Bon voilà ça fsait longtemps mais bon, à mon bref retour en janvier, je vous avais promis une nouvelle fic, alors la voilà... Bon bien sur c'est toujours et encore sur mon couple préféré, mais bon, on ne change pas une équipe qui gagne...
Mais vous allez voir, donc déjà c'est comme ma première fic, je sais pas si vous vous rappelez, une vérité douloureuse, d'ailleur c'est elle mais en version réelle on va dire... C'est une fic très personnelle, inspirée des quelques mois que j'ai passé... Enfin bon vous allez voire, je vous laisse découvrir...
Pour la suite soyez patient... J'essaye de faire vite. Bonne lecture !!!
Première partie...
La vérité peut être plus douloureuse que le mensonge
La vie n’est jamais telle qu’on l’a rêvée. Certaines fois elle s’en approche mais elle n’est jamais facile. Chacun est à la recherche du bonheur, parfois au dépend des autres, mais le paradis est tellement loin… Nous sommes enchaîné au cycle de la souffrance dont il n’est pas évident de ce détacher.
Nous pouvons vivre un bonheur profond, être heureux, mais en un battement de cil, tout s’efface pour ne plus revenir. Nous sommes obligé de faire avec mais certains en sont incapables. La seule chose qui est sûre est que sans un petit quelques chose, il nous est impossible de sortir du ravin.
La nuit était tombée sur Londres. Les étoiles baignaient de leur plénitude la ville qui s’agitait encore. L’atmosphère se refroidissait de plus en plus entraînant l’agonie d’une nature perdant les dernières feuilles de sa gloire colorée.
Le tournage avait été long, physique mais Orlando revenait certes éreinté mais heureux de retourner chez lui. Il n’avait pris le temps de ranger ses affaires tant l’envie de prendre un bain l’avait envoûtée.
Une musique légère adoucissait plus encore l’atmosphère rompant avec le pop-rock ou autre qu’il écoutait en général pour les chants celtiques d’Enya qu’il appréciait tant. Il se laissait aller, se relaxant d’un tournage éprouvant d’où il sortait contracté, les ongles rongés par le stresse d’un échec. Il aimait retrouver le calme de chez lui après une journée bruyante au milieu de la foule.
En plus, il savait que demain, il retrouverait son ami le plus fidèle qu’il avait eu, son meilleur ami qu’il considérait comme son frère. Il lui disait tout, ou presque. Il pouvait aborder des sujets qu’il n’abordait jamais autrement, comme la passion qui les unissait tous les deux, à savoir les mythes anciens, les religions et tout ce qui concerne la foi.
En effet, la foi les rapprochait car elle les concernaient tous deux. Viggo, depuis sa pré-adolescence, vouait un culte acharné à Dieu et au Christ, alors qu’Orli suivait l’enseignement de Gautama Bouddha.
Leur foi divergeait, leurs points de vue aussi, mais leur passion créait un équilibre dans cette amitié.
Orli sourit et fut emplit d’enthousiasme lorsque l’image de Viggo lui parvint à l’esprit et une nouvelle force remplaça sa lassitude. Il aimait se remémorer leurs affronts, leur complicité, leurs discours pour changer le monde.
Il pensa au lendemain encore quelques instants avant de s’agiter et de sortir du bain. Après s’être séché, il rangea la plupart de ses affaires et s’affala sur son lit, s’endormant paisible comme un enfant.
Le soleil pointait ses doux rayons à travers les rideaux de la chambre, baignant le visage fin du jeune homme. Il s’éveilla lentement, au grès du soleil, ses cheveux longs en désordre. S’étirant à plusieurs reprises, il prit son temps avant de se lever et se dirigea vers la salle d’eau pour un brin de toilette. Puis, après avoir prit soin de lui, il se dirigea vers la porte et couru prendre un taxi, pour rejoindre son ami.
Le grand blond aux yeux d’émeraude lui ouvrit la porte.
- Orli ! Je ne t’attendais plus, ironisa Viggo.
Dans un sursaut d’excitation, Orli sauta dans les bras de son ami et l’enlaça fortement.
- Rah mon Viggo ! dit-il en lui donnant une bise fraternelle, tu sais que tu m’a manqué ?
- Je m’en doute, rétorqua l’autre taquinement, comment pourrais-tu te passer de moi ?
Le jeune homme lui ébouriffa les cheveux et se précipita dans le salon, s’assaillant sur une chaise et profita du petit déjeuner préparé par Viggo.
- Et bah tu ne traînes pas !
- J’ai pas mangé depuis hier aprèm.
- Décidément, tu ne changera jamais, rétorqua le blond en s’assaillant à son tour autour de la table.
- Ha ça, on ne se refait pas !
- Alors ton tournage ?
- Ce film m’a replongé dans le Seigneur des Anneaux. Tu peux pas savoir à quel point ça me fais du bien de ne plus être moi-même.
- Je sais tu me le répète à chaque foi.
- Non mais ce qui est génial en plus c’est le retour dans le passé. Avoir joué Legolas et là Balian, ce sont mes rôles préférés. J’ai vraiment cru que j’étais dans une autre époque.
- Et oui, les joies d’être acteur, soupira Viggo.
- En plus j’ai pu incarné un français ! s’exclama-t-il avec joie.
- Ha oui, ton rêve… La France… s’exaspéra Viggo.
- Arrêtes ! t’es méchant.
- Mais non je te taquines. Qui aime bien châtie bien !
- Tu dois vraiment m’aimer alors ! Puis il lui lança un regard de chien battue, avant d’éclater de rire, vite suivie par son ami. Ha ! Au fait, tu ne devinera jamais qui j’ai croisé sur le tournage.
- Non ! Dis-moi pas que…
Orli hocha la tête.
- Nick ! continua l’autre.
- Oui ! Décidément il me suit partout.
- Orli, tu es vraiment le seul acteur que je connaisse dont le plus grand fan est gay, ricana alors Viggo.
- Roh ! T’es méchant, il est super sympa.
- J’ai jamais dis le contraire.
- Ecoutes, c’est pas parce qu’il est gay qu’il est forcément stupide, inculte et obsédé, ou je ne sais quoi.
- Tu sais très bien ce que j’en pense.
- Mais fais au moins l’effort, un jour si tu le rencontre, de t’intéresser à lui, je te jure il a du mérite, du courage. Il a souffert sans doute plus que toi et…
- Je sais que tu veux défendre ton point de vue, je t’ai déjà dis, je ne les aimes pas pour ce qu’ils sont mais pour ce qu’ils font.
- Bouddha aussi à dit qu’il ne fallait pas pratiquer ce genre d’actes. Mais c’est pas pour ça qu’il faut les rejeter et les détester.
- Je les déteste pas. Juste je pourrais admettre difficilement. Enfin, comme je sais pour lui, je n’irais pas me faire ami ami avec lui.
- Et si un jour ton frère, ton cousin,… t’apprenait qu’il était comme ça…
- La chair de ma chair, je ne pourrais pas. Je préfèrerais que ce soi toi que mon frère ou n’importe qui d’autre de ma famille.
- Même ton fils ?
- Encore plus mon fils, j’accepterais plus facilement pour un ami je te dis.
- Je n’arrive vraiment pas à te comprendre.
- Je sais. Tu n’es pas le seul défenseur du mouvement gay à me reprocher mon point de vue. Mais comprend moi bien, quand tu mourra, tu te réincarnera, moi j’ai une place au paradis en jeu.
- Tu vois pourquoi j’ai jamais pu croire en Dieu et être chrétien ?
- Mais chez les bouddhistes aussi y a des trucs pas franchement bien.
- Mais… Aimes ton prochain, ça compte pas peut être, demanda Orli désespéré.
- Je ne les déteste pas, seulement les choses sont plus compliquées. Tu ne peux le comprendre que si tu es chrétien, là tu verra mon point de vue différemment.
- Oui, c’est comme pour les animaux.
- Voilà ! Ils n’ont pas la même place. Pour toi ce sont des ancêtres, alors que pour moi…
- Juste des créatures inférieures, continua Orli tristement.
- Orli, tu sais bien, on en parle tout le temps. On peut pas avoir la même conception des choses.
- Je sais mais… le bouddhisme est quand même moins destructeur.
- C’est ta vérité, pas la mienne. Tu as encore beaucoup à apprendre, ton esprit est encore trop dirigé vers la science, mais depuis qu’on se connaît, les choses ont quand même évoluées. Tu as trouvé la foi, même si ça a été long et laborieux. Je t’ai appris pas mal de choses sur le christianisme. Et même si tu met du temps à assimiler ça, tu as bien trouvé ce pourquoi tu veux te battre aujourd’hui, alors que y a deux mois, on était encore pas d’accord. Lis, apprend et avec le temps tu comprendra vraiment.
- Mais toi, je suis pas sur que tu comprenne mes points de vue.
- Je ne dirais pas que je les comprend tous, en tout cas j’essaie. Mais je les rejette parce qu’ils ne sont pas les miens. Par contre, je respect tes choix même si je ne les approuve pas.
- C’est pas demain que tu me convertira au christianisme…
- Qui sais, un jour peut être.
- Trois petits points, dit alors Orli en fusillant du regard son ami.
Puis ils se mirent à rire de nouveau, avant que leur discussion sérieuse ne laisse la place, comme à leur habitude, à un scénario hilarant de déconnades sans queue ni tête que seul eux pouvaient comprendre.
En effet, leurs avis étaient en partie opposés, mais ils ne montaient jamais le ton et aussitôt le débat clos, ils passaient à autre chose sans rancune. Depuis les quelques années qu’ils se connaissaient, aucune dispute ne les avaient opposé.
Orli ne savait plus quoi faire. Depuis qu’il connaissait Viggo, cette question le tourmentait sans cesse. Et plus le temps passait, plus il s’en voulait de lui mentir, de lui cacher la vérité, alors qu’ils s’opposaient toujours sur ce sujet. Mais, à plusieurs reprises, dans un moment d’inattention, Orli avait faillit lui révéler par mégarde son plus grand secret.
Oui, il était gay. Depuis son adolescence il le savait. Il avait bien essayé d’aimer une femme, mais il se rendait compte qu’il se mentait à lui même. Il avait beau faire tous les efforts du monde, il n’arrivait pas à changer.
De plus, il devait le cacher à tout le monde. Son père le rejetterait. Bien qu’ils n’aient que peu de points communs, un lien de sang les unissait, et malgré tout, il ne voulais pas perdre son père.
Bien sur, sa mère accepterait, du moment qu’il soit heureux. Mais à la trentaine passée, sa sœur ne pouvait pas avoir d’enfants et lui seul pouvait donner à sa mère les petits enfants dont elle rêvait tant. Alors, Orli ne voulait pas gâcher cet espoir et préférait cacher la vérité, surtout que sa mère sortait d’une dépression et qu’il craignait une rechute à chaque instant.
Sa sœur quant à elle avait une fermeture d’esprit à l’égal de son père et, lorsqu’elle avait su pour Orli, elle ne lui avait plus adressée la parole.
Il ne lui restait plus que quelques amis fidèles dont Viggo figurait bien sur en tête de liste.
De ses amis, Viggo était le seul à ne pas savoir.
Ses deux autres amies étaient toutes deux françaises, et ils communiquaient très souvent, par Internet ou par téléphone. Mais malgré se manque de contact physique, un lien s’était tissé très rapidement entre elles et le jeune homme. A tel point qu’il s’était convaincu qu’il aimait l’une d’elles, pour paraître normal aux yeux des autres. Aurélie avait été très perturbée par cette attitude mais Orli était très vite revenu à la raison, se rendant compte qu’elle était l’une de ses meilleurs amies, et qu’il pourrait tout lui confier.
La seconde, Océanne, avait tissée une relation différente. Elle avait plus de mal à se lier à lui de part ses humeurs changeantes, son caractère quelques fois difficile à comprendre, ses coups de gueule et le fait qu’elle n’arrive à comprendre comment on pouvait s’intéresser à elle. Pourtant, elle fut souvent d’un grand secours pour lui, dans ses moments difficiles quand il ne pouvait parler à Viggo.
Avec elles deux, il pouvait parler sexualité librement, sans peur des représailles. Mais ils partageaient plus que des discours sur la beauté masculine, ils étaient liés par le même besoin de partager leurs sentiments, leurs craintes, leurs désirs, leur bonheur comme leur malheur.
Mais le seul soucis qui empoignait son cœur et tourmentait son âme fut qu’Orli puisse perdre Viggo, le Viggo qu’il avait toujours tant aimé, tant admiré. Il avait toujours voulu lui ressembler, et depuis qu’il était là, Orli voyait la vie différemment, plus belles peut être, ou plutôt il avait moins peur de l’avenir.
Couché sur son lit, il pensait à ces années qu’ils avaient vécus tous les deux, à ces moments ou Viggo l’avait cultivé, changé, forgé un nouveau caractère, ces moments comme aujourd’hui, qu’ils avaient passé à s’échanger leur culture respective, à apprendre, à rêver, ces moments ou ce jeune homme stupide et naïf qui commençait sa carrière au cinéma était devenu un homme libre, heureux et ayant une raison de vivre.
Mais lorsqu’il regardait l’avenir, il voyait une tâche sombre se dessiner. Il avait peur que Viggo lui tourne le dos. Mais au fond de lui, même s’il savait qu’il pouvait le perdre, il savait aussi que leur amitié ne s’achèverait pas là, et que même si Viggo accepterait mal, il finirait par passer à autre chose.
Oui, Viggo l’accepterait tel qu’il est et Orli pourrait arrêter de s’en vouloir de lui mentir sur ce sujet là. La prochaine foi qu’il irait voir son ami, il lui avouerait qui il était vraiment.
Depuis la veille, il n’arrêtait pas de se ronger les ongles, jusqu’à la peau, et sentait une boule à l’estomac, le gêner et gonfler de plus en plus. Il n’avait pas non plus dormit de la nuit tellement il voyait et revoyait la manière dont il allait annoncer la vérité à Viggo. Ce dernier avait remarqué son comportement nerveux et s’en inquiétait.
- Orli, t’es bien sur que ça va ?
- Oui oui je t’ai dis.
- Non mais là depuis tout à l’heure tu m’a l’air bizarre. Tu sursaute pour un rien, tu fais que de te ronger les ongles alors que tu n’en a plus depuis longtemps, tu m’écoute qu’à moitié,…
Orli ne répondit rien.
- Orlando !
Ce dernier soupira profondément.
- Heu… J’ai…
- Oui ? Tu as ?
- J’ai… quelque chose d’important à te dire…
- Ha ! Très important ?
- Bah oui assez oui…
- Oula, j’ai peur d’un coup là !
- Oui bah tu as raison, soupira Orli désespéré.
- Ha ! … Bon vas-y je t’écoute.
Un blanc s’installa quelques instant.
- Tu n’a jamais remarqué quelque chose chez moi ? Quelque chose de particulier ?
- Heu bah mis à part que tu es un homme avec les cheveux longs non, ricana Viggo !
- Non mais sérieusement, tu n’as jamais trouvé bizarre que…
Il enfuit sa tête entre ses mains, resta ainsi bien trop longtemps pour Viggo qui s’inquiéta vraiment pour son ami.
- J… J’y arriverais pas…
- Orli , tu sais bien qu’on se dit tout !
- Oui je sais mais là… Tu va pas aimer.
- Orli…
Viggo lui prit les mains entre les siennes et le réconforta d’un regard tendre et compréhensif.
- Dis moi si c’est vraiment important.
- Je… Roh et puis je sais déjà ce que tu va penser alors c’est pas la peine.
- Orli !
- J’ai honte de moi tu peux pas savoir.
- Orli ! murmura son ami.
Une larme vint perler au bord de son œil.
- Promets-moi que ça va rien changer entre nous.
- Arrêtes tu me fais peur là !
- Viggo !
- Bon ok je te le promet.
Orli enfouit sa tête une nouvelle fois dans ses bras, se mettant en boule, comme un enfant apeuré.
- Orli, qu’est ce qu’il t’arrive là, je ne te reconnais pas. J’ai fais de toi un battant.
Ce dernier prit une grande bouffé d’air.
- J… Je… Je suis gay ! dit-il dans un soupir, fermant les yeux, la larme ruisselant sur sa joue droite.
Il cacha aussitôt son visage, rongé par la honte de ce qu’il était et du mensonge qu’il avait peu à peu construit, pour masquer la vérité à Viggo. Celui-ci, bouche bée, ne réagit pas pendant quelques secondes, se demandant si Orlando disait vrai.
- Ha quand même ! dit enfin Viggo.
- Oui je sais… Je…
Viggo n’arrivait pas à réaliser. Il se posait pleins de questions, revoyait certains moments qu’ils avaient vécus ensembles, et essayait d’analyser la situation.
-Tu vois que tu aimes pas…
- Non non mais…
- Tu me détestes ? demanda Orli, le regard triste d’un enfant battu.
- Arrêtes, tu sais bien que non.
Un long silence s’établit entre les deux. Orlando n’osait regarder son ami dans les yeux, craignant une réaction néfaste de celui-ci. Maintenant, il se rendait compte qu’il n’aurait jamais du lui dire.
- Et… ça fait longtemps ? demanda enfin Viggo.
Orlando, rouge de honte et n’arrivant pas à le regarder, soupira et répondit en se rongeant les ongles, les yeux au sol.
- Depuis toujours.
- Ha !
- Et tu t’en étais jamais rendu compte ? osa-t-il demander alors.
- Bah non je… Non ! J’avais remarqué quelques trucs chez toi mais j’avais toujours cru que tu le faisais exprès, comme un jeu ou… Enfin un truc entre nous quoi, pour déconner…
- Bah si tu vois ! lui répondit-il d’un ton résigné, de la rancœur envers lui même dans la voix.
Puis il se leva et prit sa veste.
- Qu’est ce tu fais ? Tu vas où ?
- Vaut mieux que j’y aille…
- Non, res…
Mais Orlando avait déjà fermé la porte et descendait les marches quatre à quatre.
Il était soulagé d’avoir enfin pu lui dire, mais une peur grandissait de plus en plus dans son esprit, la peur de le perdre. Il se demandait si, au final, il avait bien fait de lui avouer. Il laissait ses pâles réflexions et essayait de s’occuper l’esprit, se disant qu’il devait attendre leur prochaine rencontre avant de savoir si Viggo avait bien réagit.
Un vent frais venait lui fouetter le visage. Il regardait, de son balcon, Londres s’endormir avec le soleil disparaissant de l’horizon, pour plonger le monde dans les ténèbres.
A suivre...
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