptait, plus rien n’avait d’importance. Il venait de perdre l’être le plus chère à ses yeux, l’être qu’il ne voulait pas perdre, l’être pour qui il aurait donné sa vie. Il n’était plus qu’une ombre qui errait à la recherche de la délivrance, de la vie, de la mort peut être.
Mais il ne pouvait s’empêcher de croire, croire en Viggo, croire en eux, croire qu’un jour leur amitié allait renaître de plus belle pour être plus radieuse qu’avant. Et si plus rien n’était comme avant, si leur amitié reprenait, mais plus distante, moins confiante, moins libre. Seul un pouvait lui répondre. Viggo !
Mais comment allait-il réagir devant lui, devait-il faire comme si rien ne c’était passé, continuer à parler normalement, rire et plaisanter ? En aurait-il la force, le courage ? Devait-il rester distant, ne plus le regarder, lui adresser la parole, ni faire attention à sa présence, et faire comme si Viggo n’était plus de ce monde ? Il n’en aurait pas non plus le courage ni la volonté. Il voulait une seule chose, revoir son ami, et continuer là où ils étaient rendu, continuer leur chemin ensemble pendant encore des années. Mais Viggo lui réagirait-il comme ça ?
A première vue oui. Ce dernier était venu à son ami, gêné certes, mais il lui avait adressé la parole, s’intéressant à Orlando, et même blaguant toujours un peu, même si la gêne ne quittait aucun des deux. Pourtant, Viggo semblait assez serein face à la situation. Etait-il bon acteur, voulait-il cacher ses sentiments réels ? Alors que le second angoissait avant chaque rencontre ou éventualité de rencontre, s’emplissait de joie à chacune des rencontres et sombrait dans les remords et la colère après chacune d’elle. Depuis le jour où tout avait changé, où tout c’était effondré, Orlando passait sa vie à souffrir comme jamais au paravent, à penser sans cesse à Viggo, à se poser mille et une question, et à perdre espoir, tout en sombrant dans la mélancolie. Il avait beau essayer de le lui cacher, Viggo s’apercevait plus à chaque fois qu’Orlando allait mal.

Un jour, alors qu’il discutait avec une de ses amies françaises sur Internet, Océane, une violente dispute éclata entre eux. Océane ne supportait plus qu’Orlando manqua de raisons de vivre, alors qu’elle en regorgeait, qu’il ne profite plus de la vie, qu’il passa le plus clair de son temps dans sa morbidité et qu’il resta fermé à toutes les solutions qu’elle lui proposait pour changer et se sortir de se mauvais pas. La coupe était pleine, et, d’après les dires d’Océane, il n’avait plus rien à lui apporter.
Perdre deux amis fût bientôt trop douloureux pour le jeune homme qui ne put s’empêcher d’appeler son ex-ami pour savoir si une chance existait encore pour que leur amitié renaisse un jour. Ce dernier lui avait répondu que cette chance avait toujours existée. Pourtant Orlando restait sombre. Il n’y croyait sans doute plus, ou du moins plus suffisamment pour l’aider à remonter la pente.

Ce soir là, il faisait froid à Londres, novembre s’achevait, les fêtes de fin d’années commençait à se préparer, la joie et les lumières emplissait les cœurs et les yeux des Londoniens qui sentait Noël approcher à grand pas.
Les rideaux de la baie qui donnait sur la terrasse était soulevés par ce vent glacial qui s’engouffrait dans l’appartement. Le frigo était presque vide, les tiroirs du meuble de la cuisine étaient ouverts, quelques couverts traînait encore par-ci par-là, en attente d’être lavé, des bouteilles vides, ainsi que quelques plastiques s’éparpillaient dans le salon et sur le bar de la cuisine, une odeur nauséabonde sortait d’un sachet plastique dans lequel un aliment était resté trop longtemps sans protection, quelques fruits avaient moisis… On aurait dit qu’une bataille avait eu lieu ici.
Orlando était là, assit contre le bar, une jambe repliés, touchant presque le sol, l’autre étendu devant lui, ses bras posés au sol. Sa tête reposait sur son épaule, montrant la lassitude qui l’habitait ces derniers temps. Ses yeux avaient beau être dirigés vers la terrasse, il n’apercevait les étoiles. Autour de lui, des emballages en cartons et des papiers repliés sur eux mêmes jonchaient le sol. Des plaquettes plastiques avaient été éventrées et sortis de leur membranes d’aluminium. Un verre était renversé juste à coté, son contenus se déversant sur la moquette du salon. Orlando n’arrivait plus à ouvrir les yeux pour regarder les étoiles qu’il aimait tant admirer, il n’arrivait plus même à penser, ni bouger. Son cœur était lent et calme, son souffle saccadé, presque imperceptible.. Il s’éteignait petit à petit, laissant dernière lui désespoir et souffrances inutiles.

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MessagePosté: 01 Aoû 2006 22:59 
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Quatrième partie…

Un marteau lui cognait le crâne, lui enfonçant des pieux à divers endroits du cerveau. Il avait l’impression que sa tête s’écrasait entre deux lourdes enclumes, et qu’elle allait exploser. Il ouvrit les yeux, la luminosité devenant tout de suite trop agressive pour lui. Tout tournait autour de lui, lui faisant perdre le peu d’équilibre qu’il avait. Il se sentit alors très mal, l’estomac en vrac, sentant remonter en son œsophage une sensation désagréable de chaleur. Des convulsions le prirent puis il vomit le peu de liquide qu’il avait dans son estomac.
Le jour perçait à travers les rideaux fins de l’appartement. L’air était glacial, la fenêtre toujours ouverte. Orlando croyait être mort mais se rendit vite compte qu’il n’avait réussit à échapper à sa vie terrestre. Foutus médicaments !
Il reprit petit à petit ses esprits, rampant jusqu’au canapé, y restant allongé de longues heures, récupérant petit à petit, sombrant sans cesse dans l’inconscience avant de refaire surface quelques dizaines de minutes à plusieurs heures plus tard.
Le lendemain, Orlando se mit, certes difficilement, à ranger et nettoyer son appartement. Il était exténué, n’ayant pas mangé depuis deux jours, une mauvaise angine commençant à l’attaquer. Mais il dut tant bien que mal remettre de l’ordre dans tout ce foutoir, se doutant bien que ses parents allaient venir faire un tour chez lui, comme souvent le week end. Et la dernière chose qu’il voulut fut bien que ses parents soient au courant de ses problèmes. Il ne voulait pas passer pour un faible et un fou aux yeux de son père à l’esprit étroit et inquiéter sa mère qu’il trouvait toujours fragile, malgré le faite que sa dépression date de deux ans maintenant.

Quelques jours plus tard, Il recevait un mail de Viggo, lui demandant des nouvelles. Ce n’est pas qu’Orlando ne voulait y répondre, mais il était las de repenser à son ex-ami, à feindre la joie et masquer sa souffrance. Mais il était en même temps attiré par le faite que reparler avec pouvait faire renaître leur amitié. Il répondit tout de même, mais cette fois-ci ne lésinant pas sur les mots.

« Bon écoutes, que j’aille bien ou pas t’en as rien à foutre alors cesses sans arrêt de jouer avec moi, de faire comme si rien ne c’était passer. Tu l’as peut être bien vécu toi cette séparation, mais moi non. Si tu veux tout savoir j’ai fais une tentative de suicide. Regardes comme tu m’as détruis, régales-toi ! Vas jouer avec d’autres, et laisses-moi crever en paix. »

Il espérait une réponse de son ex-ami, et en même temps il la redoutait et voulait l’éviter à tout prix.
Mais quelle ne fut pas sa surprise lorsque après avoir entendu frappé à la porte, il ouvrit sur le grand blond aux yeux d’émeraudes. Il ouvrit la bouche de stupéfaction, mais ne put prononcer mot.
- Salut ! prononça l’autre, embarrassé.
- Qu.. Qu’est ce tu viens foutre ici ?
- J’ai reçus ton mail et…
- T’en as pas assez profité, tu as encore envi de faire mumuse ? rétorqua alors le jeune homme d’un ton agressif.
- Je peux entrer ?
- Pfff alors toi ! la colère au ventre. Fais ce que tu veux si tu as du temps à perdre. avant de se diriger vers le canapé, s’y laissant tomber de lassitude.
Viggo le rejoignit, lentement, hésitant.
- Ecoutes, je t’ai déjà parlé de ma tante, celle qui a fait une tentative de suicide. Elle s’est loupée, et quand elle s’est retrouvée moitié paralysée, sous respiratoire, là elle s’est rendu compte qu’elle voulait finalement vivre. Alors te suicide pas c’est pas la peine de gâcher ta vie maintenant.
- Qu’est ce t’en sais qu’elle est pas déjà gâchée ma vie. Et de quel droit tu me dis ce que j’ai à faire.
- Tu crois que ta mère va aimer ? Que tes amis aussi ?
- J’ai pas d’amis ok ! Et laisses ma mère hors de ça.
- Très bien alors flingues toi égoïstement et détruis tes parents.
- Mais tu sais pas ce que j’endure en ce moment ok ! Tu sais rien, tu es sans cœur, Tu fais tout au nom de ta religion, soit disant parce que Dieu aurait dit de lincher et de haïr des gays hein ?
- Tu sais très bien qu’il…
- Aimes ton prochain, tends ta joue à ton ennemi, le coupa violemment Orlando, ça compte pas hein ? En faite tu fais ce qui t’arranges !
La haine de l’homme se percevait très clairement dans le ton qu’il employait et dans ses paroles.
- Orli écoutes-moi merde !
L’autre tourna la tête vers le mur, s’acharnant sur un de ses ongles.
- Si je suis venu ici c’est pour réparer ma dette ! Si tu es comme ça aujourd’hui, c’est sans doute en partie à cause de moi. Sa voix s’adoucit. Je veux que tu ailles voir un psy. Si moi j’arrive pas à te sortir de cette mauvaise passe, lui le pourra sûrement.
- Et mes parents hein ? Je leur dis quoi moi ? Ils se rendront bien compte de quelque chose.
- Tu préfères qu’ils te voient mort ? Tu préfère leur faire mal comme jamais ils n’auront eu ? Cesses de rejeter mes arguments à chaque fois. On sais très bien tous les deux que c’est la seule solution pour que tu ailles mieux. Si tu ne veux plus me revoir, alors acceptes.
- Tu sais pas ce que c’est d’être gay, d’être rejeté par tout le monde, de ne plus pouvoir se regarder dans un miroir, de se détester au plus haut point et d’avoir l’impression de mentir au monde entier. Tu ne sais pas ce qu’est la souffrance.
- Mais tout le monde souffre, maintenant il y a ceux qui sont forts et qui surmontent ça, et les lâches comme toi qui fuient la réalité et qui au moindre truc s’effondrent en larme et veulent se foutre en l’air.
- Un lâche ! Tu crois que tu es mieux toi ? Fermé d’esprit, le cœur dur comme la pierre, t’en as plus rien à foutre de moi, tout ça parce que je suis pas comme toi. Mais j’ai essayé, depuis les années que je te connais, j’ai essayé de me convaincre que j’étais hétéro, mais j’y ai pas réussis. Pendant des années j’ai essayé, j’ai faillis, à tout ce que j’entreprenais. Je ne sais rien faire tout seul. Depuis que tu es partis c’est pire. Je me suis retourné le peu d’amis qu’il me restait. J’ai tout détruis autour de moi. Et tu sais pourquoi ? Parce que sans toi je ne suis plus rien. Parce que je suis amoureux de toi. Sa rage se transformait en dégoût et en larmes. C’est grâce à toi que je me suis construis, et sans toi je me suis effondré. J’ai plus la force de continuer, ni de te mentir. J’ai jamais voulu me l’avoué mais je t’aime, tu es le seul truc qui compte pour moi. Tu va encore plus me détester mais je m’en fou. Maintenant linches-moi, brûles-moi. Je m’en fou. C’est toi qui m’a créé mais c’est aussi toi qui m’a détruis.
L’autre n’en revenait pas. Il n’arrivait à réaliser, et son orgueil venait de prendre comme jamais il n’avait prit semblait-il.
- Mais je me suis rendu compte d’une chose. Tu n’es qu’un dangereux fanatique, à cause de toi je me suis détesté pour ce que j’étais, et qui s’éloignait tant de tes principes. J’en suis venu à m’oublier, à oublié ce que j’étais avant, à me rejeté et à me détester parce que je prenais tes dires comme paroles d’Evangiles. Ce n’est pas de ta faute, tu n’y peut rien, tu ne pourra rien y changer.
Viggo prit peur des propos de l’autre, une lueur de haine dans son regard. Il se leva brutalement, et se dirigea vers la porte qu’il ouvrit.
- Je serais peut être revenu près de toi, si tu n’avais pas tenté de te suicider. Mais maintenant tu as tout gâché.
Il claqua la porte brutalement.
Orlando s’effondra en larme. Il mit des mois à s’en remettre, passant même par une autre tentative ratée d’achever sa vie. Mais il réussit, avec des séances de psy et beaucoup d‘aide d’une personne de sa famille à s’en sortir.
Aujourd’hui il était tout joyeux, repensant à cette période avec du regret, mais aussi le contentement d’en avoir finit avec cette amitié basée sur le mensonge et le sacrifice de sa personne. De plus, son père avait facilement accepté l’homosexualité de son fils, plus facilement que celui-ci ne pensait, même si les premiers jours furent difficiles. Sa mère quant à elle aida son fils à aller mieux, le soutenant dans une épreuve qu’elle avait endurée deux ans avant. Sa sœur elle ne lui reparla toujours pas. Orlando reprit contact avec certains de ses amis, et recommença de nouveau à vivre.


Bon voilà cette fic est désormais terminée. J'espère qu'elle vous aura plus.

Cette fic à été pour moi une manière d'extirper de mauvais souvenirs, de la rencoeur de la haine et de la souffrance de moi. C'est une fic très inspirée des derniers mois que j'ai vécu, donc si elle ne se finit pas bien, c'est pas de ma faute, même si la réalité fut plus douloureuse encore, plus difficile et plus longue aussi.

Enfin bref j'espère que vous aurez quand même pris plaisir à la lire, mais je vous promet d'autres fics plus joyeuses dans pas longtemps.

J'en tremine avec une époque, et voilà un nouveau Nimraiël qui arrive.

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MessagePosté: 02 Aoû 2006 14:21 
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Localisation: Brest pour le moment
C'est très beau j'ai beaucoup aimé !
Si c'est inspiré de ce que tu as vecue tu as du beaucoup souffrir.
En tout cas j'aime beaucoup ta façon d'ecrire !
:bravo: :bravo: :bravo:

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The Doctor: [Irritated] Oh, don't start!
Captain Jack: I was only saying 'hello'!"

Non non je ne suis pas monomanique en ce moment


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MessagePosté: 02 Aoû 2006 17:25 
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Mais euh... kesk'ils font ces deux-là ?
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Inscription: 20 Juil 2006 23:44
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Localisation: Dans les bras de mon Beckham
Citation:
C'est très beau j'ai beaucoup aimé !

En tout cas j'aime beaucoup ta façon d'ecrire !


:oops: :roll: Merki Valmont !!! Ca fait plaisir. :oops:

Citation:
Si c'est inspiré de ce que tu as vecue tu as du beaucoup souffrir.


C'est rien de le dire oui... Enfin bon, c'est la vie.

Poutoux Valmont !!!

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 Sujet du message: Re: La vérité peut être plus douloureuse que le mensonge...
MessagePosté: 24 Jan 2010 01:08 
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Mais euh... kesk'ils font ces deux-là ?

Inscription: 09 Jan 2010 17:44
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Salut!
J'ai beaucoup aimé ta fic! Elle est triste mais elle reflete assez bien la réalité...
Surtout en ce qui concerne la religion qui finallement est intolérante...
Si elle reflete ce que tu as vécu, jespere que l'écrire ta fait du bien...
bye


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