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Je laisse Roger souffler un peu dans ce chapitre

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Tu repris très vite des couleurs et ton sourire réapparut sur tes lèvres. Après t'être excuser mille fois auprès de tes proches, avoir juré que plus jamais tu ne ferais quelque chose d'aussi stupide, tu demandas à me voir. Je me sentais un peu gauche, pas vraiment à ma place parmi tous ces espagnols qui semblaient veiller sur toi comme des louves. Et un peu coupable aussi...

- Je serai en état de jouer la suite du tournois.
- Tu plaisantes?
- Tu espérais remporter le titre sans combattre?
- Rafa...
- Je vais bien, Nole. Grâce à toi.

J'étais sceptique mais je savais que quand tu décidais quelque chose, il n'y avait pas plus borné que toi. Ton regard se fit hésitant, tu murmuras d'une voix malhabile :

- Tu sais... Un jour, je cesserai de l'aimer...

La lueur dans ton regard valait pour une proposition. Mon cœur manqua un battement avant de battre à tout rompre dans ma poitrine. Te tenir dans mes bras comme un amant, goûter à tes lèvres et à ta peau, je l'avais voulu de toute mon âme. Mais plus en cet instant. Je venais de comprendre que Lui t'aimait plus que moi parce que moi, je ne pourrais jamais être heureux avec son fantôme à lui entre nous... D'un air désolé, je fis "non" de la tête. Tu me souris et tu posas ta main sur mon bras, irradiant d'une douce chaleur retrouvée et dans un souffle, tu ajoutas :

- J'espère de tout mon cœur que tu trouveras quelqu'un qui sache te rendre au centuple tout ce que tu es capable de donner...

L'émotion monta jusqu'à mes yeux, pour la cacher, je te pris dans mes bras dans une étreinte tendre.

- Tâche d'être en forme si tu décides de revenir sur le court, je n'ai aucune intention de retenir mes coups.
- J'espère bien.

Dans l'embrasure de la porte derrière moi, tu aperçus Stanislas, tu parus un peu surpris et ton sourire s'étira à nouveau, comme si ces derniers jours n'avaient été qu'un mauvais rêve.
J'avais hésité longtemps avant de savoir si je pouvais te parler de celui qui t'avait tant blessé, je sentais que tu avais dressé des murs pour t'en protéger mais je choisis quand même de ne pas te mentir :

- Il est venu, tu sais.

Je t'ai vu te crisper et baisser les yeux, je t'ai vu avoir mal à cette seule évocation mais j'ai quand même ajouté :

- Il était tellement dévasté Rafa, que je n'ai même pas eu envie de lui mettre mon poing dans la gueule.

J'avais essayé de mettre de l'humour dans ma phrase et tu m'en as su gré. Je n'ai rien dit d'autre, du départ de sa femme, de ses déclarations d'amour ou de sa détermination à te reconquérir, parce que Mirka avait raison, c'était à lui de batailler pour réparer et je ne comptais pas l'y aider. Je voulais juste que tu ne perdes pas l'espoir qui éclairait tes yeux avant ce drame stupide.

Et je n'aurais pas aimé te battre sur le terrain en te sachant diminué moralement. Bien qu'en vérité, tu n'en ais sans doute pas besoin car sur un court de tennis, tu as toujours su te changer en quelqu'un d'autre et compartimenter tout ce qui pourrait te toucher en le laissant au vestiaire...

J'ai quitté l'hôpital au bras de mon suisse à moi, sans que je ne réalise encore la place qu'il prenait petit à petit à mes côtés.

- Je savais qu'il parviendrait à te plaire, me dit-il.
- Federer ? Tu rêves...
- Tu n'étais pas obligé de dire à Rafa qu'il était venu et dans quel état il se trouvait... Tu le crois sincère à présent, n'est-ce pas ?

Je me renfrognais un peu et concédais :

- C'est possible.

Avant d'ajouter, en lui désignant l'entrée de l'hôpital :

- Seulement, il pourrait faire dans la simplicité quand il est question de sentiments.

Stanislas avait suivi mon regard et mon geste et s'esclaffa en voyant un livreur apporter un bouquet d'une trentaine de roses blanches vers ta chambre, ça ressemblait presque à une signature.

- Roger ne fait jamais dans la simplicité.

Nous partageâmes ce premier moment de détente après la tension des premières heures et mon ami suisse, redevenant plus sérieux, me demanda soudain :

- Tu n'auras pas de regrets ?
- Pour Rafa?
- C'est ce que tu voulais après tout...
- Non...

J'hésitais avant de préciser :

- Non, pas de cette façon là. J'ai trop d'égo pour être dans l'ombre de Roger Federer... C'est déjà assez difficile sur un terrain de devoir le concurrencer alors dans le cœur de Rafa...

J'essayais d'en rire mais je n'y parvins pas vraiment puis je sentis la main de Stan envelopper doucement mes doigts en murmurant d'une voix presque chancelante d'incertitudes :

- Moi j'ai toujours aimé les fortes têtes et les égos surdimensionnés...
- Sans doute parce que...Oh...

Il me fallut cette remarque timide de Stanislas pour comprendre enfin que j'avais des œillères, je serrais sa main que je sentais un peu moite dans la mienne et je me penchais vers lui pour l'embrasser. Je n'avais jamais pensé qu'un suisse pourrait un jour faire battre mon cœur tellement j'avais appris à en maudire un autre mais ce jour-là, je sentis comme un poids disparaître enfin de ma poitrine. Ce chaste baiser hésitant avait le goût du réconfort dont mon âme avait tant besoin. L'appui qu'il m'avait apporté jusque là me parut alors un bien précieux qui promettait de me guérir de cette inclinaison à sens unique que j'avais pour toi.

Pourtant Rafa, si je me sentais prêt à m'engager avec cet homme-là sans qu'il ne soit un second choix, je n'étais pas disposé à te laisser sortir de ma vie. L'amitié que nous avions tissée ensemble m'était elle aussi précieuse et pour la première fois, je me sentis riche de l'affection que lui et toi me portiez. Je sentais que cette force cimenterait ma confiance en moi et exploserait dans ma raquette sur un court de tennis.

Tu redevenais mon rival ultime, ce que, finalement, tu n'avais jamais cessé d'être...

A suivre

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* On peut résister à tout, sauf à la tentation. Oscar Wilde *

Je pensais que Novak allait s'accrocher un peu plus à Rafa, surtout après la proposition de ce dernier, mais comme il le dit, le fantôme de Federer serait toujours entre eux.
Et puis un Suisse peut en cacher un autre et celui-là est tout disposer à se laisser croquer le baiser entre eux est juste adorable.
Autrement Roger ne fait vraiment pas dans la discrétion, je me demande comment Rafa va prendre ce témoignage d'amour très fleuri.

beaucoup aimé ce chapitre.

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bon. là je suis partagé!
autant effectivement je suis gré à novak de ne pas s'être accroché a rafa autant le fait qu'il laisse se dernier le remercier
oui il fait part à rafael de la venue de roger à l'hôpital mais si justement il est à l'hôpital djokovic n'est pas étranger à tout ça.
bien sûr le reconnaître serait reconnaître sa part de responsabilité et serait sonné un meilleur rôle a roger!

j'espère que roger n'aura pas à trop batailler pour reconquérir rafa.

J'aime bien cette suite, et Novak me plait de plus en plus, même avec un peu d'égo . Je trouve juste qu'il se met avec Stan un peu rapidement. Mais je te fais confiance pour mettre quelques petites difficultés dans leur couple y a pas que Rafa / Roger qui doivent morfler . Et j'ai de voir comment Navak va montrer à Stan qu'il n'est pas un 2nd choix

Et sinon j'attends avec impatience !

J'ai juste rajouté un chapitre en prenant en compte vos commentaires à tous.

C'est vrai que c'est un peu rapide et qu'on ne tourne pas une page si vite...

C'est noté, c'est vrai que c'est nécessaire pour plus de crédibilié

Toi, tu en veux vraiment à Novak, mais tu as raison, il n'aura pas toujours le beau rôle.

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En attendant, le chapitre 6

Des bouquets de roses blanches, tu en reçus par dizaines, où que tu sois sur la planète. Roger ne faisait pas les choses à moitié. Il avait compris que tu n'étais pas prêt à lui pardonner, ni à le revoir ailleurs que sur un court de tennis mais il savait se montrer patient et il avait besoin que tu saches à quel point il avait conscience de t'avoir blessé et combien il le regrettait. C'est pour toi qu'il bataillait et pas pour elle...

Tu y étais sensible, tu ne peux pas le nier mais tu te protégeais et les membres de l'Armada veillait sur toi sans lui laisser la moindre occasion de t'approcher. Tu fis ce que tu savais faire de mieux pour effacer Roger de ta tête, tu te jetas à corps perdu dans l'entraînement au point de réussir une des plus belles années de ta carrière pendant que lui réalisait la pire. Etait-ce ta vengeance ? Je ne sais pas mais tu me crucifias en finale de l'US open avec des flammes dans les yeux que je t'avais rarement vues.

Ma déception égalait ta joie. Je t'aurais détesté si tu n'étais pas venu poser ta tête sur mon épaule à la fin de ce match pour me murmurer que j'aurais bien d'autres occasions de te battre dans une finale de Grand Chelem.

Ce trophée te donna sans doute la confiance qui te manquait encore. Car ce jour-là, tu fus prêt, à l'écouter, à décider si tu pouvais le croire, à interroger ton cœur pour savoir si tu l'aimais toujours... Bon sang, Rafa, comment pouvais-tu en douter ? Et lorsque tu le vis quitter les gradins et se diriger vers l'hôtel alors que Feliciano Lopez lui faisait barrage, tu t'es avancé vers lui, tu as écarté ton ami d'un geste amical et tu t'es retrouvé face à lui, sans ciller, tes yeux dans les siens, dans un silence impérieux.

- Stanislas dit que tu es quelqu'un de bien, commenças-tu.
- Il ne faut pas le croire, il est suisse, il n'est pas neutre.

Tu décrochas le sourire qu'il espérait. Roger avait toujours maitrisé l'art de parler. Il parut moins assuré cependant lorsqu'il demanda à mi-voix :

- Rafa... me laisseras-tu t'expliquer ?
- Je t'écoute.

Federer lança un bref regard dans ma direction et dans celle de Feliciano, il comprenait que tu l'obligeais à parler devant témoin, c'était peut-être ta façon de tester sa motivation, lui qui s'était si longtemps soucié de sa réputation. En tout cas, il ne laissa pas paraître sa gêne et gagna encore de l'estime dans l'opinion que j'avais de lui.

- Depuis que tu m'as embrassé dans ce vestiaire, je n'ai plus cessé de penser à toi. A tel point que j'ai eu peur. Peur d'être incapable de jouer, incapable de me concentrer sur un court de tennis. Peur de ce que je ressentais. Peur aussi de devoir remettre en question tout ce que j'avais construit jusqu'ici. J'avais perdu cette capacité à contrôler ma vie...

Tu ne répondis pas. Il continua, conscient de tenir une des seules occasions de te demander pardon.

- Et quand j'ai vu Novak quitter ta chambre et que la jalousie m'a rendu fou, j'ai cru que le mieux à faire était d'en finir. Pour me préserver. Préserver mon tennis.

- Tu as eu tort.

- Oh ça oui. Je n'ai jamais si mal joué. Je me suis trompé en croyant que c'était à cause de toi. C'était à cause de moi, je ne contrôlais plus rien. Et pire que tout, je t'ai blessé, avec des mots tellement loin des sentiments qui animaient mon cœur.

Il y eut un éclat de tristesse dans tes yeux comme si l'évocation de ce jour rendait le souvenir plus vivace. Il le vit. Il parut anxieux, craignant que tu ne le rejettes et il devança ce que tu aurais pu dire :

- Je sais qu'il te faudra du temps pour me pardonner mais laisse-moi te montrer combien j'ai changé.

- Roger...

- Je t'en prie Rafa, laisse-moi une chance de te prouver que je t'aime à la mesure de ce que tu m'as donné.

Il y avait toujours quelque chose de sentencieux et de mélodramatique quand Roger Federer s'exprimait ou bien, à force de côtoyer Stanislas, avais-je été conquis et avais-je appris à l'apprécier. Mais toi, tu hésitais toujours. Dans tes yeux, je lisais la crainte de souffrir à nouveau, le manque de confiance, la certitude que peut-être tu ne survivrais pas à une seconde trahison. Et en même temps, il y avait cet espoir qui brillait dans tes prunelles, ce besoin d'y croire, juste parce que c'était lui et que ce satané suisse n'avait jamais été quelqu'un qui s'engageait à la légère. Son "je t'aime" semblait te brûler le cœur, pourtant, tu avais du rêver de cette phrase dans sa bouche tellement de fois...

Tu as finalement reculé, tu as amorcé une fuite, la même qui te faisait l'éviter dans chaque lieu où tu pouvais le rencontrer et lui a compris que sa chance lui échappait. Mais il ne voulait pas te perdre, pas une seconde fois, il t'a attrapé le bras sans que Feliciano ou moi n'ayons le temps d'intervenir. Il t'a plaqué contre le mur pour te forcer à le regarder dans les yeux et il a joué le tout pour le tout.

- Rafa, je t'aime. Mais si tu n'éprouves plus rien pour moi, alors dis-le moi dans les yeux et je n'insisterai pas.

Le silence qui suivit cette phrase avait quelque chose de solennel. Lui tremblait légèrement malgré la pression sur ton bras qu'il n'avait pas lâché. Et toi, tu étais incapable de le repousser, incapable aussi de lui mentir et de nier ce que tu ressentais au plus profond de ton âme. Et puis soudain, vous n'avez plus eu besoin de mots. Le seul contact de sa main sur ta peau, de vos yeux ainsi ancrés, avait quelque chose d'électrique et vos corps exprimèrent instinctivement ce même désir de l'autre qui vous faisait vibrer tous les deux. Il n'y eut dès lors plus besoin de réfléchir, sa main se posa sur ta nuque tandis que les tiennes glissaient sur ses reins. Ses lèvres trouvèrent naturellement leur place sur les tiennes, vos langues se redécouvraient comme si elles ne s'étaient jamais quittées et tout ce que vous ne disiez pas se déroulait juste là, sous nos yeux, dans ce baiser rempli d'impatience de frustration, de sauvagerie et de tellement de tendresse et d'amour...

Il émanait de vous un tel potentiel érotique, une telle sensualité à couper le souffle qu'il nous fallut un instant avant de redescendre sur terre. Puis Feliciano toussa légèrement, m'attrapa par le bras d'une main moite et m'éloigna de vous afin de vous laisser un peu d'intimité, même si en réalité, nous avions clairement cessé d'exister pour vous.

Ce dernier constat me fit mal car enfin, j'étais celui qui avait été présent à tes côtés tout ce temps ou lui te préférait sa femme. J'étais celui sur qui tu te reposais quand lui n'était pas là. Est-ce que ce n'était rien ? Votre amour me crevait les yeux et je me pris à me demander s'il était possible que j'aime Stanislas autant que tu l'aimais lui... Je savais que l'envie qui s'insinuait dans mon cœur n'était pas le plus noble des sentiments et que si je n'arrivais pas à la dompter, je le regretterais... Stan ne méritait pas d'en payer les frais. Ni toi...

A suivre

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* On peut résister à tout, sauf à la tentation. Oscar Wilde *

Wahou quelle suite ! Un Roger fonceur avec du caractère j'adore ! Et le retour en force de Rafa niveau caractère j'aime. Et la fin de chapitre est très prometteuse concernant les difficultés du couple Stan / Nole .

Hâte de voir en espérant un retour de Stan

et bien quand roger se déclare il ne fait pas les choses à moitié.

rafa a mis du temps avant de pouvoir ou vouloir parler a roger. celui a du dépenser une fortune en roses blanches espérant ainsi le reconquérir.
et c'est durant cette final que finalement rafaël se décide.
roger lui est bloqué par feliciano.
et tant mieux. je n'ai pas compris d'ailleurs est-ce parce qu'il savait que rafa voulait parler au suisse ou étais-ce de la défiance???

toujours est-il que rafa donne une chance a roger de s'expliquer. il le fait d'abord avec une pointe d'humour et puis pour finir avec toute la sincérité qui le caractérise!
et alors qu'il voit rafaël amorcer un repli, qu'il voit sa chance s'éloigner il tente le tout pour le tout et ça marche.

effectivement je n'aime pas novak tu l'auras compris. j'aime roger. mais dans ce chapitre novak me touche. et le fait qu'il s'interroge sur ses sentiments profond pour stanislas n'y est pas étranger.

Que j'aime voir Roger dans cet état, fonceur et faisant tout pour avoir ce qu'il veut, c'est à dire Rafa.
Il lui a fallu du temps pour parler avec Roger, mais au fond il savait qu'à cet instant, il ne pourrait pas le repousser, les fleurs étaient déjà les prémices de cette déclaration et la discussion le point final,



le parfait moment du chapitre, j'ai eu des frissons à la lecture.

Je sais pas trop ce que tu réserves pour Stan, les dernières pensées de Novak me font un peu peur, j'espère que tu vas pas trop le faire souffrir.

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Et voici la fiiiiin, merci pour votre lecture à tous


7

J'avais pensé que c'était simple d'effacer tous ces mois à t'aimer, j'avais pensé que j'avais assez d'amitié pour toi pour te souhaiter sincèrement d'être heureux avec lui. J'avais cru enfin que ce que je ressentais pour Stanislas était suffisamment fort pour surmonter tout ça. Pourtant, il m'avait suffit de te voir dans ses bras, de voir la force de vos sentiments, ce désir commun qui vous consumait pour avoir mal à nouveau...

Je commis l'erreur que je ne voulais pas faire, je me réfugiais dans les bras de Stan, le cœur un peu trop confus de ces différents sentiments. Lui m'avait toujours apaisé, lui me désirait, il était la promesse de l'oubli. Je me laissais griser par ses caresses et ses baisers, je répondais avec ferveur à chacun de ses gestes, à ses mains qui découvraient mon corps, aux miennes qui parcouraient sa peau aussi blanche que la mienne. Je me laissais gagner par le plaisir. Je l'aimais tout simplement...

Alors pourquoi est-ce que c'est ton prénom que j'ai crié lorsque la jouissance m'a cueillie pour retomber vaincu dans ses bras ?

J'ai levé les yeux vers lui, mortifié, sans même oser lui demander pardon. J'ai vu la tristesse entacher ses prunelles, se mêlant à la tendresse que je ne méritais pas mais que je lisais toujours dans son regard.

- C'est pas grave, je comprends...

Sa douceur, sa tolérance, son amour... je ne les méritais pas en cet instant. J'ai senti les larmes monter à mes yeux et j'ai cacher mon visage entre mes mains. Notre première fois aurait du être parfaite...

Il se rhabilla sans un mot et avant de quitter la chambre, il reposa ses yeux noisettes sur moi. Je me retrouvais seul face au regard brillant de Stanislas, je ressentis ce que tu avais du ressentir... la peur de le perdre, lui. Je venais seulement de comprendre que pendant tous ces jours où je te soutenais face aux hésitations de ton homme, c'est lui qui me soutenait dans mon amour impossible. Il avait été là, oreille attentive et patiente, soutien inconditionnel et il m'était devenu indispensable.

- Alors finalement, c'est toujours lui, n'est-ce pas ?

Il avait prononcé ces mots sur le ton du constat. Je me levais d'un bond pour l'empêcher de partir.

- Non Stan, je te jure que non.
- Je ne t'en veux pas, mais je ne suis pas une roue de secours.

Il quitta la pièce, me laissant vide d'arguments pour excuser l'inexcusable. Pourtant je savais, j'étais sûr... que dorénavant ce serait lui que mon cœur réclamerait. Parce que petit à petit, Stan s'était rendu indispensable... Ton nom, Rafael, ton nom qui m'avait échappé, c'était surtout l'espoir de l'aimer lui comme toi tu aimais Roger... Une invocation... Stan ne croirait jamais pareille explication.

Me vint alors l'idée de renoncer. Et chose impensable, c'est vers Federer que se tourna mon esprit tourmenté. Lui qui avait tant patienté, tant bataillé pour toi alors que tu avais toutes les meilleures raisons du monde de le repousser.

Il s'était battu pour que tu lui redonnes une chance et cette chance, tu étais en train de la lui donner... dans ce couloir, quand je vous avais laissés. Tu avais su lire en lui sa sincérité, son amour et tu n'étais pas assez fou pour passer à côté du bonheur. Il te comblerait, moi, à présent, je n'en doutais plus. D'ailleurs, je l'avais compris depuis un moment déjà. Lui et toi, vous étiez destinés.

Alors j'ouvris la porte, et je me mis à courir dans le couloir, à peine vêtu mais qu'est-ce que cela importait ? S'il fallait que je supplie Stan pour qu'il me laisse une chance de me rattraper, alors je le supplierai. Si je devais patienter des mois, alors je patienterai... parce qu'à présent, je savais que c'était lui... qui m'était destiné.


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Epilogue

POV Roger

Dès que j'ai posé mes lèvres sur les tiennes, que mes mains se sont perdues dans tes cheveux et que j'ai pu sentir contre moi ta chaleur et ton souffle léger; alors j'ai senti ce vide en moi se combler enfin. Je n'étais pas aussi assuré que tu devais le penser parce que la peur de te perdre me glaçait toujours le cœur, j'avais juste espéré que cette magie-là opèrerait, ce contact entre nous presque chimique, cette attraction tellement forte que nous cessions de penser. Et j'ai vu la crainte dans tes yeux se changer en un désir hypnotisant et moi aussi, je me suis laissé entraîner par ce que nos sens nous dictaient.

Je ne sais pas à quel moment Djokovic et Lopez ont quitté les lieux pour nous laisser seuls parce que rien d'autre n'existait que toi, que ce besoin pressant de te retrouver, de réapprivoiser ton corps, de rassurer ton âme blessée. Le manque de toi m'avait rongé le ventre et maintenant que tu étais là, abandonné sous mes caresses et mes baisers, je sentais une énergie nouvelle couler dans mes veines. Tu te reculas un instant et la crainte me submergea à nouveau l'espace d'une seconde mais tes yeux brillaient toujours de cette intensité profonde, tu murmuras juste :

- Ma chambre...

Je hochais la tête et nous nous dirigeâmes sans un mot vers la porte de ta chambre. Sitôt entrés, je t'enlaçais à nouveau de peur de te voir t'échapper, sans cesser de t'embrasser, affamé par tout ce temps perdu, toutes ces nuits sans toi... Tu me tiras vers le lit, nos mains avides et trop pressées nous débarrassèrent de nos vêtements de façon anarchique, je sentais ton impatience, ton désir, ton envie et pourtant, je m'arrêtais net. Tu m'interrogeas du regard, surpris de ce revirement...

- Attends...

Mes yeux se posèrent sur toi, sur ton corps, détaillant doucement chaque parcelle de ta peau, chaque détail, le rouge de tes lèvres, la puissance de tes bras, les courbes généreuses et sensuelles de tes reins, le dégradé chocolat de tes iris... tout ce que je n'avais jamais pris le temps d'admirer toutes ces nuits que j'avais passées avec toi, où je fuyais comme un voleur, où l'urgence m'empêchait de te voir dans toute ta splendeur.

Tu rougis sous mon regard appréciateur et mes mains et mes lèvres cheminèrent lentement sur chaque centimètre de ta peau frissonnante, tellement plus douce qu'on l'aurait imaginé en voyant ton corps d'Adonis, j'avais ce besoin irrépressible de cartographier ton corps, d'en graver chaque détail, d'en découvrir tous les secrets. La douceur remplaça la violence du désir parce que cette fois-ci... j'avais le temps...

- Tu m'as tellement manqué, j'ai été si stupide...

J'avais enfoui mon visage dans ton cou, respirant ton odeur enivrante, caressant tes cheveux. Tu acquiesças. Stupide... je l'avais été à bien des égards, pas seulement pour t'avoir fait du mal, mais pour avoir mis si longtemps à comprendre à quel point tu me complétais, pour avoir mis des années à ouvrir les yeux. Alors que toi, toi, tu avais toujours su. Tu formas le mot "stupide" sur tes lèvres, mais ton sourire me pardonnait tout. La douceur de tes yeux me coupait le souffle. Mes doigts glissèrent sur tes poignets et je ressentis dans ma poitrine la douleur du geste que tu avais commis ce soir-là, je demandais d'une voix chancelante :

- Pourquoi ?
- J'avais perdu une partie de moi...

Pourquoi savais-tu tout de nous deux bien avant moi? Pourquoi tout sonnait-il toujours comme une évidence dans ta bouche?

- Je suis désolé.
- Je sais.

Tu fis légèrement onduler ton bassin sous le mien, me rappelant ton impatience, réveillant mon désir en une seconde et alors que je m'apprêtais à m'abandonner à ton assaut, tu murmuras hésitant :

- Tu restes ?

Encore une fois, mes départs précipités et coupables me revinrent en mémoire. Plus jamais. Plus jamais, ça... Juste toi. Toujours toi.

- Je ne partirai plus jamais.

Alors que je t'embrassais, je sentis ton sourire sous mes lèvres, tu m'attiras dans une étreinte ferme, comme pour t'assurer de la véracité de ma promesse. Et moi, moi, je m'imaginais bien ne jamais plus m'échapper de la chaleur de ces bras-là...


FIN

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* On peut résister à tout, sauf à la tentation. Oscar Wilde *

Merci pour ton histoire Mimey;
cet épilogue est juste comme je l'imaginais.
d'abord novak et stanislas. novak n'a pu empêcher son prénom de sortir au moment de la jouissance et stan malgré toute la compréhension qui le caractérise décide que non il ne sera pas sa roue de secour.
oui mais voilà djokovic sait que stan est son avenir et tout comme roger s'est battu pour rafa lui se battra pour stan!!!

tu finis sur les pensées de roger et
la précipitation à laisser place à la découverte et à la douceur des gestes.
maintenant que roger a le temps, il le prend le temps justement.
il ne peut que poser la question à rafa "pourquoi?" et la réponse est tout en simplicité "parce que j'avais perdu une partie de moi".

il n'est plus temps des regrets. roger est là avec rafa et non il ne partira plus jamais.

j'ai adoré et j'ai hâte de te lire à nouveau mimey.

Un peu triste que cette histoire soit terminée
Dans le feu de l'action Novak a lâché le mauvais prénom, mais ce n'est pas ce que Stan croit, tu nous laisses un peu imaginer la suite, mais j'espère que le suisse prendra exemple sur Rafa pour accorder une deuxième chance qui sera sûrement la bonne, car Novak est prêt à ouvrir son coeur à une autre nationalité
Et l'épilogue, parfait, ils prennent le temps de se découvrir, loin de l'urgence des premières étreintes, Roger ne partira plus

Merci pour cette histoire Mimey, un bon moment de lecture

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La fin que tu as donné à Roger et Rafa me plait beaucoup, plein de tendresse et de douceur et sans sentiment d'urgence. Celle de Stan / Djoko est très réaliste mais je reste un peu sur ma faim, j'aurais bien aimé voir comment Novak allait réussir à se faire pardonner, c'est mon côté gourmand, j'aime tellement tes fanfics que j'en veux plus

Merci à vous, c'est vous qui m'inspirez

Je pense adapter une fic anglaise bientôt qui risque d'être sous le voile parce qu'un peu plus hot que ça

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* On peut résister à tout, sauf à la tentation. Oscar Wilde *

Je viens de dévorer en une fois toute ta fic, et comme d'habitude, j'ai adoré !!
Quant à ta fin, elle est juste parfaite !
Juste, j'aurais aimé savoir ce qu'il allait advenir de Stan et Novak... tu nous laisses à notre imagination...

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Addict du McDanno
"We will be the Bromance of the decade". Alex O'Loughlin

et désolée d'avoir du faire travailler votre imagination, j'ai craint sinon que cela fasse un peu trop précipité entre Novak et Stan...

A bientôt !

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* On peut résister à tout, sauf à la tentation. Oscar Wilde *