Kuku les filles, me voici avec une mini fic à vous livrer!!!
C'est une RPS... *le forum: une Dom/Billy. Gred: Non, non, une Lij/Sean...
Quoi? Pourquoi personne ne me croit???*
Je reprends c'est une RPS Dom/Billy (même si ça ne me déplairait pas d'écrire une Lij/Sean ou une Sean/Lij...
). Je suis trop accro à ce pairing!! C'est une mini-fic complètement délire qui m'est venue en tête. Il fallait que j'l'écrive!
Que dire de plus? Je ne vous livre pour l'instant que la première partie (méchante moi?
Attention, je pourrai garder le reste pour moi...).
Pour le titre, remerciez la Half qui l'a trouvé. *merci Half pour le titre et la bêta*
Bon, j'arrête tout de suite mon blabla!
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Too edgy for a Hobbit…
Viggo, un plateau dans les mains, se faufilait entre les tables pour arriver à celle, bruyante et animée, des Hobbits. Présentement, il n’y avait que trois semi-hommes, accompagnés d’un Elfe et d’un Homme. Il salua Elijah, Dominic, les deux Sean et Orlando, auprès duquel il s’assit, veillant à ce que sa jambe aille se coller à celle du jeune homme. Il sourit, amusé, quand il le vit piquer du nez dans son assiette pour cacher son rougissement.
La conversation, remplie d’éclats de voix et de propos plus grossiers les uns que les autres, était menée par l’Anglais et l’Américain. Ce dernier était tellement pris dans la discussion qu’il en oubliait de manger. Heureusement Sean, en bon Sam qu’il était, veillait à ce qu’il avale une bouchée entre deux répliques triviales. Les deux autres étaient plus silencieux ; Orlando paraissait très intéressé par le contenu de son assiette et Sean Bean ricanait à chacun des commentaires des Hobbits.
Viggo observait ces deux derniers. Depuis, deux semaines, on les voyait souvent ensemble sur le tournage. Il n’était pas rare de les retrouver bavardant, se chamaillant ou jouant tous les deux. De même, ils sortaient souvent prendre un verre, seuls ou accompagnés. S’il n’avait pas vu Lijah draguer une maquilleuse pas plus tard que la veille, il aurait douté de la nature de la relation qu’ils entretenaient. Mais c’était surtout le blond qui recherchait la compagnie de l’autre jeune homme, ce qui étonnait le Danois. En effet, depuis son arrivée sur ce tournage, il avait toujours soupçonné Dom d’être intéressé, non pas par un Américain aux yeux bleus, mais plutôt par un Ecossais aux yeux verts…
Profitant d’une pause de Merry, il dit :
« - Vous avez perdu un hobbit ! Où est Pippin ? »
Ce fut Sean qui lui répondit :
« - Après notre prise, il m’a dit qu’il n’avait pas faim. Il est allé dans sa caravane pour faire une sieste. Il semblerait qu’il dorme mal en ce moment. »
Viggo hocha distraitement la tête, plutôt intéressé par la réaction du blond. Ce dernier s’était légèrement rembruni en entendant parler de Billy. Une lueur malicieuse éclaira les prunelles du Danois, il avait très envie de s’amuser aux dépends du blond (« ça t’apprendra, sale morveux, à décorer ma loge avec de la mousse à raser ! »).
« - Au fait, Dom, ça fait longtemps que je ne t’ai pas vu avec Billy ? Vous vous êtes disputés ?
- Une dispute de couple, sûrement ! » Surenchérit Bean, qui lui aussi avait envie de jouer avec l’Anglais, pour se venger des blagues qu’il lui faisait depuis le début du tournage.
Mais Dominic, loin d’être affecté, répondit d’un ton distant :
« - Je ne me suis absolument pas disputé avec Bill. C’est juste que … que parfois on peut être très attaché à quelqu’un, puis on rencontre une autre personne avec qui l’on se sent mieux. C’est ce qui se passe avec Elijah… J’ai envie de passer du temps avec lui, parce qu’on s’est trouvé pleins d’affinités communes. Mais je reste ami avec Billy, bien sûr ! »
Dom s’était exprimé de manière calme et posée, comme s’il répondait à une question pointue d’un journaliste, fixant son interlocuteur dans les yeux.
Le Danois devait reconnaître que Dominic Monaghan était vraiment un très bon acteur. Tout son discours sonnait juste et était dit de la bonne manière mais justement Dom avait utilisé un ton trop poli, trop cadré, comme s’il avait appris son petit speech par cœur, et Viggo n’était nullement dupe. L’interprète de Merry mentait très bien mais il mentait quand même.
Fort de cette constatation, il allait continuer son petit jeu quand un mouvement vers l’entrée de la cantine l’attira. En regardant de ce côté, il eut un sourire mauvais. Il se retourna vers Sean Bean, qui n’avait rien manqué lui non plus. Ils échangèrent un regard complice.
« - En tout cas, il a l’air complètement reposé, en forme même ! » commença Mortensen.
« - Et son appétit s’est réveillé en même temps que lui ! » continua Boromir.
En entendant cela, tous les regards se reportèrent près des cuisines. Là, Billy, accompagné d’un jeune homme de grande taille et de belle corpulence, discutait joyeusement.
Viggo nota, satisfait, les traits de Dom qui s’étaient un moment déformés à cause de la colère et de la jalousie. Il observait ce qui se passait non loin de là. Billy, qui ne se doutait pas qu’il fût l’objet, avec son ami, de tant de regards, se dirigeait candidement vers une table avec l’homme. Il s’y installa, souriant et riant des propos tenus par son compagnon.
« Ca fait longtemps que je n’ai pas vu Billy aussi heureux ! » déclara innocemment Sean Astin.
Cette remarque lui valut d’être fusillé du regard par Dom mais elle amusa grandement Viggo et l’autre Sean. Ils essayèrent de taquiner l’Anglais sur ce qui se passait mais il ne les écoutait pas, trop occupé à examiner l’Ecossais. Il ne comprenait ce qui se passait. D’habitude, dès que l’un d’entre d’eux entrait dans une pièce où se trouvait déjà l’autre, ils se retrouvaient automatiquement. C’était la première fois que Billy entrait quelque part et qu’il ne lui dirigeait pas un seul regard, oubliant complètement leur lien si spécial. Il se demandait aussi ce qu’il pouvait bien trouver à l’autre type. Et d’abord c’était qui ce gars ?
« - Il s’appelle Chad Reynolds » Déclara Orlando à un Dom surpris. Il avait parlé à voix haute, sans s’en rendre compte.
« - C’est un cascadeur » Reprit l’Elfe « Il remplace Philip. La femme de ce dernier a accouché et cela s’est mal passé. Peter lui a accordé un congé pour qu’il puisse passer du temps avec sa famille. »
Dom fixa Orlando puis Viggo et demanda malicieusement.
« - Comment tu sais ça, toi ? Tu t’intéresses à lui ? »
L’autre jeune homme secoua la tête négativement.
« - Non, c’était avec Philip que je m’entraînais à l’épée. C’est Chad qui va m’aider maintenant. Peter me l’a présenté ce matin. »
Viggo fit au blond un sourire éclatant qui semblait lui dire : « Au moins, le mien est fidèle! ».
Dominic grommela, face aux visages amusés des deux Hommes. Ce fut à ce moment que le vénérable Gandalf, tout de gris vêtu, mais ayant laissé chapeau et pipe au vestiaire, arriva et les salua. Dom fut heureux de cette intervention qui égayerait l’ambiance de la tablée où s’était abattue une tension palpable (fomentée par ces deux traîtres !). Il allait engager la conversation avec l’homme quand Ian le devança. S’asseyant, il demanda à mi-voix :
« Qui est cet Apollon à la table de Billy ? »
Le blond en resta abasourdi. Viggo éclata de rire et Bean s’étouffa avec une gorgée d’eau qu’il venait de boire, puis, entre deux quintes de toux, riait comme un phoque. Dom, les bras croisés sur sa poitrine, était visiblement de mauvaise humeur. « Si on ne peut même plus compter sur les vieux sages maintenant ! ». En plus, lui ne trouvait aucun charme à ce Chad. Mais Ian, voulant inconsciemment contredire les pensées de Merry, se mit à détailler les qualités plastiques du cascadeur : sa haute taille, sa silhouette carrée, les muscles qui se dessinaient sous sa chemise, ses longs cheveux cendrés… il semblait même à Lij qu’il avait les yeux clairs, bleus certainement… Quand Dominic, ébahi, vit que même celui qu’il considérait comme son deuxième meilleur ami, une sorte de petit frère, s’y était mis aussi, il se leva, furieux, et quitta la cantine. Il partit non sans lancer des regards furibonds à Billy, qui l’ignora complètement.
A la table laissée derrière lui, des rires s’élevaient. Viggo était vraiment très satisfait, il avait réussi à moucher Monaghan. Il passa discrètement sa main sur la cuisse d’Orlando qui lui renvoya un petit sourire empourpré. Mortensen reporta son attention sur Billy. Ce dernier semblait plongé dans ses pensées, il avait l’air triste et fatigué mais cela ne dura qu’un court instant. Il reprit tout de suite contenance et sourit à son interlocuteur. La gaieté de Viggo diminua légèrement.
La musique vibrait dans son corps. Il se laissait envahir par son rythme et se déhanchait sur la piste, les yeux clos, ignorant complètement les regards soutenus que d’autres danseurs lui lançaient. Il ne pensait qu’au tempo, heureux de pouvoir se distraire et s’éloigner des prises qui n’en finissaient plus et de la tension qu’il y avait sur le tournage… Il soupira… Puis, il ouvrit les yeux pour rechercher ses camarades. Il vit Sean au bar, qui commandait à nouveau des boissons. Il sourit doucement ; que serait-il sans son Sam ? Viggo et Orly devaient se trouver sûrement dans un quelconque recoin sombre de la boîte. Il secoua la tête en pensant à ces deux-là puis il rougit un peu en se rappelant la scène à laquelle il avait assisté, en entrant, un peu plutôt dans la journée dans la loge du maquillage… Il chassa rapidement ses pensées gênantes. A nouveau, il fouilla le club du regard pour retrouver la table où ils s’étaient installés à leur arrivée. Il ne se rappelait plus où elle se trouvait. Il remarqua de nouveau Sean qui se déplaçait entre les tables et qui s’installa à l’une près de la piste. Là, se trouvait Dom. Il soupira à nouveau… Dom… Il avait été insupportable cette dernière semaine. Il grommelait plus qu’il ne parlait et avait envoyé tout le monde balader. Il était complètement différent de ce qu’il était au début de leur aventure en Nouvelle Zélande. Il s’était réfugié dans un mutisme énervé alors qu’il avait toujours été un bavard enjoué. Et Elijah savait bien la cause de cette irascibilité ; elle tenait en deux mots et un peu plus de soixante kilos de chair. Billy Boyd. Il ne savait pas ce qui s’était passé entre ces deux-là mais ils ne se parlaient plus que pour discuter du travail. Quand il avait essayé de savoir ce qui était arrivé entre le blond et son meilleur ami, le premier lui avait lancé un « Occupe-toi de tes affaires » bourru. Viggo et Sean Astin avaient eux aussi essayé d’en apprendre davantage mais ils avaient été également envoyés sur les roses, d’une manière plus ou moins polie. Elijah espérait réellement que cela allait s’arranger.
Il vit Sean se diriger vers lui. Sa bouche était plissée et ses yeux, où se reflétaient généralement beaucoup de douceur, lançaient des éclairs furieux. L’Américain lui sourit doucement :
« - Il t’a encore rabroué ?
- Insulté serait plus juste. »
Lij fit une petite moue à son ami, puis il le prit dans ses bras, avant de lui faire un petit bisou sur la joue. Sean se détendit alors et commença à danser avec son Frodon.
Pour la cinquième fois, il dut refuser plus ou moins civilement une nouvelle invitation à danser, prendre un verre ou aller dans un coin plus sombre. Il en avait assez d’être dans cette boîte. Elle ne l’amusait plus. Enfin, s’il devait être honnête, il ne s’y était absolument pas amusé depuis le début. Il soupira. Quel idiot, il était ! Il voyait Sean et Lij s’égayer sur la piste et il sourit. Il savait qu’il allait devoir s’excuser auprès de son ami. Mais il en avait marre qu’on vienne lui demander comment il allait ou qu’on lui raconte ce qui était arrivé. Ce n’était pas trop dur à imaginer : il avait à nouveau merdé !
Depuis une semaine, il essayait de parler avec Billy mais celui-ci l’ignorait ou n’acceptait de parler que de boulot, quand il n’avait pas collé à ses basques Monsieur Chad-SuperGlue-Reynolds, qui se trouvait toujours là où il ne fallait pas, c’est-à-dire près de son Billy, à lui parler, le faire rire ou à le toucher. Il se retenait de l’assommer à chaque fois qu’il voyait une des mains robustes du cascadeur s’approcher d’une partie du corps de l’Ecossais. Comme il n’arrivait pas à parler à son meilleur ami, il essaya de lui téléphoner. Mais, les premiers jours, il ne tomba que sur ses répondeurs, que ce soit chez lui ou sur son portable. Et quand, enfin, Billy daigna décrocher, c’était pour lui parler d’une manière distante, bien qu’il se disait heureux de l’entendre mais complètement indifférent. Il avait essayé de l’inviter à aller boire un verre avec les autres ou à regarder une vidéo chez lui mais Billy refusait toujours poliment, ayant à chaque fois de bonnes excuses, qui laissaient Dominic rempli de frustration. Aujourd’hui encore, après une dernière prise, il l’avait appelé, sachant qu’il était retourné tôt chez lui. Il avait été bouleversé par la voix sensuelle et chaude de l’Ecossais quand il lui avait dit « Allo ! ». Comment réussissait-il à lui faire grimper sa température corporelle avec ce simple petit mot, il n’en savait rien. Toujours est-il que cette température diminua considérablement, atteignant des degrés négatifs, quand le reconnaissant, Billy avait lancé un « Ah, c’est toi ! », déçu de ne pas avoir quelqu’un d’autre au bout du fil. Chad, peut-être ? Dom serra des dents et l’invita quand même. Mais, fidèle à ses nouvelles habitudes, l’Ecossais refusa prétextant qu’il était fatigué et qu’il voulait se coucher tôt. Il raccrocha rapidement, sans que le blond puisse ajouter un mot, le laissant hurler toute sa frustration et sa colère dans le combiné déserté.
Il se leva de la table et rejoignit ses amis. Sean s’était raidi à sa vue. Il s’approcha de lui et lui dit à l’oreille, à cause de la musique, qu’il devait partir mais qu’il voulait s’excuser pour son comportement. Sean lui sourit et d’un geste lui prouva qu’il était tout pardonné. Alors Dom alla voir Elijah. « Je pars. J’ai besoin de réfléchir. Tu diras au revoir de ma part aux deux dépravés sexuels ! »
Quand il sortit de la boîte, il fut accueilli par un petit air froid qui lui permit de se rafraîchir les idées. Il était encore tôt pour un fêtard comme lui mais il n’était pas d’humeur à se divertir. Il entra dans sa voiture et alluma la radio. Il était bien décidé à rentrer chez lui pour se coucher. Mais quand, une demi-heure plus tard, il coupa les moteurs, il se rendit vite compte qu’il n’était pas devant son immeuble mais devant celui de Billy. Soupirant, il jeta quand même un coup d’œil vers les fenêtres de l’appartement de son meilleur ami avant de repartir. Il fronça les sourcils en voyant qu’il y avait de la lumière dans le salon et dans la cuisine. Il vérifia l’heure. Il était plus d’une heure du matin. « Ce petit connard m’a menti » pensa-t-il.
Et, sans plus vraiment réfléchir, il sortit de sa voiture et entra dans l’immeuble, avant de s’engouffrer dans l’ascenseur. Ce ne fut que quand il allait sonner, un doigt sur l’interrupteur, qu’il s’arrêta. Cela faisait déjà quelques semaines qu’il n’était plus rentré dans l’appart de Billy. Comment allait-il réagir ? Et son ami… Serait-il content de le voir ? Ou plutôt très contrarié ? Avant d’avoir pu formuler une ébauche de réponse, son doigt, mu par une volonté propre, appuya sur la sonnette dont le bruit se répercuta à l’intérieur. Il lança très vite un coup d’œil à l’ascenseur qui était tout au bout d’un très long couloir. Il aurait peut-être le temps d’arriver jusqu’à lui avant que Billy n’ouvre la porte. Au moment où il allait faire un geste pour s’enfuir, le sort se retourna contre lui et, en même temps, quelqu’un appela l’ascenseur et il entendit des pas et des voix à l’intérieur de l’appartement, ce qui lui fit froncer les sourcils. Il pensa brièvement à partir par l’escalier mais il n’en eut plus le loisir. La porte s’ouvrait.
Il resta figé, ne pouvant plus formuler une seule pensée cohérente. Devant lui, Billy, rasé de près, exhalant un parfum envoûtant, portant un pantalon noir et une chemise bleu nuit dont les premiers boutons étaient ouverts, le regardait un peu étonné, la tête légèrement penchée et un petit sourire aux lèvres. Il lui demanda ce qu’il faisait là mais le blond ne pouvait pas répondre. Il était attiré par les quelques centimètres carrés de chaire nue qui dépassaient de la chemise. Il fut sorti de sa torpeur par une voix masculine provenant du salon et qui demandait à l’Ecossais ce qui se passait.
« C’est rien. C’est juste Dom ! » Cria Billy à l’inconnu.
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J'espère que ça vous a plu!
Poutoux.
Gred