Forum - Le Monde du Slash

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 Sujet du message: Re: Le déclic [Rafa x Roger] - PG13?
MessagePosté: 17 Déc 2013 11:25 
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Magnifique chapitre, un savant mélange de maladresse et de passion. Leur première étreinte est à l'image de leur relation.
Mais une fois que le calme revient, les questions et les doutes réapparaissent et leurs vies respectives les appellent.
Que vont-ils faire pour la suite?

:suite: :suite:

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 Sujet du message: Re: Le déclic [Rafa x Roger] - NC17
MessagePosté: 22 Déc 2013 09:39 
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7.

A peine Roger entra-t-il dans sa chambre que Mirka lui adressa un grand sourire chaleureux.

- Hey, Paul a dit que tu étais rentré avec Rafa. Comment vont ses genoux?

Il posa son sac près de la fenêtre et déglutit. Le moment était pire que ce qu'il avait imaginé dans l'ascenseur. Mentir à Mirka. Volontairement. Effrontément.

- Oh, tu connais Rafa, il ne sera fixé que lorsqu'il jouera un match.

Mon Dieu, il pouvait encore sentir le goût de ses lèvres dans sa bouche.

- Bien sûr, répondit-elle sans se départir de son sourire, Paul revient dans un instant.

Il acquiesça, cherchant à garder contenance et demanda après les filles. Tout pour le distraire de cette culpabilité qui le tenaillait... dont il n'avait pourtant eu que faire quelques minutes auparavant.

- Elles sont sorties faire une promenade avec Nina. Veux-tu jeter un œil à ton emploi du temps de la journée ?

A nouveau, il hocha la tête et se plongea dans l'agenda. Il aurait voulu que ses filles soient là. Car ça lui était difficile de s'asseoir à la table en regardant le visage sérieux de Mirka alors qu'il était encore à moitié perdu dans le goût et la sensation de la chaleur de Rafael.

En y repensant, il réalisa qu'il avait toujours eu une sorte d'attirance pour les hommes. Il ne s'y était jamais vraiment arrêté mais ça avait toujours été là, quelque part en lui. Peut-être que cela aurait été différent si d'autres que Rafael avaient pris les devants de façon plus directe. Marat Safin. Andy Roddick... Peut-être... Mais c'était Rafa, avec sa discrétion, qui lui avait permis d'expérimenter cette part de lui-même. Rafa qu'il avait si souvent contemplé. Rafa pour qui tout son être semblait s'embraser...

Dès le lendemain, il l'aperçut dans le hall des joueurs. Avec Xisca à côté de lui. Sa main enlacée dans la sienne. Juste un échange de sourires et un petit signe entre eux.
Puis, le tournoi étant sur le point de commencer, il eut l'occasion de le voir également sur le terrain d'entraînement et dans les vestiaires. Et c'était une lutte de tous les instants de s'empêcher de le regarder, de ne pas le regarder ouvertement... L'envie était là, tellement forte. Celle de le plaquer contre un casier, de sentir son désir tendu dans son short contre son bassin, ou contre sa main... de tomber à genoux devant lui et de le prendre en bouche, de ressentir ce que ça faisait d'être baisé par un homme...

Ce court après-midi dans le lit de Rafa avait agi comme la rupture d'un barrage, et maintenant que les vannes étaient ouvertes, Roger se sentait inondé d'une volonté farouche, qui le brûlait de l'intérieur. Il était désespéré de se demander quand l'espagnol serait à nouveau seul. Il se demandait même s'il pouvait risquer quelque chose dans sa chambre tandis que Mirka était sortie avec Nina et les filles. Comment, quand, où, ces questions résonnaient continuellement dans son esprit...

Malheureusement, l'occasion ne se présenta pas tout de suite. La douleur revenant plus forte dans son dos et son équipe le menaçant de lui faire porter un corset pour le premier tour, Roger préféra renoncer à se lancer dans le tournoi de Montréal et déclara forfait pour se préserver et se consacrer à Cincinnati dont il était tenant du titre.
Rafael remporta le trophée mais afin de récupérer un minimum, il n'arriva à Cincinnati que le jour de son premier match. Et ce fut seulement après cette partie vite expédiée que Roger reçut un texto avec un numéro de chambre, une heure et un point d'interrogation à la fin.

Lorsqu'il se rendit au rendez-vous, l'espagnol lui expliqua que Xisca était retournée à Majorque pour la semaine et ne serait de retour que pour l'US Open.

- Toni pense que je dors, se contenta-t-il de lancer sur un ton neutre, comme si c'était normal de mentir de la sorte.

Et pourtant, Roger n'avait pas davantage hésité lorsqu'il avait raconté à Mirka qu'il sortait prendre un café avec Rafael. Le suisse préférait toujours mettre une part de vérité dans ses mensonges, pour éviter les impairs, les lapsus, quelque chose qui le trahirait... Mais sitôt avec lui, toute la culpabilité disparaissait. Il n'y avait plus que Rafa... Et leur impatience à tous les deux...

Leur seconde fois n'avait plus rien de la timidité de Montréal. La confiance était là. Réciproque. Le désir toujours plus fort. Leurs yeux toujours aussi flamboyants. Cette fois-là, l'espagnol prit les rênes, avide de faire découvrir à son amant des plaisirs jusque là insoupçonnés. Et lorsque le suisse alangui sentit la langue experte de Rafael se promener sur son bas ventre, ses doigts caresser et parcourir son intimité, entre ses cuisses, il ne parvint pas à retenir un bruit tenant à la fois du rire et du gémissement. Il ne put non plus s'empêcher d'encourager le mouvement, en appuyant le dos du majorquin un peu plus fort contre lui.

- Oh mon dieu, Rafa, encore...

Le plus jeune ne se fit pas prier continuant sa douce torture jusqu'à ce que le suisse le sente enfin en lui... Dur. Insistant. Conquérant. Jusqu'à ce que ça lui soit devenu impossible de pouvoir penser. L'espagnol enlaça une de ses mains dans celle de l'autre homme, alors que l'autre vint s'emparer du membre offert devant lui qu'il caressa au rythme de leur corps à corps. La jouissance fut telle pour Roger qu'il eut l'impression de voir des étoiles. Rafael suivit en lui mordant l'épaule. Roger pouvait le sentir pulser à l'intérieur de lui et c'était une sensation indescriptible...

Il leur fallut un peu de temps pour apaiser leur respiration et récupérer un rythme cardiaque moins anarchique, ils restèrent allongés sur le lit quelques instants, Rafa pressé contre Roger avec un bras possessif en travers de sa poitrine.

- Je n'ai jamais fait ça auparavant, murmura enfin Roger.

Rafael sourit.

- Je m'en doutais.
- Oh mon Dieu, j'étais mauvais ?

L'espagnol s'empressa de répondre en embrassant son épaule.

- Non, non, Rogelio, c'était incroyable. C'est juste que ... tu étais très excité, no? Je me suis dit que c'était parce que c'était nouveau...

Le plus âgé laissa échapper un léger rire.

- Maintenant, je suis gêné.
- Ne le sois pas, c'était parfait, j'ai adoré.
- Eh bien, pour être honnête, je pense que je serai toujours aussi excité.

Il retint le "avec toi" avec lequel il voulait ponctuer sa phrase, il savait qu'il y avait déjà trop de sous-entendus dans ses mots. Ils parlaient d'avenir. Soulevaient des questions qu'ils ne pouvaient pas encore se poser. Pas si tôt. Alors il changea rapidement de sujet avant que la réalité ne les rattrape.

- Mais ce n'est pas ta première fois, n'est-ce pas ?

Rafael lui sourit et fit un petit "non" de la tête. Roger lui administra un coup de coude affectueux pour l'inciter à en dire plus.

- Et alors? Avec qui d'autre as-tu fait ça ?

Cette fois, l'espagnol se mit à rire devant la curiosité et l'attitude de l'autre homme.

- Tu es sûr que tu veux vraiment le savoir ?
- Oh mon dieu, c'est quelqu'un que je connais? Quelqu'un du circuit ?

Un peu gêné, il n'osa pas répondre tout de suite, le visage à présent tourné vers le plafond et une main sur ses yeux.

- C'est quelqu'un du circuit, n'est-ce pas? demanda à nouveau Roger, légèrement redressé en appui sur son coude.

Rafael découvrit son visage.

- Feli. Il y a longtemps. Avant que ce soit sérieux avec Maria.

Roger essaya de se représenter dans son esprit un jeune Feliciano avec un jeune Rafael, une image assez intéressante, il fallait bien l'admettre.

- J'ai toujours su que les Espagnols étaient proches... Lopez n'est-il pas avec Verdasco à présent ?

Rafa haussa les épaules.

- Je ne sais pas trop, c'est compliqué entre eux.
- Humm, je suppose que ce n'est pas facile sur la tournée...

Il était difficile de ne pas lire le double sens de ces derniers mots. Difficile d'ignorer qu'ils ne parlaient plus vraiment des deux autres espagnols. Rafael acquiesça mais l'air était redevenu lourd entre eux, trop rempli des choses qu'ils avaient à se dire, qu'ils continuaient de taire. Qu'ils ne voulaient pas affronter...

- Qu'allons-nous faire, Rafa? osa finalement le joueur helvétique.

Rafael soupira. Il se tourna face à Roger et déposa un baiser tendre sur ses lèvres.

- Je ne sais pas, Roger.. Peut-être que nous pourrions nous inquiéter de ça une autre fois, no?

Roger fit courir ses mains sur le dos de Rafa, le serrant contre lui dans une étreinte douce.

- D'accord...


A suivre

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 Sujet du message: Re: Le déclic [Rafa x Roger] - NC17
MessagePosté: 22 Déc 2013 15:15 
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mentir n'est certe pas chose aisée. il le fait mais pourra t-il le faire longtemps sans se trahir?
Ne pas le regarder, pour ne pas se trahir; ne pas oser les gestes pour les même raison.

et rafa lui aussi ment.
un moment sans se voir, un forfait pour roger un tournoi remporté pour rafa.
et puis un autre tournoi, cincinatti... et les voilà à nouveau dans le même lit à s'étreindre.
et les questions viennent. si c'est nouveau pour roger, pour rafa ça ne l'est pas.
et puis c'est à nouveau les silences lourds et pesant jusqu'à la question. et maintenant que fait-on???
le temps d'y penser certainement mais il faudra bien prendre une décision...
en tout cas j'adore... :suite: :please:


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 Sujet du message: Re: Le déclic [Rafa x Roger] - NC17
MessagePosté: 22 Déc 2013 21:04 
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Difficile de toujours se maitriser, de ne pas se trahir, jusqu'à quand arriveront-ils à dissimuler leurs sentiments :?:
On sent Roger en demande par rapport à l'avenir. Il repose à nouveau cette question Et maintenant... mais Rafa esquive, ne veut pas penser au lendemain.
Pourtant leur bulle ne pourra pas les protéger éternellement, Roger a une famille, Rafa une fiancée. Ils devront faire un choix.

:bravo: :bravo: pour ce chapitre et :suite: :suite:

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 Sujet du message: Re: Le déclic [Rafa x Roger] - NC17
MessagePosté: 25 Déc 2013 18:05 
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:arrow: @Djorie : inutile de vérifier, j'ai absolument respecté la réalité des matchs et rivaux et tout ça, tout ça, pour coller au max à la réalité :lol: :lol:

8.

Le soir même, Mirka remarqua la marque sur son épaule, alors qu'il était en face du lavabo, en pyjama, en train de se brosser les dents. Elle demanda, un sourcil levé :

- Qu'est-ce que c'est ?
- Quoi?
- ça ressemble à des dents! dit-elle en riant. Est-ce que quelqu'un t'a mordu ?

Il sentit un vent de panique le saisir alors qu'il se rinçait les dents et recrachait l'eau, tout en essayant de se calmer.

- Je dois avoir heurté quelque chose.
- Quelque chose avec une forme étrange, poursuivit-elle.
- Je suppose.

Elle continua à faire courir ses doigts sur la marque légèrement violacée comme si en la retraçant ainsi, elle allait découvrir de quoi il s'agissait. Malgré la chaleur de Cincinnati, Roger enfila une chemise par dessus son pyjama avant de se coucher... Il s'endormit enroulé dans les draps, la culpabilité enfouie au creux de son intestin...

Les jours qui suivirent, ce fut le tennis qui reprit le dessus sur ses priorités. D'abord parce qu'il avait besoin de cesser de penser, ensuite parce qu'il était tenant du titre et enfin, parce qu'il allait rencontrer Rafa en quart si tout se passait bien et qu'il devait être en mesure de se concentrer sur le match. D'autant qu'il se doutait que l'espagnol, lui, en serait parfaitement capable. Il avait cette façon de se transformer en machine de guerre lorsqu'il entrait sur un terrain et de chasser tout ce qui représentait une pensée parasite pour gagner le match...

Le match contre Tommy avait été éprouvant, trois sets dont un perdu sèchement 6-1. Mais contre Rafa, il lui semblait devoir se surpasser, être à la hauteur. Il s'agissait de matchs tellement attendus par le public... et de fait, il sortit un excellent tennis ce jour-là, réussissant à oublier qu'il jouait contre son amant. Que quelques semaines auparavant, c'était un tout autre match entre eux... Un excellent tennis, oui. Mais pas assez pour arrêter l'ouragan ibérique à qui tout semblait réussir cette année. Lors de la poignée de main, il perçut le sourire doux et désolé de Rafael, la main appuyée plus longtemps que nécessaire dans son dos... Mais déjà il le quittait pour faire face aux journalistes, aux questions sur son état physique... et comme d'habitude, il dut donner le change et sourire.

- Je ne suis pas encore fini, dit-il à Mirka, éprouvé par la conférence de presse.

Ils étaient en train d'emballer leurs affaires déjà prêts à partir. Les filles attendaient dehors et l'équipe était probablement déjà dans le hall regardant leurs montres. Roger resta assis sur le lit, la tête dans ses mains. Mirka à genoux devant lui, ses mains posées sur ses cuisses, murmura:

- Je sais.
- Oh mon dieu, Mirka... Et si j'étais fini ?
- Ne dis pas ça, il ne s'agit que de quelques matchs...

Elle embrassa son front et le prit dans ses bras. Il appuya son visage dans son cou la tenant désespérément et ils ne bougèrent pas pendant un certain temps.

*** *** *** ***

La semaine avant l'US Open était toujours très occupée, et cette fois-là, il travailla plus que de rigueur pour relever ce dernier grand chelem de la saison. Il aimait New York, le bruit de cette ville, son ambiance. Il se rendit avec Mirka à la traditionnelle soirée des joueurs et le lendemain, il découvrit une série de photographies dans le New York Times. Il y en avait une de Rafa et Xisca sur le tapis rouge, les flashs se reflétant dans l'anneau de la jeune Majorquine.

- Ils forment un si joli couple, lança Mirka, regardant par-dessus son épaule.
- Ouais, approuva-t-il.

Et il le pensait.

- Tu les as vus la nuit dernière ?

Roger secoua la tête négativement.

- Moi non plus, répond-elle. Je suppose que c'est à cause de toute cette foule.
- Je suppose, oui.

Ce n'était pas vrai. La foule n'était pas si grande. Il avait vu Rafael au cours de la soirée, son costume pas tout à fait approprié, ses cheveux lissés vers l'arrière avec cette façon qu'il avait de détonner toujours un peu dans une soirée habillée. Mais quand il l'avait aperçu, Roger avait préféré s'éclipser le plus loin possible. Il ne pouvait pas supporter l'idée de les rencontrer tous les deux en public, comme ça, Rafa avec Xisca et lui avec Mirka. Cela aurait été comme naviguer entre deux réalités et il lui semblait que ça briserait ce lien fragile entre eux deux. C'était absurde. Parce que Rafael et lui avaient seulement passé deux après-midi ensemble... Pourtant, bien qu'il était encore sous l'emprise de la nouveauté, il en était venu à penser que l'espagnol et lui étaient amoureux depuis longtemps. Des années, peut-être. Bref, il avait déjà beaucoup à perdre. Il ne s'y était pas risqué...

Mirka se pencha et l'embrassa sur la joue:

- Eh bien, salue-le pour moi aujourd'hui à la Journée des Enfants, ok ?
- Je le ferai.

Elle lui tapa sur l'épaule et s'en alla trouver des chapeaux pour les filles.

Il n'y avait pas beaucoup de moments de calme où une quelconque intimité était possible, lors de la très médiatique Journée des Enfants, mais ils en trouvèrent un. Sur un côté du court, loin des micros, pendant que Novak et Maria dansaient en cadence sur le terrain, Roger s'approcha de l'espagnol et murmura tout bas :

- Nous devons parler, Rafa.

Il pouvait voir se jouer le même conflit dans les yeux de Rafael, sentir les mêmes questions, les mêmes doutes et incertitudes.

- Oui. Je le pense aussi.
- Quand ?

Rafael soupira et haussa les épaules.

- Après le tournoi, je pense. Loin du tennis.
- D'accord.

Un cameraman les repéra en train de parler et se déplaça pour obtenir un plan plus rapproché. Les deux hommes changèrent de sujet et se mirent à plaisanter le plus simplement du monde, comme ils en avaient l'habitude, avant.

Un peu soulagé par la perspective de cette discussion, Roger put se consacrer pleinement à sa préparation pour le tournois. Il y mit plus d'énergie que d'ordinaire mais cette année, il se sentait sur le fil. Le spectre de la perte de Wimbledon restait là, dans son esprit, comme un écho permanent, et il lui était difficile de ne pas y penser. Il s'y attela du mieux qu'il put, tachant aussi d'occulter le fait qu'il risquait fort de rencontrer Rafael en quart... Rafael qui réalisait un retour au sommet fulgurant, alors que lui...
Il reprit donc sa routine : entraînement, kiné, échauffement, salle de presse, sourires... Son dos était toujours un problème mais il parvenait à le gérer et le premier match se passa sans encombres. Il balaya Berlocq en trois sets. Ce fut seulement après la partie qu'il ressentit une légère douleur. Il utilisait sa vieille raquette, et c'était peut-être une part du problème. Le second match paraissait malgré tout plutôt à sa portée..

- Bonne chance aujourd'hui, eut le temps de lui glisser Rafa dans le vestiaire.
- Merci et bravo pour tout à l'heure.

Rafael venait de remporter son match et sortait juste de la douche, une serviette autour de sa taille, ses cheveux mouillés, en désordre sur son front, sa peau luisante... Pour Roger, c'était difficile de ne pas penser que cela faisait plus de deux semaines depuis qu'il l'avait touché, car il ne put s'empêcher de l'embrasser. Le majorquin identifia sans doute parfaitement la flamme particulière dans les yeux du suisse parce que ses prunelles s'assombrirent du même désir contenu.

- Peut-être que nous nous rattraperons plus tard ? souffla-t-il.

Roger regarda autour de lui avec soin. Et comme personne ne prêtait attention à eux, il demanda :

- Comment ?
- Je vais trouver un moyen.

Ce disant, le plus jeune le gratifia d'un clin d'œil. Roger sourit.

- D'accord. Je ferais mieux de gagner, si j'ai bien compris ?
- Oui. Gagne. Et on se voit plus tard, no ?

Sur ces mots, il repartit vers une rangée de casiers, et Roger entendit Toni reprendre les fils d'une conversation en espagnol.
Le suisse arriva sur le terrain avec un excellent état d'esprit. Il avait une raison supplémentaire d'emporter ce match. Passer un peu de temps avec Rafa...
Donc, il gagna.

Le visage souriant de Mirka quand elle l'accueillit à sa sortie du vestiaire provoqua un nouveau pincement de culpabilité, mais il fut vite balayé par la joie d'avoir franchi une nouvelle étape. Il sourit à la presse et retourna à l'hôtel. Il vérifiait son téléphone de temps en temps, comme un adolescent, mais il n'y avait pas le moindre mot. Ce fut seulement quand il pénétra dans le hall de l'hôtel que le concierge lui tendit une enveloppe. Il l'ouvrit dans l'ascenseur.

- Qu'est-ce que c'est ? demanda Mirka.

Roger put à peine cacher sa surprise.

- C'est de Rafa. Un message de félicitations. Il demande si je veux aller dîner.

Elle lui prit la carte des mains pour la lire et il résista à l'envie irrépressible de la lui arracher. Il avait tellement l'impression que la vérité sautait aux yeux à chaque ligne...

Mais apparemment pas.

- C'est sympa, dit-elle en lui tendant à nouveau la carte. Il ne parle que de toi et lui, donc je suppose que c'est les garçons seulement, hein ?

Elle sourit et lui donna un petit coup de coude, sans réaliser à quel point Roger aurait voulu se trouver ailleurs. Il se força à plaisanter, malgré une attitude guindée.

- Je suppose. Je ne pense pas que Xisca parle très bien l'anglais. Désolé, ce serait sans doute maladroit pour elle si nous y allions tous les quatre.
- Oh, écoute, ça ne me dérange pas, je vais mettre les filles au lit et me coucher tôt. Détends-toi donc un peu.

Elle lui glissa la carte magnétique de leur chambre dans la poche, en souriant.

- Je le ferai, dit-il, toujours aussi mortifié par le double sens que la phrase contenait et qu'elle avait pourtant prononcé en toute innocence.

Sitôt seul, il envoya un texto à Rafa. " Vraiment un dîner ? "et la réponse arriva aussi vite: " Vraiment un dîner. Rendez-vous à 20:00 dans le hall. "

A suivre

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 Sujet du message: Re: Le déclic [Rafa x Roger] - NC17
MessagePosté: 26 Déc 2013 09:25 
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cela devient de plus en plus difficile pour roger qui se sent coupable... on le serait à moins.
il ment à sa femme, une femme qui le soutient depuis toujours. et pourtant il ne semble pas prêt à mettre un terme à tout ça.
chaque fois qu'il voit rafa se retenir d'aller le voir, s'éloigner de lui quand chacun d'entre eux est avec sa fiancée ou son épouse.
et puis aller le voir, dire qu'il faut parler, et faire semblant de plaisanter quand un journaliste s'approche :?

et pour finir une invitation à diner. et plus si affinité?
Non je crois que pour eux il est temps de parler et prendre une décision.
j'espère qu'ils feront le bon choix, celui de tenter l'essai ensemble :wink:
:suite: :court: :please:


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 Sujet du message: Re: Le déclic [Rafa x Roger] - NC17
MessagePosté: 29 Déc 2013 12:24 
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:reviews: Dernier chapitre calme avant les embrouilles :)

9.

Roger se donna dix minutes supplémentaires, il savait que Rafael ne brillait pas par sa ponctualité. Il arriva malgré tout le premier. Rafa apparut à la demie, ses cheveux encore humides, s'excusant du bout des lèvres.

- Ne t'inquiète pas, je suis habitué avec toi.

Il rit sans réaliser qu'il y avait déjà comme une sorte d'habitude entre eux. L'espagnol parut un peu penaud.

- J'ai commandé un taxi.
- Où allons-nous?
- Un super restaurant japonais, tu vas adorer !

De nombreux fans se bousculaient devant l'hôtel et ils signèrent quelques autographes avant de se diriger vers la voiture. Le fait de les voir grimper ensemble dans un taxi sembla susciter une vague d'enthousiasme et quelques "Où allez-vous les gars ? " fusèrent. Roger se contenta de fermer la porte sans répondre. Le trajet ne dura pas longtemps, jusqu'à quelque part dans Midtown et il n'y avait pas de paparazzi à l'extérieur. C'était un endroit simple et accueillant et Roger était heureux du choix de l'espagnol, il avait opté pour un jean et une chemise qui convenaient parfaitement au lieu. Le personnel paraissait connaître Rafa car ils furent dirigés d'office vers l'arrière du restaurant.

- C'est plus calme par ici, dit Rafa.
- Alors maintenant, mieux vaut être discrets ?

Rafael sourit.

- Les gens nous verront ensemble de toute façon, no ? Donc, je pense que ce n'est pas utile de se cacher.
- C'est une bonne chose. Je veux dire, ce n'est pas comme s'ils allaient penser ...
- Non, le coupa le plus jeune. Ils ne penseront pas cela.

Bien qu'ils avaient l'intention d'en parler, ce soir-là, par un accord tacite, ils évitèrent d'aborder les choses sérieuses qui occupaient pourtant clairement leur esprit à l'un et l'autre depuis le baiser échangé à Wimbledon. Roger avait l'impression de passer une soirée loin de la "vraie vie", où Rafa et lui pouvaient parler simplement de choses et d'autres dans le bourdonnement d'un restaurant très fréquenté, dans lequel les New-Yorkais ne se souciaient pas vraiment d'eux.

Ils commandèrent et partagèrent leurs plats tout en parlant de tout avec facilité, mais contournant systématiquement tous les sujets susceptibles de les obliger à réfléchir sur leur relation. Roger mentionna Myla et Charlène mais pas Mirka; Rafa parla de sa famille, de Toni, mais pas de Xisca. Ils évoquèrent vaguement leur prochain match mais ne s'attardèrent pas non plus sur le sujet. Parce que ça ressemblait trop à la vie réelle...
Quand ils eurent fini, ils quittèrent le restaurant et hélèrent un autre taxi.

- Où va-t-on maintenant ? On retourne à l'hôtel ? demanda Roger.

Il n'avait clairement pas envie que la soirée se termine ainsi. Rafael lui adressa un sourire entendu et un coup d'œil en biais.

- Oui. Mais peut-être pas dans ta chambre, no ? ajouta-t-il à voix basse.

Le suisse aurait voulu en savoir plus, mais il n'osa pas poser d'autres questions, pas avec le chauffeur de taxi si proche. Alors, il attendit, se demandant ce que Rafael avait prévu, sentant déjà l'espoir se diffuser dans tout son corps.

Les fans étaient toujours là en dehors de l'hôtel. Ils précisèrent juste qu'ils étaient allés dîner, comme si ce n'était rien, comme s'ils le faisaient souvent. Ils signèrent à nouveau quelques autographes et puis rentrèrent à l'intérieur. Dès que la porte de l'ascenseur se referma sur eux, Roger respira à plein poumon comme s'il se déchargeait d'une tension trop forte.

- Je me sens comme si tout le monde savait, murmura-t-il simplement.

Rafa sourit doucement.

- Tu peux faire marche arrière, si tu veux, Roger.
- Non, Dieu, non, Rafa. Je veux ... Je veux cela. C'est juste difficile.
- Si, répondit Rafa. C'est difficile.

Les portes s'ouvrirent et Rafael tourna à gauche, le long du couloir désert. Il s'arrêta devant la chambre 1013 et glissa une carte magnétique dans la serrure.

- J'ai juste dit à la réception qu'un ami risquait de venir, mais que ce n'était pas sûr. Que donc, je réservais la chambre pour lui.

La chambre était vide, les lumières orangées de la ville filtraient à travers les rideaux des fenêtres.

- C'est aussi pour ça que j'étais en retard ce soir. Quelques petites choses à préparer... pour nous.

Si Roger avait eu la moindre réticence ou hésitation, c'est à ce moment-là qu'elle se serait envolée. Les efforts de l'espagnol le touchaient. Il pensa à la planification qu'il avait fait pour eux ce soir, le dîner et puis la perspective de ce qui allait suivre et à cette seule pensée, son désir se fit si pressant qu'il fut trop impatient pour attendre davantage. Il plaqua ses mains sur ses hanches alors même que la porte se refermait. Il n'en fallut pas davantage pour que les cœurs s'emballent, que les respirations s'accélèrent et que les gestes se précipitent.

Ce fut une bousculade, les vêtements volèrent dans des mouvements anarchiques, rejoints par leurs chaussures et ils basculèrent sur le lit, à nouveau nus et pressés l'un contre l'autre dans une demie obscurité. Leur bouche et leurs mains parcoururent le corps de l'autre, en retraçant les contours, comme si elles voulaient en cartographier chaque parcelle.
Les doigts de Roger frôlèrent la pomme d'Adam de Rafael sentant son souffle de plus en plus erratique et son désir se fit plus ardent encore. La tension arrivant rapidement à son paroxysme, Rafa ouvrit ses jambes pour y accueillir son amant et roula légèrement pour se retrouver au-dessus. Il guida la main de Roger vers son intimité érigée, et celui-ci ne souvint pas d'avoir jamais ressenti un tel embrasement de ses sens, un tel concentré de sensations. Il ne pouvait détacher ses yeux de ceux de son espagnol penché sur lui, ses mains agrippant la tête de lit, la sueur dégoulinant déjà de ses cheveux.

- J'ai toujours rêvé de faire ça avec toi, murmura ce dernier d'une voix basse et étrangement rauque.

Roger aurait voulu répondre quelque chose de similaire, qu'il n'avait jamais même imaginé faire ça un jour, ressentir autant de plaisir dans ses veines, mais il lui était impossible d'articuler le moindre mot. Impossible de se concentrer sur autre chose que les mouvements de Rafa, son poids sur ses hanches à chaque impulsion et cette incroyable sensation de le posséder... La jouissance fut intense, dévastatrice et ils s'effondrèrent aussitôt après, Rafa toujours à moitié étendu sur lui.

- Jésus, Raf... bafouilla finalement le suisse.

Rafael, encore un peu essoufflé, sourit contre son épaule.

- Tu as aimé ça ?
- Oh bon sang, c'est la chose la plus hot que j'ai jamais faite...

Le majorquin rit.

- Si, moi aussi.

Ce disant, il s'apprêta à mordre l'épaule de Roger, mais celui-ci l'arrêta d'un geste.

- Ne fais pas ça...

L'espagnol se recula légèrement, affichant un regard presque sérieux.

- C'est juste, tu l'as fait la dernière fois et Mirka a vu la marque...
- Oh...

Le plus jeune passa une main sur la poitrine de son aîné et embrassa son épaule. Puis doucement, il demanda :

- On peut rester encore un peu, no ? J'aimerais tellement pouvoir m'allonger un peu contre toi.
- Et si nous nous endormons ? demanda Roger hésitant mais tout aussi désireux de partager un peu plus qu'un instant volé.

Un moment de tendresse. Une étape de plus dont ils n'ont pas conscience, dont ils ont juste envie.


- Nous ne le ferons pas.

Il l'embrassa à nouveau et assura :

- Nous n'allons pas nous endormir.

Mais c'est pourtant ce qu'ils firent.

A suivre

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 Sujet du message: Re: Le déclic [Rafa x Roger] - NC17
MessagePosté: 30 Déc 2013 21:41 
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Mais euh... kesk'ils font ces deux-là ?
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Mimey a écrit:
:reviews: Dernier chapitre calme avant les embrouilles :)


Haha, je savais que tu n'allais pas les laisser tranquille !! :twisted:

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 Sujet du message: Re: Le déclic [Rafa x Roger] - NC17
MessagePosté: 31 Déc 2013 12:20 
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magnifique chapitre où chacun évite de parler de certains sujets!!!
ils se retrouvent une fois de plus à faire l'amour sans se poser de questions et pourtant... rafa doit éviter de laisser une marque à roger alors...
ils devront prendre une décision. ce n'est juste ni pour xisca ni pour mirka et les filles.

j'espère qu'ils feront le bon choix et seront en harmonie avec ce dernier...
:suite: :court: :please:


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 Sujet du message: Re: Le déclic [Rafa x Roger] - NC17
MessagePosté: 01 Jan 2014 16:41 
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Lucy a écrit:
Haha, je savais que tu n'allais pas les laisser tranquille !! :twisted:
Tu penses bien !
mumu71 a écrit:
j'espère qu'ils feront le bon choix et seront en harmonie avec ce dernier...
Comme toujours , c'est exactement là qu'est la question :mrgreen:
:reviews:


10

Roger se réveilla avec la lumière du jour. Il s'étira lentement, reprenant doucement conscience avec un sentiment de satisfaction et de profond bien-être, le corps chaud et alangui. Rafael dormait enroulé autour de lui sous les couvertures, un sourire sur les lèvres. Ce fut en l'observant que le suisse réalisa pleinement que le matin était arrivé...

- Rafa, Rafa ! lança-t-il en le secouant pour le réveiller.

L'espagnol sortit de son sommeil en affichant toujours le même sourire, jusqu'à ce qu'il remarqua aussi la lumière du soleil qui pénétrait dans la pièce.

- Oh non ! dit-il seulement, et cela suffit.

Ils sautèrent hors du lit aussi vite qu'ils le purent, enfilant leurs vêtements à la va-vite et coiffant grossièrement leurs cheveux pour les ordonner un minimum.

- Merde, merde, merde, répéta Roger encore et encore. Peut-être qu'il est encore assez tôt ? suggéra-t-il plein d'espoir, en terminant de mettre ses chaussures.
- Je ne sais pas. Cela dépend de si elles se sont endormies.

Roger hocha la tête tristement et s'apprêta à quitter la pièce.

- Hé, attends, lança-t-il malgré tout, avant que Rafa n'ouvre la porte.

Le majorquin se tourna vers lui, le regard interrogateur et Roger l'embrassa une dernière fois avant de partir.

- Je ne sais pas quand je vais pouvoir faire ça, à nouveau, tu sais...

Ces simples mots illuminèrent le visage de Rafael de son habituel sourire de gamin.

- Bientôt, ne t'inquiète pas.
- Oui... Bientôt...

Mais là en cet instant, vraiment, il ne savait pas trop. Ils se séparèrent dans l'ascenseur, chacun regagnant son étage. Le couloir de l'hôtel était désert dans le silence du petit matin et le Bâlois tâcha de marcher le plus tranquillement possible jusqu'à sa suite. Son cœur battant contrastait pourtant avec l'apparente décontraction qu'il essayait d'afficher. Il glissa la carte magnétique à l'intérieur et poussa doucement la poignée. Il attendit un instant, reprit son souffle et fit un pas dans la pièce. Ce fut suffisant pour apercevoir Mirka assise près de la fenêtre.

Elle portait encore son pyjama et ses cheveux attachés en arrière. Elle n'avait pas l'air en colère. Elle était assise avec une tasse de café et son ordinateur portable ouvert sur la table en face d'elle.

- Regarde, dit-elle en se tournant vers lui. Il y a une photo de toi à l'hôtel, postée hier soir à onze heures sur Twitter, avec ton nom d'utilisateur.

Il regarda vaguement la photo, il revenait juste du restaurant, un bras autour des épaules d'un fan, le stylo dans l'autre main à signer des autographes. Il se souvenait à peine de ce moment, à présent.

- Où étais-tu ? Je t'ai appelé il y a une demi-heure, mais tu n'as pas répondu. Je ne sais pas s'il faut que je sois inquiète ou en colère.

Machinalement, Roger sortit son téléphone de sa poche. Quatre appels manqués. Il tira une chaise de la table et s'assit en face d'elle.

- Je ne voulais pas que cela se produise..., dit-il, conscient que ça ne répondait à rien et que c'était d'une banalité affligeante.
- Roger, je ne sais vraiment pas ce qu'il s'est passé. Rafa est aussi sur les photos, donc je suppose que tu as bien été dîner avec lui, mais où étais-tu passé depuis ?

Il n'était pas prêt pour cette discussion, pas du tout, mais ça se passait de toute façon. Il n'y avait aucun moyen d'y échapper, ni de pouvoir lui mentir.

- J'étais avec Rafa.

Elle secoua la tête, sans sembler comprendre.

- Avec Rafa ? Toute la nuit ? Mais à faire quoi ?

Il devina que c'était à sa façon de la regarder qu'elle comprit enfin. Et à sa tenue, bien sûr. Les cheveux pas franchement disciplinés comme à son habitude, ses vêtements un peu trop froissés et aussi... le fait qu'il y ait probablement encore sur lui, l'odeur caractéristique d'une nuit d'ébats, le parfum de Rafa sur sa peau... En un instant, elle parut réaliser. Elle le regarda fixement pendant un moment et osa :

- La marque de morsure sur ton épaule. C'était Rafa ?

Il acquiesça presque imperceptiblement, se frottant les yeux avec ses doigts.

- Oui...

Il bénéficia d'un autre court répit alors qu'elle continuait de le dévisager, comme si elle était en train de l'évaluer et finalement, elle lâcha la phrase.

- Tu as couché avec Rafael Nadal ?

Présenté comme ça, prononcé de cette manière, ça semblait dégradant et de mauvais goût. Il aurait voulu lui expliquer, lui dire que certaines choses avaient changé mais d'autres pas. Non. Il était toujours son mari, elle était encore sa femme. Mais qu'est-ce que ces mots auraient voulu dire, alors que quelques heures auparavant il avait eu un rencard avec Rafa - oui parce que c'est bien ce qu'était ce dîner, un rencard - et qu'il avait fini au lit avec lui ? Que restait-il à dire alors ? Pouvait-il promettre ? Parler d'un moment d'égarement ? D'une passade ? Non. La seule pensée de ne plus jamais être avec Rafael, de ne plus jamais lui parler et passer du temps avec lui, de ne plus l'embrasser et, oui, de ne plus baiser avec lui...était impossible à seulement envisager... Il ne sut pas comment répondre. Il murmura simplement :

- Oui.

Elle était toujours assise sur sa chaise, mais elle eut l'air vraiment surprise, une main devant la bouche, elle tenta de rester posée :

- Wow, tu sais, je ne sais pas à quoi je m'attendais, mais pas à ça.

Le soleil du matin était déjà bien haut à présent, illuminant la pièce d'une lumière douce et dorée. Sans le lâcher une seconde du regard, elle reprit :

- Alors, quand est-ce que ça a commencé ? Depuis combien de temps ?
- Depuis Wimbledon.
- Quoi ?
- Cette nuit-là, quand il est venu me dire au revoir, tu te souviens ? Je l'ai embrassé. Il m'a embrassé - Il fit un geste d'impatience - Bref, nous nous sommes embrassés.
- C'était la première fois ?
- Oui.
- Mais toutes ces fois avant, lorsqu'il te regardait, te touchait...
- Je ne savais pas. Je ne savais pas que c'était ce qu'il voulait.
- Tu ne savais pas ? Sérieusement ?
- Non Je sais. C'est stupide.

Elle resta silencieuse pendant un moment.

- Aurais-tu été avec lui avant ? Si tu avais compris plus tôt ?
- Je ne sais pas, Mirka. Je ne savais pas, donc ça n'a pas d'importance.
- Pas d'importance ?

Elle se pencha vers lui, ses doigts se crispant soudainement autour de la anse de sa tasse de café. Sa voix sembla se briser malgré la maîtrise d'elle-même qu'elle continuait d'essayer de conserver avec un minimum de dignité.

- Roger, tout ce temps, je pensais que tu m'avais choisie. Est-ce que tu comprends ? Je croyais que tu savais que c'était lui ou moi et que tu m'avais choisie, moi.

Il ne se souvint plus de ce qu'il répondit à cela, peut-être même s'abstint-il de tout commentaire. Il se rappelait juste de Mirka se levant et déclarant d'un ton péremptoire :

- Bon, écoute. Nous nous occuperons de cela après le tournoi.

Elle ne laissait aucune place à la discussion. Elle lui conseilla d'aller dormir un peu jusqu'à ce que Stéphane vienne s'occuper de son dos. Roger entra alors dans la chambre, dans un état second. Il vit le lit encore à moitié défait, où elle n'avait dormi que d'un côté. Il s'allongea sur les couvertures mais ne parvint pas à s'assoupir. Comment aurait-il pu ? Il regardait les ombres se déplacer à travers le mur, entendant juste les voix de sa femme et de ses filles feutrées depuis l'extérieur.

- Papa dort encore.

Il avait envie d'envoyer un message à Rafa, peut-être lui demander comment cela s'était passé avec Xisca, peut-être aussi pour lui parler de Mirka, mais l'idée même d'attraper son téléphone pour lui envoyer un texto lui parut comme une trahison supplémentaire. Alors, il y renonça, restant seul avec son mal-être.

La question de Mirka continuait de tourner dans son esprit en boucle : l'aurait-il choisi, lui, s'il avait compris plus tôt ? L'aurait-il préféré ? La première réponse qui lui venait à l'esprit, c'était non, bien sûr que non, car alors il n'aurait pas eu Myla et Charlène. Et cela aurait été impensable ! Mais avant elles ? Avant de savoir qu'il aurait deux petites filles, l'aurait-il fait ? Aurait-il laissé Mirka pour Rafa ? Il ne savait pas. En réalité, la question était toute autre. Et Mirka ne l'avait pas posée. La vraie question était : pourrait-il laisser Mirka pour Rafa aujourd'hui ? Était-ce même concevable ?

Il se retourna sur le ventre et enfouit son visage dans l'oreiller. Ces questions étaient impossibles. Cette situation était impossible. Mirka avait raison. Pour le moment, il lui fallait se concentrer uniquement sur le tennis.

A suivre

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 Sujet du message: Re: Le déclic [Rafa x Roger] - NC17
MessagePosté: 01 Jan 2014 23:51 
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Le slash, kesako ?

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OMG ce chapitre ! J'adore la tendresse qu'il y a entre Rafa et Roger avant la tempête, la franchise de Roger envers Mirka, le bouleversement de leur relation et la réflexion autour. J'espère qu'on aura bientôt le droit à ce qui s'est passé du côté de Rafa ;-)

Ce chapitre me rend impatiente d'avoir :suite: :suite:


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 Sujet du message: Re: Le déclic [Rafa x Roger] - NC17
MessagePosté: 02 Jan 2014 10:25 
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Et bien voilà un chapitre comme je les aime mimey... :wouah:
ce que j'entends par là c'est qu'enfin les bonnes questions vont être posées. non par choix mais par contrainte?

oui ils se sont endormis. roger en rentrant aurait pu nier, inventer, mentir. n'importe quoi pour ne pas être mis face à ses responsabilités.
mais il a choisi de dire la vérité...

et la réaction de mirka est totalement juste et justifiée.
elle ne s'emporte pas, juste quelque tremblement dans sa voix. elle pose les questions et surtout elle est franche.
elle croyait que roger savait et l'avait choisi elle. elle et pas lui.
tous ces regards, tous ces gestes elle savait. elle a laissé rafa faire pensant que roger l'avait choisit.

et oui s'il avait su qu'aurait-il fait, qui aurait-il choisit?

maintenant la balle est dans son camps. ils en parleront après le tournoi.

et rafa que choisira t-il de faire ou plutôt qui choisira t-il? roger j'espère.
:suite: :please:


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 Sujet du message: Re: Le déclic [Rafa x Roger] - NC17
MessagePosté: 03 Jan 2014 00:13 
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Désolé, j'ai prit du retard pour lire la suite. Franchement je suis pas déçu, tout au long de ces chapitres, j'ai adoré. Honte à moi mais j'adore cette trahison, j'adore les voir ensemble, c'est pas possible autrement :lol: :lol: :lol: . J'ai hâte de voir la suite et la réaction de Mirka me surprend un peu mais je crois qu'une grosse tempête s'approche de nos deux tourtereaux. J'ai un mauvais pressentiment mais en ce moment je demande juste( tu connais la chanson) :suite: :suite: :suite: :suite: :suite: :suite: :suite: :suite: :bye: :bye: :bye:

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 Sujet du message: Re: Le déclic [Rafa x Roger] - NC17
MessagePosté: 04 Jan 2014 19:03 
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:reviews: :reviews: :reviews: :heart: :heart: :heart:

Une petite transition dans la douleur, il devrait rester un ou deux chapitres avant la fin.

11.

Elle frappa à sa porte un peu plus tard, lui expliquant que Stéphane était arrivé. Il attrapa un survêtement pendant qu'elle lui énumérait son emploi du temps de la journée sur un ton tellement normal qu'il en était presque perdu.

Il embrassa ses filles comme s'il n'allait jamais les revoir avant de les laisser partir au parc et s'allongea sur la table de physio. Les mains de Stéphane massèrent son dos, faisant refluer le sang dans ses muscles encore plus tendus que d'habitude. Il continua de penser, essayant désespérément et par tous les moyens de mettre en forme tous les éléments qui se bousculaient dans sa tête. Rafa. Sa famille. Le tennis. Il ne trouva aucune clé qui puisse mettre de l'ordre dans tout ça.

Lorsqu'il arriva à Flushing Medow pour se préparer pour son match, l'énergie du court Arthur Ashe était palpable jusque dans les vestiaires. Roger pouvait entendre le rugissement de la foule à chaque point pendant le match qui opposait Rafa à Kohlschreiber. Son rival du jour, un autre espagnol, Robredo, courait sur place pour s'échauffer les yeux rivés sur la télévision qui diffusait l'autre match. Malgré la perte du premier set au tie-break, le majorquin paraissait avoir les rênes du match en mains. Le suisse avait eu le temps de l'apercevoir en coup de vent dans le vestiaire, juste le temps d'un encouragement avant qu'ils ne se rencontrent en quart.

Tout en balançant sa raquette en rythme pour finir de s'échauffer, Roger leva la tête une dernière fois sur le match de Rafa. La caméra se concentrait sur Xisca dans la foule, l'anneau lumineux sur son doigt et un regard sur son visage si ardemment heureux et soulagé que la seule chose qui put lui venir à l'esprit était qu'elle ne savait pas. Il n'y avait aucun moyen qu'elle sache.

Il entra à son tour sur le terrain. Ce n'était pas tenu d'être une partie difficile mais il y avait une ambiance différente d'un match classique sur le court. Il savait pourquoi. Les gens anticipaient déjà le match suivant, la perspective d'un quart de finale Fedal. Roger entra en premier sur le court et le bruit de la foule à son arrivée était assourdissant.
Mais le match fut un gâchis. Tommy Robredo s'aperçut dès le début que ses mouvements étaient limités, surtout sur le côté revers, de sorte qu'il frappa là où ça faisait mal. Roger combattit comme il put, avec un jeu de jambes à l'agonie, il se battait contre l'espagnol, contre son propre corps, contre le sentiment inéluctable qui s'installait peu à peu que le match lui échappait. Et il ne parvint pas à lutter assez. Robredo l'emporta en trois sets. Il s'agissait d'une démolition. En regardant vers son box, il aperçut Mirka, le visage plus impassible que d'ordinaire Il ne savait plus vraiment si c'était elle qui l'avait porté jusqu'à présent mais il savait que là, de toute façon, tout, absolument tout, avait volé en éclats.

Il mit l'accent sur les aspects positifs avec les médias, bien sûr. Mais moins que d'habitude. Il était triste, déçu de lui et sonné. Il lâcha même "c'était nul" pour qualifier sa prestation, avec un demi-sourire qui en disait long. Il savait bien que ce n'était pas l'espagnol qui avait gagné mais bien lui, qui avait perdu.

- Roger, vous regarderez le quart de finale entre Robredo et Nadal demain ? lui demanda-t-on finalement.

Oh mon dieu, cette question encore une fois.
Comme si on avait envie de regarder un match dans lequel on aurait pu jouer...Un tournoi auquel on ne participait plus. Il secoua la tête et un sarcasme inhabituel lui échappa.

- Vous savez quoi ? Peut-être que je le ferai. J'espère que Rafa gagnera. C'est ce que vous vouliez entendre ? Je ne sais jamais vraiment ce que vous voulez que je dise avec ce genre de questions.

Le journaliste n'insista pas. Sur le chemin du retour à l'hôtel, Mirka se montra calme. Seve et Paul tachèrent, eux, d'être optimistes, en se concentrant sur les aspects positifs, mais ce que Roger remarqua le plus, c'était le silence de Mirka. Myla et Charlène étaient déjà au lit et lorsqu'il se dirigea vers sa chambre - vers leur chambre - Mirka le regarda dans les yeux et demanda :

- Alors, veux-tu partir demain, ou désires-tu séjourner ici encore un peu ?

Séjourner. Quel doux euphémisme. Comme si elle parlait d'un voyage ou de vacances. Il se contracta et s'enfonça dans sa chaise.

- Nous partons, comme d'habitude.

Elle enleva ses boucles d'oreilles et les déposa sur la table de nuit. Puis elle tourna son visage vers lui et ajouta d'une voix neutre :

- Pas vraiment, comme d'habitude, cependant...
- Gardons le "comme d'habitude" pour le moment.
- Oui, mais dès que nous serons rentrés, il faudra qu'on parle.

Il se contenta d'acquiescer alors qu'elle se couchait. D'ordinaire, elle dormait en face de lui. Et à présent qu'il se sentait si mal, il aurait voulu franchir cet espace entre eux et se blottir derrière elle, enfouir son visage dans son cou. Mais désormais, il n'en avait plus le droit. Plus le droit de la toucher. Il s'endormit sur son côté du lit, seul.

*** *** *** *** *** ***

Ils avaient déjà quitté New-York depuis un moment lorsque Roger prit connaissance de la victoire de Rafael sur Novak en finale de l'US Open. Il se tenait sur le balcon de son appartement de Dubaï et lui envoya un court message auquel le plus jeune répondit quasi-immédiatement.

Félicitations, Rafa. Tu t'y es mieux employé que moi ;-)
Merci, Rogi. J'aurais préféré te battre, toi ;-)
Tu as eu de la chance que ce ne soit pas moi.


Il sourit à son téléphone. Il n'avait plus souri depuis la chambre 1013 de New-York.

Mirka lui donna quelques jours avant de lui parler. Et ses journées étaient bien remplies. Contrats publicitaires, entraînements avec sa nouvelle raquette, séances de physio pour son dos...

- Tu es particulièrement tendu, Roger. Peu importe de quoi il s'agit, ça n'aide pas, lui déclara Stéphane un matin.

Roger tenta de plaisanter mais il savait que c'était vrai. Il ne pourrait pas toujours reculer le moment qu'il redoutait. Chaque nuit, avec Mirka, ils dormaient dans le même lit avec un fossé entre eux. Enfin, elle n'y tint plus, trouva un moment où ils se trouvaient seuls tous les deux et demanda :

- Roger, je déteste tout ça. On ne peut pas continuer comme ça, nous devons parler...

C'était une fin d'après-midi, avec une relative pénombre dans la pièce, les stores tirés vers le bas. Elle prit place sur le canapé crème, les jambes croisées et lui s'installa dans une chaise basse, en face d'elle.

- Je sais. Je déteste ça aussi.
- Je ne sais pas quoi te dire. Je me sens comme si j'attendais que tu prennes une décision, une décision que je croyais que tu avais prise il y a des années...

Il se sentit mal à l'aise et peina à articuler correctement les premiers mots qui lui vinrent.

- Mirka. Je ne sais pas si c'est vraiment à moi de prendre une décision, tu sais.

Elle le regarda intensément. Et hésita aussi dans ses mots, tentant de jauger ce qui convenait le mieux de dire. Sans le braquer.

- Roger, il ne s'agit pas de lui. Il s'agit de toi et moi. La vérité, c'est que je pense que c'est possible d'aimer deux personnes en même temps. Mais moi, je ne pourrais pas accepter ça. C'est... Ce serait trop difficile pour moi. Est-ce que tu comprends ?

Même si elle était restée calme et mesurée dans ses propos, c'était un ultimatum et Roger le savait. Dans le silence de cet après-midi il y eut comme un je-ne-sais-quoi dans l'air, fugace, qui fit de ce moment précis, le moment où leur mariage prenait fin. Tout était calme. Trop calme. La pièce pâle imprégnée de la lumière dorée du soleil et le doux bourdonnement de la climatisation étaient les seules choses perceptibles.

- Je comprends.

Et quand il prononça ces mots, elle comprit que tout était fini.

A suivre...

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 Sujet du message: Re: Le déclic [Rafa x Roger] - NC17
MessagePosté: 04 Jan 2014 22:58 
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Oh la vache c'est dur ça. Mais oh moins e point la est réglé, j'ai hâte de voir la réaction de Rafa. :suite: :suite: :suite: :suite: :suite:

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